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L’école inclusive pour favoriser le bien vivre ensemble de demain : Sophie CLUZEL appuie sur l’accélérateur
septembre 13, 2021Après la Dordogne, les Yvelines et les Bouches-du-Rhône, la secrétaire d’Etat en charge des Personnes handicapées a choisi de se déplacer une matinée dans l’Yonne. Elle y a expliqué la stratégie du gouvernement concernant l’ouverture des établissements médico-sociaux vers le milieu scolaire traditionnel. Une révolution de palais pour les familles qui ne peut se faire sans la mutualisation de tous les services de l’Etat et des élus locaux…
VINCELLES : L’école, c’est le creuset de la République ! La formule déjà usitée est connue de tous. Mais, elle n’en est pas moins une véritable réalité pour assurer le brassage des populations et des savoirs en faisant accepter les différences. Et, c’est par ce prisme naturel et obligatoire vécu par tous les individus jusqu’à l’âge de 16 ans que le gouvernement entend bien raffermir sa politique du vivre ensemble à l’avenir. Notamment grâce à l’ouverture des établissements médico-sociaux vers le milieu scolaire traditionnel.
Avec toutefois, une subtilité : le déploiement d’unités d’enseignement externalisées s’inscrit comme une priorité inéluctable pour y parvenir. A l’image de ce qui se pratique déjà à l’école de primaire de Vincelles, bourgade située au sud d’Auxerre.
Là, dans cet antre de la pédagogie distillée aux têtes blondes effectuant leurs premiers apprentissages dans la vie scolaire, l’EPNAK (Etablissement public national Antoine KOENIGSWARTER) gère deux unités d’enseignement spécialisées. Elles y accueillent vingt-deux enfants, atteintes d’un handicap.
Construire un grand service public de l’école inclusive…
« Je veux que l’on accélère vraiment cette transformation de l’école, souligne la secrétaire d’Etat Sophie CLUZEL lors de son point presse devant ponctuer sa visite de l’établissement scolaire, d’ailleurs, je tiens à saluer l’exemplarité de l’élu local de s’être impliqué à la réalisation de ce projet de société inclusive… ».
Du petit lait à déguster sans modération pour l’intéressé Guido ROMANO, placé sous le feu des projecteurs et qui a pris les rênes de la municipalité aux élections de 2020.
Apprendre à mieux se connaître entre valides et personnes non valides passe naturellement par l’école.
« C’est l’endroit de la compréhension et de la confiance, ajoute la ministre, on vit ensemble, on grandit ensemble en parfaite cohésion… ».
Travailler ensemble, c’est aussi y associer tous les partenaires qui agissent dans ce domaine. Les services de l’Etat, en premier lieu. Via l’Education nationale. Mais aussi, l’Agence régionale de santé (ARS) ou la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie.
« Nous sommes en train de construire ce grand service public de l’école inclusive, rappelle Sophie CLUZEL, en développant la qualité de la coopération entre ces différents acteurs pour outiller et former les enseignants, les accompagnants d’enfants et les professionnels du secteur médico-social… ».
Ce parcours de l’école inclusive ne se cantonne pas uniquement au primaire. Il suit le schéma de scolarisation légitime en y englobant le collège et le lycée. Bref : une refonte de l’école de la République de fond en comble et à tous les étages de la fusée ! Sans omettre le périscolaire. Il était temps !
« Il nous faut travailler le droit commun, ajoute la secrétaire d’Etat, ces enfants doivent être regardés et considérés comme n’importe quel enfant. Cela passe par l’accès facilité aux centres de loisirs, à la culture, à la pratique des activités sportives, à la vie sociale et plus tard, à la politique du logement... ».
Sillonnant l’Hexagone depuis plusieurs semaines pour apprécier la pertinence du concept déjà testé par endroit, un projet bâti en accointance avec le ministère de l’Education nationale, la représentante du gouvernement veut essaimer avec toutes les associations gestionnaires de droit privé.
« Nous avons aujourd'hui près de 13 milliards d’euros de financement des établissements médico-sociaux et des services. Je souhaite que cette enveloppe budgétaire soit au service des prestations directes auprès des enfants et non pas affectés à la réhabilitation de murs vieillissants. Cet argent sera réutilisé pour bâtir des écoles, collèges et lycées de demain… ».
