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Un cinéaste « Tout feu tout flamme » à Saint-Germain : Jean-Paul RAPPENEAU raconte ses « histoires de famille »
juin 26, 2023De retour à Auxerre dans le cadre des « Conversations de l’Abbaye », le cinéaste Jean-Paul RAPPENEAU a évoqué les souvenirs qui le lient à la ville qui l’a vu naître, émaillés de quelques anecdotes croustillantes sur ce monde du cinéma dont il est désormais une légende et l’un des doyens. Une soirée « Tout feu, tout flamme » pour conter le parcours de toute une vie, une « Vie de château » bien sûr !
AUXERRE: Le lycéen qui usait ses fonds de culotte sur les bancs du lycée Jacques-Amyot à la fin des années 40 se doutait-il que trois quarts de siècle plus tard, à quelques mètres de là, le réalisateur de légende qu’il était devenu, tiendrait conférence en l’Abbaye Saint-Germain pour y retracer le parcours d’un jeune Rastignac de province, fou de cinéma… ?
C’est au « Select », ancêtre du cinéma le « Paris », aujourd’hui disparu, situé dans la rue du même nom, que se tenaient les activités du premier ciné-club auxerrois. Un lieu où le jeune Jean-Paul se découvrit une vocation en découvrant « Citizen Kane », le chef d’œuvre d’Orson WELLES : « ce soir-là, en sortant de la salle, je me suis dit, « mais c’est ça que je veux faire ! ». Je ne suis pas le seul d’ailleurs, le grand Milos FORMAN a eu la même réaction… ».
Le cinéma « Familia », devenu aujourd’hui comme tant d’autres, un parking, fut aussi le lieu des premières émotions cinématographiques, avec au programme des films comme « Blanche Neige et les Sept nains », ou « Robin des Bois », avec le mythique Errol FLYNN : « et pour moi, pendant très longtemps, le cinéma, c’étaient des gens qui se battaient en duel à l’épée. En faisant « Cyrano », j’avais l’impression de revenir un peu dans la salle du « Familia »… ».
« Un garçon bien sage » qui fait tourner Liliane, un amour de jeunesse…
Le cinéaste faillit pourtant ne jamais voir le jour, Jean-Paul RAPPENEAU vouant dans sa prime jeunesse un amour pour le théâtre, notamment après la représentation d’une troupe de passage au « grand Casino » : « en 1942, j’y ai vu Hamlet avec ma sœur Colette et revenu à la maison, n’avais qu’une idée en tête, jouer la pièce devant les parents… ».
Puis vint l’envie du cinéma, mais de l’autre côté de la caméra, après avoir lu que Claude AUTANT-LARA recherchait un jeune acteur pour son film « Le blé en herbe » : « j’ai écrit, en disant que j’étais le personnage, mais n’ai jamais reçu de réponse… ». Et c’est tant mieux pour l’histoire du cinéma français qui y aurait beaucoup perdu sur le plan de la réalisation ! Dire que, imitant en cela le célèbre cinéaste autrichien Michael HANEKE, c’est pour « épater les filles », que le jeune Auxerrois fit ses premières armes derrière la caméra !
Plus exactement, celles du lycée Paul-Bert jouxtant celui de Jacques-Amyot, à l’époque (que les moins de soixante ans ne peuvent pas connaître !) où toute mixité était interdite. Et notamment une certaine « Liliane », dans ces années où une ruelle séparait les deux établissements : « il me fallait briser cette ligne pour franchir ce terrible passage et comme dans les petits films que je faisais alors, j’avais besoin de filles, cela m’obligeait à prendre contact avec celles d’en face… ».
Liliane, qui figure au générique de son premier court métrage tourné en 16 mm, « Un garçon bien sage » (sic !), élue des années plus tard lors d’une soirée à Joigny, « Miss Yonne » sans qu’il ne la revît jamais.
