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Francis MOREAU quittera la direction d'INITIACTIVE 89 le 31 août prochain : « je me mets au service des entreprises »…
juin 16, 2018C’est par un simple communiqué de quelques lignes, adressé à l’ensemble des réseaux économiques et institutionnels de la région Bourgogne Franche-Comté que le directeur de la structure de développement et d’aide aux entreprises de l’Yonne a annoncé il y a quelques jours son désir d’interrompre une mission professionnelle pourtant entamée il y a déjà dix-huit ans. Soutenu dans son choix par sa présidente Malikha OUNES, Francis MOREAU a décidé de s’orienter vers une carrière 100 % privée après s’être accordé le temps du mûrissement de la décision. Plein de projets et fourmillant d’idées, ce cadre qui aura servi avec abnégation et fierté le territoire régional entend bien accompagner désormais les besoins des entreprises dès l’automne. Il nous a accordé une interview exclusive expliquant son bilan et les véritables raisons de son départ…
AUXERRE : A la date du 04 juin 2018, vous annonciez une nouvelle qui a surpris au sein du landerneau économique et institutionnel de l’Yonne, votre départ au 31 août prochain. Quelles en sont les raisons ?
Elles sont éminemment personnelles. J’ai un profil de développeur. Par le passé, il m’est déjà arrivé d’être sur le point de partir. A chaque fois, il s’agissait d’une période où « Yonne Active Création » était en période de « pause » dans son développement. Et puis, un nouveau projet était à développer : le prêt de transition, le financement d’entreprises en Afrique, l’accompagnement des travailleurs indépendants bénéficiaires du RSA, les levées de fonds…
Aujourd’hui, j’ai d’autres projets de développement pour « INITIACTIVE 89 ». Mais, compte tenu de l’arrivée de la loi NOTRe, ceux-ci ne pourront pas être envisagés avant deux à trois ans. Avant la structure avait trois financeurs principaux : le Département, la Région et la Caisse des Dépôts et Consignations. Il était plus facile de se projeter rapidement sur de nouvelles actions. Aujourd’hui, ce sont une quinzaine d’organismes financeurs auprès desquels il faut faire beaucoup de pédagogie. Il nous est demandé de ne « pas faire plus » pour le moment.
En conséquence, je n’y trouve plus mon compte. Et, encore une fois, attendre n’est pas dans ma nature. Enfin, après une vingtaine d’années, je pense avoir fait suffisamment le job au service du territoire. Il est temps de passer à autre chose…
Cette décision a-t-elle été longuement mûrie et réfléchie ?
Oui ! Cela fait une petite année que l’envie de partir s’est manifestée. Pour une question de calendrier, maintenant, c’est le bon moment.
Comment s’est positionnée votre présidente Malikha OUNES par rapport à la validation de ce choix ?
Elle comprend tout à fait cette décision. Eu égard aux résultats et au service rendu, je ne connais pas de présidente ou président qui n’aurait pas compris ce choix.
Toutefois, on ne peut pas occulter dix-huit années de son existence vécues au sein de cet organisme, qui a su évoluer au fil du temps…Quel regard portez-vous sur cette institution au terme de votre parcours ?
Aujourd’hui, l’Yonne est l’un des rares départements, peut-être le seul d’ailleurs, à disposer d’une structure en capacité de financer les entreprises TPE et PME à n’importe quel stade de leur existence : création, reprise, difficulté, développement, levée de fonds.
Pour une entreprise icaunaise, vous n’avez que trois portes principales auxquelles frapper pour savoir si vous pouvez être aidé financièrement : INITIACTIVE 89, BPI et la Région. Dans la plus part des départements, ce sont de six à dix portes.
Plus de 300 messages de sympathie de la sphère entrepreneuriale…
Vous avez déclaré dans un communiqué que « vous aviez fait le choix de prendre une nouvelle orientation professionnelle 100 % privée ». Pouvez-vous nous expliquer cette phrase ?