Des recrutements en perspective pour accompagner les enfants…
Le pays observait-il un réel retard sur le sujet depuis tant d’années ? Ce n’est pas la vision même de la secrétaire d’Etat.
« Ce n'est pas un retard en soi. C’est plutôt un fait historique que d'avoir travaillé différemment avec le secteur du médico-social dans lequel il y a encore 80 000 enfants. Je vous rappelle que 400 000 enfants sont scolarisés lors de cette rentrée. C'est 25 % de plus qu'en 2017. C'est aussi 35 % de moyens d'accompagnement supplémentaires d'aides humaines. Dans le cas des accompagnants d'élèves en situation de handicap, ce sont 2 000 places de service d'accompagnement qui se sont ouvertes cette année. Cette transformation de la vie scolaire grâce à l’inclusion est bien une réalité. Et moi, ce que je souhaite, c'est l'accélérer ! ».
Reste la problématique de l’encadrement. Les témoignages de nombreux parents convergent tous en ce sens : il est compliqué de disposer d’encadrants. Quant à leurs remplacements en cas de soucis de santé ou autres, ils ne sont pas toujours assurés.
Consciente de la difficulté, Sophie CLUZEL a tenu à rassurer les parents d’élèves présents lors de cet échange convivial autour d’un café.
« Nous recrutons quatre mille accompagnants d’élèves en situation de handicap, devait-elle préciser, sachant que tous les enfants n’ont pas besoin d’être systématiquement suivis de près par un encadrant... ».
Une chose est claire dans la stratégie expliquée par Sophie CLUZEL. L’Etat préfère injecter de l’argent vers les missions assurées par les professionnels plutôt que de l’engager dans la rénovation de structures d’accueil immobilières, à l’instar du fameux « château » de l’Institut Médico-Educatif (IME) de Vincelles, devenu totalement obsolète dans sa fonctionnalité.
Le bien vivre ensemble a donc un prix : celui du modernisme dans sa conception pédagogique et de l’inclusion de ces jeunes enfants au cœur du système scolaire traditionnel. C’est le choix du gouvernement. Et certainement, celui des familles qui ne veulent plus que leurs progénitures vivent en marge de la société.
En savoir plus :
Il existe un numéro de téléphone permettant aux parents et aux familles d’obtenir des réponses à leur questionnement :
0 805 805 110
Thierry BRET
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Des fléaux sont à éradiquer au collège des Champs-Plaisants : plus qu’une priorité, c’est une nécessité !
septembre 11, 2021Le président du Conseil Départemental de l’Yonne Patrick GENDRAUD a visité le collège des Champs-Plaisant où plusieurs problématiques ont été évoquées par le principal Marc DUMEZ. Parmi les priorités : la citoyenneté, la lutte contre le sexisme, le développement durable ou la continuité du REP (Réseau d’Education Prioritaire) qui intègre de nombreuses activités pour les élèves.
SENS : Le montant alloué aux collèges par le Département de l’Yonne s’élève à 33 millions d’euros, dont 15 millions d’euros dédiés à l’investissement, « avec un effort important pour la restauration », contre 11 millions d’euros en 2020 et 10 millions d’euros en 2019.
« Avec les nouveaux élus, nous envisageons, pour les années à venir, d’aller jusqu’à 20 millions d’investissement par an pour les collèges » ajoute Patrick GENDRAUD, président du Conseil départemental de l’Yonne.
Les Champs-Plaisants, un collège en souffrance, pour la restauration…
Avec en charge près de 900 élèves, alors que sa capacité d’accueil physique avait été fixée à 800 dans le Schéma Directeur des collèges du Conseil Départemental de l’Yonne de février 2010, le collège des Champs Plaisants nécessite une attention particulière. Aujourd’hui, les élèves sont répartis dans 32 classes, pour seulement 33 salles, « une grosse contrainte en termes d’emploi du temps » comme le précise Marc DUMEZ, le principal du collège.
La réfection du restaurant scolaire doit être réalisée en priorité et fait l’objet d’un projet concret. C’est l’un des points noirs de l’établissement.
