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Salaires au féminin : les habitudes ont la vie belle !
mars 10, 2024Il n’est pas bon être une représentante de la gent féminine dans notre société dite civilisée et moderniste ! De quoi satisfaire tous les phallocrates et autres misogynes qui s’affirment ou qui s’ignorent !
Si la Journée internationale des Droits des Femmes, programmée depuis des lustres ce fameux 08 mars que l’on célèbre un peu partout sur la planète sauf dans les pays autocratiques et dictatoriaux – ils ne cessent d’ailleurs de gagner des parts de marché ces temps-ci preuve que les valeurs et les vertus de la bonne conscience ont le vent en poupe ! -, leur est consacrée en pointant de l’index les outrages physiques et mentaux qui leur sont réservées ; du côté des rémunérations au féminin, là, en revanche, c’est le grand désert au niveau des initiatives pertinentes et durables afin de solutionner enfin la problématique !
Et ce ne sont pas les dernières statistiques livrées par l’INSEE – vous savez l’institution de référence de la recherche sociologique et économique qui place celles et ceux âgés de 45 ans dans la catégorie des seniors ! – qui vont les rassurer !
Qu’il neige, qu’il pleuve, qu’il vente ou que nous succombions tous à la canicule : le salaire des femmes demeure encore et toujours bien en deçà de celui des hommes !
Immuable constat d’échec social dans le temps !
C’est comme ça ! Presque métaphysique, en vérité ! La grande question qui taraude les esprits chafouins devant tant d’inégalités est de savoir…pourquoi ?
Même quand elles sont davantage diplômées que leurs collègues masculins, les femmes restent bien en deçà des prétentions salariales dans les entreprises du public ou du privé ; mais il est vrai que l’on est plus à une injustice près dans notre société qui prône pourtant l’égalité, la liberté et la fraternité ! Y compris sur le fronton des édifices publics.
L’IVG dans la constitution, c’est bien ; l’égalité salariale, c’est mieux !
C’est très bien de sceller de manière officielle le droit à l’IVG dans la constitution hexagonale et de vouloir l’imposer à l’échelle européenne, mais il serait peut-être légitime pour la gouvernance de ce pays démocratique de pousser le bouchon du progressisme idéologique et social un peu plus en avant encore en inscrivant l’égalité des salaires à diplôme équivalent pour les femmes dans les entreprises !
Car là, véritablement le bât blesse vraiment et ça fait mal. Déjà qu’elles endurent le supplice de l’accouchement, si, si, même avec l’action bénéfique de la péridurale ou de l’acupuncture !
Blague à part. En France, les femmes qui exercent des activités professionnelles en entreprises ou dans la fonction publique gagnent 14,9 % de moins que les hommes à temps de travail égal.
Plus étonnant, cela se rapporte à toutes les catégories socio-professionnelles et secteurs d’activité. Chez les femmes qui occupent des fonctions d’encadrement le différentiel avec leurs homologues masculins s’élève à 17 %. Il ne sera que de 14 %, en revanche pour les catégories ouvrières et employées.
Particularisme régional : la Bourgogne Franche-Comté, notre région de cœur et de référence, est encore plus mauvaise élève côté différenciation entre les deux sexes. L’écart se situe à 16 % entre les femmes et les hommes même quand ces dernières peuvent produire davantage de diplômes et de qualifications.
Une progression sociale des femmes plus difficiles…
Curieusement, l’INSEE révèle dans sa dernière publication statistique que le salaire net moyen des femmes au cours de l’année 2021 s’établissait à 1 992 euros par mois. Celui des hommes, se positionnant à 2 366 euros net moyen. Une vision régionale plutôt à la hausse dans son ensemble puisque applicable aux huit départements bourguignons franc-comtois. Mais, qui n’est pas du tout le reflet de l’Yonne ou de la Nièvre, dans la réalité où les rémunérations médianes des femmes, comme des hommes, se situent bien en deçà de ces données chiffrées.
Seule note optimiste dans ce sombre tableau sociologique peu favorable aux femmes : elles sont beaucoup plus nombreuses à posséder un diplôme de l’enseignement supérieur ! Ce qui ne se traduit pas véritablement pas dans les faits au niveau des salaires proposés ! Bref, cela ne sert à rien ou c’est tout comme !
