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De la banque à l’élevage il n’y a qu’un pas : la réussite de Térence ROBERT soutenue par la Banque Populaire BFC et Pays de l’Ain
octobre 07, 2021C’est un encouragement. Un indéfectible soutien à la valorisation d’une filière, de surcroît agricole, traduite par la prise de risques, le volontarisme et l’abnégation de son auteur. Un vrai Prix de la Dynamique porté par l’établissement mutualiste régional, depuis une quinzaine d’années déjà. Installé depuis 2016, l’éleveur Térence ROBERT, ancien de la maison, en l’est heureux bénéficiaire dans l’Yonne en 2021.
AVALLON : Drôle de parcours que celui-ci ! L’ex-conseiller commercial de la Banque Populaire qu’était dans ses jeunes années professionnelles le nouveau récipiendaire de cette récompense annuelle est aujourd’hui plébiscité par ses pairs pour l’expression de son savoir-faire dans le milieu agricole. Et pas grâce à n’importe quel métier ! Celui, excusez du peu, d’éleveur de bovins aux origines charolaises !
Gérant en solo une exploitation sise à Quarré-les-Tombes (la commune morvandelle gourmande où l’on peut déguster à satiété les succulentes gaufres de l’artisan Jérôme MARCHAND – Quarré de Chocolat-), Térence ROBERT s’est fait un nom dans le milieu agricole du cru de par sa typicité.
Issu des rangs des Jeunes Agriculteurs, notre homme a vécu sa reconversion professionnelle à l’âge de…35 ans alors que tant d’autres raisonnent déjà en pensant à la retraite et au farniente !
Dans une vie antérieure, le garçon, ingénieur en agriculture option économie de formation, a essuyé les plâtres de sa carrière débutante dans la filière du commercial. Deux années vécues au sein de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté et Pays de l’Ain, cela ne s’invente pas ! Puis huit autres années à vendre des logiciels de formation au service d’une infrastructure spécialisée de la région.
Bref : une expérience enrichissante qui le pousse à franchir le Rubicon en 2016. L’appel de la nature et de la liberté retrouvée titille son esprit conquérant. Térence se lance dans une aventure un peu folle : l’exploitation d’un élevage. Aujourd’hui, à la tête d’un cheptel de soixante bêtes, il est le plus heureux des hommes. Ne regrettant nullement son choix de carrière pour le moins insolite.
L’envie de candidater était la plus forte pour ce néo-agriculteur…
Cultivant dix hectares de céréales afin d’engraisser le troupeau et converti au bio, il vit de l'élevage de bovins allaitants.
En sus, Térence propose la vente de viande sur place. De manière épisodique. Il a aussi conservé une certaine appétence envers la formation et a développé une activité novatrice de commercialisation de logiciels dont ses collègues sont friands.
Ce florilège d’atouts dans son jeu lui a donné envie de candidater pour ce Prix de la Dynamique agricole 2021. Un challenge national qui est fonctionnel depuis plus d’une quinzaine d’années au plan national et que la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté et des Pays de l’Ain décline sur son territoire de prédilection.
D’ailleurs, chaque année, la remise des distinctions s’effectue dans le cadre magnifique du Palais des Congrès de Beaune. Un point géographique facile d’accès pour attirer les 400 participants qui convergent vers cette manifestation.
Cette année, du fait de la pandémie et de ses conséquences, l’établissement mutualiste a fait fi de cette cérémonie protocolaire à grande échelle. Où convivialité et échanges professionnels s’agrègent à la perfection.
La direction du développement du marché agriculture et viticulture du groupe bancaire a procédé autrement. Remettant les accessits honorifiques au plus près du terrain et sans le cérémonial habituel. Dans l’une des agences qui a accueilli le lauréat par département.
Artisanat, associations et agriculture : à quand des distinctions pour l’industrie ?
C’est donc au sud de l’Yonne, à Avallon, que Térence ROBERT a reçu son trophée de la Dynamique agricole en présence de Gérald PERRIER, en charge du développement de ce secteur agricole/viticole où la Banque Populaire grignote progressivement de mirifiques parts de marché depuis 25 ans, aidant à l’installation d’un tiers des néo-exploitants sur le territoire.
Un chiffre indique la part non négligeable que représente désormais ce domaine d’activité dans la stratégie du groupe financier : une trentaine de dossiers avaient été sélectionnés pour la finale régionale sur un potentiel de plus de 800 candidatures en amont.