Quand Catherine DENEUVE marche pieds nus sur une abeille…
A l’aube des années 50, bac en poche, le jeune Auxerrois « monte » à Paris. L’époque des premières armes dans le cinéma en qualité d’assistant réalisateur et scénariste, mais aussi du premier film, réalisé en 1958, toujours en 16 mm, au nom prédestiné, « Chroniques provinciales ». L’époque également de la « Nouvelle Vague », sans pour autant que Jean-Paul RAPPENEAU s’inscrive dans ce mouvement qui comptait tant de noms devenus célèbres, de Jean-Luc GODARD à Claude CHABROL, en passant par François TRUFFAUT, Éric ROHMER ou Louis MALLE : « tous ces films de la Nouvelle Vague étaient alors projetés dans un petit cinéma de l’avenue Hoche à Paris et plus j’en voyais, plus je me disais que rien ne m’amusait ! Même si un film comme « Hiroshima, mon amour » me bouleversait, j’avais envie, moi qui ai toujours adoré la comédie américaine, de faire rire, c’était l’une de mes ambitions… ».
Un pari réussi, à en juger par le succès populaire de son premier long métrage, « La Vie de château », avec au générique des noms aussi prestigieux que Catherine DENEUVE, Philippe NOIRET ou Pierre BRASSEUR…Excusez du peu ! Un scénario et des personnages directement inspirés de l’histoire familiale et d’une maison occupée en partie par les Allemands : « Un étage seulement et ma mère disait fièrement, « quand je vois mes locataires (sic !), je ne les regarde même pas ! ». Ou l’on apprend également que Catherine DENEUVE, sur les conseils de sa sœur Françoise DORLEAC, jouait pieds nus, ce qui lui valut de marcher sur une abeille et d’interrompre le tournage à peine le premier coup de manivelle donné !
« C’est fou de raconter des histoires de famille… »…
En presque cinquante ans de carrière, « seulement » huit films au compteur pour le cinéaste Auxerrois, mais ne vous avisez pas à lui demander quel est son préféré : « c’est comme des enfants, on les aime tous ! Et comme il n’y en a que huit, manquerait plus que ça que je ne les aime pas ! ».
Avec pour réputation, de ciseler au mot près ses dialogues et d’être un artisan exigeant. Autant de qualités qui font les clés du succès, à en juger par l’adhésion du public, jamais démentie. L’homme est pudique et ne se livre pas facilement, surfant entre blagues et émotion : « c’est fou de raconter des histoires de famille, comme ça, ici, devant tout le monde… ».
Et tant pis si le micro se fait parfois baladeur, empêchant de capter tous les propos, ou si les réponses se font hasardeuses aux questions posées, parce que trop de blancs sur l’écran noir de la mémoire… La salle des conférences était comble ce soir-là à Saint-Germain et le public présent a fait un triomphe à l’enfant du pays. Peut-être même qu’en regardant bien, là-bas, tout au fond, assise au dernier rang, l’on pouvait y apercevoir Liliane, cachant ses larmes et offrant ses yeux de Chimène à celui qu’elle n’avait jamais oublié… Roxane avait enfin retrouvé son Cyrano !
Indiscrétions :
Dans le film « La Vie de château », jouait également la pétulante Mary MARQUET : « elle fut la dernière maîtresse d’Edmond ROSTAND, elle avait 17 ans à l’époque quand il mourut dans ses bras. On se lève et on applaudit… ».
« Finalement, on ne se rend pas compte à quel point j’ai passé plus de temps sur des films qui n’ont jamais vu le jour que de films arrivés à leur terme… Le cinéma français a des limites financières qu’on ne peut dépasser… ».
« Si les metteurs en scène ne sont pas amoureux des filles qui jouent dans leurs films, il faut faire autre chose… ».
Depuis la disparition de ses frères et sœurs, Jean-Paul RAPPENAU se fait rare à Auxerre. Il n’y était pas revenu depuis le tournage de son dernier film, « Belles Familles » en 2015. Ses interrogations en témoignent : « Le cinéma « Familia » existe toujours… ? Et la librairie STAUB… ? Et le grand bazar MAILLET ? » Il se murmure qu’il pourrait revenir prochainement pour y présenter l’ouvrage biographique retraçant sa vie, actuellement en cours d’écriture…
Dominique BERNERD
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Certes, le sujet ne prête pas à sourire. Il est difficile d’évoquer la fin de vie dans une société plus prompte à parler d’hédonisme et de vacances, à l’approche de la période estivale, que de sa propre mort qui, de toute manière, nous attend tôt ou tard au terminus de notre parcours terrestre. « Vivre l’Yonne » s’y risque ce soir à Auxerre. En proposant un point d’actualité sur cette délicate thématique…
AUXERRE : Difficile de dire si le sujet attirera les foules ce lundi soir à la salle de conférence du 89 ! Mais, on ne peut que féliciter l’association « Vivre l’Yonne » de se pencher sur cette thématique, peu réjouissante à l’amorce de l’été, mais ô combien nécessaire pour en connaître les moindres contours qu’ils soient thérapeutiques ou juridiques.
