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« Noir, c’est noire » : l’imaginaire de Pierre MARTY investit le grand hall de la Caisse d’Epargne à Auxerre Centre
mars 12, 2024C’est sous l’égide de l’association « La Huitième Source » que vient de s’installer jusqu’au 06 avril prochain, dans le grand hall de la Caisse d’Epargne d’Auxerre Centre – en soi, un édifice sublime qui mérite à lui seul le coup d’œil pour son décorum et ses subtilités architecturales - l’artiste Pierre MARTY. Nom de code de ces retrouvailles avec le public : « Noir, c’est noire ». N’y aurait-il vraiment plus d’espoir comme le suggère la chanson ? Faux, à la simple vision de ces œuvres de belle facture…
AUXERRE: L’intitulé de l’exposition évoque un vieil air d’autrefois. Popularisé par l’incontournable Johnny HALLYDAY, « Noir, c’est noir ». Une reprise francisée à l’époque du fameux tube du combo espagnol, Los BRAVOS, « Black is black », sorti en 1966. Là, s’arrête la comparaison. D’abord, dans le cas présent, il ne s’agit pas de célébrer un quelconque air de musique. Ensuite, il y a une petite subtilité qui se remarque sur le carton d’invitation de ladite exposition. Une petite lettre, un « e », qui fait toute la différence. « Noir, c’est noire » !
Une dizaine de pièces occupent à date l’espace et ce, jusqu’au 06 avril. Le grand hall d’entrée de la Caisse d’Epargne d’Auxerre Centre. Un endroit, magique à bien des égards et pas que pour les épargnants ! Le bâtiment est somptueux dans son jus architectural. Il suffit de lever les yeux vers les plafonds et d’admirer. Quoi de plus naturel en somme que de recevoir les œuvres d’artistes régionaux !
Esthète en la matière dans la création d’œuvres en bois brûlé – la légende dit que depuis le sinistre survenu dans son habitation en 2017, Pierre MARTY s’est ainsi converti dans le travail du bois brûlé -, l’artiste qui poursuit sa quête artistique dans l’esprit de la philosophie japonaise (la beauté des choses dégradées est source d’appréciation pour le regard et l’âme), a posé des tableaux bas-relief sur des chevalets et des cimaises.
Un travail dont certaines créations avaient déjà été aperçues lors de la récente exposition accueillie au sein de la galerie auxerroise, In Situ, entre les mois de décembre et de janvier.
Présentée par l’association « La Huitième Source », structure native le jour du solstice d’hiver un 22 décembre 2014 – celle-ci favorise la promotion d’artistes issus d’horizons divers et variés quel que soit leur mode d’expression et de création en organisant des expositions collectives et individuelles en Bourgogne Franche-Comté, cette manifestation mettant sous la lumière des projecteurs les pièces de Pierre MARTY fait immanquablement penser à celles de Pierre SOULAGES, disparu en 2022.
Logique, le noir est à fleur de peau ! De toiles, surtout ! Un noir finement ciselé, méticuleusement travaillé en donnant naissance à autant de formes, légères, aériennes lorsque l’on contemple cette vague surgit de nulle part qui retombe sur la mer, délicates quand on regarde ces arbres s’érigeant vers le ciel. C’est beau et c’est limpide. De quoi nourrir tel un baume salvateur, l’âme bienveillante…On ne s’en lasse pas.
En savoir plus :
Exposition « Noir, c’est noire » de Pierre MARTY
Grand hall d’entrée de la Caisse d’Epargne d’Auxerre Centre
Ouverture aux horaires de bureaux, entrée gratuite.
Thierry BRET
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Plus de 500 postes sont à pourvoir en Bourgogne : FRAMATOME ne manque pas d’énergie pour recruter !
mars 12, 2024Préparez vos CV, lettres de motivation et autres prétentions ! Un mastodonte de l’industrie hexagonale, le groupe FRAMATOME, va procéder à une vaste campagne de recrutement les 05 et 06 avril, accueillant sur ses quatre sites de Bourgogne un « job dating » de grande envergure. Mille huit cents places sont à pourvoir à l’échelle nationale dont plus de cinq cents opportunités sur la seule Bourgogne. Des postes qui couvrent l’ensemble des métiers de l’industrie…
DIJON (Côte d’Or) : Pour celles et ceux d’entre vous qui sont en recherche d’un travail, cela peut être une excellente opportunité de candidater ! Afin d’accompagner la croissance de ses activités, l’entreprise accueillera des postulants sur ses sites de Chalon-sur-Saône, Saint-Marcel, Montbard et au Creusot les 05 et 06 avril prochains.