Au sein d’INITIACTIVE 89, j’ai un pied dans le monde économique et un pied dans le monde institutionnel et politique. Ces deux mondes ne se fréquentent très peu, voire pas du tout. Tout simplement parce qu’ils fonctionnent avec des objectifs différents. Dans le secteur privé, l’objectif est simple : faire fonctionner un business rentable pour être toujours présent demain. Dans le public, c’est parfois moins rationnel que cela avec une absence de réactivité car les process de décision sont très longs, voire même trop longs. Ensuite, à chaque nouvelle échéance électorale, ce sont de petits tangages…après également…
Suite à l’information de mon départ, j’ai reçu presque trois cents messages de sympathie, d’encouragement,… Enormément du secteur privé, dont je me sens beaucoup plus proche, avec par exemple « Bienvenue chez nous ! ».
J’ai toujours essayé d’avoir cette approche privée au sein d’INITIACTIVE 89. Pour moi, les clients sont les chefs d’entreprises. Il est nécessaire de structurer et organiser un fonctionnement permettant de rendre le meilleur service possible : réactivité, souplesse,… Cela peut créer parfois de l’inconfort, mais nous sommes au service des entreprises, et pas l’inverse. Cette approche est payante puisque la Cour des Comptes a relevé dans son audit que nous avions une production par ETP deux fois supérieures à la moyenne nationale par rapport à mes collègues, consœurs et confrères.
Quelle sera la mouture de votre projet professionnel ? Exercerez-vous toujours vos activités en Bourgogne Franche-Comté ?
Toujours dans le conseil d’entreprise, en Bourgogne Franche-Comté et au-delà.
Quel est votre meilleur souvenir à la tête de Yonne Active Création, devenue ensuite « Initiactive 89 » ?
Il est difficile de ne parler que d’un seul souvenir. Certains font place à l’émotion. Nous sommes l’un des rares territoires à disposer d’un financement pour les entreprises en difficulté. Lorsqu’au terme d’un comité d’investissement, vous avez les larmes du dirigeant de l’entreprise que vous venez de sauver : c’est l’aboutissement du travail.
De la fierté face au service rendu. Il nous arrive de dépanner BPI sur certains dossiers simplement parce que j’ai créé des outils financiers configurés pour répondre à des demandes précises, émanant des besoins des entreprises. Quand BPI est bloquée depuis quatre mois sur un dossier et que vous rendez possible en quinze jours ; quand les chargés d’affaires BPI mettent en titre de mail « help ! »… Je suis fier de voir que le gros a besoin du petit.
Concernant mon intervention à l’Assemblée nationale sur le prêt de Transition en début d’année, j’ai échangé au siège de BPI en avril avec un responsable de la création de nouveaux financements. Il est fort probable que je sois sollicité d’ici six mois à un an pour aller plus avant sur le financement par BPI des entreprises en fragilité.
Vous avez dirigé une équipe de plusieurs collaborateurs durant toutes ces années ; est-ce qu’ils vous regretteront ?
C’est à eux qu’il faut poser la question. Je ne sais pas s‘ils me regretteront. Mais pour ma part, j’ai cette satisfaction de les voir arriver au travail le matin de bonne humeur.
« Ne pas trop se prendre au sérieux à l’échelon de l’Humanité… »
Quelles sont, selon vous, les qualités d’un manager pour la tenue d’une fonction aussi importante et stratégique que celle-ci ?
Je ne sais pas si l’on doit parler de qualité. Ce que je sais c'est, c’est que les structures telles qu’INITIACTIVE 89 sur d’autres territoires, sont toutes le reflet de la personnalité des directeurs. Toutes fonctionnent avec des environnements différents et des managers différents. Pour ma part, en interne je considère que pour avoir une équipe performante, il faut qu’il y ait de la bonne humeur. Il faut savoir prendre de la hauteur et se projeter sur du moyen terme.
