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La Région BFC débloque 140 millions d’euros chaque année pour la formation : l'astucieux clin d'oeil de Nicolas SORET !
février 09, 2024Il n’a pas pour habitude de se murer dans le silence le troisième vice-président de la Région Bourgogne Franche-Comté ! Surtout en si bonne compagnie ! Avec, excusez du peu, les présences de son ami de longue date – ils se connaissent depuis deux décennies - Thibaut GUILLUY, nouveau directeur général de France Travail (ex-Pôle Emploi), Jérôme MARCHAND-ARVIER, délégué général à l’Emploi et à la Formation professionnelle ou le préfet Pascal JAN. Nicolas SORET a fait entendre la voix de l’institution régionale, très investie sur le volet de l’emploi et de la formation, lors de cette visite d’envergure nationale…
AVALLON : On sent une réelle complicité entre ces deux personnages ! En effet, dans des vies antérieures, ils ont cheminé côte à côte dans le Nord de la France lorsque Nicolas SORET s’intéressait de très près à l’insertion par le volet économique. D’ailleurs, le grand argentier de la Région Bourgogne Franche-Comté ne tarit pas d’éloges sur les qualités de son ami de deux décennies, un Thibaut GUILLUY, tout sourire et satisfait d’être là, dans l’agence de l’ex-Pôle Emploi locale, venu accompagné de plusieurs personnalités évoquer la préfiguration du Comité départemental pour l’emploi dans l’Yonne.
« Je dirai du directeur général de France Travail qu’il a la remise à l’emploi des publics en difficulté chevillée au corps depuis très longtemps et qu’il sait comment faire ! ».
Cela ne pouvait pas mieux démarrer pour caractériser la venue du nouvel homme providentiel de l’univers emploi et formation de l’Hexagone, accueilli avec un cérémonial très solennel, dans l’agence avallonnaise de France Travail, dirigée par le responsable du cru, M. ROY.
Une enveloppe annuelle de 140 millions d’euros pour la formation
Porte-parole de l’institution régionale dont il est l’un des rouages importants dans l’organigramme en sa qualité de numéro trois, le maire de Joigny rappela à qui voulait l’entendre que la Région apportait dans la corbeille de la mariée ses compétences obligatoires. Notamment dans le domaine de la formation.
« Ce n’est pas un vain mot, devait-il souligner, c’est le parcours personnel de la présidente Marie-Guite DUFAY qui l’a toujours traduit dans son action au quotidien… ».
Dans les chiffres, 140 millions d’euros sont mis chaque année par la Région BFC dans le volet formation. Nerf de la guerre indissociable au retour vers l’activité des demandeurs d’emploi.
« Précisons, poursuit Nicolas SORET devant le parterre de VIP très attentifs à ses propos, que notre Région investit sur ce registre beaucoup plus que les autres contrées ! Dans son budget, en nombre d’habitants, l’institution régionale met énormément de moyens sur la formation des demandeurs d’emploi… ».
Le département de l’Yonne profite naturellement de ce ruissellement régional. Rien qu’en 2023, ce sont 1 700 demandeurs d’emploi qui ont été ainsi accompagnés par les services de la Région. Un maillage de différents organismes assurant des formations, extrêmement denses dans le paysage territorial.
Des moyens importants et tricotés en lien avec les entreprises
Plus petite des régions hexagonales en termes de budget avant la Corse, la Bourgogne Franche-Comté est peu dense en habitants. « Ici, insiste Nicolas SORET, on gère l’espace et l’accès au service public plutôt que les hommes ! ».
Pourtant, notre région n’a pas à rougir de cet accès à la formation. Elle occupait en 2023 la seconde position nationale, juste derrière les Hauts-de-France ! Signalons que la BFC se place sur la troisième marche du podium pour l’accès à la formation reconnue comme certifiée. Un vrai cocorico que nous apportera là, le 3ème vice-président en charge des finances, du développement économique et de l’emploi.