Des entretiens avec un binôme composé d’un manager et d’un recruteur attendent les candidats qui seront sélectionnés à y prendre part. La présélection s’effectuant avant le 22 mars par une transmission de CV sur un espace dédié, www.framatome.com
Durant ce rendez-vous, les candidats auront la faculté de découvrir les activités du groupe, dans les domaines de l’énergie, bas-carbone, de la santé et de l’espace. Explication de texte fournie par Audrey BOILLOT, responsable du recrutement.
« L’ambition de ce rendez-vous est de créer une étincelle, de donner envie de nous rejoindre pour contribuer à produire une énergie performante et bas-carbone… ».
Si 1 800 personnes sont recherchées par le groupe au niveau hexagonal en 2024, dans la région Bourgogne, et sur les quatre sites nommés, ce sont plus de 500 postes qui sont pourvoir !
Une palette éclectique de métiers dans l’industrie
Concrètement, sur le site de Saint-Marcel (Saône-et-Loire), les candidats pourront découvrir les offres liées aux métiers de production (usinage, soudage, chaudronnerie, contrôle non-destructif) et les métiers supports à la production (méthodes et dessin industriel).
S’ils se rendent à quelques kilomètres de là, à Chalon-sur-Saône, il sera question de se faire présenter les métiers de coordination technique / méthodes industrielles (mécanique, contrôle non destructif, soudage), les métiers de maintenance sur sites nucléaires (soudage, usinage, mécanique, contrôle commande, pilotage opérations) et de la planification industrielle (grands projets et ressources).
Du côté du Creusot, ce sont les métiers de l’ingénierie (mécanique) qui seront passés au crible. Quant au site de Montbard, cela n’a pas été précisé par le communiqué de presse.
Pour participer et être présélectionné, une inscription préalable avant le 22 mars est nécessaire. Pour découvrir les offres, vous inscrire et transmettre votre CV, rendez-vous ici ou dans l’espace Candidats/Rejoignez-nous du site www.framatome.com avec le mot-clé job dating.
Thierry BRET
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Une boussole pour garder le cap malgré la tempête : la Chambre de Métiers guide celles et ceux intéressés par l’artisanat
mars 11, 2024C’est un flux continu de visiteurs en cette journée de samedi. De quoi réjouir le président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de l’Yonne, Jean-Pierre RICHARD. Organisé dans dix de ses centres régionaux de formation, les portes ouvertes de l’organisme consulaire s’apparentent déjà à un véritable succès. Logique, quand l’on propose plus d’une soixantaine de formations en apprentissage et en formation continue, du CAP au Bac +3. Cela parle aux jeunes et aux moins jeunes !
AUXERRE : Il y en a pour tout le monde et pour tous les goûts, en définitive. Que l’on soit apprenti, demandeurs d’emploi, salariés, voire en reconversion professionnelle. Mais aussi, selon les cas, chefs d’entreprise ou conjoints collaborateurs. Une cible, la plus large possible qui ne peut plus ignorer que la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Bourgogne Franche-Comté dispose de sacrés atouts dans son jeu, en matière d’orientation et de formation.
Pas moins de soixante (même un peu plus) possibilités offertes sur le marché par l’institution régionale ! Il n’y a qu’à se baisser et se servir pour satisfaire ses envies.
A Auxerre comme à Vesoul, Nevers, Chalon-sur-Saône ou Dijon, l’objectif de cette journée du samedi 09 mars était évident : prendre le temps de présenter ce panel de formations au public, lors d’entretiens directs constructifs.
A charge pour les collaborateurs de la chambre consulaire régionale de se placer en tête de gondole et d’expliquer, argumenter, analyser, affiner leurs renseignements. De manière privilégiée avec les interlocuteurs, venus en quête d’informations utiles et pragmatiques par rapport à leur projet professionnel.
Ce qui fera dire à Jean-Pierre RICHARD, président de la chambre de l’Yonne, jamais à court de bons mots : « la Chambre de Métiers et de l’Artisanat est une vraie boussole de l’entreprise dans ces moments de tempête… ».
Se sera-t-il inspiré des calicots aux slogans humoristiques qui trônent dans le hall d’entrée de l’établissement ? Peut-être à la lecture de quelques-uns d’entre eux : « Moi, j’ai trouvé ma voie, c’est par là ! ». Ou encore « L’avenir s’illumine lorsque l’on sait où on va ! ».