A ce jour, la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté et Pays de l’Ain recense plus de 7 000 clients professionnels, intégrant la catégorie de cette filière agricole/viticole toujours très courtisée par les réseaux bancaires. Ils sont plus de mille cent clients à être ainsi référencés pour le seul département de l’Yonne.
Après l’artisanat avec le fameux prix « Stars et Métiers », concocté avec le concours des chambres consulaires ad hoc, et le milieu associatif (Prix « Initiatives Associations »), une question se pose toutefois : à quand la création par l’organisme bancaire d’une récompense qui serait destinée au soutien du secteur industriel et à son essor ?
Réindustrialiser l’Hexagone est sur toutes les lèvres aujourd’hui (notamment à l’approche de la présidentielle), il serait peut-être de bon ton que l’une des places fortes du monde bancaire actuelle opte pour cette tangente côté distinctions honorifiques…A méditer au siège de Quetigny !
En savoir plus :
On notait également la présence de Jérôme METIVIER, expert conseil agriculture, Pierre GENTY, directeur de l’agence d’Avallon et d’Anthony DE OLIVEIRA, conseiller clientèle professionnels à cette remise de prix.
Le jury de ce Prix de la Dynamique était composé de représentants de la Chambre d’Agriculture, de la Banque Populaire, d’experts-comptables, de la SAFER.
Thierry BRET
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Le futur du pays s’esquisse aux « Rendez-vous pour la France » à Auxerre : Guillaume LARRIVE en conquérant…
septembre 30, 2021L’idée mijotait dans sa tête depuis longtemps. Concevoir un évènementiel politique, digne de cette appellation dans son fief à Auxerre. Autour d’un plateau d’intervenants de tout premier choix ! La première mouture de ces « Rendez-vous pour la France », concoctés par le député de l’Yonne, place l’Hexagone et son devenir au centre des débats. Un marchepied vers un destin ministériel en 2022 ?
AUXERRE : Cela ressemble à une université d’été avec ses motions à débattre. Sauf qu’elle se déroule aux premiers jours de l’automne. Et qu’il n’y a rien d’officiel dans la démarche, côté formation politique.
Pourtant, le plateau d’orateurs qui y est proposé culmine avec le grandiose ! Vu depuis notre jardin. Un ancien Premier ministre socialiste, Manuel VALLS qui a pris depuis son départ de Matignon beaucoup de recul sur la chose publique après une expérience ratée en Catalogne où il tentait de conquérir la ville de Barcelone. Un ancien ministre de l’Agriculture, ministre des Affaires étrangères et commissaire européen, esthète dans les relations à l’international qui a eu à gérer le BREXIT depuis Bruxelles, engagé pour la prochaine présidentielle : le Républicain Michel BARNIER.
Vous en voulez encore ? Il y en a toujours plus comme le racontait si bien le savoureux François de CLOSET dans les années 80.
Aux côtés de ces deux personnages, diamétralement opposés dans leur vision politique de la France, ajoutons-y le conseiller d’Etat Patrick STEFANINI, directeur de campagne de Valérie PECRESSE, le jeune parlementaire de l’Essonne Robin REDA qui se fait un nom dans les médias nationaux, la philosophe Monique CANTO-SPERBER, l’essayiste Hakim EL KAROUI, la députée des Hauts-de-Seine et ancienne conseillère de Nicolas SARKOZY Constance LE GRIP ou encore le directeur de l’Atlantic Council Benjamin HADDAD qui assure en Europe la destinée de ce think tank américain spécialiste des relations internationales.
Un concept de rencontres à l’estampille de Guillaume LARRIVE !
Tous ont répondu favorablement à l’invitation du chef d’orchestre de cette animation peu singulière, accueillie dans la capitale de l’Yonne : Guillaume LARRIVE.
Le point de chute, déjà, met en exergue le patrimoine local. Un supplément d’âme à l’attractivité du territoire : l’abbaye Saint-Germain. Le déroulé de la manifestation se veut riche. Autour de deux grandes tables rondes qui traiteront de sujets ô combien pertinents et actuels.
L’un sera consacré à la sauvegarde de la paix civile. Epineux sujet en ces périodes d’agitation extrêmes qui font le lit de certains courants politiques. Le second concernera la puissance à bâtir de la France. Sixième nation mondiale qui a perdu au fil des ans de sa superbe dans bon nombre de secteurs. Dont l’industrie.
