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Cela n'a pas fait un pli : AMIDON 89 choisit de nouvelles tables à repasser ergonomiques pour ses activités…
janvier 13, 2021Que ne pourrait-on faire sans la présence de précieux mécènes à ses côtés ? Surtout quand ces partenaires altruistes interviennent avec générosité pour vous aider à acquérir de nouvelles machines, synonymes de croissance d’activités. C’est ce que vient de vivre le spécialiste de l’insertion AMIDON 89, qui grâce à l’appui de l’ADPS de Bourgogne Franche-Comté, a hérité d’une nouvelle table à repasser à la configuration ergonomique le 28 décembre dernier. Un achat annonciateur de l’arrivée d’autres équipements en 2021…
AUXERRE : Guy PARIS croit-il encore au Père Noël ? Si oui, le président de la structure associative AMIDON 89 aurait tort de le cacher. Le joli cadeau, sous la forme d’une obole bienveillante que vient de lui accorder l’Association départementale de Prévoyance Santé (ADPS), arrive à point nommé pour le confirmer !
Surtout quand il s’agit du renouvellement du parc de machines, des tables à repasser qui se révèlent être indispensables à l’employabilité des personnes en phase de réinsertion.
La somme est plutôt rondelette : trois mille euros. Un budget que le porte-étendard de l’ADPS régionale Andrée DEBERT n’a pas hésité à investir en sa qualité de partenaire très attentif dans ce premier achat servant au repassage. L’ustensile, un modèle pro de très belle facture et de fabrication européenne, suppléera ainsi avec d’autres investissements prévus en 2021 les vétustes appareils sortis des usines transalpines dans les années 90 !
Les pannes récurrentes de ce matériel exaspéraient de plus en plus les dirigeants de l’association. Las, de ne pas pouvoir optimiser leur productivité de façon convenable. D’autant qu’un tiers de ces machines (une vingtaine au total) commençait à dépasser la limite d’âge sans connaître l’obsolescence programmée !
Une dizaine de machines déployées sur les trois sites de l’Yonne…
Qu’à cela ne tienne : il aura suffi d’être patient et de solliciter les mécènes historiques de l’entité (FAP EDF, AG2R La Mondiale et ADPS) pour se convaincre de renouveler l’ensemble. Ce sera chose faite d’ici quelques semaines. En outre, dans le cadre du plan de relance économique, la Région devrait elle aussi apporter ses subsides qui seront votés au mois de mars.
En tout, 62 000 euros seront investis par AMIDON 89 pour se doter d’un équipement flambant neuf et de qualité qui sera réparti de la manière suivante : six machines seront affectées à Auxerre au siège social place Corot, quatre seront envoyées dans l’unité de Saint-Florentin, les deux dernières étant installées à Chablis.
La trentaine de personnes bénéficiaires de contrats d’insertion allant de quatre à vingt-quatre mois sont ravies de l’aubaine.
Certaines ont déjà pu tester la table new-look, agréable à utiliser avec aisance. Il est vrai que cet objet de tant de convoitises constitue le nec plus ultra du matériel professionnel usité sur le marché. Son coût s’élève à 5 500 euros à l’unité.
Deux cent cinquante clients, des personnes physiques, profitent aujourd’hui des services de l’association dans l’Yonne. Ce qui représente en termes de volume autant de panières à linges à repasser.
Couture, service de livraison et circuits courts dopent les activités
Mais, déjà des pistes de développement pointent à l’horizon. Notamment en direction des comités d’entreprise. Ils devraient permettre à AMIDON 89 d’étoffer davantage son panel de clientèle dans un proche avenir.
Epaulé de la nouvelle directrice en poste depuis la mi-août Sophie GOIRAND, Guy PARIS envisage cette diversification de cibles courant 2021. A défaut, dès l’année suivante.
Le service de livraison répond, lui, aux attentes des adhérents et devrait accroître son potentiel de développement au cours de la saison.
Quant à l’atelier couture, il n’aura jamais aussi bien fonctionné, à plein régime, depuis la crise sanitaire avec la fabrication de masques protecteurs très utiles pour ses usagers. La distribution de sa gamme éclectique s’appuie sur les circuits courts (LOCAVORE).
Mention spéciale, enfin, aux singuliers tissus servant d’opercules, conçus à l’aide de cire de miel, qui rendent hermétiques les récipients de produits alimentaires (les « bees wrap ») : leur originalité est en passe de séduire des consommateurs intrigués par tant de prouesses créatives et pratiques.