Ravi de la mise en place de ce nouveau dispositif France Travail – « c’est une belle union reconnaît l’orateur -, la Région arrive avec des moyens importants et tricotés au plus proche du territoire en lien avec les entreprises.
« Nous nous assurons qu’il y ait une demande et nous, organisme régional, nous mettons la formation en face de la demande des entreprises, schématise le président de la CC du JOVINIEN, un vrai continuum précis entre entreprises, organismes de formation financés par la Région et demandeurs d’emploi… ».
Une belle expérimentation qui honore l’Yonne…
Autre axe de réflexion de l’institution régionale : la mobilité. Un dossier qui concerne directement la Région avec la gestion des TER et des lignes de bus mais aussi des intercommunalités. « Nous sommes en attente de la copie des PETR, ajoute Nicolas SORET, le territoire doit présenter une vision des cinq derniers kilomètres à parcourir, la Région apportant son concours pour y répondre… ».
Et le maire de Joigny de parler ensuite de la mobilité solidaire et de MOBIL ECO, structure accueillie dans la « belle ville » du centre de l’Yonne avec moult moyens.
Mais, parmi les freins du retour à l’emploi, un autre sujet pointa son nez. La garde des enfants. « 95 % des familles monoparentales peinent à faire garder leurs enfants, annonce Nicolas SORET, si l’une de ces femmes décroche un job lundi matin à la suite d’un entretien, nous n’avons pas de solutions pour faire garder leurs enfants ! ».
Quelles seraient les bonnes solutions, alors ? « Il faudrait geler des places dans les crèches, plaide l’élu de l’Yonne, une sorte de place d’urgence sur l’heure mais il faut partager le coût ! C’est pourquoi, je fais des appels du pied à la CAF et au Conseil départemental sur ce sujet… ».
Si la mobilité semble à peu près gérée, la vraie problématique pointée du doigt par Nicolas SORET se rapporte à ces gardes d’enfants, préjudiciables aux mères seules qui souhaiteraient retourner vers l’emploi. Toutefois, le maire de Joigny terminera son propos sur une note optimiste : « L’Yonne se distingue avec cette belle expérimentation ! Il faut le dire aux journalistes – tiens, tiens, serions-nous visés par nos propos ?! – il y a des choses que l’on sait faire dans notre département pour le retour à l’emploi des bénéficiaires du RSA… ».
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Thierry BRET
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Le plein emploi et la levée des freins au travail, nouveau fil d’Ariane de France Travail et de ses partenaires dans l’Yonne
février 08, 2024Un emploi pour tous. Ce ne serait donc pas un vain mot dans la bouche des trois interlocuteurs qui se prêtent au petit jeu de la conférence de presse, tenue ce jeudi matin dans l’une des salles de la préfecture à Auxerre. Vaste programme que celui-ci ! Il traduit l’ambition à peine voilée de France Travail, nouvelle appellation de Pôle Emploi. Il est déclinable par le Conseil départemental et l’Etat. Il est le socle qui préfigure la naissance du Comité départemental pour l’emploi dans l’Yonne. Favoriser le travail de proximité en accompagnant les demandeurs d’emploi, surtout les plus éloignés, est aussi la clé de ce dispositif mis en œuvre dès à présent…
AUXERRE: Imaginez un compas tenu dans la main. On trace un cercle fictif qui correspond à cinq à dix kilomètres de surface et là, on trouve de deux à trois offres potentielles de travail. Des jobs issus de l’agriculture, du commerce, de l’artisanat, de l’aide à la personne, de l’industrie. Un premier repère, indispensable pour s’orienter ensuite sur sa zone de recherche. Bien sûr, l’usager du dispositif n’agirait pas seul. Il serait accompagné par l’un ou plusieurs des différents acteurs de l’emploi dans sa quête. Directeur départemental de France Travail dans l’Yonne (ex-Pôle Emploi), Yves HUTIN, toujours très pédagogue dans ses interventions, déroule son raisonnement. A ses côtés, Sonia PIRES, directrice adjointe aux solidarités dans l’Yonne et Salia RABHI, directrice départementale DDETSPP 89, écoutent attentivement, acquiesçant de la tête.
