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« Les Grandes Oreilles » n’ont d’yeux que pour Guy ROUX, analyste de « Coup de Tête » au Ciné-club de Saint-Bris !
avril 11, 2024Rien que le nom de la structure associative vaut son pesant de cacahuètes ! « Les Grandes Oreilles » ! Insolite et original pour désigner un ciné-club. Celui de la jolie commune de Saint-Bris-le-Vineux, à la sonorité douce à nos tympans, ne serait-ce que pour les nectars fruités qui y sont élevés et à déguster avec modération ! Ce n’est d’ailleurs pas pour parler de « Cristalline » que s’est déplacé Guy ROUX il y a peu dans la bourgade. Mais, bel et bien de cinéma et de…football, par ricochet, avec la projection de « Coup de Tête », dont le rôle principal était incarné par le trublion hexagonal du septième art, Patrick DEWAERE…
SAINT-BRIS-LE-VINEUX : Coup de cœur pour un « Coup de tête », sorti en 1979, le fameux long métrage signé de l’œil avisé et aguerri de Jean-Jacques ANNAUD qui a toujours eu un faible pour réaliser ses tournages en terre de l’Yonne. Qui ne se souvient pas, d’ailleurs, du mémorable film consacré à Notre-Dame, dont certaines scènes furent réalisées dans l’un des plus beaux édifices de l’art gothique flamboyant, à Sens !
En 1978, le créateur de « L’Ours », « Deux Frères « ou « L’Amant » posa ses caméra à…Auxerre ! Une satire féroce sur l’univers footballistique et la progression à peine croyable d’un lilliputien du ballon rond, le club de « Trincamp » alias l’AJ Auxerre, qui se retrouve propulsé vers les sommets de la Coupe de France grâce à son joueur vedette, caractériel et imprévisible, nommé et cela ne s’invente pas François PERRIN !
Un nom d’emprunt de la culture cinématographique à la française largement usité par un certain Francis WEBER, scénariste du film (« Le Dîner de Con », « La Chèvre », etc.). Le personnage est interprété de main de maître par le très sombre, Patrick DEWAERE, difficile à cerner du fait de ses états d’âme récurrents en dents de scie et de ses problématiques inhérentes aux stupéfiants.
Les bons mots et les souvenirs de Guy ROUX
Pour évoquer ce souvenir filmographique qui fera date dans les annales du cinéma hexagonal, pour le traitement du sujet sportif et l’envers de son décor mais pas vis-à-vis du nombre des entrées (à peine un peu plus de 900 000 spectateurs in fine, sachant que Patrick DEWAERE ne souhaitait pas en assurer la promotion sur les plateaux de télévision), qui d’autre que l’inénarrable Guy ROUX aurait pu assurer la prestation ?
Invité par le ciné-club local, celui qui se fait appeler « Les Grandes Oreilles », le coach éternel de l’AJ Auxerre raconta avec sa verve et ses bons mots habituels les souvenirs liés à ce long métrage où il officiait auprès des équipes de Jean-Jacques ANNAUD en qualité de conseiller technique et sportif. Une soirée que l’on suppose haute en couleurs, que l’on doit aux maillons forts de cette association culturelle, née il y a peu, sous l’impulsion de quelques personnalités locales, éprises des arts et de culture, la journaliste, écrivaine et comédienne Anne-Charlotte LAUGIER ou encore Marie BAHR, professeur de philosophie et conseillère municipale à Saint-Bris-le-Vineux, à l'initiativede la création du ciné-club. Mais aussi, Eve et Cyril SEBILLOTTE et Isabelle KLOUKPO...
