La JCE Auxerre présente au Congrès mondial à Tunis : l’innovation au service de la prise de décision…
novembre 13, 2025Les voyages forment la jeunesse, précise l’adage ! Ils offrent également l’opportunité de découvrir d’autres civilisations et de pouvoir échanger sur les grands sujets de société que sont l’environnement, l’économie, la fraternité entre les peuples ou encore la paix. C’est un peu de tout ça qui aura servi de trame intellectuelle lors du Congrès mondial de la Jeune Chambre Economique (JCI) il y a peu en Tunisie où une délégation du club auxerrois a pris part à la fête avec ses onze représentants…
AUXERRE : A l’applaudimètre des délégations les plus représentées lors de ce séjour dans le Maghreb oriental, on notera la domination des Japonais qui devaient devancer les locaux de l’étape, les Tunisiens, et les Français, avec plus de 150 personnes, en provenance des quatre coins de l’Hexagone. Evènement reconduit chaque année, le Congrès international de la Jeune Chambre Economique attire toujours autant de représentants d’une saison à l’autre et quel que soit le continent d’accueil. Cette année, c’est la « petite perle du Maghreb » comme on aime la surnommer, Tunis, qui eut les honneurs de recevoir des délégations en provenance d’une centaine de pays. Dont la France, terroir de ce mouvement d’incubateurs citoyens se préparant à vivre de belles aventures entrepreneuriales et associatives. Une Tunisie faite de charmes exotiques tant dans les particularités touristiques à découvrir qu’au fond de l’assiette à déguster !
Près de trois mille jeunes gens, âgés de 18 à 40 ans, et tous inféodés à cet esprit entreprenant qui sied si bien aux représentants de ce mouvement vont vivre des instants intenses, composés de réunions de travail mais aussi festifs, sans omettre le fameux tournoi de football, une variante très personnelle de la Coupe du monde en mode JCE où l’équipe de France terminera son parcours sur la troisième marche du podium, ayant battu les Turcs mais éliminée par la vaillante Suisse. D’ailleurs, ce sont avec ces mêmes Helvètes que les liens se sont affirmés. La JCE Auxerre aura tissé des liens presque indélébiles, s’accordant sur le montage d’un partenariat durable entre la capitale de l’Yonne et la ville de Sion, dans le Valais. Echanges de réciprocité en vue entre les deux villes.
Côté thème de réflexion, les adhérents de la JCI (Jeune Chambre Internationale) auront planché sur l’idée suivante, « Innover pour diriger ». Il y sera également question de paix et d’amitié, le ciment de cette structure associative peu ordinaire. Une entité qui prépare les plus jeunes aux responsabilités politiques, entrepreneuriales et associatives.
Thierry BRET
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Entretiens de Champignelles : une balade nord-irlandaise à la saveur institutionnelle pour les élus de Puisaye-Forterre…
novembre 11, 2025Sans doute, se posaient-ils déjà plein de questions avant d’embarquer sur le tarmac de l’aéroport de Paris-Roissy-Charles-de-Gaulle, prélude d’un voyage de quatre jours bien garnis au niveau de l’emploi du temps ? Un vol devant transiter par Dublin, avant que le groupe ne rallie la capitale de l’Irlande du Nord, Belfast, par la voie terrestre, via l’autoroute M1 qui longe le littoral oriental de l’île si verdoyante, arrosée d’averses régulières. Les 45 élus de Puisaye-Forterre effectuant ce déplacement dans le cadre des « Entretiens de Champignelles », 35ème du nom, auront-ils eu in fine toutes les réponses à leurs interrogations ? Pas si sûr ! Mais, une chose est certaine : la plupart conserveront de beaux souvenirs de ce peuple ayant développé depuis vingt ans et le terme des troubles, le sens du compromis et de l’accueil…
CHAMPIGNELLES : Combien parmi les voyageurs venus de Puisaye-Forterre constituant ce petit groupe prêt à grimper à bord de l’A 320 de la compagnie « Air Lingus » connaissaient la partie la plus septentrionale de la « verte » Irlande ? L’Ulster, comme on la nommait il y a quelques années encore. Avec en guise d’opposition géographique et pas que, l’Eire, située dans la partie sud.