Thierry BRET
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Le numérique préféré au présentiel pour sa 23ème édition : le Carrefour des Carrières sera quand même à la Fête !
janvier 12, 2021Ne pouvant maintenir la traditionnelle manifestation sous son format habituel, FETE (Femmes Egalité Emploi) a donc revu sa copie de manière intégrale pour réinventer le concept. En lui donnant un sérieux coup de booster grâce à la digitalisation et à ses vertus d’immédiateté. C’est en s’appuyant sur le principe de web-rencontres que l’association propose ce nouveau rendez-vous au service de l’emploi au féminin…
AUXERRE : Pas la peine de se rendre à l’espace culturel d’Appoigny pour y vivre les nouvelles aventures de l’une des manifestations vedette attendue sur notre territoire par une myriade de jeunes filles en quête d’une orientation professionnelle ! Le Carrefour des Carrières et sa vingt-troisième édition ne s’y tiendront pas !
Conséquence : la foule ne se bousculera pas dans le hall d’entrée de l’infrastructure municipale aux premières heures d’un petit matin blême de préférence un samedi pour mieux se précipiter vers les stands où l’avenir aurait pu leur tendre les bras.
Dommage, trois fois dommage, pour celles de ces jeunes femmes qui aiment les contacts en vis-à-vis et osent poser de vraies questions pertinentes sur les méandres d’une filière professionnelle pour atteindre leur objectif.
D’ordinaire, elles sont plus d’une soixantaine de cheffes d’entreprise, cadres, libérales ou fonctionnaires à répondre à satiété aux interrogations inattendues de leurs interlocutrices les plus curieuses. Un crève-cœur évident de ne pas se trouver là pour ces entrepreneuses, jamais avares en communication.
Surtout lorsque l’on sait que 40 % de ces jeunes filles qui fréquentent la manifestation annuelle se disent influencées par celle-ci pour choisir leur future orientation.
Une parade numérique pour se substituer à l’absence du présentiel…
Il est vrai que le rendez-vous est depuis très longtemps inscrit dans le marbre. Initié par FETE (Femmes Egalité Emploi), structure constituée d’une association de type loi 1901 et d’une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), son impact ne cesse de croître dans le landerneau. Chaque année, le public oscille entre 500 et 800 visiteuses dont un tiers est accompagné de leurs parents. Mais, cette année, ce sera nada !
Du moins, en apparence sur le seul mode présentiel. Opiniâtres, les organisatrices de cette animation soutenue par pléthore d’acteurs institutionnels et économiques de notre territoire ont imaginé une judicieuse parade pour contrer le contexte sanitaire du moment. L’évènementiel se déroulera de manière virtuelle grâce à la magie du numérique !
Ce sont des web-rencontres qui faciliteront les contacts entre ces jeunes filles désireuses d’en connaître davantage sur le bon cursus à suivre dans un avenir proche et les professionnelles qui leur prodigueront conseils et astuces.
Des métiers peu féminisés à découvrir….
Lors de ces instants, il sera proposé aux internautes de découvrir les facettes de cinq à six métiers de secteurs différents via le témoignage de ces entrepreneuses toujours motivées à transmettre leur savoir. Des questions pourront être posées de manière libre.
Parmi les univers professionnels abordés lors de ces échanges, citons l’agriculture/viticulture, le bâtiment et les travaux publics, la sécurité-défense, le transport et la logistique, les nouvelles technologies, le numérique et l’industrie.
La cohorte de métiers issus de ces catégories corporatistes ne manquera pas d’aiguiser les appétits des plus véloces côté curiosité, celles de ces jeunes femmes qui désirent en connaître davantage sur une filière.
Certains métiers encore peu féminisés mais ouverts aux femmes pourraient susciter également un intérêt tout particulier : surveillante pénitentiaire, scientifique en recherche clinique, commandante des sapeurs-pompiers, géomètre experte ou manager d’équipe sur les autoroutes.
Ce sont au total six web-rencontres qui seront programmées du lundi 18 au samedi 23 janvier. Le mode opératoire est le suivant pour suivre la manifestation sur smartphone : il suffira de télécharger l’application Zoom et de cliquer sur le lien de la rencontre. Celle-ci étant diffusée en temps réel sur la page Instagram de FETE (@fete_egalite), accessible en suivant le lien : https://www.instagram.com/fete_egalite/
On pourra également se rendre sur le site de FETE (www.fete-egalite.org), choisir l’onglet « Nos actions », soit Carrefour des carrières au féminin où se trouve l’ensemble du programme avec un lien par web rencontre pour se connecter.
En savoir plus :
Carrefour des Carrières au féminin de FETE
Lundi 18 et mardi 19 janvier 2021 de 14h30 à 15h30,
Jeudi 21 et vendredi 22 janvier 2021 de 10h à 11 h,
Samedi 23 janvier de 9h30 à 10h30 et de 11h à 12 h.