D’autant que la fin de vie s’est invitée parmi les débats et discussions de bon nombre de parlementaires depuis le début de l’année. Alors, pourquoi ne pas s’y intéresser de plus près localement !
Rapporteur d’un avis spécifique propre à cet item, au sein du CESE (Conseil Economique Social Environnemental) et membre de la Convention citoyenne consacrée à ce sujet, Dominique JOSEPH est l’oratrice du soir. Accompagnée d’un autre représentant régional ayant travaillé au sein de la Convention citoyenne qui en a tiré des préconisations, la conférencière fera ainsi toute la lumière – logique quand on parle de fin de vie ! – sur les soins palliatifs, l’euthanasie ou encore le suicide assisté.
Le rendez-vous, on l’aura compris, s’adresse à tous : les familles, naturellement, mais aussi les professionnels de santé, impliqués dans l’exercice de leur pratique. De précieux témoignages devraient ressortir de ces échanges, organisés avec le soutien du Conseil départemental et de plusieurs partenaires issus du privé.
En savoir plus :
Conférence débat sur la fin de vie
Organisé par Vivre l’Yonne
Lundi 26 juin à 18h30
Salle de conférence du 89 à Auxerre
Thierry BRET
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Le Cercle Condorcet d’Auxerre s’interroge sur l’agriculture de demain : quel avenir pour les exploitants ?
juin 23, 2023Le monde agricole est en pleine mutation. Il connaît un effondrement démographique sans précédent. Quelle sera sa place demain au sein de la société française ? Une interrogation à laquelle les intervenants au débat organisé par le Cercle Condorcet auxerrois ont apporté quelques éléments de réponses. Grand témoin de la soirée : Bertrand HERVIEU, sociologue et ancien président de l’INRA, auteur entre autres, d’un livre au titre iconoclaste, « Une agriculture sans agriculteurs ». A ses côtés : une figure du monde paysan icaunais, Jean-Marie SAPIN, membre fondateur du célèbre GAEC de Chichery, aujourd’hui retraité et l’ethnologue Pascal DIBIE, professeur émérite des Universités, aux attaches départementales bien connues.
AUXERRE : Selon le dernier recensement général de l’agriculture réalisé en 2020, la France compterait aujourd’hui un peu moins de 417 000 exploitations agricoles. Un nombre qui ne cesse de diminuer au fil des années, ne représentant plus que 1,5 % de la population active nationale, contre 50 % à la fin du XIXème siècle. Une évolution très rapide puisqu’en l’espace de vingt ans, 20 % des exploitations ont disparu. Un processus démographique qui s’accompagne d’une recomposition dans l’organisation du travail selon Bertrand HERVIEU : « en gros, l’on a aujourd’hui deux fois plus de salariés que d’effectifs non-salariés au sein des entreprises agricoles… ».
Des chiffres qui s’expliquent par la montée en puissance, au détriment des structures familiales, de grosses exploitations, à l’image du constat réalisé en Bretagne : « une région typique jusqu’alors, de l’exploitation familiale, qui compte désormais 37 % de grandes, voire très grandes exploitations, avec de nombreuses « holdings » agricoles rassemblant plusieurs établissements de production, notamment dans la filière porcine… ».
Un changement de paradigme qui n’est pas sans conséquence sur les revenus : « le monde agricole est le secteur indépendant où l’on a le plus grand éventail de revenus, avec 10 % d’exploitations à revenus négatif d’un côté et pour les plus grosses, des revenus par unité de travail, allant jusqu’à 80 ou 100 000 euros par an… ».
Une fourchette considérable rendant très difficile toute idée de pensée ou d’action commune.
L’agriculture pour lutter contre le monde ouvrier…
L’exploitation de type familiale fut longtemps synonyme d’unité de lieu, de temps et de vie, où rien ne séparait le monde du travail et la vie quotidienne. Un modèle en décalage avec la culture contemporaine, plus apte à privilégier une frontière entre ces deux mondes, avec là encore, souligne l’ancien président de l’INRA, « l’introduction de tensions très fortes socialement parlant, entraînant dans le monde agricole un taux de célibat et de suicide record… ».