Très peu de participants de ce voyage d’étude, concocté dans le cadre des fameux « Entretiens de Champignelles », dont le trente-cinquième épisode se vit actuellement en cette période du mois de novembre, n'avaient foulé jusque-là le sol de cette grande île qui limite la partie occidentale de l’Europe. La terre la plus proche de l’Amérique du Nord, en vérité…
Et pourtant, que de richesses à découvrir et de dépaysements garantis, si cela ne se traduisait pas véritablement à la vue de la verdoyante campagne alentour des agglomérations principales – par endroit, cela ressemble à s’y méprendre au bocage normand ou à certaines visions de la Puisaye ! -, et de contacts chaleureux avec un peuple, communicatif, ouvert et fier de son appartenance à cette identité celtique aux origines si lointaines mais aussi communes avec nos Bretons !
Vécue de l’intérieur, l’expérience est unique. L’expérience ? Celle qui est proposée chaque année, dès l’automne revenu, par l’Association de formation des élus de Puisaye-Forterre avec ces rendez-vous, ces fameux « Entretiens », beaucoup plus intenses intellectuellement qu’il n’y paraît sur le papier.
Découvrir le système institutionnel du pays visité
L’actuel maître de cérémonie n’est autre que l’ancien édile de Champignelles, Jacques GILET. Un vaillant organisateur qui en chef de troupe assure le tempo et pilote la partie logistique de ces déplacements annuels aux quatre coins de l’Europe. Une année en Bulgarie, une autre en Lettonie. Un voyage immersif à Rome (ce fut le cas l’année dernière) ou la découverte de la vie institutionnelle et organisationnelle du Portugal, comme ce fut proposé il y a déjà 35 années de cela avec le séjour inaugural de cette série de rencontres avec des élus d’ailleurs. Des femmes et des hommes qui s’engagent à améliorer les choses de leurs collectivités territoriales au service de leurs administrés.
Le principe de ces déplacements à l’estampille « Entretiens de Champignelles » ne s’adosse pas uniquement à des notions de simples découvertes touristiques, culinaires ou culturelles. Bien sûr, la visite d’un musée – notons au passage le remarquable travail assuré par les muséographes de Belfast qui possèdent là un vaisseau amiral de la diversité culturelle et populaire avec ce musée consacré au « Titanic », imaginé et conçu dans la zone portuaire de la ville d’où est parti le célèbre paquebot en 1912 -, aura constitué une succulente cerise sur un gâteau à la pomme bio nord-irlandaise au vu de sa qualité esthétique et scénographique.
Non, les élus de Puisaye-Forterre ont eu l’opportunité de pouvoir tutoyer au plus près le fonctionnement (ou les dysfonctionnements !) des institutions locales, au travers de leurs projets existants ou expérimentaux comme cette futuriste ferme pédagogique à l’essence « développement durable », permettant à terme d’éduquer la population aux vertus de la diversité fruitière tout en les rapprochant du bien-vivre ensemble au niveau de la cohésion sociale – une vertu importante entre protestants et catholiques - si l’on se remémore les épisodes douloureux ayant marqué au fer blanc les rivalités communautaires de ce pays durant d’interminables années de luttes fratricides et de combats dont on perçoit encore les stigmates colorés par graffitis interposés sur les pans des maisons de Londonderry, rebaptisée depuis Derry.
Et si les milieux économiques étaient représentés ?
Ici, dans ce type de voyage à la planification millimétrée, les élus parlent aux élus. Du moins, ceux qui le peuvent malgré la non-maîtrise de la langue locale, un anglais idéalement pratiqué par quelques adeptes de la langue de Shakespeare au sein du groupe et la présence de traducteurs bien nécessaires à l’heure de l’IA et de Google ! Mais, quid du gaélique, sabir incompréhensible pour le commun des mortels que sont les Européens du continent si ce n’est pour les puristes !
Voyage d’étude utile que bon nombre de communautés de communes de l’Yonne devraient instaurer à l’avenir afin que leurs représentants puissent posséder un tout autre regard sur l’Union européenne et ses diversités fonctionnelles – rattaché au Royaume-Uni, l’Irlande du Nord est pourtant profondément ancrée à l’identité européenne qui fait défaut désormais à la Grande-Bretagne depuis le Brexit voulu par Boris JOHNSON -, ces déplacements ne sont pas vains, bien au contraire.