Thierry BRET
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L’U2P se mobilise en faveur des jeunes : l’organisme demande le prolongement des aides à l’emploi...
janvier 06, 2021Le courrier daté du 10 décembre avait pour destinataire la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion Elisabeth BORNE. Dans cette missive, l’Union des Entreprises de Proximité (U2P) souhaitait la prorogation de l’une des mesures salvatrices appliquées en cette période de crise : l’aide exceptionnelle aux employeurs de salariés en contrat d’alternance. La pertinence de la démarche n’est plus à démontrer. Il semblerait que sa reconduction soit inévitable…
DIJON (Côte d’Or) : Elisabeth BORNE renouvellera-t-elle les mesures de soutien à l’emploi des jeunes en 2021 ? C’est l’une des interrogations prépondérantes que titillent les esprits des responsables de l’Union des Entreprises de Proximité via sa fédération régionale de Bourgogne Franche-Comté.
Destinataire d’un courrier adressé par l’U2P début décembre, la ministre qui devrait effectuer un déplacement en terre bisontine ce vendredi 08 janvier pourrait trancher en ce sens.
A l’issue de ces récents échanges avec les partenaires sociaux, Elisabeth BORNE envisage très sérieusement de prolonger deux mesures phares pour favoriser l’accès à l’apprentissage. Une éventualité qui suscite déjà l’intérêt positif de Christophe DESMEDT, président de l’U2P Bourgogne Franche-Comté.
« Les mesures de soutien sont de nature à inverser la tendance (le report des projets d’embauches, voire les licenciements) en rassurant les employeurs. Elles doivent absolument être reconduites sur l’ensemble de l’année 2021 afin de conforter la formation et l’emploi des jeunes… ».
Le président de l’organisme, réélu il y a peu à son poste, fait ainsi référence au plan « Un jeune, une solution » où un subside financier de 4 000 euros est versé aux employeurs pour toute embauche d’un jeune âgé de moins de 26 ans.
Le boom de l’apprentissage se confirme en 2020…
Quant aux aides exceptionnelles applicables aux contrats d’alternance, elles s’élèvent à 5 000 euros pour l’emploi d’un mineur et à 8 000 euros pour un alternant majeur. Des opportunités que les chefs d’entreprise doivent saisir afin de pouvoir se replacer dans la course à la prospérité.
L’U2P estime que 2021 verra inévitablement se développer les fermetures d’entreprises avec son lot de licenciements. D’où l’intérêt d’accélérer sans plus tarder la relance économique et ses aides salvatrices en s’appuyant sur de nouvelles compétences.
Précisons que les entrées en apprentissage ont vu leur nombre augmenter en 2020 de près de cent mille unités, avec un total de 440 000 contrats signés contre 353 000 en 2019. Des alternants dont la moitié sont formés au sein d’une entreprise de proximité de type artisanale, commerciale et profession libérale.
Thierry BRET
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Une première à réitérer à Auxerre : « Place aux Restos » la bénéfique résurrection des restaurateurs !
décembre 24, 2020L’initiative menée par l’Union des Métiers de l’Industrie de l’Hôtellerie (UMIH), de l’enseigne METRO et de la Confédération Générale de l’Alimentation en Détail (CGAD) a fait des heureux. Indéniablement. Malgré le contexte très défavorable dans lequel évolue les professionnels de la restauration. Ces derniers ont eu plaisir à se retrouver ce mercredi 23 décembre au marché couvert d’Auxerre. Une occasion de revoir en face d’eux des clients…
AUXERRE : Quelques étals éparpillés çà et là auront suffi pour redonner un semblant de sourire, du moins lors d’une courte matinée, aux professionnels de la restauration de l’Yonne.
Ils ne s’étaient pas retrouvés dans pareille configuration commerciale depuis des lustres. Ils ne se sont pas privés de le faire savoir autour d’eux au cours de cette opération initiale qui en appellera nécessairement d’autres, place de l’Arquebuse.
Convaincus de la pertinence de cette manifestation promotionnelle en soutien à la filière en proie à une très grave crise existentielle, les élus d’Auxerre, Isabelle JOAQUINA et Pascal HENRIAT ont déjà confirmé que d’autres dates de cette formule « Place aux Restos », c’est-à-dire une animation créée de toute pièce par les instances nationales de l’UMIH, METRO et la CGAD soutenue par la municipalité, seraient à biffer dans les agendas des Auxerrois.