Sur le plan institutionnel et politique, mon conseil c’est plutôt de ne pas prendre tout cela au sérieux…La terre existe depuis plusieurs milliards d’années. L’homme n’est rien dans cette histoire, et dans cent ans, plus personne ne se souviendra de nous. A part certains de nos descendants intéressés par l’arbre généalogique de la famille, alors…
Dans les messages de sympathies reçus, on m’a dit que j’étais disponible, perspicace, persévérant, téméraire et endurant avec de la droiture,… Visiblement, ce sont des qualités que j’ai développées.
Si vous deviez faire, en quelques chiffres clés, le bilan de vos dix-huit années de présence quel serait-il ?
Trois mille entreprises ont été financées avec la création de 5 500 emplois. Nous représentons 21 % de l’activité régionale Bourgogne Franche Comté
Quels auraient pu être les challenges que vous auriez portés si vous étiez restés à votre poste ?
En attendant que la loi NOTRe soit digérée, la création spécifique de financements dédiés à l’agriculture et aux activités para-agricole, la mise en place d’un fonds d’investissement (il est possible que je le fasse à titre privé), la mise en place d’évènements liés à la promotion du territoire, la déclinaison du prêt de transition, …
Eprouvez-vous de réels regrets au terme de cette mission ?
Je ne suis pas d’un tempérament nostalgique ni à revenir sans arrêt sur le passé. Je suis plutôt à regarder vers l’avenir. Donc à vrai dire, je ne sais pas si en faisant des choix stratégiques différents, nous aurions été encore plus performants, mais non pas de regret.
L’approbation de la Cour des Comptes : une victoire…
La Cour des Comptes a rendu un rapport valorisant le travail de votre structure. Quelle analyse faites-vous de cet avis ?
Il a permis au territoire de prendre conscience du formidable outil de financement d’entreprises dont il dispose. Quand on nous dit qu’il n’est pas courant d’avoir un audit de la Cour des Comptes positif à l’égard de ses activités : performant, pas cher, règles rigoureuses de fonctionnement,… ! Indépendamment de l’aspect quantitatif, la Cour a réalisé un travail qualitatif qui me semble au moins aussi important, sinon plus.
Pensez-vous que l’on peut faire davantage pour les porteurs de projets et les entreprises aujourd’hui ?
Oui ! On peut faire bien plus si les moyens sont correctement utilisés et si on se met à la disposition des entreprises. Et non pas l’inverse…
On dit souvent que l’Yonne ne brille pas au niveau économique malgré les pépites entrepreneuriales qui y exercent leur activité. Est-ce fondé ?
Ce qui manque à l’Yonne, c’est un discours unique et unifiés de la part de nos représentants. La loi NOTRe morcelle davantage les territoires. A cela, il faudrait que chacun fasse ce qu’il prétend faire pour ne pas créer de désillusion.
Votre futur projet professionnel serait-il consacré à la rupture avec ces affirmations ?
Je suis sur un projet personnel donc pour moi, difficile de dire être en rupture. Néanmoins, il est probable que je continue à m’investir en parallèle de manière bénévole sur certains types d’accompagnement d’entreprise.
Prendre une telle décision n’est pas toujours évidente : êtes-vous un homme heureux à la veille de ce nouveau départ ?
Je suis un homme plein de projets !
Qu’est-ce qui vous motive tous les matins avant de débuter la journée ?
La perspective de ne pas faire la même chose que la veille…
Continuerez-vous à travailler indirectement avec INITIACTIVE 89 une fois parti ?
Dans la mesure où je continue à m’investir sur certains sujets économiques icaunais, il est possible que je sois toujours en lien avec INITIACTIVE 89.
Que souhaitez-vous à votre successeur ?
Que l’équipe lui dise : « c’est vachement mieux avec vous qu’avec Francis ! ».