Des débats utiles en vue de la prochaine présidentielle…
Le principe de ce colloque d’envergure nationale est simple. Dialoguer, échanger, débattre avec la présence de citoyens engagés dans le siècle, soucieux de l’avenir du pays et de la pérennité démocratique.
En aparté de ces deux conférences qui devraient nourrir bon nombre d’idées et de questionnements, les intervenants dédicaceront leur dernier opus en partenariat avec la librairie Obliques.
Au-delà de cette animation, c’est une excellente opportunité pour le député de l’Yonne de proposer cette réflexion nationale avec des interlocuteurs aux idées très disparates, et parfois opposées aux siennes. Une manière toute en finesse de contribuer au renouveau intellectuel de la France. Toujours utile à quelques mois de l’échéance des présidentielles !
En savoir plus :
Le passe sanitaire sera obligatoirement demandé dès l’accueil devant s’effectuer à partir de 09h15 ce samedi 02 octobre à l’abbaye Saint-Germain à Auxerre.
Le débat « Sauvegarder la paix civile » comprendra les intervenants suivants : l’ancien Premier ministre Manuel VALLS, la philosophe Monique CANTO-SPERBER, le conseiller d’Etat Patrick STEFANINI et l’essayiste Hakim EL KARAOUI…
Le plateau sur « bâtir la puissance » verra les interventions de l’ancien ministre des Affaires étrangères et commissaire européen Michel BARNIER, de la députée des Hauts-de-Seine Constance LE GRIP, du député de l’Essonne Robin REDA et du directeur Europe de l’Atlantic Council Benjamin HADDAD.
Thierry BRET
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Le repas républicain lui reste sur l’estomac : Nicolas SORET ne digère pas le geste d’impolitesse à son égard
septembre 29, 2021Il n’est pas content le numéro trois de la Région Bourgogne Franche-Comté ! Et il le fait largement savoir sur les réseaux sociaux et dans les médias ! Ecarté du repas républicain organisé lors de la visite du Premier ministre dans l’Yonne, un usage de la bienséance politique pourtant ô combien respecté d’ordinaire, l’élu de Joigny ne décolère pas après ce geste discourtois à son endroit. Désormais, c’est sûr : on ne l’y reprendra plus à l’avenir !
AUXERRE: La logique des choses n’aura donc pas été respectée. Pourtant, dieu sait qu’en matière de visite de chef d’Etat ou de déplacement d’un membre du gouvernement en province, le sacro-saint protocole à appliquer au cordeau avec le doigt sur la couture du pantalon est on ne peut plus employer avec rectitude !
L’usage que tous les élus des différentes collectivités accueillent aux côtés des parlementaires le ou les personnages, prétextes de la visite, se pratique sans l’once d’un problème, en temps normal.
De même, les agapes conviviales qui peuvent en découler après les séances de travail s’inscrivent dans une veine similaire. Une tradition qui est respectée à la lettre surtout quand le Premier ministre effectue un déplacement. Ce qui n’est pas chose courante dans le département de l’Yonne.
Peu importe alors les obédiences politiques et les querelles intestines que chacun peut avoir sur sa vision de tel ou tel dossier à appréhender en séance plénière : l’essentiel dans ces moments privilégiés est de participer comme l’aurait si bien dit Pierre de Coubertin et de profiter de ces instants pour échanger ses points de vue de manière constructive en les confrontant parfois. Ainsi est faite la démocratie. Celle que beaucoup nous envient. Voire nous combattent.
Or, l’épisode vécu par le maire-président du JOVINIEN Nicolas SORET est très regrettable. Navrant, même à plus d’un titre au plan de l’éthique. Quel que soit notre appartenance politique.
Circulez, il n’y a rien à voir Monsieur le conseiller régional !
Présent dès potron-minet au sein du cortège des nombreuses personnalités ayant suivi le périple matinal du premier des ministres, Nicolas SORET ne se doutait pas chemin faisant qu’il serait évincé sans crier gare du déjeuner républicain organisé juste après la sortie du CIR, le Comité interministériel aux Ruralités.