Avant l’épidémie de COVID, les élèves étaient accueillis dans une salle assez petite, à raison de six élèves par table. Depuis la mise en place des mesures gouvernementales, le collège a même dû sacrifier le foyer afin de créer une seconde salle, de manière à ce que les élèves puissent manger à trois par table.
La réorganisation du restaurant scolaire impliquera également la mise en place d’un système de tri afin d’éviter le gaspillage alimentaire ainsi qu’une préférence pour le circuit court, soit l’utilisation de produits français.
Lancement d’un projet contre la discrimination et le sexisme…
Le principal souhaite lancer un « Projet Citoyenneté ». Il sera « ambitieux dans la mesure où on marche sur des œufs. Mais je pense que c’est une problématique qu’il fallait soulever au collège des Champs Plaisants en particulier puisque nous avons de nombreuses origines ethniques et culturelles très différentes avec, parfois, des attitudes et des comportements qui sont, en République, pas tolérables ».
Marc DUMEZ compte également prendre à bras le corps le problème de maltraitance psychologique exercée sur les collégiennes, des incidents rapportés récemment par les enseignants.
« Les jeunes filles sont victimes de comportements inadaptés, sexistes, qui sont souvent passés sous silence ».
En cause, la honte ou le refus de dénoncer de peur d’être considérée comme une balance.
« On veut vraiment lutter contre ce fléau » ajoute le chef d’établissement.
Il déplore aussi que « les réseaux sociaux amplifient le phénomène » et que « de nombreux élèves ne mesurent pas la portée de leurs gestes ni celles de leurs publications ».
Il précise même que des « nudes » (autoportraits dénudés) ont obligé des élèves à changer d’établissement.
Floriane BOIVIN
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Sophie CLUZEL attendue dans l’Yonne : la secrétaire d’Etat en immersion à l’EPNAK et dans la Communauté 360
septembre 10, 2021L’information circulait déjà sous le manteau ce jeudi en début d’après-midi. Presque en catimini et sans que rien de vraiment officiel ne soit formalisé. La visite de la secrétaire d’Etat en charge des Personnes handicapées prenait donc tournure. Avec une halte à Vincelles où l’EPNAK gère une école primaire qui accueille deux unités d’enseignement externalisé. 18 mois après sa dernière immersion dans l’Yonne, Sophie CLUZEL revient…
AUXERRE: 11h12 ce vendredi matin tombe sur la boîte mail le communiqué de presse émanant des services ad hoc de la préfecture de l’Yonne. Le message confirme ce qui se chuchotait de manière très perceptible depuis près de vingt-quatre heures : la secrétaire d’Etat en charge des Personnes handicapées Sophie CLUZEL allait effectuer un déplacement dans l’Yonne, et ce dès le début de la semaine prochaine.
Matinale, la représentante du gouvernement sera donc à pied d’œuvre à partir de ce lundi 13 septembre à 08h30 afin de découvrir l’école primaire de Vincelles, située au sud d’Auxerre, un complexe pédagogique sous la tutelle de l’EPNAK (Etablissement Public National Antoine KOENIGSWARTER).
La secrétaire d’Etat aura l’opportunité d’échanger avec les parents autour d’un café (un thé serait le bienvenu pour les réfractaires à la caféine !) avant de s’immerger dans une classe aux côtés de l’équipe pédagogique et des enfants en situation de handicap.
Puis, dans la foulée, Sophie CLUZEL assistera à la mise en vente des anciens bâtiments de l’Institut médico-éducatif (IME) de l’EPNAK. Désormais, l’établissement dirigé par Emmanuel RONOT a décidé d’externalisé ses unités d’enseignement scolaire, symbole de l’ouverture du secteur médico-social vers le milieu ordinaire.
Ensuite, la secrétaire d’Etat mettra le cap vers le nord de l’Yonne. Rejoignant Sens où une rencontre avec les personnes accompagnées par la Communauté 360 de l’Yonne l’attendra rue de Sainte Béate. La visite protocolaire se terminera par un point d’étape avec les parties prenantes de ladite communauté, à savoir les collectivités locales, l’Agence régionale de Santé et la Maison départementale des personnes handicapées.