Utile et pratico-pratique, ce petit point presse où notre consœur Floriane BOIVIN, de « L’Indépendant de l’Yonne », est au bout du fil – un souci technique la prive de la visioconférence initialement prévue, la pauvre ! – se révèle très intéressant pour bien comprendre toutes les méandres et autres subtilités de la réforme du service public de l’emploi, prétexte à un important déplacement d’envergure national vendredi dans l’Yonne, avec la visite de Thibaut GUILLY, directeur général de France Travail et du préfet de Région Franck ROBINE à Avallon.
Gérer toutes les problématiques de l’individu à 360 degrés !
Yves HUTIN – il a la parole et ne la lâche pas ! – poursuit sur sa lancée. Ce retour vers l’emploi et vers une dynamique s’appuie bien évidemment sur la mise à disposition d’un certain nombre d’outils. Dont la logique d’immersion. Une réelle plus-value où le demandeur d’emploi, parfois très éloigné du monde du travail, est plongé quelques jours durant, voire un peu plus, au cœur même de l’entreprise, histoire de tâter le terrain de l’activité.
« Une fois que l’on s’est instruit du milieu dans lequel on a été immergé, renchérit le responsable de l’ex-Pôle Emploi 89, cela conduit vers de la formation avec un conseiller afin d’obtenir le titre nécessaire… ».
Et notre interlocuteur de donner l’exemple caractéristique de la fameuse jeune femme atteinte d’un handicap, devenue la première représentante de la gent féminine à exercer à date le métier de…grutière ! Alors qu’en France, seule une vingtaine de femmes (valides) sont positionnées sur ce segment sectoriel ! Une belle reconversion pour une femme courageuse de 45 ans qui se prend de passion pour l’un des 150 métiers proposés par la filière du bâtiment.
« Il est nécessaire d’articuler les dispositifs de manière transparente, ajoute Yves HUTIN, on ne traite pas d’abord le champ social, puis le champ de l’emploi. Il faut envisager de trouver des solutions pour tous les problèmes qui se présentent à nous : le logement, la mobilité, la maîtrise linguistique, etc. Il faut une approche globale qui permette de gérer à 360 degrés toutes les problématiques des individus… ».
Exit le terme senior, place aux « personnes expérimentées » !
Les codes de l’emploi se doivent d’être de nouveau à l’appropriation des prétendants salariés. Se lever tôt le matin, être à l’heure à l’embauche, être dans le civisme et la politesse, autant d’éléments de savoir-être que les personnes en décrochage de l’emploi depuis dix à quinze ans doivent réapprendre. Bref, au-delà des techniques qui peuvent s’acquérir, il est urgent de modeler son comportement social, une garantie nécessaire d’un retour positif vers l’emploi.
Reste la sacro-sainte épine imputable aux seniors ? Réponse tout de go d’Yves HUTIN : « moi, à titre personnel, j’ai du mal avec cette appellation de senior ! ».
Puis, proposant une relecture de la sémantique : « je parlerai volontiers de personnes expérimentées ! Elles ont du savoir-vivre, des capacités à s’adapter. A nous, d’augmenter le taux d’employabilité des seniors qui est particulièrement faible dans l’Yonne comme ailleurs. Il faut enlever de l’esprit ces schémas un peu datés et valoriser l’expérience de ces personnes, grâce au tutorat, l’intelligence du geste, son expertise. C’est l’un des enjeux fondamentaux de 2024 ! ».