Représentant pourtant la présidente de l’exécutif régional Marie-Guite DUFAY (au préalable prévue à ce déjeuner mais excusée entre-temps puisque retenue en séance à Dijon), le président de la Communauté de communes du JOVINIEN devait assister conformément à sa réservation à ce déjeuner.
Or, l’intéressé s’est retrouvé gros jean comme devant, ne pouvant pénétrer dans le salon faisant office de lieu de réception : aucune place n’était réservée à son nom.
Il a d’ailleurs été répondu un peu plus tard au cabinet de la présidence de l’organe régional en quête d’explications crédibles que « Nicolas SORET était bel et bien inscrit sur les différents déplacements matinaux du Premier ministre mais pas prévu au déjeuner… ». A croire que l’élu de l’Yonne est à la diète et au régime sec ! Dont acte !
Surpris par cette éviction manquant carrément de courtoisie républicaine (il aurait suffi simplement de lui ajouter des couverts et un siège en plus des mets à déguster du jour concoctés par un traiteur local), Nicolas SORET quittera séance tenante l’assistance. Certainement, dans une colère noire !
Il devra se contenter d’un frugal repas (un sandwich avalé à son bureau sur le pouce !) avant de retourner au charbon dès l’ouverture du Congrès national des maires ruraux de France, accueilli à Villevallier.
Une mise à l’écart imputable à une bavure ou totalement volontaire ?
Choqués par la manière dont les choses se sont déroulées, le président du Conseil départemental de l’Yonne Patrick GENDRAUD et le député de la première circonscription Guillaume LARRIVE, tous deux LR, ont fait savoir à l’élu socialiste de Joigny qu’ils ne cautionnaient nullement le principe de cette mise à l’écart.
D’autant que beaucoup de choses se sont dites lors de ce déjeuner plus que de courtoisie.
A commencer par le financement de la rocade de contournement sud d’Auxerre. Opération budgétaire conséquente, on s’en doute, où la Région est appelée à soutenir de ses deniers à hauteur de 30 %.
D’où la réaction de Nicolas SORET un peu plus tard sur les réseaux sociaux : « L’Etat semble avoir manifestement un budget sans limite depuis quelques mois, capable de trouver, avant la présidentielle, des millions et des millions et des millions d’euros. A la différence de l’Etat, la Région, elle, comme toutes les collectivités, se doit de voter un budget en équilibre. L’exercice est donc beaucoup plus compliqué. Si l’Etat imagine pouvoir se passer de la Région pour boucler le financement du contournement sud d’Auxerre, dont acte. Le vice-président aux finances que je suis à plein d’idées pour réaffecter ces millions d’euros sur d’autres projets… ».
L’histoire n’est pas sans rappeler ce que vécurent les journalistes de la presse régionale lors de la visite du ministre en charge du Commerce extérieur et de l’attractivité Frank RIESTER à Chablis fin juillet.
Non seulement, la quasi-totalité d’entre eux ne furent pas conviés à la conférence de presse permettant de recueillir les déclarations ministérielles à propos de ce déplacement si important pour le monde viticole.
Mais en outre, il leur fut interdit de réaliser des prises de vues dans les vignes ; les clichés photographiques étant réservés à un seul et unique magazine de la presse people nationale ! Du jamais vu dans le monde médiatique !
Thierry BRET
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Le Pôle Formation 58/89 veut tordre le cou aux filières en tension grâce à un espace chaudronnerie et soudure
septembre 28, 2021650 mètres carrés de superficie supplémentaire ! Un sérieux atout afin d’optimiser l’accueil de nouvelles formations. Celles se rapportant à deux métiers en tension : la chaudronnerie et la soudure. C’est l’enjeu de l’atelier flambant neuf qui prolongera l’un des bâtiments du Pôle Formation 58/89. Objectif : concentrer les moyens pédagogiques au service des industriels en évitant tout risque d’éparpillement…
AUXERRE : C’est une stratégie du gagnant/gagnant que développe avec la construction de ce nouvel édifice la Maison de l’Entreprise de l’Yonne, en charge du Pôle Formation 58/89. Répondre aux besoins impératifs de recrutement des entreprises industrielles des deux départements limitrophes. Notamment sur des filières en extrême tension : la chaudronnerie et la soudure.
D’ici le printemps 2022 s’élèvera ce nouveau point d’ancrage des savoirs technologiques distillés sur le campus auxerrois. Le site comprendra des ateliers et des salles de cours. Afin de dispenser le meilleur de l’offre pédagogique, au bénéfice des entrepreneurs du cru.