Autre bizarrerie qui frise avec l’absurde : les femmes ne peuvent pas aussi bien progresser socialement que les hommes. Plusieurs facteurs à cela ! L’enfantement – mais à ce que l’on sache des enfants, on les fait à deux ! -, les questions de mobilité géographique – la femme est le plus souvent soumise à la mobilité du mari et rarement l’inverse -, les choix arbitraires des employeurs qui a poste équivalent dans les hautes sphères décisionnelles préfèreront en règle générale confier le poste à responsabilités à un homme plutôt qu’à une femme. Question de principe, de machisme dans certains secteurs, de sacro-saints prétextes vieux comme Hérode, etc.
Dès l’école, les métiers sont dans l’esprit déjà attribués selon les genres. Alors que la féminisation des métiers dits masculins progresse depuis pas mal d’années. Ne serait-ce que la filière de la presse, ou mieux encore celles de la communication, du marketing et des ressources humaines, occupées en grande majorité aujourd’hui par des femmes qui en veulent et qui se battent pour obtenir gain de cause dans un univers toujours rétrograde. Une seule espérance, en réalité, vivement le retour des Amazones parmi nous pour modifier tout cela !
Thierry BRET
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Peut-on qualifier le préfet de l’Yonne Pascal JAN de préfet de l’innovation ? Lui qui décline déjà le mot « attractivité » à toutes les sauces depuis sa prise de fonction il y a deux ans déjà – c’est plutôt positif pour les collectivités et les acteurs de l’économie du terroir ! – en a remis une couche supplémentaire avec la Journée internationale des Droits des Femmes. Comment ? En invitant une dizaine d’entre elles, issues de la fonction publique, à s’exprimer lors d’un déjeuner de presse dans les salons de la préfecture. Un échange, nourricier pour l’esprit, et très loin d’être indigeste…
AUXERRE : Non, la discussion ne s’est pas déroulée comme parfois entre la poire et le fromage. Déjà, parce qu’il n’était nullement question de ces ingrédients dans le menu servi à la table préfectorale du jour. En outre, parce les présentations liminaires et leurs prolongements autour de la condition féminine au travail (les métiers exercés dans le cadre de la fonction publique) avaient démarré bien avant de déguster le premier plat que n’aurait pas renié notre ami chroniqueur gastronomique (« L’Aile ou la Cuisse »), le toujours très gourmand Gauthier PAJONA. Des poireaux en vinaigrette, servis avec des noisettes pour faire le croquant en bouche : un régal !
En mode décontracté – un pull col roulé coloris bleu outremer lui rappelant peut-être la lointaine île de la Martinique où il exerça jadis ès qualité de recteur de l’Education nationale dans une vie antérieure ! -, la force invitante de cette tablée d’exception, le préfet de l’Yonne Pascal JAN, eut tout le loisir de mettre tout le monde à l’aise lors de ce déjeuner de presse, pourtant des plus officiels.
Evoquer les parcours professionnels intimement liés à la vie personnelle
Un exercice, le déjeuner de presse, pas souvent usité par la maison préfectorale et ses occupants. A tort, d’ailleurs, car c’est autour d’une table que se délient les langues lors de conversations nourries à grand renfort d’anecdotes et de profonds ressentis.
Bref, l’exercice oratoire entre la bouchée de pain et le petit coup de chablis premier cru de belle facture agrémentant le repas allait permettre à ces dames, au nombre de dix – elles n’étaient que huit à tenir la dragée haute dans le film de François OZON sorti en 2002 ! – de se raconter tant au niveau professionnel que…personnel.
Comment en effet aborder les conditions féminines dans le monde du travail (en l’occurrence les métiers de la fonction publique, dénominateur commun de tous ces témoins dont certaines portaient l’uniforme) la veille de la Journée internationale des Droits des Femmes sans évoquer ainsi l’étroite relation avec leur vie personnelle ?