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Le Crédit agricole réunit son réseau d’experts au service des créateurs d’entreprises…
juin 14, 2018Conçues en alternance entre les villes d’Auxerre, d’Avallon et de Sens, les « Cafés de la Création », séances de rencontres instructives proposées par le Crédit agricole Champagne Bourgogne à l’attention des porteurs de projets, facilitent les contacts avec les interlocuteurs utiles au montage d’un dossier entrepreneurial. D’un accès libre et gratuit, l’ultime session de cet exercice 2017/2018 a accueilli à Auxerre ce jeudi une quinzaine de futurs chefs d’entreprise en demande de renseignements concrets…
AUXERRE : Avocat, expert-comptable, banquier, consulaire mais aussi représentants du RSI ou de la chambre des notaires. Ces partenaires incontournables d’un projet de nouvelle activité professionnelle ou de reprise de société étaient invités dans le cadre du concept des « Cafés de la Création » à rencontrer les porteurs de projets de l’Auxerrois.
A raison d’un rendez-vous mensuel, l’initiative judicieuse du Crédit agricole Champagne Bourgogne est revenue dans l’Yonne. Sous la houlette de son coordinateur, Etienne BERGERE, spécialiste de l’innovation RSE au sein de la Banque verte.
Profiter d’un maximum de conseils…
Une quinzaine de porteurs de projets ont eu ainsi l’opportunité de pouvoir disserter librement avec les spécialistes de l’accompagnement. Ici, la représentante de la Chambre départementale des notaires exposait ses arguments. Là, un expert-comptable prodiguait ses conseils.
In fine, depuis la création de ce concept de consultation gratuite, le Crédit agricole et ses partenaires ont reçu la visite de plus de 350 néo-entrepreneurs en attente de préconisations lors des 36 opérations menées sur sa zone d’influence.
« Le succès est facile à expliquer, confie Etienne BERGERE, organisé dans un lieu accessible à tous et situé à proximité du centre de rayonnement des entrepreneurs, le concept basé sur le conseil des experts permet de trouver l’organisation optimale de son outil. Mais, de nombreuses questions peuvent ainsi être abordées : la résolution d’un problème technique, le dépassement des contraintes juridiques, la mise en place de solutions informatiques, son positionnement sur le marché, le moyen de trouver des solutions de financement ou de se constituer un réseau de relations utiles… ».
Un mode opératoire ouvert à toutes les typologies de projets…
Dans l’absolu, tous les publics de porteurs de projets ont adopté ce principe de rencontres. Il n’existe de fait aucun filtre catégoriel.
« Parfois, des projets sont plus mûrs et avancés que d’autres, ajoute le coordinateur innovation du Crédit agricole sur le département de l’Yonne, mais, dans tous les cas, nous apportons un service de suivi après chacune des réunions ».
A l’issue des séances, chaque porteur de projets reçoit un message lui indiquant les coordonnées de la ou les personnes qu’il a rencontrées afin de poursuivre pendant six mois, s’il le désire, l’accompagnement engagé.
Quant au site Internet des Cafés de la Création, il distille l’information nécessaire sur le mode opératoire de cette formule ayant fait ses preuves par le passé.
Le 12 septembre, Sens recevra la première session de la nouvelle saison au restaurant L’Ecu en matinée. Une date sera également proposée à Avallon (la brasserie du Chapeau Rouge) le 10 octobre. Quant au retour de ce module attrayant pour les porteurs de projets à Auxerre, il sera programmé le 14 novembre à la brasserie de La Renaissance.