Qu’il est loin le temps où, après 1870, Léon GAMBETTA se faisait chantre de l’agriculture, visionnaire en la matière, à qui l’on prête ces propos : « Faisons chausser aux paysans les sabots de la République et quand ils les auront chaussés, la République sera invincible ».
Une vision patriotique pour contrer le mouvement ouvrier naissant. C’est à cette époque, que dans la foulée du ministère de l’Agriculture, furent créés le Crédit Agricole, les systèmes d’assurance, la Mutualité Agricole, « tout un dispositif pour entourer et entraîner ce mouvement de la petite propriété agricole, dans une vision de sécurité alimentaire et d’autosuffisance, pour tous… ».
Une vision politique qui eut aussi pour conséquence, de privilégier l’achat de foncier au détriment de la modernisation agricole, contrairement à d’autres pays comme l’Allemagne ou la Grande-Bretagne.
Dix milliards d’euros en soutien à l’agriculture…
Après la Seconde Guerre mondiale, place au « fermage » avec l’idée « qu’il n’était plus besoin d’acheter de la terre, ce qui permettait de se consacrer à la production… ».
Un mouvement qui donna naissance dès 1953 au CNJA, ancêtre du syndicat des « Jeunes Agriculteurs », mettant sur les rails le train de la modernisation pour le monde agricole et la naissance de l’industrie agro-alimentaire : « l’agriculture se fait marchande et non plus seulement paysanne… ».
Une époque dont nombre d’agriculteurs sont encore nostalgiques, celle des « prix garantis », avec l’assurance que la puissance publique assurerait le différentiel en cas de besoin. Depuis son entrée dans l’OMC en 1992, l’agriculture est désormais confrontée aux prix mondiaux, « un changement des règles du jeu qui continue de produire un phénomène de concentration assez important… La solution adoptée alors, fut de créer une prime à l’hectare sur le différentiel entre prix mondial et prix garanti, ceux qui en avaient le plus, captant la majorité des primes versées. Un système que l’on n’a jamais réussi depuis à déverrouiller… ».
Ce que semble regretter celui qui est également inspecteur général de l'agriculture honoraire : « une masse annuelle de 10 milliards d’euros, orientée vers les soutiens à l’agriculture, ce n’est pas rien ! Je suis de ceux qui considèrent que ce n’est pas une façon très moderne et contemporaine, de gérer cette somme sous forme de rente et non de contrat… ».
Propos entendus…
Sylvain JOLITON, président du Cercle Condorcet Auxerre :
« Essayons d’être complémentaires pour réapprendre à nous parler parce que je crois que ce qui fait la beauté de nos échanges, ce n’est pas nécessairement nos accords, mais avant tout, notre capacité à poursuivre notre dialogue. Et c’est comme ça que j’aime notre Cercle Condorcet et que j’aime mon pays »…
Jean-Marie SAPIN :
« L’Yonne compte aujourd’hui 3 635 exploitants, en recul de 10 % depuis dix ans, pour une moyenne de 114 ha par exploitation. Si 53 % des agriculteurs ont plus de 50 ans, près de 800 ont déclaré ne pas avoir de successeur, avec pour conséquence, un agrandissement important des exploitations dans l’avenir. Et plus elles s’agrandissent, moins elles se syndicalisent, moins elles intègrent la coopération. Les organisations professionnelles vont en souffrir beaucoup dans les prochaines années… ».
Eric S, agriculteur en activité :
« Je suis témoin que cela devient de plus en plus difficile de travailler de façon sereine, du fait de problèmes de cohabitation avec les promeneurs, les cyclistes, avec la société du loisir… Là où j’habite, c’est mon lieu de vie, mais c’est aussi mon « casse-croûte » et ma crainte est qu’avec le développement du tourisme, avec le télétravail, la cohabitation soit de plus en plus difficile… ».
Pascal DIBIE :
« La nature aujourd’hui, on veut la partager entre tous, elle n’appartient plus aux seuls agriculteurs, on le voit bien avec les grands mouvements de contestation autour des bassines… ».
Bertrand HERVIEU :
« Les campagnes sont devenues aussi des espaces résidentiels, il va falloir apprendre de part et d’autre les nouvelles règles du jeu qui sont en place. Nous ne sommes plus dans la situation où les trois quarts d’un conseil municipal étaient occupés par des familles d’agriculteurs qui géraient ensemble les parties communes des propriétés privées. Les regards ont changé et je pense qu’il y a quelque chose à construire, à imaginer, pour se parler et comprendre les intérêts de chacun… ».