Une fois le tour de table des présentations effectuées – à l’instar d’un rituel méthodique et nécessaire pour mettre un patronyme sur un visage et une fonction -, entrer dans le vif du sujet devint la priorité pour Pascal JAN dans le rôle de « Monsieur Loyal », faisant tourner le verbe et la parole.
La féminisation dans la fonction publique : oui à 63 % !
En guise de préambule explicatif, le représentant de l’Etat exposa les positions du gouvernement. L’égalité entre les femmes et les hommes sur le plan professionnel, économique et social est l’une des grandes causes du second quinquennat, faisant l’objet d’un plan d’action interministériel qui s’articule autour de quatre piliers : l’action contre les violences faites aux femmes, la santé des femmes – c’est parfois une résultante de la précédente explication -, l’égalité professionnelle et économique (là aussi, dans ce domaine, il y a encore du chemin à parcourir) et la culture de l’égalité, un thème cher à la sénatrice de l’Yonne, Dominique VERIEN, qui aurait pu trouver une légitime place autour de cette table, garnie de quatre journalistes dont deux femmes de France Télévisions !
Pour une fois qui n’est pas coutume hormis chez les Femmes Chefs d’Entreprises ou Femmes Leaders, la gent masculine était en très nette minorité – trois individus -, un vrai privilège en somme !
Vint le temps où Pascal JAN fit une succincte présentation de la situation de la féminisation dans la fonction publique. Les femmes sont largement majoritaires avec des effectifs qui s’élèvent à 63 %, selon les données de 2021. Mais, le bémol n’est pas très loin, après cette courte euphorie puisque elles restent minoritaires dans les emplois supérieurs de cette même fonction publique, à 42 %.
Toutefois, l’Yonne relève la tête. Parmi les principaux emplois de direction au sein des services déconcentrés de l’Etat, la plupart sont occupés à date par…des femmes ! Cocorico !
Puis, quelques grandes questions fondamentales – il était temps de se sustenter de l’excellent filet de truite, agrémenté de sa purée de céleri et de ses noisettes – arrivèrent de part et d’autre de la table. La place des femmes dans la préfectorale ? « Oui, observe Pascal JAN, il y a peu de femmes préfètes en France. Mais, en revanche, les sous-préfètes sont de plus en plus nombreuses à occuper cette fonction… ». Moyennant quoi et en toute logique si l’on suit les propos de l’ancien recteur, la possibilité de voir des femmes préfètes en plus grand nombre dans l’Hexagone un jour n’est in fine qu’une simple question de temps, de patience et de…promotion !
Le sempiternel « plafond de verre » qui barre les carrières des femmes
Les convives abordèrent également la place de la féminité dans la magistrature et les filières judiciaires. Avec en sus de sous-jacents items liés aux difficultés promotionnelles pour gravir les échelons et la récurrente problématique observée dans bon nombre de métiers, la mobilité.
Même notre confrère de France Bleu Auxerre, son rédacteur en chef Philippe RENAUD y alla de sa pertinente remarque, évoquant la prédominance des femmes dans les rédactions et les métiers de la presse depuis plusieurs années. Un signe de paupérisation du métier pour certains indécrottables ?!
Une expression s’invita à maintes reprises durant ce passionnant déjeuner : le « plafond de verre ». Que nenni, il n’y avait point ici d’allusion avec un parti politique qui ne pourrait aller plus loin dans ses velléités d’accession au pouvoir, mais bel et bien de la progression carriériste des femmes. Souvent absentes des hauts postes à responsabilité, de l’encadrement, des filières scientifiques (un comble alors que chacun sait scolairement parlant que les filles sont douées en mathématiques !). Ne dit-on pas d’ailleurs en parlant du parcours d’une femme gradée dans les forces de l’ordre ou dans l’armée, qu’elle est une « femme officier » ! L’équivalent masculin n’étant jamais employé, bien sûr ! Une belle preuve de sectarisme et de misogynie à la française !
A cela, s’ajoute invariablement le rédhibitoire argument de la procréation. Un frein pour beaucoup d’employeurs qui voient un acte naturel d’un très mauvais œil dans la progression sociale. On parle souvent, chez les femmes, de charge mentale. Beaucoup pour les hommes. A croire qu’elles seraient si frêles et si fragiles au point de ne pas supporter le stress et la pression ?! Alors, que beaucoup reconnaissent leur qualité en matière d’implication dans l’univers professionnel !