D’autant que la Chambre régionale était porteuse de très bonnes nouvelles. En effet, dès la rentrée de septembre, des formations supplémentaires seront disponibles afin de préparer des diplômes reconnus par l’Etat. On peut citer à titre d’exemples du BTS Gestion de la PME, du BTS négociation et digitalisation de la relation client (NDRC) ainsi que des niveaux Bac + 3 avec le bachelor responsable d’établissement touristique, celui de responsable de développement commercial et enfin celui de conseiller clientèle en assurances et produits financiers. Des innovations ayant pour but de répondre aux réels besoins des entreprises, notamment celles qui évoluent dans le secteur artisanal sur des métiers en tension.
Thierry BRET
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L’Aile ou la Cuisse : « Chez Camille » à Arnay-le-Duc, une belle maison où il est agréable de faire étape…
mars 09, 2024Force est de reconnaître qu'il demeure peu de maisons culinaires historiques dans notre belle Bourgogne. Parfois, tel « L'Hôtel de Paris » à Sens, elles finissent tout simplement rasées. « Chez Camille » à Arnay-le-Duc (Côte d'Or) est de celles-ci. Elle traversa les époques, les crises, les guerres, résista à l'exode des automobilistes vers la jeune autoroute A6 des années 1960. Accrochez vos ceintures qui n'existaient point à l'époque ! Marche arrière toute avec notre Peugeot 201, star naissante des années 30. Mais quelques années avant, ce fut le chemin de fer à vapeur qui nous amena ici, puisque la ligne de Beaune à Arnay-le-Duc fut ouverte à la fin du XIXe siècle.
ARNAY-LE-DUC : Quelques années plus tard, un épicier ambitieux, prénommé Camille ouvrit en ses lieux une cave-épicerie, avec sa jolie épouse. Tous deux ne songeaient sûrement pas que leurs photos respectives trôneraient dans le hall d'entrée de la maison quelques 125 années plus tard !
C'est au tout début des années 30, que l'on retrouve l'établissement dans la Bible de l'époque : le Michelin. « Chez Camille » s'est transformé en hôtel-restaurant. A la fin de la terrible grande guerre, naissent les années folles, et l'essor du tourisme automobile. Traversée par la RN6, Arnay-le-Duc compte alors nombre d'établissements fermés désormais. Seuls demeurent les calicots : « Chez Henri », cuisine soignée, chambre à 140 francs.
Michelin nous indique alors que « Chez Camille » est un établissement sans confort moderne, mais où l'on peut déjeuner ou dîner, et éventuellement coucher. Il y est indiqué treize chambres, et présence d'eau courante froide !
Déjà la course aux étoiles…
Après la Seconde Guerre mondiale, la vie reprend tant bien que mal en France. Le Michelin reparaît sommairement en 1945 et distribue à nouveau ses étoiles convoitées, au fur et à mesure de l'amenuisement des restrictions. En 1951, le chef LAROMANIE est étoilé pour sa cuisine « Chez Camille ». L'on s'y régale alors de jambon à la crème, de truite à la chambrette, et autres quiches morvandelles, le tout arrosé d'aligoté et de beaujolais. La maison, quant à elle, s'est un peu modernisée : chauffage central, garage payant, mais l'eau courante y est toujours désespérément froide. Son étoile culinaire accompagnera le chef durant une vingtaine d'années. L'un de ses apprentis est un bon « p'tit gars », il s'appelle Armand POINSOT (retenez son nom !).
Au début des années 80, le jeune Armand et son épouse Monique rachetèrent l'établissement. Ils le modernisent quelque peu, avec l'apparition de salles de bains avec WC privés. Le Michelin mentionne un « bel aménagement intérieur ».
La maison poursuit sa marche en avant. En 1988, à l'instar de son maître d'apprentissage, le chef Armand est étoilé pour sa crème de grenouille aux perles du Japon, la fondue d'escargot aux choux de Bruxelles, ainsi que la fricassée de chapon fermier archiduc arrosés de Pinot et Montagny. Les souriantes serveuses y officient en robe ! La maison demeura étoilée quelques années durant et ce couple entreprenant se partagea entre Arnay-le-Duc et Suresnes où ils avaient une table réputée « Les Jardins de Camille » avec une vue imprenable sur la capitale. L'année d'après, celle du bicentenaire de la Révolution, leur fille Joy-Astrid naît.
De l’eau chaude qui s’écoule à profusion !