En interne, ils permettent aux élus de la même EPCI de se connaître, à défaut de se découvrir pleinement, mais ils offrent aussi la possibilité de pouvoir échanger avec des représentants de la société civile, des férus de sciences et d’histoire, des représentants de la sphère médiatique : seul bémol, il serait peut-être judicieux d’élargir le cercle aux représentants des milieux économiques et aux investisseurs qui pourraient pourquoi pas ramener de ces séjours de courte durée dans leurs besaces quelques belles pierres à ajouter à la construction de l’édifice des échanges internationaux en termes de business.
Des maires nord-irlandais renouvelés tous les ans !
A l’image de la vice-présidente de la Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois, et maire de Coulanges-la-Vineuse, Odile MALTOFF qui aura joué les ambassadrices de la viticulture icaunaise en offrant quelques bouteilles de ses excellents nectars aux personnalités nord-irlandaises qui n’en espéraient pas tant ! Il en sera fait de même également pour les fromages du Jura (n’oublions pas notre appartenance à la Bourgogne Franche-Comté) avec de succulents morceaux de comté !
Quant à la « voix de la France », elle sera incarnée par la sénatrice de l’Yonne, Dominique VERIEN, qui entre deux sessions au Palais du Luxembourg en pleins travaux sur le budget, s’autorisa une petite escapade du côté de Belfast pour y saluer les officiels ainsi que ceux de Derry le lendemain, s’essayant au passage à la prise de parole en anglais qui lui valut de sincères applaudissements.
On retiendra aussi le mécanisme électoral atypique de ces élus de proximité que sont les lord majors nord-irlandais. Si les élections municipales ont lieu tous les cinq ans, l’édile est, quant à lui, changé chaque année par le conseil municipal. Un processus novateur, participatif et plein d’allant conférant une véritable dynamique à la fonction et au mandat. Un système à appliquer en France pour faire bouger les lignes devant tant d’inertie ? A méditer, non ? Ce que ne manqueront pas de faire les élus de Puisaye-Forterre qui se retrouveront le 21 novembre prochain à l’occasion de l’ultime volet de ces Entretiens 2025 à Champignelles !
Thierry BRET
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MERCOSUR : vent de révolte chez les agriculteurs !
novembre 10, 2025On appelle cela une volte-face. Une sacrée pirouette, aussi ! Une contradiction flagrante de la part de son auteur, un certain pensionnaire de l’Elysée qui n’en n’est plus à une divergence près, côté expression orale ! Il suffit de se remémorer sa propre interprétation sémantique, faite lors de son déplacement en Slovénie, sur la suspension de la réforme de la retraite, devenue dans la bouche du Président de la République, un simple « report » jusqu’en 2027, pour en convenir !
Dans le cas présent, c’est donc un son de cloche bien différent de ce qui avait été annoncé il y encore quelques jours de cela et qui aura pour conséquence de profondément modifier la donne de nombreux corporatismes économiques. Celle de nos agriculteurs, en particulier si les choses étaient appliquées en l’état.
Mais pas seulement, puisque sur ce volet de l’adoption du nouveau contrat de libre-échange à la mode depuis un moment, entre l’Europe et une poignée de nations de l’Amérique du sud, le fameux « MERCOSUR », les consommateurs que nous sommes tous en bout de ligne, Européens et Français, en subiront évidemment des impacts bien réels.
Tant au fond des assiettes en ce qui concerne la qualité des produits alimentaires à ingurgiter, que pour l’aspect sanitaire avec déjà des bémols évidents quand on sait comment sont élevés les cheptels de la filière élevage de bovins ou de volailles dans ces pays sud-américains, nettement moins précautionneux que les nôtres, et sans l’application des contraintes normatives et sanitaires de l’Union, il va de soi !
Les « combats » reprendront sur le terrain dès mercredi !
Certes, depuis que ce revirement de position du président Emmanuel MACRON s’est fait publiquement connaître lors de son récent déplacement du côté de Mexico – il est devenu favorable à l’application du MERCOSUR alors qu’il disait tout l’inverse il y a encore quelques jours ! -, le monde de l’agriculture hexagonal est en total émoi. Et encore, les mots sont tempérés !