En résumé, et après le dessert composé d’un savoureux crumble de pommes assorti de sa confiture de cassis, que de chemin encore à parcourir pour que la femme soit l’égale de l’homme dans le monde professionnel, que ce soit dans le public comme dans le privé.
Un sujet n’a d’ailleurs pas été abordé lors de ces savoureuses agapes intellectuelles : les salaires et les différences d’appréciation en défaveur des femmes dans la France du XXIème siècle. Peut-être que le préfet de l’Yonne n’a pas voulu gâcher le déjeuner avec ce plat de résistance difficilement digeste !
En savoir plus :
Participaient, entre autres, à ce déjeuner témoignage :
Virginie ALBARACINE, lieutenant-colonel du groupement de gendarmerie départementale de l’Yonne,
Christine BONNY, médecin-chef du service départemental d'incendie et de secours de l'Yonne,
Julie COLIN, procureure de la République près le tribunal judiciaire de Sens,
Manuella INES, directrice départementale des territoires,
Dominique GONTARD, directrice départementale des finances publiques,
Salia RABHI, directrice départementale de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations,
Amélie RAINIS, commandant divisionnaire fonctionnel, adjointe au directeur interdépartemental de la police nationale,
Clémence CHOUTET, sous-préfète et directrice du cabinet du préfet de l’Yonne.
Pascal JAN, préfet de l’Yonne.
Thierry BRET
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La ministre des Sports se déplace à Auxerre en mode « trois en un » : Amélie OUDEA-CASTERA fière de l’AJA et de ses valeurs
mars 05, 2024Serait-elle une fervente supportrice du club auxerrois, Madame la ministre des Sports et des Jeux Olympiques/Paralympiques ? Avec fière allure, la représentante du gouvernement n’a pas hésité une seconde à brandir satisfaite le maillot à l’estampille de l’AJA que lui a offert le président du club bourguignon, Baptiste MALHERBE, une parure floquée au nom de la ministre, au terme de sa prise de parole. Fière d’être présente à Auxerre lors de l’inauguration de ce fameux musée qui retrace l’histoire d’un club mythique…
AUXERRE: Ce n’est plus une séquence inaugurale. C’est la piste aux étoiles ! Avec un parterre de personnalités de la sphère institutionnelle et politique qui se presse contre la petite estrade érigée, non loin de l’enceinte footballistique de l’Abbé Deschamps. Il est vrai que le temps des discours est annoncé. Super ! L’exercice se déroulera sous un beau soleil qui fait la nique aux prévisionnistes qui avaient pourtant annoncé de la pluie sur l’Yonne, à peu près sur l’ensemble de la journée. Mais, cet épisode-là sera réservé aux coureurs cyclistes de la course Paris-Nice qui s’élancera depuis Auxerre dès le début de l’après-midi !
C’est un grand jour pour l’AJA. Un de plus à ajouter à la très longue histoire du club. Celui-là, ce 05 mars de l’an de grâce 2024, revêt un caractère un peu particulier. Une date à graver dans le marbre. Celui de la postérité. Mais, pas au sens sportif du terme. Pensez donc ! C’est le jour béni des dieux qui officialise l’inauguration du musée, propre à ce club légendaire. Il fait rêver les foules depuis 1905. Une paille ! Autant de souvenirs, de nostalgie, d’anecdotes, de ressentis qu’il était bon de rassembler en un lieu unique – ce sera le stade de l’Abbé Deschamps in fine – où sortira de terre ce fameux musée, quasi opérationnel puisque ouvrant ses portes dès le 20 mars.
« J’ai envie de vous parler avec le cœur »
Alors, à jour historique, évènement extraordinaire ! Celui vécu par de très nombreux invités, aujourd’hui, accueillis sous un grand chapiteau afin de prendre part à la fête. On y verra une multitude de têtes connues et reconnues, du monde économique au monde politique et institutionnel de notre terroir. Venant de Dijon, aussi, en qualité de représentants de la Région Bourgogne Franche-Comté, comme de Paris avec une dimension étatique. On doit cette surprise du chef, tirée du chapeau d’un magicien, au sénateur Jean-Baptiste LEMOYNE et à sa pugnacité : la présence à la cérémonie inaugurale – décidément, elle en aura beaucoup à honorer en cette année olympique ! – de la ministre des Sports et des Jeux de Paris, Amélie OUDEA-CASTERA.