A commencer par le rendez-vous décliné au matin du 30 décembre 2020 où sur un principe similaire de vente de produits à emporter et non fabriqués in situ, les habitants de la capitale de l’Yonne auront la possibilité de faire leurs emplettes d’avant-réveillon auprès des restaurateurs du terroir. Celles et ceux qui oseront tenter l’expérience la fleur au fusil en espérant toutefois écouler leurs mets et plats à emporter.
Chaleur, convivialité et plaisir d’être ensemble…
Ils n’étaient qu’une petite dizaine seulement à essuyer les plâtres de ce premier rendez-vous. Un chiffre, en deçà des espérances des organisateurs. Ceux-ci tablaient sur la mobilisation d’une vingtaine d’établissements pour cette grande première. Un peu tendue côté planning pour la créer convenablement.
Confiants, ils savent que ce n’est que partie remise. Au vu du succès de cette manifestation qui aura séduit autant par la qualité des produits commercialisés que par sa chaleur humaine et sa convivialité qui s’en sont dégagées.
Les professionnels se sont pris au jeu derrière leurs ateliers. Prodiguant conseils et suggestions auprès de chalands trop heureux de pouvoir discuter avec des chefs. En chair et en os !
Parmi lesquels l’incomparable Jean-Pierre SAUNIER (« Le Rendez-Vous ») – celui qui vous concocte à la demande une recette goûteuse de rognons de veau dont il garde jalousement le secret – ou Eric GALLET (« Le Bourgogne »), orfèvre en la matière quand il officie derrière les fourneaux.
Quid de l’avenir de ce marché éphémère ?
Ce marché de la restauration indépendante n’a d’éphémère que le terme étymologique puisqu’il a pour vocation de se réitérer dans les prochaines semaines ! Sa première édition aura surpris organisateurs et participants des arts de la table par l’engouement des demandes des consommateurs. Les produits ont été vendus en deux temps trois mouvements !
Créant des regrets évidents chez les professionnels qui n’avaient pas prévu suffisamment large au niveau de leurs stocks.
Qu’à cela ne tienne ! D’ores et déjà, le second épisode de cette future saga culinaire que l’on souhaite la plus longue possible et davantage fournie en recettes du cru se peaufine dans la tête de Philippe BULANT, directeur de METRO Auxerre, l’un des instigateurs de cette manifestation culinaire.
Elle se déroulera le mercredi 30 décembre toujours dans cet intervalle temporel matinal entre 08 et 14 heures, Place de l’Arquebuse.
A ceci près, que les offres de produits à emporter et à déguster chez soi seront beaucoup plus importantes ; le tout servi dans une ambiance plus festive eu égard à la proche période du Nouvel An ce qui inclurait peut-être la présence d’un fond sonore et musical en guise d’accompagnement. Les demandes sont par ailleurs en cours de traitement auprès des services de la SACEM.
Déterminant, ce deuxième rendez-vous devra marquer de son empreinte sa réelle pertinence commerciale et poser les jalons de ce qui pourrait être à l’avenir, du moins jusqu’au mois de mars, un nouvel atout évènementiel servant les intérêts d’une filière qui n’en peut plus de souffrir et d’être pris en otage entre deux périodes de confinement.
Il en va de la pérennité de la gastronomie départementale…et surtout de la préservation de ses emplois.
Thierry BRET
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Pierre KECHKEGUIAN espère beaucoup du recours au Conseil d’Etat : « laissez vivre la culture ou nous allons tous mourir… »
décembre 15, 2020Derrière le sourire de façade se cache une profonde tristesse. Une douleur sourde qui semble pourtant bien palpable à fleur de peau. Le garçon n’est pas du genre à se plaindre d’ordinaire. Sa jovialité est appréciée de ses pairs dans le sérail culturel de l’Auxerrois, voire au-delà. Mais, cette fois-ci, on sent bien que le bouchon dérive trop loin de la berge sécurisante habituelle, pris dans les remous d’une rivière trop impétueuse d’incertitudes et de doutes. Le directeur du théâtre d’Auxerre l’avoue de son propre chef avec humilité : il ne comprend plus rien à la gestion de la crise sanitaire du moment…
AUXERRE : Alors qu’ils sont des milliers de professionnels de la culture et du spectacle à être descendus dans les rues d’une vingtaine de métropoles de l’Hexagone pour faire entendre leurs voix ce mardi, le directeur du théâtre d’Auxerre a choisi un tout autre moyen de communication pour exprimer ses craintes vis-à-vis de la situation actuelle. Un face-à-face sans langue de bois avec un représentant de la sphère médiatique. Votre serviteur.