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Alain DELON remet la Légion d’Honneur à Jean-Michel LORAIN : quand une star du cinéma honore une étoile de la gastronomie…
juin 13, 2018Les liens de l’amitié sont indéfectibles bien au-delà du temps qui passe et de l’espace géographique où l’on vit. Ceux qui unissent l’icône du Septième art au chef doublement étoilé de « La Côte Saint-Jacques » illustrent ces attaches solides, construites pas à pas et de manière immuable dans notre existence. Une affaire d’hommes, en somme. A l’instar des personnages de tempérament et éternels incarnés par l’acteur fétiche d’Henri VERNEUIL ou de Georges LAUTNER qui a voulu témoigner par sa présence à Joigny son profond respect pour la valeur sûre de cette gastronomie française poussée à son paroxysme au fond de l’assiette. Qui d’autre, en effet, aurait pu remettre une telle distinction, cette séculaire et prestigieuse Légion d’Honneur, au professionnel des arts de vivre et de la table qui procure tant de plaisir aux épicuriens de cette planète ?
JOIGNY : Entre « Le Samouraï » et le subtil créateur de « la poularde de Bresse à la vapeur de Champagne », le tissage de ces liens d’amitié ne date pas d’hier. Au fil des années, entre ces deux personnages charismatiques, ces moments de partage se sont même transformés en liens quasi familiaux. Tant avec les parents de Jean-Michel, Jacqueline et Michel, figures emblématiques de cet univers cosy et référence de l’art de vivre en Bourgogne depuis bientôt sept décennies qu’avec le chef, encore tout auréolé de la Légion d’Honneur, à la tête de cette incontournable vitrine culinaire à l’échelle mondiale dont « La Côte Saint-Jacques » est aujourd’hui le vaisseau amiral.
Aficionados de ces succulences gastronomiques qui émerveillent le palais, Alain DELON fréquente l’établissement de Joigny depuis fort longtemps. Il y possède ses habitudes, tout en exprimant ses préférences culinaires et ses coups de cœur gustatifs.
Une remise de décoration entre deux habitués des distinctions honorifiques…
Lui-même Officier de la célèbre distinction imaginée par Napoléon Bonaparte le 19 mai 1802 ainsi que Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres, le comédien sait ce que peut procurer pour un nouvel impétrant la remise de la médaille et le fameux ruban rouge.
Fait chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur en juillet 2016, Jean-Michel LORAIN a eu parmi ses titres de gloire l’immense mérite d’être l’un des plus jeunes chefs de l’Hexagone à décrocher les trois étoiles au Michelin en 1986, à l’âge de 27 ans. Une récompense inoubliable pour le protégé de Freddy GIRARDET, avec qu’il a appris à faire ses gammes dans le métier. Cela se passait en Suisse, à « L’Hôtel de Ville » à Crissier.
Fier de cette reconnaissance nationale et heureux de la partager aux côtés de ses proches et de ses amis (plus de cent-cinquante convives assistaient à cette cérémonie émouvante), Jean-Michel LORAIN n’a pas fini de nous surprendre par la qualité inouïe de sa cuisine et son appétence aux relations humaines épanouies…
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CROQUE BOURGOGNE confirme sa présence au Salon des Coqs d’Or, un tremplin pour imposer ses escargots à Paris…
juin 12, 2018Organisé par les équipes du « Guide des Gourmands », fameuse référence épicurienne de l’Hexagone, l’évènement accueillera à l’automne, les 24 et 25 novembre, l’entreprise de Migennes, experte dans la maîtrise de la fabrication de produits à base d’escargots. Déjà bien représentée dans la capitale, auprès des restaurateurs et de certains distributeurs, la société CROQUE BOURGOGNE y présentera une variante de ses divers produits. Que l’on pourra même consommer sur place, lors de cet événementiel dans les salons de l’hôtel MARRIOTT Rive gauche localisé dans le quatorzième arrondissement…
MIGENNES : Opération promotionnelle ouverte au grand public et aux amateurs de bonne chair, le Salon des Coqs d’Or offre un avant-goût des excellents produits du terroir qui gagnent la capitale juste avant les fêtes de fin d’année.
Histoire de nous mettre l’eau à la bouche et d’offrir l’opportunité à leurs visiteurs de réaliser d’agréables et judicieuses emplettes, les concepteurs de ce rendez-vous épicurien investiront comme à l’accoutumée l’un des salons parisiens de la chaîne hôtelière internationale MARRIOTT.