Elle n’aura pas effectué le court déplacement depuis la capitale pour rien, Madame la ministre ! Dans le même temps, la haute fonctionnaire portera sur les fonts baptismaux de la création le fameux musée permettant de découvrir l’histoire et les coulisses du club de l’Yonne mais aussi de participer à un comité d’engagement territorial en vue des Jeux de Paris, structure pilotée par le Conseil départemental de l’Yonne et la préfecture, sans omettre de donner le top départ de la troisième étape de la course du soleil, la énième édition du Paris/Nice, faisant halte dans l’Auxerrois grâce à une épreuve de contre-la-montre par équipes.
Bref, un judicieux « trois en un », en mode « en même temps », cher au Président de la République, Emmanuel MACRON.
Sur l’estrade, la ministre qui ne se départit jamais de son sourire, laisse de côté le discours qu’elle avait préparé sur le pupitre, en posant les feuilles.
« J’ai envie de vous parler avec mon cœur, glissera-t-elle en guise de préambule. J’ai de la joie d’être avec tous, aujourd’hui… ».
Fière de porter l’écharpe aux couleurs de l’AJA
A l’aise, l’ancienne sportive de haut niveau (elle fut championne de tennis) exprimera toute sa gratitude à ce « temple » du football hexagonal. « Ici, à Auxerre, il y a un concentré d’histoire, poursuivit-elle, et de dynamisme. C’est un club âgé de plus de cent-vingt ans et vous représentez tellement ! ».
Puis, ajoutant une note d’humour, la native de Paris évoquera la couleur violette de son pantalon – le même coloris que celui porté par le président du Département Patrick GENDRAUD qui n’aura pas manqué de le signaler lors d’une boutade dont il a le secret ! – « je suis fière de porter la même couleur de pantalon que lui, mais je suis également fière d’avoir la même écharpe que Patrick GENDRAUD et que vous tous autour du cou ! ». Une écharpe, naturellement, aux coloris blanc et bleu de l’AJ Auxerre.
S’adressant à Baptiste MALHERBE, président du club auxerrois, Amélie OUDEA-CASTERA saluera le travail de l’équipe dirigeante pour ancrer ce club vers son histoire prestigieuse et le projeter encore plus haut dans le futur. Guy ROUX ne fut pas oublié par l’interlocutrice, en verve dans cet exercice oratoire.
« Je voudrais lui adresser un petit mot d’admiration. Je garderai le souvenir de cette rencontre toute ma vie en moi… Vous n’avez pas été seulement à l’origine de ce centre de formation qui a accueilli de superbes joueurs mais vous avez passionné la France autour du football. Vous avez fait vibrer la France par toutes vos interventions, vous nous avez fait rire et intéressés…Vous avez la faculté de pouvoir transmettre et communiquer cet amour du sport, de la gagne, de l’impertinence avec naturel et authenticité : c’est juste fabuleux ! ».
S’en suivirent de longues secondes d’applaudissements, à la demande de la ministre. Cette admiration ne s’arrêta pas en si bon chemin. « Nous aurons la fierté de voir Guy ROUX en porteur de la flamme l’été prochain avant les Jeux ! Ce sera un grand moment ! ».
Plus de 1 000 jeunes Icaunais assisteront aux épreuves de Paris 2024
Remerciant le préfet de l’Yonne Pascal JAN, avec lequel elle aura pu s’entretenir en début de matinée lors d’une séance de travail, Amélie OUDEA-CASTERA évoquera la journée du 11 juillet 2024, date du passage de la flamme olympique dans l’Yonne, où sept collectivités ont été choisies pour la recevoir comme il se doit.