En l’espace de quelques heures, tout ce qui compte comme fédérations et syndicats agricoles tricolores sont montés comme un seul homme au fronton de la contestation, pour le moment verbale, avant sans aucun doute de passer à l’action, nettement plus visuelle et moins docile sur le terrain, dès ce…mercredi 12 novembre où après les commémorations liées à l’Armistice de la veille, synonymes de trêves et de sérénité, les « combats » reprendront de plus belle devant les parvis des hôtels de la préfecture !
La FNSEA a déjà réagi promptement par la voix de son numéro un, Arnaud ROUSSEAU – il ne pratique pas l’art de la langue de bois ! -, qui a sans doute avalé de travers lorsque les propos d’Emmanuel MACRON ont dû lui être rapportés !
Pas un reniement présidentiel, un affront pour le monde agricole…
Face à la presse, le président de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants agricoles a fait part de sa colère profonde et du lâchage en règle du Président de la République se défaussant sur un sujet crucial, susceptible de jeter de l’huile sur le feu d’une filière déjà à cran dans bien des domaines économiques et qui n’avait nullement besoin de ce discours présidentiel rappelant les girouettes s’érigeant sur les églises.
Les relais départementaux que sont la FDSEA (mais aussi les Jeunes Agriculteurs) et l’ensemble des autres mouvements agricoles à l’instar de la Coordination Rurale ou de la Confédération Paysanne n’ont pas manqué de réagir vertement après ce qu’ils considèrent comme un « affront » présidentiel et le signal d’une rupture consommée avec leur secteur par le locataire de l’Elysée.
Un accord incompatible avec la souveraineté alimentaire
Lors de la Foire Saint-Martin, animation agricole accueillie dans la capitale de l’Yonne à Auxerre, en cette journée dominicale, le président de la FDSEA 89 Damien BRAYOTEL a profité de la vitrine médiatique et institutionnelle qui lui était donnée en qualité de structure organisatrice de la fameuse manifestation populaire pour montrer son immense déception contre le chef de l’Etat après ce qu’il considère à ses yeux comme une « trahison ».
« Les accords du MERCOSUR sont très éloignés de ce que souhaitent les consommateurs dans leurs assiettes, a déclaré le représentant du syndicat agricole au micro devant un copieux parterre d’officiels dont le préfet de l’Yonne, Pascal JAN, et d’élus du territoire.
Des représentants de la, classe politique, ciblés également par les dires de Damien BRAYOTEL : « j’aimerais entendre beaucoup plus d’opposition de leur part sur cet accord… ».
Et de conclure sur ces mots : « on ne peut pas défendre décemment notre souveraineté alimentaire et signer cet accord… ».
Une totale incohérence, en somme ? Une de plus qui s’ajoute dans la besace élyséenne déjà bien alourdie !
Thierry BRET
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Tribune : le Moyen-Orient face à son destin entre un De GAULLE prophétique et le désir du vivre ensemble…
octobre 27, 2025Au lendemain de la guerre des « Six jours » (du 5 au 10 juin 1967), le Général de GAULLE s’exprimait sur le conflit israélo-palestinien en donnant la position de la France à cet égard, le rapport à l’Etat israélien et les conséquences probables de cette guerre. Le blocage du golfe d’Aqaba constituait un prétexte pour Israël afin d’ouvrir les hostilités contre la coalition arabe. La guerre s’ouvrit sur une alliance entre l’Egypte, la Syrie, l’Irak et la Jordanie. Elle se termina pour Israël par l’annexion du plateau du Golan, de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Il est saisissant de voir comment le Général de GAULLE avait analysé la situation, projetant les conséquences du conflit, la condamnation de la France de l’action israélienne et les seules possibilités de règlement du conflit.
TRIBUNE : Individuellement, comme collectivement, nous avons toujours montré que nous sommes bien incapables de tirer les leçons de l’Histoire. Pour les plus jeunes d’entre nous, campons le décor. La conférence de presse se déroula en présence de journalistes de nombreux pays, sur le côté droit de la scène les ministres au grand complet, et au centre, le Président la République. Pas une feuille de papier ou un document devant lui, les journalistes posant les questions en bloc, et les réponses arrivant méthodiquement. Durée du « spectacle » entre 1h 30 et 2 heures ! Cela contraste outrageusement avec ce qui se passe aujourd’hui : « le gouvernement », « mon gouvernement et moi-même », « la position de la France »… : le « nous » fut un leitmotiv au détriment du « je ».
Le retour progressif au « Grand Israël » ?