Identifier les freins à l’emploi pour mieux y remédier
Pour Sonia PIRES, il est important de pratiquer le co-diagnostic et la double vision, à la fois du conseiller de France Travail et du travailleur social sur le degré d’éloignement de l’emploi. Déterminer les freins à l’emploi est aussi une étape importante dans ce processus de découverte du demandeur d’emploi. Les identifier permettra au Conseil départemental et à l’Etat mais aussi à l’ensemble des partenaires ad hoc de trouver des solutions afin de gérer les problématiques de garde d’enfants, de crèches, d’assistances maternelles, etc. Les aides à la mobilité figurent aussi parmi ces critères qu’il s’agira d’analyser au mieux.
Des ateliers individuels et collectifs devraient voir le jour pour que les personnes en quête d’un job puissent parler d’elles. « Il faut que ces personnes prennent conscience en parlant d’elles qu’elles sont encore capables d’accéder à la vie active, comme madame ou monsieur tout le monde… ».
Dans le concret, les chargés d’insertion des six unités territoriales du Conseil départemental suivent une formation par les services de France Travail dans l’aide à l’entretien et à l’accompagnement de ces publics éloignés de l’emploi. Des parcours très différenciés entre les personnes.
L’addiction, sévère facteur de risque, sera également abordée lors de cet échange. « Travailler avec des structures comme TAPAGE est important, ajoute Yves HUTIN, on va travailler avec des experts et des associations qui connaissent ces publics. Le monde associatif nous permet de réaliser ce lien. On a une vraie richesse de ces structures qui ne sont pas forcément articulées. On ne prétend pas aujourd’hui pouvoir traiter tout de manière immédiate. Le club des Entreprises qui s’engagent a un rôle à jouer avec l’illettrisme en sensibilisant les employeurs. Il faut articuler les offres de service pour que chacun puisse avoir sa part contributive… ».
Une loi et sa philosophie qui reposent sur une approche globale de l’insertion et de la réinsertion qu’elle soit professionnelle ou socio-professionnelle. Avec l’appui de France Travail et du Département, l’Etat animera dorénavant ce réseau des acteurs de l’emploi afin de créer toutes les synergies nécessaires à une mise en œuvre efficiente des politiques publiques et planifier les actions afin de les rendre les plus efficaces possibles. C’est tout ce que les demandeurs d’emplois, au RSA ou pas, désirent dans leur quotidien…
Thierry BRET
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Education : Guillaume LARRIVE alerte le Premier ministre Gabriel ATTAL, « sauvez le collège de Puisaye ! »
février 08, 2024Destinataire de la lettre : un certain Gabriel ATTAL. Premier Ministre de son état. L’auteur, un ancien parlementaire en phase de reconquête de son poste de député, fait partie intégrante de la classe politique hexagonale. Patronyme : Guillaume LARRIVE. L’ancien élu de l’Yonne s’est fendu d’une missive adressée à l’hôte de Matignon afin d’y dénoncer la situation plus que préoccupante du collège de Puisaye. Un établissement dont la perte de certaines options pédagogiques incarne cette ruralité, privée d’avenir et de seconde zone…
PARIS : La moutarde a dû lui monter aux narines ! Et si la carte scolaire et ses nouveaux découpages font la une de l’actualité éducative, un peu partout en France ces jours-ci, l’ancien député de l’Yonne Guillaume LARRIVE s’est saisi, à son tour, de sa plume pour adresser un courrier officiel au premier des ministres du gouvernement français, Gabriel ATTAL, en personne. Un écrit daté de ce mercredi 07 février.
Objet de la lettre : la situation extrêmement préoccupante du collège de Puisaye, où le député de l’époque (entre 2012 et 2022) avait obtenu de la part des différents ministres de l’Education nationale et des inspecteurs d’académie le bénéfice de dotations horaires permettant le maintien d’une offre éducative, déclinable sur trois sites, Bléneau, Saint-Fargeau et Saint-Sauveur-en-Puisaye.