« Ce sera un moment magique pour tous les habitants de l’Yonne ! Tout est minuté, tout est programmé et ça va embarquer la population, ajouta enthousiaste la ministre des Jeux Olympiques et paralympiques. N’oubliez pas que l’olympisme, vous allez pouvoir le vivre pendant les épreuves de fin juillet et début août, grâce au club 2024 qui pourra accueillir au quotidien entre 500 et 1 000 personnes… ».
Optimiste et pleine d’espoir quant aux performances des tricolores – « le sport français est assez en forme cette année » -, la ministre encouragera l’assistance à se passionner également pour les épreuves paralympiques. « On va en avoir plein les yeux de ces exploits, de cette résilience, grâce à un évènement qui n’est accueilli qu’une fois par siècle en France… ».
Cette dernière eut également un mot pour la Région, représentée par Willy BOURGEOIS, vice-président en charge de la Communication et des Sports, « je ne peux pas passer sous silence l’engagement des territoires et de la Région Bourgogne Franche-Comté pour emmener notre jeunesse aller assister aux épreuves olympiques/paralympiques. C’est plus de mille enfants du département de l’Yonne qui auront ainsi la capacité de pouvoir assister à ces compétitions… ».
Rappelons aussi, à ce propos, que l’Yonne accueillera des délégations étrangères sur son sol, notamment une équipe d’escrime chinoise, de tireurs à l’arc en provenance du Liban, de rugby à sept fleurant bon les belles provinces du Canada.
Une ouverture vibratoire dont profiteront les Icaunais grâce au sport.
Avant de conclure, la représentante du gouvernement tira un grand coup de chapeau à l’édile d’Auxerre et président de l’Auxerrois, Crescent MARAULT. « Auxerre est un grand territoire de sport, insista la ministre, et tous les élus mettent à l’honneur le sport dans une année de grande cause. Celle voulue par Emmanuel MACRON de dédier cette année 2024 à la pratique physique et sportive… ».
Une première depuis 46 ans ! Le sport, comme remède miracle pour faire face à l’adversité ? Oui à 100 %, selon Amélie OUDEA-CASTERA qui en est en tout cas une très fervente ambassadrice !
Thierry BRET
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JP SOISSON, l’adieu de l’Yonne à sa figure de proue …
mars 02, 2024Il était le meilleur ambassadeur de notre territoire. Son incarnation personnifiée à plus d’un titre grâce à son éternelle silhouette de jeune homme. N’hésitant jamais à vanter la qualité du jambon persillé, de la gougère au fromage, et de ce petit verre de chablis dont il était si friand. Tant dans les travées de l’Assemblée nationale que dans les salons des différents ministères dont il occupa jadis les fonctions. Jean-Pierre SOISSON n’est plus.
Parti cette semaine qui n’avait donc plus rien d’ordinaire sur la pointe des pieds à l’âge de 89 ans. Parmi les siens.
Lui que l’on croyait éternel tant sa présence était constante dans toutes les sphères institutionnelles et politiques de ce département de la Bourgogne septentrionale. Lui qui s’intéressait au devenir économique des siens en ayant multiplié projets de développement et inaugurations évènementielles. Lui qui doté de sa très belle plume à livrer des œuvres scripturales de toute beauté en mettant à l’honneur, entre autres, les noms de ce patrimoine historique dont la Bourgogne est fière. De Charles le Téméraire à Charles Quint, sa propre vision de l’histoire régionale où il était devenu au fil des ans l’un des derniers grands ducs de Bourgogne.
Beaucoup se référaient à Jean-Pierre SOISSON. « JPS » comme on le nommait affectueusement. Prenant le soin de discuter avec lui. En toute franchise et en parfaite cordialité, car cet homme de lettres, de savoir, érudit et passionné, prenait le temps de s’intéresser aux autres. A tous les autres ! Des plus humbles aux plus puissants. Usant du tutoiement et de la franche poignée de main, il établissait une relation amicale avec celles et ceux qui le côtoyaient de près.