Dominique BERNERD
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Christophe BONNEFOND, maître des horloges face au ZAN : « être réactif et agile sur le foncier est une nécessité… »
juin 22, 2023« C’est la conquête de l’Ouest ! ». C’est par cette boutade, ne faisant nullement référence au far-west et à ses mythiques cow-boys que le premier vice-président de l’Auxerrois Christophe BONNEFOND a débuté sa prise de parole, lors de la cérémonie inaugurale de la nouvelle tranche de pavillons individuels, construits par l’OAH à Vallan, commune chère à Bernard RIANT. Pourtant, derrière la pointe d’humour, le conseiller départemental s’est fait plus grave en rappelant que « le temps jouait en défaveur des collectivités ». Une allusion à peine voilée sur le projet de loi ZAN…
VALLAN : On a tous en mémoire la fameuse petite formule linguistique que nous avait assénée feu le président de la République François MITTERRAND alors dans l’exercice de ses fonctions, « il faut du temps au temps ».
Une phrase, certes, empreinte de sagesse pour le « vieux Sphinx » du Morvan, alors au crépuscule de sa carrière politique. Peut-être s’est-il remémoré ces quelques mots prononcés par l’homme d’état à la rose, le premier vice-président de la Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois ? Mais, pour Christophe BONNEFOND, dans le domaine du foncier et de la construction, le temps ne se présente pas du tout comme un allié !
Pire, « on ne peut plus laisser le temps jouer contre nous… ». En filigrane, l’ensemble des projets immobiliers, en l’occurrence ceux portés par le bailleur social OAH (Office Auxerrois de l’Habitat), doivent sortir hors de terre le plus vite possible et pas seulement…à l’ouest de la capitale de l’Yonne. D’où la référence à l’autre phrase, dite par l’élu départemental : « c’est la conquête de l’Ouest, aujourd’hui ! ».
Il faut accélérer les projets fonciers pour garder l’attractivité…
Invité à s’exprimer lors de la phase inaugurale de la nouvelle tranche de pavillons individuels – une opération concoctée par l’OAH de vingt habitations, comprenant garage et jardin privatif – venant enrichir le potentiel d’accueil de la commune dirigée par Bernard RIANT, Christophe BONNEFOND souhaite que les délais de construction soient moins contraints par rapport au texte de loi sur le « zéro artificialisation nette » (ZAN). Un projet qui fait la une de l’actualité cette semaine chez les parlementaires !
Puis, martelant ses propos avec sérieux au pupitre où un vent violent vint tourmenter le micro en créant quelques interférences sonores peu académiques, l’élu rappela que « dans un an, la plupart des constructions s'arrêteront sur l'Auxerrois. Je pense que beaucoup de gens n'en sont pas encore conscients… ».
Inquiet, Christophe BONNEFOND ? « L’Auxerrois – et Auxerre - est un bassin/ville de taille moyenne qui a un certain retard par rapport à d’autres villes et bassins de même strate sur ce sujet du foncier. Or, si nous voulons garder et retrouver une place digne de ce nom par rapport à l'attractivité, il nous faut accélérer ! ».
Le temps joue contre nous, on n’y peut rien…
Du pur pragmatisme, en vérité avant que l’élu n’ajoute que beaucoup d’entreprises allaient s’installer dans la zone d’activité d’Aux-R-Parc – tous les terrains seraient vendus ! – et qu’il était impérieux désormais de s’interroger sur le logement de ces futurs salariés.
« Je le répète, insistait-il, le temps joue aujourd'hui contre nous, c'est comme ça, on n'y peut rien. Il est nécessaire de s'adapter et que l’on soit plus réactif, que l’on soit plus agile… ».
Indispensable, il est vrai, pour accompagner ce dynamisme incarné par l’Office Auxerrois de l’Habitat, qui comme devait le souligner son président, Vincent VALLE, dispose de plusieurs atouts et projets dans son escarcelle.
« L’office porte de très belles réalisations, devait conclure Christophe BONNEFOND, j'en suis très heureux pour l'ensemble de l'Auxerrois. Mais, il faut que nous puissions servir les 28 communes qui les réclament ! Il faut que cela arrive dès que possible… ».