Le coût de cet investissement n’excède pas le million d’euros. Une enveloppe budgétaire, certes importante, mais qui est intégralement financée par la Région. Via l’organisme « OPCO 2i », l’opérateur de compétences des chefs d’entreprise de la sphère industrielle, en charge des questions relatives à l’emploi, la formation et les ressources humaines.
Concentrer les moyens et les charges sur un lieu unique…
Un choix que justifie le délégué général de la Maison de l’Entreprise, Claude VAUCOULOUX.
« Il est illusoire de penser que l’on peut développer à l’envie des campus où se pratiquent de l’enseignement et des formations pour satisfaire des besoins territoriaux alors que la population n’est pas suffisante, observe-t-il, la densité industrielle de notre département n’est guère élevée et ne le permet pas. A l’identique de la densité de sa population. La solution pour répondre correctement à toutes les attentes des acteurs de l’économie est précisément de concentrer les moyens sur un lieu unique et déjà existant afin d’en réduire les charges… ».
Fort de ce constat, le responsable du Pôle Formation 58/89 a décidé de se doter de ces nouveaux outils pédagogiques à Auxerre.
A commencer par l’extension du site qui accueille d’ordinaire des apprenants de tous niveaux, du CAP au cursus d’ingénieur.
« Notre territoire mérite de pouvoir profiter du meilleur, ajoute-t-il, il nous fallait donc définir une stratégie répondant à cet objectif afin d’apporter l’excellence dans une logique industrielle où tout coûte cher ! ».
Une phrase revient en boucle dans ses propos : « Surtout, il ne faut pas prendre le risque de s’éparpiller en termes de moyens… ». D’où la concentration sur un lieu unique.
Etre le vivier des emplois industriels de demain…
D’ailleurs, au-delà de l’extension du bâtiment dont le chantier a débuté il y a déjà quelques semaines, la direction de l’organisme qui accueille en son sein l’IFAG et l’ITII ainsi que les représentations du MEDEF et de l’UIMM, réfléchit à l’opportunité d’un agrandissement. Celui de l’édifice qui fait face à l’entrée principale du site.
Côté capacité foncière, le projet intègre le domaine du plausible avec la possibilité d’acquérir des friches pour concevoir sa réalisation.
Il y serait question d’installer les fondamentaux référentiels de l’usine 4.0 de demain afin de former des conducteurs de ligne, des techniciens de maintenance et de futurs ingénieurs. Des métiers qui font figure de denrée rare dans le paysage régional, en proie à une terrible pénurie de main d’œuvre qualifiée.
C’est tout l’enjeu de l’actuelle extension et du futur agrandissement. Une mission presque d’intérêt général que désire mener à bien la Maison de l’Entreprise…
Thierry BRET
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Impossible n’est pas français : le savoir-faire artisanal doit intégrer le top 5 mondial pour Armel LE COMPAGNON, président des WORLDSKILLS
septembre 09, 2021Admiratif de cet antre de l’excellence que représente le CIFA de l’Yonne en matière d’apprentissage, le président national des WORLDSKILLS France, Armel LE COMPAGNON (un patronyme tout à propos lorsque l’on vante les qualités émérites de l’artisanat !) est à Auxerre pour assister aux finales nationales qui se disputent deux jours durant dans la catégorie cuisine. L’un des fleurons du savoir-faire à la française parmi les 63 métiers engagés dans cette compétition…
AUXERRE: Conquis et convaincu par ce qui l’entoure, Armel LE COMPAGNON ! Le président de la vénérable institution des WORLDSKILLS France contemple avec émerveillement le cadre qui lui a permis de s’exprimer quelques minutes auparavant au pupitre, devant les représentants officiels. Le restaurant d’application du CIFA de l’Yonne : le Com’des Chefs.
« Ces installations sont incroyables, lâche-t-il avec gourmandise, je crois qu’en matière d’excellence, on ne peut pas trouver mieux pour organiser ces finales de cuisine 46ème du nom ! ».
Auxerre n’est donc pas dans l’œil du cyclone. Loin s’en faut ! Ou plutôt le site pédagogique que préside Michel TONNELLIER et que dirige Marcel FONTBONNE a reçu la grâce divine. Deux cents centres de formation, éparpillés aux quatre coins de l’Hexagone, étaient en lice, côté candidatures, pour accueillir les finales de cette compétition prestigieuse, qui a succédé aux Olympiades des Métiers.