D’ailleurs, par chez nous, la classe politique a été unanime dans ses hommages et ses remerciements envers ce personnage dont la capacité intellectuelle manquera cruellement à notre territoire. Qu’il s’agisse de Patrick GENDRAUD à André VILLIERS, de Dominique VERIEN à Jean-Baptiste LEMOYNE, de Marie-Guite DUFAY à Guillaume LARRIVE, de Julien ODOUL à Pascal HENRIAT, de Guy FEREZ à Nicolas SORET…Tous reconnaissent le rôle prégnant de l’auguste personnage qui aura su perdurer en termes de longévité et de pouvoir d’influence dans le sérail politique durant tant d’années. Cinq décennies, voire un peu plus, pour être précis.
Même l’ancien Premier ministre et ami, Jean-Pierre RAFFARIN, sera du voyage ce lundi 04 mars pour rendre un ultime hommage à ce grand commis de l’Etat ; dans une cathédrale auxerroise pleine comme un œuf et qui ne pourra accueillir toutes celles et ceux qui souhaitent accompagner une dernière fois l’ami Jean-Pierre dans ses ultimes déambulations cérémoniales officielles au cœur de l’après-midi.
La dernière pirouette du dernier des géants de la vie politique bourguignonne. Un dernier tour de piste pour dire un adieu à la figure de proue de l’Yonne qui aura perdu définitivement sa boussole…
Thierry BRET
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« Envoyer le maximum de candidats écologistes au parlement européen » : Florence LOURY lance sa campagne à Auxerre
mars 01, 2024Son visage présente quelques signes de fatigue. Les traits un peu tirés mais le regard toujours déterminé pour mener à bien ses combats contre les injustices, Florence LOURY le reconnaît elle-même : février fut plutôt un mois très chargé. Cela ne l’empêche nullement de se mobiliser en débutant la première, la conférence de presse accueillie vendredi matin à la Maison de l’Ecologie à Auxerre. Aux côtés de l’élue francilienne, Stéphanie DEMBAK-DIJOUX, la tête de gondole écologiste de l’Yonne figure sur la liste des Verts aux Européennes…un signe de reconnaissance.
AUXERRE : Sur les murs, sont placardés çà et là des portraits de l’eurodéputée et tête de liste aux Européennes 2024, Marie TOUSSAINT. La jeunesse parle pour elle. Tout comme son petit sourire en coin, un tantinet énigmatique. La volonté qui s’affiche dans ses yeux, aussi. Le slogan en dit long sur le programme qui sera défendu par les candidats écologistes d’ici au 09 juin, date butoir des échéances européennes : « Une autre agriculture est possible ».
Pile poil avec l’actualité. Et puis, il y a ce triptyque qui s’imprime déjà dans les neurones. La paix, la justice, l’écologie. En trois mots, tout est dit ! Clair, net, et précis, sans fioritures aucunes, mais c’est tellement plus efficace quant à la portée concrète du message.
Au premier plan, quelques militants verts s’activent encore avant que ne commence le point presse. Prévu à 10h30, il bénéficiera in fine du fameux quart d’heure de rab et de patience à la sauce bourguignonne ! Il faut installer les indispensables calicots qui apportent une touche identitaire supplémentaire au décorum. Et puis, les journalistes conviés ne sont pas encore arrivés sur le lieu du rendez-vous. Les difficultés de stationnement de la rue Joubert, sans doute, où il n’est guère aisé de se rendre en automobile un vendredi matin et de pouvoir respecter la ponctualité !
Beaucoup d’énergie à déployer au quotidien pour la cause écologiste
Dans un coin de la pièce, Florence LOURY et Stéphanie DEMBAK-DIJOUX prennent soin de disserter tranquilles avec quelques militants. L’espace bar, animé par Valentin ANDRY – le revoilà avec son dynamisme sur le devant de la scène ! -, connaît une effervescence autour de la machine à café. L’atmosphère est plutôt cool à la Maison de l’Ecologie !
Précautionneuse sur les horaires, Florence LOURY prend les devants, invitant tout le monde à s’asseoir alors qu’elle, debout, va ouvrir le bal. Du moins, cet exercice rencontre avec la presse qui va permettre de lancer de manière officielle la campagne des prochaines élections européennes chez les Verts. Une Florence LOURY un brin fatiguée et elle s’en excuse aussitôt. « Il faut déployer beaucoup d’énergie au quotidien pour mettre en pratique le projet écologiste… ».