Thierry BRET
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Emploi : les entreprises parlent aux entreprises aux novatrices Rencontres de la Mobilité professionnelle de Sens
avril 11, 2024Ainsi, nous autres modestes représentants de la presse, nous avons été conviés à un évènement, aussi important que le premier pas de l’homme sur la Lune le 21 juillet 1969 ?! A la fin d’un mythe datant du XVIIIème siècle avec le père fondateur de l’économie, à savoir pour les puristes, Adam SMITH ? Oui, oui, le fameux créateur du concept de la « main invisible », celle qui permet d’atteindre une situation d’équilibre entre le prix du marché et le prix naturel. Une « main invisible devenue visible » aux dires du sous-préfet de l’arrondissement de Sens, l’excellent Wassim KAMEL qui au-delà des comparatifs enthousiastes s’est pleinement félicité de la tenue des premières Rencontres de la Mobilité professionnelle proposées dans l’Yonne…
SENS : D’entrée de jeu, le représentant de l’Etat annonce la couleur. Tel un joueur de poker qui possède toutes les cartes maîtresses dans sa main et sûr de son coup. « Vous assistez à une première ! ». Assis aux côtés du sous-préfet Wassim KAMEL, deux représentants du Grand-Sénonais, en l’occurrence son président et entrepreneur, Marc BOTIN et Clarisse QUENTIN. Mais, il y aussi un esthète au service de l’emploi et des compétences hexagonal, le Lillois Olivier VERHAEGHE. Président fondateur de la data, MBJ My Better Job. Pas besoin de traduction, l’on aura compris !
Du beau monde, en somme, qui est venu commenter après coup, car elles ont eu lieu en matinée en l’absence de la presse (?), les premières Rencontres de la Mobilité professionnelle, concoctées par ces différents partenaires auxquels il est juste de rajouter la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne, représentée par la dynamique et souriante Sandra VERBRUGGEN. Sans oublier Daphnée RIVERO, de la DREETS, Salia RABHI, directrice de la DDETSPP et Mourad YOUBI, directeur adjoint au Travail et délégué à l'accompagnement et aux reconversions professionnelles auprès du ministère du Travail. A la manœuvre, côté communication, une agence…de Lyon ! Décidément, la « première », tant annoncée par le haut fonctionnaire sénonais prend déjà forme dans sa composante géographique ! Lille, Lyon, Sens, Auxerre et pourquoi pas, Paris, pendant que nous y sommes !
Une idée qui vient de celles et ceux qui ont les pieds dans la glaise
Mais, alors d’où vient cette idée si exceptionnelle que l’on nous vend aujourd’hui comme exceptionnel en découvrant ce rendez-vous économique ?
« Elle ne vient pas de la tête de quelques technocrates vivant à l’intérieur du périphérique, précise Wassim KAMEL en parfait maître de cérémonie de cette prise de parole (on peut d’ores et déjà éliminer la piste parisienne !), non, elle vient cette idée de femmes et d’hommes qui ont les pieds dans la glaise, issus du terrain… ».
Cela veut dire concrètement que ce projet, lumineux à bien des égards, car il favorise le recrutement, émane des élus territoriaux et des entrepreneurs, eux-mêmes. Partant du postulat observé dans les milieux industriels – les difficultés pour recruter de nouvelles personnes venant grossir les effectifs et optimiser en bout de course les carnets de commandes -, entrepreneurs et élus se sont donc rapprochés. Aidés en cela par les services de l’Etat et les représentants du monde consulaire.
Toutefois, ce n’est pas tout. Il était nécessaire de prendre en compte les desiderata ô combien naturels des salariés, soucieux de travailler mais à proximité de chez eux, sur leur territoire. A cela, la volonté des élus de faire prospérer leurs communes en conservant leurs administrés sur leur territoire.
Une véritable triangulation entre les chefs d’entreprise, les salariés et le territoire qui s’est fait jour en amont de ces futures Rencontres, grâce aux études menées par la data nordiste, MBJ My Better Job.
Une trouvaille conceptuelle logique puisque dans le même temps et sur un bassin d’emploi identique, des entreprises licencient, alors que d’autres peinent à recruter !
Créer un maillage, façon fil d’Ariane, entre ces entités devenait ainsi source d’évidence…
Une main bien visible et commune à tous les acteurs !
« C’est pour cela, renchérit Wassim KAMEL lors de ses explicatifs, qu’il n’y pas de « main invisible » mais bien une main visible commune ! On va donc faire venir ensemble ces entreprises, qu’elles puissent s’organiser ensemble dans l’intérêt de tous pour que les tuyaux fonctionnent ! ».
Un vrai cheminement ternaire, pour les férus d’arithmétique ou de symboles, où l’anticipation devient une vertu – ainsi 108 salariés de chez MARELLI à Joigny vont recevoir d’ici peu leurs lettres de licenciement entre avril et juillet remettant en cause leur dignité – qui se traduira dans les faits par le décloisonnement des ressources.
« Ce n’est pas à ces personnes qui perdent leur emploi de faire l’effort toute seule pour trouver une solution, ajoute le sous-préfet du Sénonais, nous allons les accompagner dans la démarche…car nous allons mettre en relation l’entreprise qui débauche avec celle qui embauche… ».