La conférence de presse de juin 1967, juste après la guerre des Six jours déclenchée par Israël, appela une réponse ferme et sans ambiguïté du Général, qui parla au nom de la France. Un conflit ayant révélé un certain nombre d’appréhensions : « on se demandait si l’implantation en Palestine avait été acquise dans des conditions plus ou moins justifiables, et au niveau des peuples qui leur sont foncièrement hostiles, n’allait pas entraîner d’interminables frictions et conflits ». Quasiment prophétique, d’autant plus que la colonisation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, fut condamnée par l’ONU. Certains ont redouté que les juifs, dès 1945, « …allaient rester ce qu’ils avaient été de tout temps, un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur ». Ces propos ont fait grincer des dents en Israël et au sein de la diaspora ! Le Général de GAULLE imagina qu’Israël en vienne à espérer retrouver son ancienne grandeur, et imposer peu à peu son hégémonie sur la Palestine : « un souhait affirmé depuis 19 siècles, « L’an prochain à Jérusalem »…
C’est ainsi, que depuis deux ans, on a assisté au bombardement du Liban-sud, sans intérêt stratégique, mais correspondant à ce que les intégristes juifs nomment, « Le Grand Israël ». Cette région s’appelait autrefois la Judée et la Samarie, bien connue des chrétiens, puisque les Evangiles rapportent la traversée de ce secteur par Jésus. Le capital « sympathie » était pour autant du côté des Israéliens. Dans la mémoire, il y avait le souvenir encore frais de la Shoah, du génocide. Autre élément important : en 1948, les Anglais assuraient la sécurité en Palestine, mais une guerre civile éclata. Ces derniers, juste avant de quitter le pays, emprisonnèrent les juifs rebelles, pour mieux les réexpédier…en Allemagne !
Et de GAULLE d’enchaîner : « nous avons vu apparaître un Etat d’Israël guerrier, avec l’ambition de s’agrandir ». En 1956, la population d’Israël a plus que doublé : le nouvel Etat favorise par tous les moyens l’immigration des juifs de la planète, vers la « Terre Promise ». En conséquence, le territoire acquis avec la bénédiction de l’ONU ne suffira pas et justifiera son agrandissement. Pour le président français d’alors, Israël devait trouver une occasion pour justifier la conquête de nouveaux territoires. « La Vème République s’était dégagée des liens spéciaux et étroits que le régime précédent avait noué avec cet Etat (Israël) ». Il poursuit : « Nous n’avons jamais donné notre aval à son installation dans un quartier de Jérusalem, dont ils s’étaient emparés ».
Des propos tenus par De GAULLE tellement prophétiques
Vouloir conclure une paix réelle et durable, telle était la volonté de la France. L’affaire d’Aqaba (blocage des navires israéliens) allait offrir à Israël un prétexte à ceux qui voulaient en découdre : « Nous avons déclaré que nous donnerions tort à quiconque entamerait le premier, l’action par les armes. ». Propos affirmés par le Général dans sa rencontre avec M. EBAN alors ministre des Affaires étrangères d’Israël.
« Si Israël attaque en premier, la France condamnera l’initiative ». De GAULLE précisa : « Qu’alors, Israël engagé militairement sur le terrain, devra faire face à des difficultés grandissantes. La guerre en Orient risque d’alimenter dans le monde, une tension déplorable. C’est à vous, devenus conquérants, qu’on en attribuerait les inconvénients ». Même si le contexte d’aujourd’hui est différent, le propos est quasiment prophétique. Hélas, la voix de la France ne sera pas entendue et l’occupation israélienne devient irréversible avec son cortège d’oppression, de répression et d’expulsion.
La résistance palestinienne va s’organiser, et le cessez-le-feu défini par l’ONU ne sera jamais respecté. Les intégristes musulmans de Palestine vont ainsi favoriser l’ancrage du Hamas. Au cours de son intervention, De GAULLE insistera sur le fait qu’il ne peut y avoir de solution, sauf par la voie internationale et que le règlement ne peut se faire qu’après l’évacuation des territoires fraîchement conquis par la force, et la reconnaissance des deux Etats par tout le monde. On remarque qu’aujourd’hui ceux qui assurent une légitime pression pour la paix sont les pays musulmans modérés et les Etats-Unis. La France et l’Europe ont loupé le coche.