Professeure d’éducation physique, la figure charismatique de la cause verte sur l’Auxerrois rappelle les valeurs qui sont les siennes en guise de préambule. De la pratique de l’inclusion à la démarche écoresponsable, sans omettre la mobilité douce, à bicyclette de préférence, Florence LOURY mène de belles actions avec ses collègues du collège Paul Bert où elle enseigne. Mais aussi avec les militants d’Europe Ecologie Les Verts. A titre d’exemple, une opération plantation d’arbres en janvier dernier où 850 végétaux ont trouvé racine sur la commune de Coulanges le long d’une voie douce.
Un soutien à EELV pour lutter contre l’extrême droite
Conseillère municipale d’opposition à Auxerre, Florence LOURY ne manquera pas lors de son explication de texte d’égratigner copieusement l’action du maire auxerrois, Crescent MARAULT, et de son équipe, qualifiée de « droite» par l’interlocutrice.
« Le maire mène une politique de destruction des services publics, souligna-t-elle, il fait des choix sans aucun débat démocratique, à contre-sens de la transition écologique. Notamment quand il veut implanter une zone industrielle sur des terres agricoles cultivées en bio à Venoy ; quand il veut mettre fin à la collecte des déchets en porte-à-porte ou qu’il décide de vendre le terrain arboré du camping municipal à l’AJ Auxerre, le club de football… ».
Ce qui demande beaucoup d’énergie, selon Florence LOURY. « Alors que l’on pourrait faire autrement ! ». Des luttes écologistes qui sont également de formidables remèdes contre l’anxiété, plaisante-t-elle en s’adressant à l’auditoire. « Ces luttes apportent émancipation, espoir et solidarité… ».
Une mobilisation qui reste donc entière pour la militante verte, engagée dans les élections européennes et figurant ainsi sur la liste officielle d’EELV. Un autre candidat de Bourgogne Franche-Comté, Billy CHRETIEN, de Côte d’Or, y apparaît également.
« C’est une satisfaction, précise Florence LOURY, une reconnaissance de mon investissement local. Bien sûr, en étant candidate sur la liste écologiste, j’apporte mon soutien à notre tête de liste, Marie TOUSSAINT. Ce soutien est entier pour contrer l’extrême droite… ».
Envoyer un maximum de députés verts au parlement européen
Une allusion à peine voilée au combat que mène l’élue auxerroise contre les candidats du Rassemblement national depuis son échec aux dernières législatives. Et de se souvenir de sa défaite, face à Daniel GRENON qui remporta la députation de la première circonscription face à elle, un soir de juin 2022.
« Je veux que vous sachiez qu’au second tour, à la préfecture, j’ai pu voir la connivence qui existait entre les élus locaux – elle cite les patronymes de Patrick GENDRAUD, président du Département et de Christophe BONNEFOND, l’un de ses vice-présidents, pourtant catalogués Républicains – et les représentants du RN qui se félicitaient ensemble de la victoire du parti de Marine LE PEN… ».
Puis, Florence LOURY en rajoute une seconde couche au cas où la première ne soit pas suffisante sur ce sujet : « la droite et l’extrême droite combattent ensemble la transition écologique…elles mettent en danger tous les apports européens sur l’environnement depuis trente ans, les droits humains et la solidarité entre les peuples ».
Quant à l’Europe, confrontée à la crise écologique, elle doit revoir très vite ses priorités économiques, pour Florence LOURY. « Il est temps d’inventer un nouveau modèle, dira en substance l’oratrice, et de s’adapter au dérèglement climatique… ».
L’alimentation, la consommation, la santé, les transports sont autant de thématiques qui seront abordées par les écologistes durant cette campagne de sensibilisation qui démarre. « Nous allons rencontrer les habitants de l’Auxerrois pour évoquer avec eux tous ces sujets, conclut Florence LOURY, nous ferons tout avec cette campagne pour envoyer un maximum de députés au Parlement européen… ».
Une date, par ailleurs, est déjà à biffer sur les agendas : celle du jeudi 11 avril prochain quand l’eurodéputé écologiste David CORMAND débattra à Auxerre avec militants et sympathisants.
Thierry BRET
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