Proposant ainsi des temps de rencontres privilégiées où les deux « partenaires » auront tout le loisir d’échanger sur cet « échange » de collaborateurs. Une nouveauté donc sur le principe qui ne s’est jamais vue ailleurs, selon le sous-préfet de l’Yonne.
Quatre mois durant lesquels, l’étude pour identifier les ressources et les besoins en amont, assurée par MBJ My Better Job aura fait son œuvre, avec un budget global (et régional) d’environ 25 000 euros nécessaire à sa réalisation.
Reprenant le cas concret des 108 personnes licenciées de chez MARELLI, Wassim KAMEL fournit un exemple précis en matière de droit au reclassement. « Ces personnes peuvent trouver de leur côté des solutions, souligne-t-il, à l’instar des 350 anciens collaborateurs de BENTELER dont 280 ont été reclassées dans le cadre du droit au travail… ».
L’aspect innovant de ce nouveau procédé, en complémentarité des choses faites dans le cadre du droit du travail, est de mettre le plus tôt possible en relations les entreprises qui dégraissent leurs effectifs et celles qui sont en quête de nouveaux collaborateurs. L’art et la manière d’apporter le niveau le plus fécond au niveau de la résolution du problème, en l’anticipant, tout simplement ! Une preuve d’intelligence de la part des territoires ?
« Oui, il y a une intelligence collective sur ce territoire, on est précurseurs dans le Sénonais, en partant sur des faits objectifs, rétorque le sous-préfet.
Un concept vertueux devant rassurer les entrepreneurs
Un système en plus de, et non à la place de, comme devait le stipuler Marc BOTIN, qui espère que « ce concept va se dupliquer un peu partout dans le département ».
Un processus de reclassement devant s’intéresser aux personnes qui n’ont pu se reclasser objectivement lors de leurs démarches et qui ne peuvent pas rester au bord du chemin. En privilégiant l’interconnexion entre les bassins d’emplois. Tant à Sens en mettant en rapportant le directeur des ressources humaines de PRYSMIAN à celui de MARELLI à Joigny. La première des deux entreprises recherche à embaucher 60 personnes à Gron. La seconde, quant à elle, doit licencier 108 salariés.
Les deux bassins d’emploi, Sens et Joigny – ils ont en pourcentage le plus grand nombre d’emplois industriels de l’Yonne – ont donc vécu cette expérience via des représentants entrepreneuriaux.
Ce concept vertueux va sans aucun doute rassurer les chefs d’entreprise sur leur avenir, notamment ceux qui désirent investir. Et qui parfois se trouvent en porte à faux en termes de recrutements pour honorer sciemment leurs carnets de commandes, faute de main d’œuvre. L’intelligence collective du territoire est là désormais pour leur redonner confiance, qu’on se le dise !
Thierry BRET
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Délégation suspendue pour Jamilah HABSAOUI à la Région : Marie-Guite DUFAY appelle toutefois au respect de la présomption d’innocence
avril 11, 2024C’était il y a une semaine à peine. Une séquence immortalisée dans la salle des Maréchaux de l’hôtel de ville à Avallon. Côte à côte et ravie d’être ensemble. En mode satisfaction et parfaite insouciance. Pour l’une, la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté, Marie-Guite DUFAY venue spécialement honorer l’évènement (« A Nous de Jouer »), comme pour l’autre, l’édile de la sous-préfecture avalonnaise, Jamilah HABSAOUI. Depuis, bien des choses ont changé. Surtout après le placement en détention provisoire de la maire d’Avallon. Réaction de la présidente de l’exécutif régional…
DIJON (Côte d’Or) : La surprise, puis le choc. Une tâche d’huile médiatique qui fera très vite le tour des rédactions et non des moindres. Toutes celles ou presque de la presse généraliste, nationale et régionale, tous supports confondus, de notre pays de cocagne.
L’Yonne placée sous le feu des projecteurs à livre ouvert mais pas du bon côté de la lorgnette, bien sûr. Sur le registre des faits divers, et du trafic de drogue. Un coup au foie ou de massue selon les variantes, porté aux institutions, aux milieux politiques, au monde économique, à la société dans son ensemble…
Naturellement, la présidente de la Région BFC, Marie-Guite DUFAY, se devait de réagir. D’autant que depuis le mercredi 10 avril et après plusieurs jours de garde à vue, et dans le cadre d’une information judiciaire du chef de trafic de stupéfiants, la maire d’Avallon, Jamilah HABSAOUI a été mise en examen et placée en détention provisoire.