Quant à l’évacuation de la Cisjordanie, ce sont plus 520 000 israéliens qui devraient partir. Le vivre ensemble est possible même si la Cisjordanie représente 3 millions de Palestiniens pour 520 000 Israéliens.
Une histoire de reconnaissance mutuelle entre les deux Etats ?
Lors de sa conférence de presse, le Général fit insidieusement un croche-pied aux Etats-Unis. Nous sommes en 1967 et la guerre du Vietnam bat son plein : « si la paix revenait dans le Sud-Est asiatique, il semble que cela pourrait donner des signes de concorde aux belligérants ». Aujourd’hui, les belligérants sont les mêmes, mais si la paix revenait entre la Russie et l’Ukraine, cela pourrait sans doute préparer le terrain pour une paix globale au Moyen-Orient.
Les plus pessimistes assurent que plus rien ne sera possible, et on se perd en conjectures. Qui a vraiment commencé ? Le Hamas, le 07 octobre 2023 ? Israël en 1967 ? Pour les juifs la Palestine, c’est la terre que Dieu leur a promise et pour les musulmans, c’est le droit d’aînesse qui doit s’appliquer. Bref, Thora contre Coran, les solutions de paix ne pourront passer que par des interventions extérieures. De nombreux dirigeants et journalistes affirment qu’il est certes possible de reconnaître un Etat palestinien, à la condition que la Palestine reconnaisse l’Etat israélien, ce qui dès l’origine n’aurait jamais été effectué. Cette affirmation est fausse. Manque de culture historique ? Volonté de manipuler l’information pour faire passer des messages ? Que les politiques édulcorent l’information ou mentent, on est habitué ! Mais, c’est inadmissible du côté des journalistes ! Rappelons, que devant l’ONU, Yasser ARAFAT devenu président de l’Autorité palestinienne déclara reconnaître l’Etat d’Israël, renoncer au terrorisme et abolir la charte de l’OLP !
Tout est possible aujourd’hui, le vivre ensemble, juifs et palestiniens, même à Gaza. Un accord peut être signé. La question est de savoir si l’Histoire se répètera encore : des intégristes de tous les bords qui souhaiteront poursuivre le combat en torpillant les ententes et accords signés ! Une poignée de fous furieux ne gagnera jamais contre la raison et la paix. Combien sont-ils, ceux qui refusent la capitulation de la France en 1940 ? Un seul ! Le Général Charles de GAULLE…
« Les choses capitales qui ont été dites à l’Humanité ont toujours été des choses simples... ». Dixit Charles de GAULLE.
Jean-Paul ALLOU
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Coup de frein sur les libertés, le permis à vie, c’est fini !
octobre 26, 2025Dans la série, on rabote encore et encore sur les avantages des libertés individuelles, la nouvelle directive pondue cette semaine par les technocrates de l’Union européenne devrait ravir toutes celles et tous ceux qui utilisent encore leur automobile pour se mouvoir au quotidien, même s’ils sont âgés de 65 ans et plus. Déjà que l’INSEE considère les personnes de 45 ans comme des « seniors » patentés, une catégorie de la population juste bonne à jeter à la poubelle pour certaines castes de notre société les considérant comme des « hasbeens de l’emploi », voilà une information qui ne devrait pas faire sourire les automobilistes possédant toujours le nécessaire papier rose les autorisant à circuler !
Nos brillants penseurs de l’Union européenne, celles et ceux de ces technocrates en marge de notre société, rois des règles normatives et empêcheurs de tourner en rond qui passent leur temps à sillonner le Vieux continent à bord de trains à grande vitesse ou d’aéroplanes, proposent aux Etats membres à limiter désormais la durée maximale du permis de conduire, le sacro-saint sésame permettant à tout un chacun d’acquérir un peu de liberté via la mobilité sur nos routes, d’ici 2030.
Moyennant quoi, à partir de cette année-là, la délivrance et le renouvellement de votre précieux permis – il ne faudra pas oublier non plus de demander sa transformation papier en « timbre-poste » plastifié et numérique auprès des services de la préfecture ! -, seront soumis obligatoirement à un contrôle médical, voire à un questionnaire d’autoévaluation sur les capacités cognitives, intellectuelles et physiques de son possesseur.