Un cadre que connaissent très bien les responsables de la PME de Migennes, CROQUE BOURGOGNE. Romain CHAPRON, dirigeant et ses collaborateurs, ont déjà eu par le passé l’occasion de s’illustrer en pareille circonstance.
Référencée pour la qualité de ses produits artisanaux dans plusieurs éditions du « Guide des Gourmands », CROQUE BOURGOGNE a rejoint la liste des prétendants sélectionnés au Salon des Coqs d’Or. Une animation qui attire, outre le grand public, la fine fleur des journalistes culinaires de la capitale, trop heureux de redécouvrir la quintessence de ces réalisations artisanales aux goûts et saveurs authentiques.
Présenter ses produits à la clientèle parisienne et à la presse spécialisée…
Distinguée par l’ouvrage gourmand, à l’instar d’autres structures professionnelles de belle envergure évoluant sur le territoire icaunais (MAISON MARC pour ses cornichons, les établissements Jean DENAUX et ses exquises viandes maturées…), l’entreprise de Migennes s’apprête à revivre une très belle expérience en novembre prochain.
Sur son stand, les chalands auront la faculté de déguster les spécialités hors norme de ce spécialiste des gastéropodes. Notamment l’escargot de Bourgogne, « hélix pomatia ». Bien ancrée sur les vertus gustatives de ce produit, CROQUE BOURGOGNE commercialise des chairs d’escargots marinées au chablis, prêtes à cuisiner, mais aussi des moules farcies et des produits annexes. En particulier le rouleau de beurre d’ail persillé.
Preuve que le développement vers Paris et l’Ile de France se fortifie pour la PME de l’Yonne : elle a mis en place chaque semaine une tournée de livraison assurée par l’un de ses collaborateurs. Des déplacements qui s’étendent également vers le sud en direction de la région lyonnaise, en passant par Dijon, Beaune, Chalon sur Saône et Mâcon.
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Guy PARIS (AMIDON 89) : « En 2018, nous serons tous mobilisés pour assurer la pérennité de la structure… »
juin 12, 2018Les budgets prévisionnels, validés lors du dernier Conseil d'administration de l’association, affichent des résultats annuels excédentaires de l’ordre de 20 000 euros par an. Un chiffre probablement revu à la baisse en raison d’une réduction de 12 % de la subvention FSE, signifiée il y a peu, aux responsables de l’entité icaunaise. Profitant de la récente assemblée générale, le président Guy PARIS a analysé le bilan de l’exercice écoulé avant de se projeter sur les perspectives de développement 2018/2019. Pérenniser le nombre de sorties vers l’emploi et valoriser la formation afin de répondre aux besoins de la situation professionnelle constituent plus que jamais le socle inaltérable d’un outil qui a accompagné 35 salariés sur le chemin de l’insertion cette année…Interview.
AUXERRE : Quels sont les premiers enseignements que vous dégagez de l’année écoulée ?
De prime abord, je dois rappeler que la nouvelle gouvernance de l'association a été installée fin 2016. Elle a su assumer totalement ce premier exercice 2017. Il n'est pas dans mes intentions de culpabiliser les acteurs précédents, mais avec un compte de résultat en déficit de 61 568 euros fin 2016 et des fonds associatifs réduits à néant, les perspectives de redressement étaient sombres. Les fondateurs de cet atelier d'Insertion avaient eu une idée remarquable en créant ce concept : apporter du service aux uns et permettre un retour ou un démarrage dans l'emploi pour d'autres. On est en plein dans ces belles valeurs de l'économie sociale et solidaire. Et toute la motivation, la détermination de l'équipe qui m'a accompagnée dans ce challenge reposait, et repose toujours, sur cette utilité sociale de permettre à des personnes d'avoir un emploi, une reconnaissance dans la société et de construire ou reconstruire un projet de vie. En clair, 2017 fut une année de transition. Nous avons dû apprendre, en commettant sûrement des erreurs, mais avec un engagement remarquable, à nos côtés, de professionnels, d'élus, de décideurs, de l’État (l'UT89 de la DIRRECTE), du Département, de la Communauté d'Agglomération, de la Fédération des Foyers Ruraux et de l'accompagnement DLA, de Bourgogne Active et de nos partenaires financiers, de l'OAH…
Nous avons gagné une première manche avec un retour à l'équilibre budgétaire, un développement de l'activité, et une nouvelle dynamique.