Or, la réalité est tout autre aujourd’hui. « Je déplore que le collège de Puisaye n’ait pas été défendu à bon niveau, écrit Guillaume LARRIVE, et que d’autres choix ont été faits… ».
Dans le concret, la suppression du site Alexandre-Dethou à Bléneau depuis la rentrée 2023 a sonné le glas et les illusions de bon nombre d’habitants de ce secteur occidental de l’Yonne. « Cela a été un très mauvais coup porté aux habitants de notre territoire rural, précise le président des Républicains de l’Yonne. Aujourd’hui, le collège ne comporte plus que deux sites, celui de Saint-Fargeau et celui de Saint-Sauveur-en-Puisaye… ».
366 élèves ont été impactés par ces bouleversements
Dernièrement, les parents d’élèves ont été stupéfaits d’apprendre que les services de l’Education nationale envisageaient de réduire davantage la dotation horaire globale. Et ce, à l’automne 2024 !
« On passerait de 509 à 462,5 heures, explique Guillaume LARRIVE dans ses écrits, ce qui condamnerait les deux sites de Saint-Fargeau et de Saint-Sauveur-en-Puisaye à des perspectives totalement inacceptables… ».
Conséquence : certaines classes verraient leurs effectifs dépasser les quarante élèves ! Quant à l’enseignement du latin ou de l’allemand, ce ne serait plus que de l’histoire ancienne…
« Au nom de quoi les enfants de Puisaye devraient-ils être privés du droit à une éducation de qualité ?, s’interroge l’ancien parlementaire, la Puisaye, territoire rural, ne serait-elle qu’une seconde zone privée d’avenir ? ».
Une orientation contraire avec le projet d’excellence et d’égalité qui doit continuer à être celui de l’école de la République, convenons-en !
Thierry BRET
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Carrefour au féminin : la parité au travail est à la « FETE » même si les préjugés demeurent !
janvier 31, 2024Faire avancer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes tout en montrant que d’autres métiers sont possibles par l’exemple : c’est l’objectif de l’association régionale « Femmes Egalité Emploi » (FETE), au travers d’actions pérennes comme le Carrefour des Carrières au Féminin de l’Yonne, dont la 26ème édition s’est tenue avec succès à Appoigny. Les allées de l’Espace culturel n’ont pas désempli de la matinée. Il y avait parfois de « l’embouteillage au carrefour » devant certains stands. A l’image de celui de la gendarmerie nationale, toujours très prisé des jeunes en quête d’avenir professionnel…
APPOIGNY : Barmaid, opticienne, tractoriste, soudeuse, notaire, grutière, commissaire aux comptes… Le champ des possibles s’est élargi au fil des années et tous ces métiers sont désormais accessibles au public féminin. Autant d’exemples de réussite aussi, à travers les témoignages de la soixantaine de professionnelles, présentes à Appoigny, qui ont toutes pour dénominateur commun, la passion de ce qu’elles font au quotidien.
Si le travail en viticulture s’est beaucoup féminisé ces dernières années, notamment en ce qui concerne la taille de la vigne, qui compte près de 40 % de femmes dans ses effectifs, le métier de tractoriste l’est encore beaucoup moins. Mais la passion et la volonté aidant, Lydia a su s’affranchir des obstacles et travaille aujourd’hui en qualité de chef d’équipe sur un domaine du Chablisien. Obligée de lutter parfois pour s’imposer : « j’ai eu des personnes en intérim qui ne m’acceptaient pas parce que j’étais une femme estimant qu’en tant que telle, je n’avais pas à donner d’ordres ! ».
Si le métier reste physique, la technique a su faire évoluer les outils pour l’adapter au plus grand nombre. Lydia voit même dans le fait d’être une femme, un atout supplémentaire recherché par nombre de domaines viticoles : « peut-être sommes-nous plus minutieuses que certains hommes, moins « brut de décoffrage » ! (Rires).
Sexisme et machisme ne sont pas morts !