Une application de la directive d’ici 2030
C’est un nouveau coin enfoncé profondément par l’Europe sur la tête des seniors, décidément bien administrative et dirigiste à l’heure où bon nombre de ses 455 millions d’habitants critiquent le manque de libertés imposés par Bruxelles, à grands coups de décrets et de textes de loi normatifs (+ 54 % de hausse desdits normes en l’espace de deux décennies !) qui ne cessent d’empiler les restrictions aux restrictions, au nom du fallacieux principe de précaution ! Et toujours sur un aspect répressif !
Cette fois-ci, c’est en vertu du principe sécuritaire à appliquer sur le réseau des routes européennes que cette nouvelle directive vient de tomber, alors qu’il est démontré que les personnes âgées de 65 ans et plus ne sont pas forcément, à l’instar de ce que l’on peut penser parfois, à l’origine de la hausse de l’accidentologie survenue ces derniers temps sur nos voies de circulation. Ces conducteurs-là ne sont pas nécessairement sous l’emprise de stupéfiants et de produits illicites en tout en genre, ni grands amateurs de vitesse exubérante à faire prendre des risques les plus dingues aux usagers de la route !
Dans ses justificatifs, la Commission européenne pense que les facteurs de l’âge, le fait de posséder différentes pathologies lourdes et invalidantes, et les problèmes de vue sont autant d’éléments à prendre en considération afin de réfréner la circulation des plus vieilles et des plus vieux sur notre réseau routier européen. Dans les faits, l’Hexagone et les vingt-six autres Etats membres de l’Union devront procéder à l’application de cette directive au plus tard en 2030, trois années seront nécessaires pour transposer les nouvelles règles de l’Union à leur droit national. Espérons en croisant les doigts qu’il y ait un vote des parlementaires, déjà qu’il n’y a pas de consensus sur les débats budgétaires liminaires qui viennent de débuter depuis lundi au Palais Bourbon ! Cela promet !
Des mesures qui engendreront des frais
Evidemment, au-delà de l’aspect sécuritaire que l’on peut entendre et discuter dans certains cas, les automobilistes (et les motards qui sont concernés eux-aussi par la mesure) devront mettre la main au gousset pour payer la note. Bon, d’accord, pour l’heure mais jusqu’à quand, la version numérique du permis de conduire est gratuite afin de remplacer la version papier. Ceci devant être effectif d’ici…2033. Sans doute que l’Etat optera pour une version payante lui qui court après des économies et de nouvelles recettes !
Mais, le besoin des examens médicaux, qu’ils soient ophtalmologiques ou cardiovasculaires, sera payant et imputé à la charge des bénéficiaires, c’est-à-dire les automobilistes de 65 ans et plus, d’office. Logique ! En période de crise économique et de perte de pouvoir d’achat, y compris chez les retraités et autres « boomers » cibles privilégiés des politiques afin de renflouer les caisses, ça fait tache en matière de stratégie et peu électoraliste !
La question de la fin du permis à vie avait déjà été débattue en France à l’Assemblée nationale où un certain nombre de parlementaires avait déposé une proposition de loi visant à instaurer un contrôle médical tous les cinq ans pour les conductrices et les conducteurs de 70 ans et plus. Une proposition non aboutie, à l’heure actuelle. Précisons que plusieurs pays européens ont déjà appliqué ce dispositif visant les seniors. En Belgique mais aussi au Portugal, notamment.
Quant aux Français, ayant déjà été sollicités sur le sujet par différentes enquêtes d’opinion, ils ne sont pas foncièrement contre cette typologie de mesures sécuritaires, sous la forme de visites médicales obligatoires ou de contrôles réguliers en matière d’aptitude à la conduite automobile. Toutefois, au-delà du principe vertueux, il y a toujours un risque à ce genre d’initiative. Son poids financier, qui naturellement va échoir sur la tête des automobilistes retraités et la progression de ces restrictions. Aujourd’hui, on ne parle que de contrôles médicaux. Demain quand sera-t-il avec peut-être le besoin de repasser intégralement le permis de conduire ou le code pour des personnes non inféodées au numérique et à la digitalisation, donc en marge d’une société où tout va toujours plus vite, trop vite, en laissant sur le côté une frange de plus en plus grande de seniors qui ne sont plus à la page et encore moins dans le vent ! Un nouveau grain qui va s’abattre sur les libertés individuelles, une fois de plus, ressemblant à un sérieux coup de frein !
Thierry BRET
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