« L’arrivée de Mathilda de ALMEIDA est une providence : elle incarne cette bouffée de jeunesse dont nous avions besoin… »
Néanmoins, AMIDON 89 a vécu des périodes délicates au cours de ces douze derniers mois. Avec de surcroît le départ en retraite de la responsable originelle de l’association…
Effectivement. C'est toujours un moment délicat que la passation de relais dans un contexte de dégradation de l'activité et des résultats financiers. Les conditions optimales pour faciliter ce passage n'ont pas été au rendez-vous. Une période d'intérim a été assurée tout particulièrement par Evelyne PETIT que je tiens à remercier très chaleureusement pour sa disponibilité et ses compétences. Ainsi, plusieurs mesures réglementaires qui étaient absentes au sein de cette association, ont été mises en place : mutuelle obligatoire avec participation de l’employeur, délégués du personnel, instance de sécurité et conditions de travail, entretiens annuels, visites médicales, etc. Par souci d'économie, le contrat avec le cabinet d'expertise comptable n'a pas été reconduit. La comptabilité est revenue à Isabelle MEIRONE, trésorière-adjointe. L'exercice fut difficile en particulier sur le suivi de la facturation clients et la récupération des données…
Et c’est ensuite, à l’automne 2017, que rentre en scène et dans le jeu votre nouvelle directrice Mathilda de ALMEIDA. Une nomination qui va s’accompagner de nombreux changements dans le mode fonctionnel de votre organisme…
L’arrivée de notre nouvelle directrice correspond à une bouffée de jeunesse, de dynamisme, de créativité, d'envie de réussir dans ce nouveau job pour lequel elle met toutes ses compétences. Sa fibre associative et sa bonne humeur font plaisir à voir ! Cette jeune femme a effectué ses études supérieures à l'IUT et à l'IFAG à Auxerre, prouvant que la qualité de l'enseignement supérieur dans notre ville n’est pas usurpée. Sa venue a coïncidé avec une kyrielle de nouveautés. Un logo, plus en phase avec notre dynamisme, a été offert par le professionnel Thomas MICHAL. De nouveaux supports de communication sont apparus. Ainsi que de nouvelles offres de prestations et de services. Avant la mise en exergue d’un mode managérial novateur.
« Une association ne peut pas se soustraire à réaliser des investissements pour progresser… »
Seule ombre au tableau face à ce regain de jouvence, la sempiternelle question concernant les ateliers de Chablis et Saint-Florentin qui, dans le constat financier, montrent un déficit pouvant fragiliser la totalité de l'association. Quelle est votre position à ce sujet ?
C’est simple : le Conseil d'administration persiste à vouloir maintenir ces deux ateliers. A Chablis, du fait de l'implication de la Ville qui nous apporte un soutien logistique fort et des perspectives de développement, il n’est pas question de baisser les bras. Pour Saint-Florentin, avec un propriétaire de nos locaux qui investit et innove pour nous (en outre, une encadrante aux compétences reconnues est à la tête de la structure), il est exclu de sortir du jeu. Conséquence, le modèle économique est donc repensé en globalité avec des entraides opérationnelles et fonctionnelles. Et une bonne adéquation dispensée avec le service livraison.
A l’instar des entreprises, une association ne peut se soustraire à réaliser des investissements si elle veut continuer à progresser. En ce sens, 2017 fut riche en démarches pour obtenir des financements ?