Or, quarante-cinq seulement ont retenu l’intérêt du comité organisateur. C’est peu. Et parmi ceux-ci, le CIFA de l’Yonne à Auxerre, obtient un magnifique accessit. Excusez du peu !
La Bourgogne Franche-Comté accueille trois sites pour les finales nationales...
« Notre politique est d’aller au-devant des régions, précise le président LE COMPAGNON, afin de faire vivre les territoires. Cette année, la Bourgogne Franche-Comté a été récompensée avec trois sites qui ont été retenus pour recevoir ces épreuves. Besançon, Mâcon et Auxerre. Ce dernier pour les épreuves de cuisine. Il est important que les territoires puissent accompagner l'ensemble des politiques de développement de la formation professionnelle dans leur région… ».
L’Yonne possède de solides références en matière de gastronomie. Logique que la catégorie cuisine y soit sublimée par cette épreuve selon le président national.
« Vous savez, le niveau de chaque pays qui entre en compétition s’apprécie par sa qualité. En France, à l’instar de la boulangerie-pâtisserie, la cuisine est très bien représentée en demeurant un vecteur d’intérêt auprès des jeunes générations… ».
Pour autant, Armel LE COMPAGNON est réaliste : il constate que le niveau, y compris à travers les classements des compétitions mondiales, dégringole de rencontres en épreuves.
Pourquoi ? « Parce que l’on ne change pas de modèle de formation professionnelle… ». La phrase ô combien pertinente est lâchée. Impitoyable pour les institutions ?
« Ici, dans ce CIFA à Auxerre, on trouve une direction et des encadrants qui s’investissent en voulant tout changer. Voilà le réel bonus de l’excellence ! ».
Pour cet acteur de la valorisation de cette filière artisanale qui peine néanmoins à trouver ses troupes pour assurer la relève, c’est simple : « Il faut passer de l’excellence à la très haute performance afin de continuer à progresser à l’échelle planétaire ».
Appelant de ses vœux à la mobilisation globale de l’ensemble des régions de l’Hexagone qui ont un rôle primordial à jouer sur ce chapitre.
« Je suis rassuré par les propos tenus par la vice-présidente Océane CHARRET-GODARD, ajoute-t-il, les mots qu’elle a prononcés résonnent vraiment bien aux oreilles de notre sphère professionnelle. Il y a une réelle volonté d’engagement… ».
Inquiet, en revanche de la crise observée dans l’emploi et le recrutement (12 000 postes sont à pourvoir à l’heure actuelle dans la filière de la restauration en vain), le visage d’Armel LE COMPAGNON s’assombrit.
« C’est général, renchérit-il, la problématique est la même pour les professions du BTP. C'est exactement la même chose dans l'industrie. Le métier de soudeur est devenu de la denrée rare. Notre rôle, en organisant de telles épreuves, est justement de faire en sorte que la lumière soit faite sur tous ces métiers, à la fois pour les jeunes, leur donner des horizons et leur donner les capacités de leur montrer les filières possibles. Sans oublier le coup de projecteur assuré sur les moyens techniques et numériques qui sont là pour leur donner ce qu'il y a de meilleur… ».
Doubler le nombre de titres pour intégrer le top 5 !
Pressé de vivre l’année 2024, synonyme d’accueil des Jeux olympiques de Paris et des WORLDSKILLS mondiaux, se déroulant à Lyon, Armel LE COMPAGNON n’en oublie pas les autres évènementiels prévus avant ces deux rendez-vous majeurs.
« Le président de la République Emmanuel MACRON nous a fixé des objectifs au niveau de ces épreuves internationales qui vont ponctuer 2022 (le concours international de Shanghai entre autres) : nous devons intégrer le top 5 ! Or, actuellement, nous n’occupons que la neuvième place des nations les plus médaillées à ces concours de l’excellence. Pour y parvenir, c’est simple : il nous faut doubler le nombre de titres ! ».
Un challenge que le président et ses équipes sont prêts à relever en mobilisant et rassemblant l’ensemble des acteurs de la formation professionnelle pour atteindre cet objectif. Envisageable ? Certainement, car comme chacun le sait : impossible n’est pas français !
Thierry BRET
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