Nous voici en 2024. Quelques trente-cinq années plus tard, en train de béquiller nos motos, par un soir d'hiver, devant l'établissement. Ne faut-il pas en avoir un petit coup dans le bol pour faire de la moto en février ?! Je reconnais ne pas avoir, en la matière, de réponse précise ! L'étape nocturne est, en tous cas la bienvenue ! Sitôt entrés, nous sommes comme saisis, par ces photos dans le hall d'entrée, de toutes ces personnes, parfois disparues, qui ont marqué l'histoire séculaire de cette maison. Bienvenue « Chez Camille » !
L'établissement est désormais dirigé par la cheffe Joy-Astrid et son mari, le chef Alexis, ancien restaurateur parisien et roi reconnu du pâté-croûte ! Les chambres y sont au goût du jour, et pur délice, l'eau chaude y coule à profusion ! Nous ne sommes plus sous la Troisième République en 1934 !
Le salon est accueillant pour l'apéritif, avant de s'attabler dans cette jolie salle surmontée d'une lumineuse verrière. Comme un marqueur de la maison, la version beaunoise du pâté-croûte accompagne notre verre.
En salle, le service est supervisé par M. PINO, jeune pro souriant et un rien caustique. L'œil à tout, il est à son affaire, lorsque l'on ouvre la carte des vins, qui contient, de petites pépites à prix raisonnables ! Les tables sont nappées, et l'élégance cuivrée accompagne notre repas. Le premier menu servi à 38 euros est un modèle du genre. Il existe aussi une formule-déjeuner proposée à 25 euros de mémoire. En entrée, je choisis la morue de Miguel (prénom d'un apprenti de la maison aux origines lusitaniennes). Ce marbré est aussi surprenant que délicieux, relevé par ce condiment gambas, citron, gingembre. Rien ne domine et tout y est équilibré. C'est fort bon.
Un dessert inspiré par le maître ESCOFFIER !
Ensuite, c'est un plat terre/mer qui nous attend : pigeon rôti et laqué, son voile et ses Saint-Jacques, jus rôti au romarin et whisky flambé. Le volatile est de belle provenance, celle de Patrick SANCHEZ, ancien cuisinier réputé des « Terrasses de Corton », sises à Ladoix-Serrigny, proche de Beaune (un Bib gourmand à l'époque). Reconversion réussie pour ce chef ! Le plat est délicieux, même si, pareil mets pourrait se suffire à lui tout seul, du fait de l'excellence de sa chair. Les sauces excellentes sont servies avec des cassolettes en cuivre : la classe.
Quant au pain, il est à l'unisson de ce délicieux repas, servi avec attention et gentillesse. Et pour terminer, c'est la fameuse crêpe Suzette, flambée au Grand-Marnier (à table et non en cuisine : c'est beaucoup plus joli !), beurre Suzette aux agrumes et son sorbet : un pur délice, injustement disparu de nombre de tables, et que l'on applaudit des deux mains !
Un dessert créé par le grand chef Auguste ESCOFFIER à la fin du XIXe siècle, excusez du peu !
Une maison toujours boudée, à tort, par le Michelin…
La cheffe Joy arrive alors, histoire de tailler une petite bavette. Du dynamisme à revendre, elle nous explique avec drôlerie, avoir transformé deux à trois jours durant, leur établissement en routier improvisé, durant le blocage agricole de février dernier ! Cette championne 2022 des œufs en meurette les propose à sa table chaque jeudi : qu'on se le dise !
Elle non plus n'arrive pas à comprendre pourquoi leur maison n'est plus référencée au Michelin. C'est aussi injuste qu'incompréhensible. Antan, le Michelin était légitimement fier de mentionner « ses » maisons de longue date. Il semble que cela ne soit plus le cas. Notre incompréhension va grandissante face à de tels changements de valeurs, de celui qui fut très longtemps, la Bible de la cuisine française, enviée et respectée.
Après une nuit très bonne, rien de tel qu'un bon petit déjeuner. C'est le cas ici. Il est 9h15, nos selles sont un brin humides, alors retrouvons vite « notre » RN6. Merci « Camille », c'est promis, nous reviendrons !
En savoir plus
Les - : c'est joli l'éclairage de la table avec des bougies, mais c'est une autre paire de manches pour lire pleinement la carte des vins ! Heureusement que M. PINO est là !
Les + : la gentillesse et l’élégance des lieux.
Contact :
« Chez Camille »
1, Place Edouard Herriot
21230 ARNAY-LE-DUC
Tel : 03.80.90.01.86.
Fermé dimanche soir et lundi. Stationnement devant l'établissement.