Oui, il nous fallait renouveler notre parc de machines, pour désencombrer les locaux et offrir un cadre de travail de qualité pour l'accompagnatrice professionnelle, Stéphanie. Je précise, par ailleurs puisque j’en fais allusion, que nos bons résultats en sorties positives lui reviennent largement. Le trésorier, Alain BERNIER, quant à lui, a beaucoup œuvré dans ce domaine logistique avec sa pugnacité et ses connaissances des réseaux. Nous venons de recevoir nos nouvelles machines. Signalons, et avec le concours de l’Office Auxerrois de l’Habitat et de sa direction, que le remplacement de l’adoucisseur d’eau contribue à optimiser un service de qualité. D'autres travaux viennent de se réaliser en 2018 et vont se poursuivre…
AMIDON 89 intègre-t-elle les potentialités offertes par le numérique pour se développer ?
L'informatisation et l'accès Internet sur nos trois sites de production permettent des échanges en temps réel et facilitent la transmission d'informations. La modernisation des modes de fonctionnement des ateliers et cette convergence opérationnelle entre les trois entités valorisent le travail tant sur le plan quantitatif que qualitatif. D’ailleurs, le développement par le nombre de clients s'effectue à un rythme bien supérieur à nos objectifs. Cela efface nos craintes sur la pertinence d'un service de repassage dans les modes de vie actuelle. Le développement de l'activité était l'objectif prioritaire fixé à la nouvelle directrice : d’ores et déjà, il est largement dépassé.
Bien sûr, au-delà de toutes ces considérations, l’objectif essentiel est le retour à l’emploi…
C’est exact ! Notre taux de sortie traduit notre dynamisme puisqu’il est de 70 % !
« 80 % des personnes interrogées ne nous connaissent pas ! Il nous faut changer notre image… »
Un commentaire sur la situation comptable de la structure. Comment s’est soldé l’exercice 2017 ?
Sur un résultat excédentaire de 18 779 euros ! Autant dire que ce bilan est très positif. Il salue la complémentarité et le travail de toutes nos équipes, et le soutien que nous recevons de la part de tous les administrateurs et les élus de Saint-Florentin et de Chablis, ainsi que les partenaires institutionnels (élus et techniciens), privés et prestataires. Une maxime de Nelson MANDELA me vient souvent à l’esprit : « je ne perds jamais, soit je gagne, soit j'apprends ». Nous avons appris et nous avons gagné une première manche en 2017 !
Serez-vous toujours aussi ambitieux à l’avenir ?
Honnêtement, je réponds par l’affirmative. 2018 s'annonce bien. Même si nous avons toujours une trésorerie fragile. Cependant, nos marges de manœuvres sont grandes pour moderniser nos ateliers, poursuivre notre développement, trouver de nouvelles pistes de formation et de service avec dès maintenant, la couture ; peut-être aussi une petite dose de blanchisserie. Vous savez, un atelier d'insertion par l'activité économique ne doit pas être hors sol. Il doit avoir une organisation et une gestion humaine et financière remarquable. Nous préparons les salariés en insertion à un futur contexte professionnel exigeant. La montée en compétences doit se faire en souplesse mais avec fermeté. Quant à la réussite des personnes dans leur futur métier, elle repose sur l'apprentissage du savoir-faire et du savoir-être. Enfin nous devons être encore plus ambitieux, sur le plan service en assurant une continuité d'ouverture des ateliers tout au long de l'année (plus de fermeture en été). Un autre impératif sera de retravailler notre image et notre stratégie sur le plan marketing : 80 % des personnes que nous avons sondés lors d’une enquête d’opinion ne nous connaissent pas ! Il nous faudra aussi veiller et vérifier régulièrement le degré de satisfaction de nos clients. Nous allons donc continuer à apprendre et nous gagnerons tous ensemble car nos salariés qui sont dans cette belle démarche de retour à l'emploi le méritent…
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