Si le notariat a longtemps été l’apanage de la gent masculine, il s’est fortement féminisé ces vingt dernières années, au point que 60 % des études icaunaises sont désormais tenues par une notaire. Un chiffre dont s’amuse celle qui débuta dans le métier il y a une dizaine d’années, mais à qui la déontologie interdit de préciser son nom, pour éviter toute forme de publicité : « il faudra peut-être un jour inventer un Carrefour des carrières au masculin, de sorte de faire revenir un peu plus d’hommes dans la profession… ». Elle aussi voit le fait d’être une femme comme un atout professionnel : « plus de rigueur, plus de mémoire, plus d’ordre… Il y a des hommes qui peuvent aussi en avoir, mais ce n’est pas la majorité de l’espèce ! ». (Rires).
Autre vocation, autre métier, celui de barmaid, jusque-là peu féminisé reconnaît dans un sourire Andréa dont la détermination lui a permis de s’imposer en dépit des préjugés : « il faut savoir se faire respecter face à cette forme de sexisme, pas forcément malveillant, mais que l’on ressent au quotidien, avec l’image de la petite minette derrière son bar… ».
Un stéréotype devenu un atout : « il est plus rassurant pour une femme dans un bar, de s’adresser à son homologue ». A ses côtés, Mélanie, entrée toute jeune dans l’univers de la cuisine, a dû elle aussi batailler pour trouver sa place : « c’était normal à l’époque pour une femme d’être dans sa cuisine à la maison, mais pas dans un restaurant ».
Avec la difficulté supplémentaire de commander à seulement 22 ans une brigade : « cela a été très dur au début, les collègues ne me prenaient pas au sérieux, avec ce double handicap d’être à la fois jeune et une femme. Il faut aussi supporter beaucoup de petites réflexions au quotidien. J’ai fait au total trois entreprises et de ce que j’ai pu voir, considère que le sexisme et le machisme ne sont pas morts… ».
La tactique féminine des gendarmes dans le recrutement !
S’il est un domaine où l’on ne s’attend pas forcément à rencontrer une femme, c’est bien celui des grues et engins de chantier ! Ancienne aide-soignante, Hatika CHEMLALI a dû, suite à un accident de travail, se reconvertir à l’âge de 42 ans. Fascinée depuis toujours par cet univers ô combien masculin, c’est tout naturellement qu’elle s’est dirigée vers le métier de grutière, où l’accueil, passée la première surprise, fut des meilleurs : « contrairement à ce que l’on pense, les hommes ne sont pas forcément des brutes. J’ai trouvé en arrivant, beaucoup de bienveillance, d’esprit d’équipe, que je n’avais jamais rencontrés du côté des femmes, dans le monde du soin et de la santé… ».
Un métier physique bien sûr, reconnaît-elle d’un sourire, mais sa détermination est sans faille et la passion aidant, elle pourrait bien faire des émules, à voir le nombre de visiteuses faisant une halte à son stand. Autre métier plébiscité, celui de gendarme, avec comme chaque année, un stand pris d’assaut tout au long de la matinée. Référente recrutement en poste à Joigny, la cheffe REVENU ne s’en étonne même plus : « depuis une dizaine d’années, le métier s’est énormément féminisé. A Joigny, nous sommes neuf femmes pour vingt gendarmes et avant, à Migennes, près du tiers des effectifs… ».
Il n’en a pas toujours été de même : « il est vrai qu’il y a treize ans, quand je suis arrivé dans le métier, c’était beaucoup plus compliqué, c’était la vieille époque, la vieille gendarmerie… ». (Rires).
Là encore, une vie professionnelle guidée par une passion apparue lorsqu’elle était encore une enfant : « à douze ans, je savais déjà vouloir devenir gendarme, mais surtout pas policière car je ne voulais pas travailler en ville, mais être plus en contact avec la population … ».