Gauthier PAJONA
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La sous-traitance industrielle du centre de détention de Joux-la-Ville étonne les Positives Entreprises de la CCI
mars 09, 2024Drastiques, les préconisations d’avant-visite ! Pas de portable, exit les objets métalliques et autres clés dans les poches, passeport et carte nationale d’identité bien mis en évidence à l’entrée, portails électroniques : on ne badine pas avec les services de sécurité alors que fleurissent sur les murs de la salle d’accueil des explicatifs sur « Vigipirate ». La communauté des Positives Entreprises de la CCI de l’Yonne a vécu un rendez-vous instructif, vendredi, avec celle des détenus qui travaillent à leur réinsertion sociale dans les ateliers du centre pénitentiaire de Joux-la-Ville. Immersion…
JOUX-LA-VILLE : Autant dire qu’il était recommandé de laisser ses bijoux, montres, ceintures et autres objets ostentatoires hors de l’enceinte pénitentiaire. Idem pour les téléphones portables, il va de soi, pour d’évidentes raisons de sécurité. La quarantaine d’entrepreneurs, adhérents à la communauté des Positives Entreprises chère à la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne, ont donc respecté au pied de la lettre la consigne sécuritaire imposée par l’Administration pénitentiaire et la société IDEX, en charge de la gestion des ateliers professionnels, accueillis au fameux centre de Joux-la-Ville.
Avant de se diriger vers une exiguë salle de réunion pour y assister au briefing explicatif, donnant le tempo de cette visite. Le monde de l’entrepreneuriat qui s’immerge dans un centre de détention, ce n’est pas une surprise en soi. Ni un décalage d’appréciation. De la pure logique, en vérité.
Car, il faut le savoir que sur les six cents pensionnaires de l’établissement pénitentiaire de l’Yonne, 570 exercent une activité professionnelle quasi quotidienne dans l’un des quatre ateliers accueillis dans les trois mille mètres carrés de surface, dédiés à cet effet, au sein même du centre de détention.
Une vraie ruche où se meuvent des ouvrières et ouvriers
On y met des pralines en sachets – elles ont l’air savoureuses ces sucreries ! -, on y coupe de la toile plastifiée avec du matériel de belle technicité, on y conçoit des phares pour cycles – ces produits commercialisés par une société de Clamecy dans la Nièvre inonderont ensuite le marché scandinave ou batave -, on y fabrique en salle grise, à l’hermétisme éprouvé, des pièces pour le secteur de l’automobile. On y prépare des objets de conditionnement à base de carton.
Bref, une vraie petite ruche avec ses ouvrières et ouvriers, qui agissent avec méthodologie comme dans n’importe quel atelier d’une unité de production ordinaire. Le tout, placé sous le contrôle expert des spécialistes de la qualité – des détenus également -, des encadrants de la société IDEX qui assure la bonne logistique de tout ce système économique recrée dans un univers carcéral et sous la surveillance discrète mais vigilante des agents de l’Administration pénitentiaire.
Peu importe les peines, l’essentiel est de travailler, de renaître et de se préparer tôt ou tard, parfois après vingt années d’emprisonnement comme le confirmera une détenue s’affairant avec enthousiasme à la tâche, au retour à la vie sociale. La réinsertion, le mot magique qui fait briller les regards.
Des entrepreneurs de l’Yonne, très agréablement surpris…
Surpris, étonnés, les membres de la communauté des Positives Entreprises ont beaucoup appris de cette visite. Et de cette approche bien spécifique de la sous-traitance ramenée à des besoins ponctuels ou pérennes, entre les deux partenaires que peuvent être l’entreprise (artisanale, industrielle) et le centre de détention.
L’un des responsables de la société IDEX le rappellera d’ailleurs lors de son speech : « les ateliers permettent aux entreprises de maîtriser les coûts, de se décharger de la gestion d’une activité, de répondre aux enjeux de volume, d’adopter et de valoriser un engagement sociétal, réaliser des achats inclusifs et responsables en circuit court… ».
En outre, ils assurent pour les personnes détenues une rémunération réglementaire suivant les principes de la réforme pénitentiaire (rémunération à l’heure soit un équivalent à 45 % du SMIC, des droits sociaux…), une formation pour préparer leur réinsertion, une dynamique d’emploi et de socialisation.
Aujourd’hui, une quinzaine de sociétés entrepreneuriales collaborent avec le centre de détention de Joux-la-Ville. Dont certaines de longue date. Une manière de dépasser les frontières entre deux mondes, au nom de l’audace, de la socialisation et du civisme…
Thierry BRET
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