Une élue, représentative du Conseil régional en sa qualité de conseillère régionale déléguée à la ruralité…dont beaucoup appréciaient le travail, par ailleurs.
Compte tenu de la communication des derniers éléments fournis par le parquet auxerrois, Marie-Guite DUFAY qui avait participé le 04 avril dernier au lancement de l’animation « A Nous de Jouer » à l’hôtel de ville d’Avallon en sa compagnie – une belle manifestation annonciatrice d’un programme mêlant les arts et le sport en juin prochain – s’est fendue d’un communiqué de presse, très explicite et sans ambiguïté, mercredi soir. En voici, le contenu intégral dans les lignes qui suivent…
Un communiqué de presse faisant office de réaction officielle
« Je tiens en premier lieu à réaffirmer que la lutte contre les trafics de drogue est indispensable et que je soutiens les opérations d’envergure qui sont aujourd’hui menées par le gouvernement.
Au regard de l’ampleur des saisies réalisées à Avallon par les services enquêteurs, chacun peut mesurer la gravité des faits. J’en appelle au respect de la présomption d’innocence dont Jamilah HABSAOUI doit bénéficier, au même titre que n’importe quel justiciable. J’en appelle, plus largement au respect de sa personne, qui fait l’objet d’une campagne haineuse sur les réseaux sociaux ces derniers jours, souvent basée sur ses origines.
La Ville d’Avallon, le Département de l’Yonne et la Région sont sous le choc. Il est de ma responsabilité, afin de préserver l’action régionale, de suspendre la délégation que j’avais confiée à Jamilah HABSAOUI. Dans le même temps, en accord avec Jérôme DURAIN, président du groupe majoritaire auquel elle appartient au sein du Conseil régional, j’acte sa mise en retrait de notre groupe politique. ».
Thierry BRET
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« Reconquête ! » 89 fustige la passivité du rectorat et le prosélytisme de « L’Olivier » : le voile de la discorde…
avril 10, 2024« L’islamisme gangrène l’école ! ». Réagissant à l’affaire de Saint-Georges-sur-Baulche où des représentantes de l’association « L’Olivier 89 » se sont présentées portant le voile au collège Jean Bertin lors des portes ouvertes le 23 mars, Jean-Christophe LETIERCE, délégué départemental de « Reconquête ! », a dénoncé « la passivité complice du rectorat » en apportant son soutien au principal de l’établissement. Une affaire qui ne cesse d’empirer après le dépôt de plainte du responsable du complexe pédagogique icaunais…
SAINT-GEORGES-SUR-BAULCHE : Forcément, au vu des derniers évènements, il ne pouvait pas passer cette actualité sous silence, le délégué départemental du parti créé par l’éditorialiste et polémiste, Eric ZEMMOUR. D’ailleurs, à la lecture du récent communiqué de presse, adressé aux médias régionaux sur le sujet – l’affaire du triple voile au collège Jean-Bertin de Saint-Georges-sur-Baulche -, tout est dit ou presque dans le titre de cette communication, signée de la plume de Jean-Christophe LETIERCE. Sous une forme interrogative et à charge, lourde de conséquence : « l’islamisme provoquera-t-il la démission d’un proviseur dans l’Yonne ? ».
Sauf que dans le cas présent, il ne s’agit pas d’un proviseur de lycée qui est concerné dans cette affaire secouant comme un cocotier le monde en vase clos de l’Education nationale mais bel et bien d’un…principal de collège !
Nonobstant cette coquille malheureuse en termes de vocabulaire, le représentant départemental du parti dont Marion MARECHAL est la tête de gondole lors des prochaines européennes – sa liste est créditée à date de 6 % des intentions de vote -, cible l’inertie, et surtout la passivité « complice » de l’Education nationale dans ce dossier qui suscite déjà bon nombre de réactions de la part des responsables politiques du sérail.
« L’islam pas compatible avec les valeurs de la République »
Pour Jean-Christophe LETIERCE, le principal du collège, « homme de terrain a agi avec bon sens – le refus de voir trois femmes voilées pénétrées l’enceinte du complexe scolaire -, dans ce dossier ».