Un sens de l’humain qui n’est pas sans effet sur le quotidien : « même si c’est avant tout une question de personne et pas de sexe, le fait d’être une femme apporte auprès du public un côté un peu plus rassurant… ».
Chargée de mission et coordonnatrice de l’association FETE, Claire DUCHET a salué à l’heure des discours, les intervenantes présentes tout au long de la matinée : « grâce à votre parcours, à votre expérience, vous avez pu faire comprendre aux jeunes filles, aux femmes, que toutes les voies sont possibles, qu’il faut qu’elles s’ouvrent vers d’autres choix que ceux vers lesquels elles se dirigent massivement… ».
Un travail de longue haleine à mener le plus en amont possible ponctue la sénatrice Dominique VERIEN, présidente de la Délégation aux Droits des femmes « des actions sont menées en ce sens au sein des collèges mais il est parfois déjà trop tard, quand on sait que la rupture en maths entre filles et garçons commence à se dessiner entre le CP et le CE1… ».
Dominique BERNERD
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FETE propose un Carrefour des carrières au féminin où tous les rêves sont permis en démystifiant les filières
janvier 24, 2024Le rendez-vous est incontournable. Il est ouvert à toutes celles qui sont en quête d’un emploi. Mais aussi de précieux renseignements qui peuvent les orienter vers une carrière professionnelle adaptée à leurs désirs. Positionné sur le versant féminin du travail, le traditionnel « Carrefour » concocté par FETE (Femmes Egalité Emploi) se rappelle à nous pour une vingt-sixième édition.
APPOIGNY : On y parlera orientation. Logique, c’est la base vitale de toute réflexion pertinente permettant de mieux cerner le début d’une carrière. On y évoquera les filières professionnelles. De celles que l’on réserve d’ordinaire, et à tort, à la gent masculine, alors que souffle le vent de la démocratisation des métiers. Histoire d’informer et de guider toutes ces jeunes filles qui se dirigent majoritairement vers un nombre restreint de professions. On pense immanquablement à la santé, le social, le secrétariat, l’enseignement…A croire que le milieu du travail ne serait pas unisexe ?!
Depuis plus d’un quart de siècle, FETE bataille fermement à grand renfort de communication et d’évènementiels de la sorte pour casser les codes et changer les mentalités. Des messages forts qu’il est nécessaire de véhiculer auprès des collégiens et surtout de leurs parents !
D’ailleurs, tout est dit dans cet acronyme. FETE pour Femmes Egalité Emploi. Plus qu’une mission à mener au quotidien à l’échelle régionale, c’est un vrai sacerdoce qui est porté là par ces équipes, prônant la bonne parole de l’intégration professionnelle multistandard. Dont Claire DUCHET, cheffe de file de la structure associative, dans l’Yonne depuis moult années.
« Cet évènement existe pour montrer que d’autres métiers sont possibles pour les femmes. Qu’ils ne sont ni plus ni moins difficiles à apprendre et à exercer et qu’ils peuvent être intéressants, valorisants… ».
Et surtout plus ouverts sur l’emploi que les pistes habituelles !
Pour preuve, l’échantillonnage de cette édition 2024. Une cinquantaine de métiers y seront placés sous le feu nourri des projecteurs. Des métiers de la veine classique (experte comptable, géomètre experte, ingénieure…) mais également des spécificités professionnelles plus surprenantes à l’instar de surveillante pénitentiaire, de conductrice de car ou de militaire.
Les partenaires institutionnels de ce rendez-vous ne s’y sont pas trompés. Ils seront encore nombreux à soutenir la judicieuse initiative ayant pour objectif de favoriser l’insertion professionnelle des femmes qui connaissent malheureusement davantage le chômage et la déqualification dans les filières dites féminines.
En savoir plus :
Carrefour des Carrières au Féminin organisé par FETE
Espace culturel Appoigny
Route des Bries
Entrée libre
Samedi 27 janvier 2024 de 09h à 12h00.
Thierry BRET
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