Vivant de plus en plus mal cette période d’inertie et de pauvreté intello-culturelle, Pierre KECHKEGUIAN ne cautionne pas l’attitude du gouvernement. Celle du yo-yo en permanence, identifiée par la fermeture, la réouverture, puis de nouveau la fermeture des espaces culturels du pays. Tout cela sans réelle ligne conductrice.
« Tout ce que je constate, lâche-t-il avec amertume, c’est que nous ne faisons pas notre métier aujourd’hui. Celui de donner de la rencontre et du plaisir à notre public. Et aussi de la réflexion… ».
N’étant pas dupe sur les intentions gouvernementales, le responsable de ce grand esquif qu’est le théâtre auxerrois échoué comme un cétacé malade depuis des semaines sur un banc de sable sait que la date de réouverture promise au 07 janvier 2021 est purement théorique. Il n’y croit pas. Il n’y croit plus. Il n’y a d’ailleurs jamais cru…
Et pourtant, après le premier confinement, le garçon avait redonné la foi et le punch nécessaires à tous ses collaborateurs pour que soient mises en œuvre dans les règles de l’art les fameuses mesures de protection sanitaire. Distanciation dans la grande salle, gestes barrières, masques obligatoires et tutti quanti !
Compréhensif, le public icaunais avait accepté ces contraintes peu propices à la relation à l’autre et aux libertés sans renâcler. Preuve du véritable attachement de ces aficionados à leur cher théâtre !
Une reprogrammation qui s’étire désormais jusqu’en…2023 !
Oui, mais voilà : c’était sans compter sur la recrudescence de la pandémie et la surprenante vivacité de sa seconde vague. Tel un puissant tsunami, elle s’est abattue de plein fouet sur le département de l’Yonne (et en Bourgogne Franche-Comté) provoquant des records parmi le nombre de contaminés et de personnes placées dans les services de réanimation.
A ce jour, le théâtre d’Auxerre sommeille toujours de cette léthargie profonde bien malgré lui. Déplaçant sa très riche programmation (elle flirtait avec l’exceptionnel cette saison) aux calendes grecques.
Les nouvelles dates qui avaient été revues et corrigées par les responsables de la programmation sont d’ores et déjà obsolètes. Créant ainsi un curieux amoncellement de reports en tout genre, des dates de prestations culturelles dont on repousse sans cesse la tenue.
Bref, face à cet insolite embouteillage qui s’étale jusqu’en 2023 (!), Pierre KECHKEGUIAN fulmine avec réalisme.
« Pourquoi le gouvernement nous impose-t-il cette période de punition alors que nous avons démontré lors de la venue de Tanguy PASTUREAU (l’un des rares spectacles ayant pu se dérouler dans l’entre deux confinements) que tout avait été mis en œuvre dans le respect des procédures sanitaires avec succès ? ».
D’autant qu’en parallèle, les parkings dégoulinants de véhicules bondés de passagers aux abords des grandes surfaces laissent à supposer que la prise de risque n’est pas la même pour tout le monde !
Les milieux culturels vont payer un lourd tribut à cette crise…
Bien sûr, les aides allouées par l’Etat ont apporté du beurre dans les épinards. Mais, pour le manager de cet antre de la libre pensée et de la culture portée à son paroxysme les discours officiels sont divergents.
Les compagnies, les artistes, les intermittents, les lieux de résidence artistique, les espaces culturels vont payer un lourd tribut à cette crise si rien n’est fait avec promptitude pour inverser la vapeur. Celle brûlante de la désolation personnelle, de la destruction d’emplois, de l’éradication du savoir-faire, de la mort in fine de milliers d’artistes. Démunis, oubliés et seuls contre le monde entier.
Il reste comme ultime espoir dans ce paysage glauque digne d’une tragédie grecque le recours contre les fermetures auprès du Conseil d’Etat. Une demande de référé a été déposée dont la réponse pourrait être connue avec immédiateté ou presque tant la pression est devenue insupportable sur le gouvernement pour solutionner la problématique de cette frange de la population.
« Il y va de la survie politique à terme d’Emmanuel MACRON prévient lucide Pierre KECHKEGUIAN, d’autant qu’en 2017, le milieu culturel avait lâché le Parti socialiste pour soutenir l’actuel locataire de l’Elysée aux présidentielles… ».
Convaincu a contrario que la ministre de la Culture Roselyne BACHELOT demeure un vrai soutien à la cause artistique, le directeur du théâtre d’Auxerre attend beaucoup de la décision du Conseil d’Etat. Même si les observateurs se disent très pessimistes quant à la réponse qui sera faite par l’organe institutionnel…
Thierry BRET
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