Fustigeant au passage sa hiérarchie qui « a tenté de l’humilier » sous le fallacieux prétexte du célèbre « pas de vagues », coutumier de la grande maison éducative tricolore dans pareils cas !
« Par cette action, affirme Jean-Christophe LETIERCE, cette association dont dépendait les trois femmes voilées – pour mémoire, « L’Olivier 89 » - s’est attaquée aux principes de la laïcité et cela démontre aux parents et aux élèves qu’il est grand temps de choisir son camp face à l’islamisation qui avance en France : la collaboration ou la résistance face à la charia… ».
Ce n’est une surprise pour personne mais chez Reconquête ! (comme pour d’autres obédiences politiques d’ailleurs), l’islam n’est pas compatible avec la République et ses valeurs.
« En fait, ajoute le délégué départemental du parti souverainiste dans ses écrits, les ennemis des Icaunais et des Français en règle générale sont cette « vraie gauche et ces fausses droites » qui prônent le contraire à des fins électoralistes… ».
Appel à un acte de résistance en votant le 09 juin
Un peu plus loin parmi les lignes, le rédacteur s’offusque contre l’association auxerroise ayant pour raison d’être d’ouvrir davantage les citoyens à la culture et au vivre ensemble « d’avoir le culot d’affirmer ne pas se projeter dans un débat politique qui n’est pas le nôtre ! ».
« Tout le monde sait que cette structure associative est soutenue par l’extrême gauche, précise-t-il.
Alors, personne n’aurait donc tiré les enseignements des faits insupportables vécus par un proviseur de lycée – l’établissement Maurice Ravel à Paris – où le responsable pédagogique a été menacé de mort après avoir demandé à une élève de retirer son voile et sans avoir reçu de soutien tangible de sa hiérarchie ? Une situation inextricable l’obligeant à la démission.
Visiblement, non, pour le délégué départemental de « Reconquête ! » qui en appelle donc à un acte citoyen de résistance, et ce, dès le 09 juin. En glissant tout bonnement dans les urnes le bulletin de sa tête de liste…
Thierry BRET
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La der des ders du festival du théâtre vivant à la Closerie : douze escales incontournables pour faire voyager le public
avril 08, 2024C’est dans le cadre feutré de la librairie auxerroise « In Situ », où l’art se conjugue à tous les temps, et sous toutes les formes, que Gérard-André et son « amie-amour » Andrée de SMET, sa « Mélinée », ont dévoilé devant un parterre d’amis le programme de la saison 2024 du festival, créé il y a 18 ans à Etais-la-Sauvin. Dans cet « Olympia de campagne », comme se plaisait à le qualifier l’ami Julos BEAUCARNE. Une saison sous le signe de l’émotion puisqu’elle signera la fin de ce « festival du théâtre vivant » qui avait su au fil du temps, trouver un subtil équilibre entre la chanson, le théâtre, la musique, la poésie et tant d’autres choses encore…
AUXERRE : Et dire que le couple a jeté l’ancre dans ce petit village de Puisaye-Forterre, à la limite de la Nièvre, il y a seulement dix-huit ans… Le théâtre de la Closerie est aujourd’hui tellement enraciné dans le paysage culturel icaunais, qu’on l’imagine toujours beaucoup plus vieux. Un lieu qui depuis le premier jour ne se nourrit pas de subventions mais d’amitié et de fidélité, avec au cœur le partage et la découverte. Mais la préparation du festival annuel qui s’étend d’avril à octobre est très chronophage et Gérard-André a fait le choix de privilégier d’autres formes de rencontres, pour faire voyager les textes des poètes, lui qui se veut leur messager… Mais que les aficionados se rassurent, l’arrêt du festival ne signifie pas la fin du théâtre de la Closerie, « nous continuerons à y accueillir des artistes passionnés, généreux et passionnants mais plus sous une forme évènementielle et de coups de cœur… ».