En janvier 2020, accueillie par le préfet de l’Yonne Henri PREVOST et le président du Conseil départemental Patrick GENDRAUD, Sophie CLUZEL s’était rendue dans cette dernière institution afin d’y dévoiler la stratégie du gouvernement en matière d’amélioration du quotidien des personnes atteintes d’un handicap.
Thierry BRET
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La première phase des finales nationales des WORLDSKILLS Cuisine accueillie au CIFA : une évidence !
septembre 07, 2021Objectif en ligne de mire : intégrer l’équipe de France des Métiers. Catégorie cuisine pour les huit jeunes prétendants à ce Graal suprême ! Oui mais voilà, là où les choses se corsent, c’est qu’il leur faudra beaucoup de pugnacité et de persévérance pour décrocher la timbale. D’autant que les finales nationales se déclinent en deux phases. La première d’entre elles se joue les 08 et 09 septembre à Auxerre dans le temple de l’excellence pédagogique : le CIFA…
AUXERRE : Etre sélectionné parmi l’équipe de France des Métiers de l’artisanat correspond à un symbole fort pour tout compétiteur qui s’y frotte les ailes. C’est représenter le savoir-faire séculaire de la tradition professionnelle tricolore à l’échelle de la planète.
Un exercice qui a su sourire par le passé à bon nombre de jeunes candidats ayant franchi successivement le Rubicon des étapes éliminatoires. Concourant dans l’un des 61 métiers représentés.
Départementales, au commencement du parcours. Puis, régionales en montant d’un cran au niveau de la poussée d’adrénaline. Nationales, enfin, pour espérer toucher de l’index la divine providence de la réussite comme Adam, le fameux personnage peint par Michel-Ange au plafond de la chapelle Sixtine du Vatican !
C’est donc bel et bien à un évènement hexagonal auquel nous assisterons deux jours durant au Centre de formation interprofessionnel d’Auxerre. Par le passé, le CIFA avait accueilli des sélections départementales et régionales d’épreuves aussi diverses que variées issues des Olympiades des Métiers ou des concours d’un des meilleurs apprentis de France. Mais, point de rendez-vous rassemblant la quintessence de l’apprentissage qui mène à la pratique des métiers de l’artisanat.
L’excellence de la cuisine accueillie au CIFA : une évidence !
Pour cette 46ème compétition, l’établissement pédagogique auxerrois mettra à disposition des huit concurrents sa logistique humaine (un commis attribué à chaque candidat), matérielle avec ses fourneaux et démonstrative dans son restaurant d’application, le Com’des Chefs.
Répartis en deux groupes de quatre, les sélectionnables auront le choix de travailler à la conception d’un saucisson brioché et d’une préparation culinaire élaborée à partir d’un sandre (le module 1) ou d’une jambonnette de volaille, assortie de son dessert chocolaté pour le module 2.
Bref : l’important sera de séduire un jury de professionnels tant dans l’aspect visuel et créativité de la recette qu’au niveau du goût et de la texture des aliments.
A l’issue de ces épreuves de la phase 1, chaque compétiteur se verra attribué une note qui représentera 50 % de la notation finale.
Sachant que la seconde phase de cette finale Cuisine se poursuivra dans la capitale de la gastronomie française : Lyon. La cité des Gaules a été choisie pour accueillir les épreuves internationales en 2023.
Auparavant, l’équipe de France des Métiers se frottera aux meilleurs européens à Saint-Pétersbourg en Russie du 16 au 20 août 2023. Certains auront le privilège de tutoyer les sommets mondiaux lors des épreuves internationales organisées du 12 au 17 octobre 2022 à Shanghai.
Les couleurs de la Bourgogne Franche-Comté seront défendues par le jeune Simon LEFEBVRE, titulaire d’un BTS Cuisine obtenu au lycée des métiers de l’hôtellerie Vauban à Auxerre.
En savoir plus :
La liste des candidats présents sur l’évènement des WORLDSKILLS ainsi que la répartition des groupes.