C’est avec le poète musicien palestinien Ahmad DARI que s’ouvrira la saison les 04 et 05 mai prochains, belle entrée en matière pour redonner un peu de couleurs à la noirceur de l’actualité. Déjà venu à deux reprises à la Closerie, l’artiste y donnera un concert d’oud et animera le lendemain un atelier de calligraphie arabe, ou comment transformer l’écrit en dessin. Moins de trois semaines plus tard, c’est un autre fidèle de la maison, présent chaque année depuis l’origine, le comédien metteur en scène Xavier CLEMENT, qui proposera une reprise de sa pièce déjà jouée en 2011, « Un singe à l’académie », tirée du texte de KAFKA, où l’auteur posait un regard impitoyable sur la nature humaine. Changement de registre le 09 juin, pour un rendez-vous avec ce qui sert depuis toujours de fil rouge au théâtre de la Closerie : la poésie. Ce jour-là seront remis les prix de la Société des Poètes et Artistes de France, sous l’égide de Michel POTIER, président régional de la SPAF, agrémentés d’intermèdes autour de Louis ARAGON.
Poésie, classique et jazz accompagnent la période estivale
ARAGON toujours, mais entouré de Léo FERRÉ et Jean FERRAT, en juillet, les 13 et 14, avec, comme tous les ans, un récital donné par Gérard-André en hommage au grand « Léo » disparu un certain 14 juillet 1993, ce dont s’amuse encore l’âme du théâtre de la Closerie : « pas mal pour un anarchiste ! ». Belle manière de tirer un feu d’artifice en chansons deux jours durant ! Deux semaines plus tard, les 27 et 28 juillet, place au jazz avec « Accent Jazz Trio », pour des standards et classiques revisités façon « club Saint-Germain ». Suivis les 10 et 11 août du retour sur les planches d’un autre fidèle, le comédien Emile SALVADOR, pour une pièce de théâtre intitulée « Karl-Marx, le retour ». Présent à Auxerre pour la présentation du programme 2024, l’artiste s’est voulu rassurant : « je vous préviens tout de suite, ce n’est pas une pièce politique « chiante » ! C’est drôle et ça passe très bien, la pièce n’en fait pas un « saint », mais parle de l’homme, de sa vie, de ses amours, à travers sa vie personnelle… ». Fin de l’épisode estival les 24 et 25 août, avec le pianiste François CORNU, autre habitué, déjà venu à cinq reprises, pour un tableau musical autour des œuvres de Beethoven à Gershwin, en passant par Chopin, Ravel et Moussorgski.
L’humour ravageur d’Albert MESLAY pour le clap de fin !
La rentrée se fera sous le signe de la chanson à texte et du conte samedi 07 septembre, autour d’un cabaret scène ouverte, avec la participation de la conteuse Claudine CRÉACH et des chanteurs Laurent PROKOPIC et Jacques GUILLAUME.
Suivi le lendemain d’un rendez-vous annuel aux accents d’auberge espagnole, qui contribue depuis longtemps à la renommée des lieux : la « Fête de la Closerie », où se mêlent convivialité, repas partagé, musique et amitié. Une première les 21 et 22 septembre avec le duo « Rosa dos Ventos », composé de Quentin NEDELCU et Rémi CORTIAL, deux multi-instrumentistes accompagnés pour l’occasion d’une douzaine d’instruments à corde pour faire résonner les musiques du monde.
Depuis plus de dix ans, la Closerie se repeint à l’automne aux couleurs africaines et ce sera encore le cas cette année les 05 et 06 octobre avec le concert de Kora et balafon donné par Idrissa DIÉBATÉ et BALAKALA. Présente également, comme chaque année, l’association « Baobab 89 », présidée par le chanteur GEHEL, avec une exposition vente d’objets d’artisanat burkinabé dont les bénéfices sont entièrement reversés à un petit village du Burkina-Faso. Un rendez-vous qui est aussi une belle manière d’accompagner d’ondes positives et d’honorer le souvenir de Marie, la fille d’Andrée, décédée à Dakar le 10 octobre 2003 alors qu’elle participait à un programme d’alphabétisation sur le continent africain. Clap de fin les 12 et 13 octobre avec l’humoriste Albert MESLAY, dans un spectacle au titre provocateur, « Je n’aime pas rire, ça me rappelle le boulot ». Un spectacle qui n’engendre pourtant pas la neurasthénie, à en juger par le petit aperçu livré au téléphone par le breton natif des Côtes d’Armor à l’humour décapant : « aujourd’hui, quand on parle l’inuit correct, on doit dire « baisse de la pratique religieuse en milieu polaire » et non pas « recul de la calotte glaciaire ! » Ite missa est !
Tous renseignements complémentaires et réservation sur :
Dominique BERNERD
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