Groupe A :
- Simon LEFEBVRE / Bourgogne Franche-Comté
- Saïd SOUMAILA / PACA
- Clarisse ARGOUT-LABBE / Nouvelle-Aquitaine
- Lilian BAIL / Hauts-de-France
Groupe B :
- Paul PIBARD / Bretagne
- Mathieu Weiss / Ile-de-France
- Lucas REMOND / Auvergne-Rhône-Alpes
- Arthur LOUIS / Grand-Est
Thierry BRET
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La flambée des matières premières contraint la mairie de Sens à différer certaines rénovations de groupes scolaires
septembre 04, 2021La ville de Sens se retrouve indirectement confrontée à la hausse des prix des matières premières. Mais en dépit de quelques déconvenues, elle a pu mettre en œuvre une bonne partie de ses projets de rénovation estivaux. Les élus ont présenté un bilan des travaux réalisés cet été dans et aux abords des écoles pour un montant total de 309 802,97 euros, quelque peu inférieur, de fait, au budget prévisionnel…
SENS : Après un ralentissement forcé pendant la crise sanitaire, l’investissement dans la réfection du patrimoine de la ville commence à retrouver un rythme normal.
« On est vigilant à ce que toutes les écoles puissent bénéficier de rénovations-travaux. Surtout on s’assure que les petites choses, qui ne sont pas forcément très chères mais qui sont indispensables, par exemple un petit endroit pour les vélos, vérifier que les fenêtres s’ouvrent bien et sont sécurisées, un nid de guêpe à enlever, ont été vérifiées avant la rentrée. Il y a eu vraiment un travail minutieux de la part des services pour que toutes ces petites anomalies puissent être réparées avant la reprise des élèves » déclare Paul-Antoine de CARVILLE, premier adjoint au maire chargé de l'Urbanisme, des grands projets structurants et de la gestion patrimoniale.
De nombreuses installations nécessitaient une rénovation, parfois importante comme le remplacement du Système de Sécurité Incendie (SSI) de l’école Gaston Marnot (28 562 euros). Le service Espaces Verts a réalisé en régie, le nettoyage (5 733 euros) et la révision des jeux (1 228,50 euros) pour l’ensemble des écoles.
L’une des plus grosses enveloppes est dédiée au désamiantage et la pose d’un sol souple dans les salles de classe et un bureau du groupe scolaire Aristide Briand, soit un montant de 82 186,44 euros.
Autre gros chantier : la réfection des faux plafonds, installation de placo acoustique, électricité, plomberie et peinture en salle élémentaire et mixte du restaurant scolaire Maxime Courtis. Des travaux qui ont duré environ six semaines et coûté au total 60 028,17 euros.
La hausse des matières premières freine la mise en œuvre des projets de rénovation...
Des chantiers, notamment la réfection des sanitaires de l’école élémentaire Paul Bert et de l’école maternelle Cours Tarbé, n’ont pas pu être réalisés. Entre une absence de candidature aux appels d’offres et des prix exorbitants, la mairie de Sens s’est vue contrainte de les reporter à l’été 2022.
« Parfois, on n’était à trois fois le prix initial. Du coup, c’est impossible de prendre raisonnablement ces tarifs-là. Même d’un point de vue marché public, c’est dangereux parce que c’est anormalement haut. C’est lié au fait que, certes, il y a l’augmentation des matériaux » explique Paul-Antoine de CARVILLE.
Accablées par la crise sanitaire depuis de nombreux mois, les entreprises en ont-elles profité pour gonfler leurs tarifs comme le soupçonne également l’élu ?
Difficile de s’avancer sur ce point. Mais ce qui est certain, c’est que les entreprises du bâtiment et des travaux publics assistent à une hausse inédite du coût des matériaux et des matières premières. Le prix du bois a doublé, tout comme celui du PVC, et l’acier a augmenté de 60 à 70 %.
La Fédération Française du Bâtiment estime d’ailleurs que 15 % des entreprises ont peiné à continuer au moins un chantier durant cet été.
En cause, une pénurie de matières premières à l’échelle mondiale en raison de la reprise des activités de la Chine et des Etats-Unis qui a entraîné une forte demande. Certaines tensions entre des pays, notamment les Etats-Unis et le Canada, auraient limité les exportations de certaines matières premières comme le bois ou l’acier.
Cependant, selon la plupart des économistes comme Philippe CHALMIN, président fondateur de l’Institut de recherches européen sur les marchés des matières premières CyclOpe, ce phénomène d’inflation ne devrait pas s’inscrire dans la durée.
Floriane BOIVIN
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