Cerise sur le gâteau (et pour rassurer sans doute le maire de Venoy), l’est et le nord de l’agglomération auxerroise recevront bientôt leurs dotations de nouvelles constructions sous pavillon de l’Office Auxerrois. Une remarque que n’aura pas manqué de formuler Vincent VALLE, son président !
Thierry BRET
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L’art et la manière de développer du réseau : le BNI Auxerre en veut toujours plus en matière de business !
juin 19, 2023Ah, les courageux ! Voilà des entrepreneurs qui n’hésitent pas à se lever aux aurores afin de prendre part à des travaux, somme toute très bien ficelés, mais très respectueux d’un ordonnancement méthodique, au rythme agréable d’une clochette qui tintinnabule pour rappeler à l’ordre des intervenants trop bavards ! Bienvenue dans le « saint des saints » des réseaux d’affaires et d’influence de la sphère entrepreneuriale qui n’a pas honte de parler business et chiffre d’affaires ! Le BNI Auxerre a ouvert grandes ses portes à une soixantaine d’invités, propices à en découvrir les rouages…
APPOIGNY: Il faut être un lève-tôt pour espérer rejoindre un jour ou l’autre le pionnier des réseaux d’affaires qui phosphore à plein régime dans le département de l’Yonne. Une séance de travail, devant débuter à 07h30 tapante avec le sourire aux lèvres, les idées bien en phase et la mine toute fraîche : ce n’est pas concevable pour celles et ceux qui entament leur journée de travail à partir de 09 heures, voire beaucoup plus !
On l’aura compris : les deux heures de session que s’imposent de manière très régulière les membres du BNI (Business Network International) d’Auxerre ou d’ailleurs – la représentativité de ce club aux consonances américaines dans le mode de fonctionnement et dans l’appellation se retrouve aussi à Sens, Joigny ou à Avallon – préfigurent astucieusement la journée d’un entrepreneur ou cadre supérieur membre, puisque ces heures sont positionnées avant de se rendre au bureau.
Le rôle fondamental de la clochette qui rythme le temps de parole…
Une fois que ce code pratico-pratique connu et mémorisé de tous, il faut se laisser guider par le maître de cérémonie de la structure, en l’occurrence le responsable tournant puisque la présidence change tous les six mois, et suivre le méthodique déroulé proposé par ses soins à l’assistance.
La semaine dernière, ils étaient une soixantaine de visiteurs, dirigeants de boîtes du cru, invités par le BNI Auxerre, à venir s’imprégner de ces us et coutumes qui peuvent parfois surprendre le quidam, vue de l’extérieur. Ici, pas de salamalecs ni de perte de temps ! D’ailleurs, le métronome qu’utiliserait un pianiste répétant inlassablement ses gammes avant de s’essayer à une sonate de SCHUBERT a été remplacé par une…clochette ! De celle que l’on emploie à la réception d’un hôtel. Mais, pour demeurer dans la métaphore musicale, il aurait été peut-être judicieux de se servir d’un triangle, non ?!
Une réunion du BNI ? Des retrouvailles entre commerciaux pour pas cher !
A la baguette, le chef d’orchestre de la session matinale du jour n’est autre que Francis MOREAU, actuel président de l’entité et passé maître en matière d’animation de l’ensemble. Parmi les personnalités : on remarquera la présence de Lucien BONNENFANT, le délégué du BNI pour le territoire de l’Yonne, trop heureux de constater que l’affluence est de la partie !
Pour lui, c’est simple : une rencontre du BNI se résume en une séance de « retrouvailles entre commerciaux qui ne coûtent pas cher » !
Le credo étant de faire du business, encore du business, et toujours du business, entre les membres de ce club dont le fil d’Ariane n’est autre que la recommandation personnalisée.
1,6 million d’euros de chiffre d’affaires réalisé à l’année à Auxerre…
J’ai un besoin, je le détermine et l’explique en séance publique, attendant un retour de l’un des interlocuteurs qui peut y apporter une solution concrète et immédiate. Pas si bête, en matière de relations publiques, très opérationnelles !
Accroître les effectifs de ce cercle vertueux répond à une logique implacable : plus on est nombreux et plus on réalise des affaires ! Elémentaire, mon cher Watson !
Chiffres à l’appui, en onze années de fonctionnement, le BNI a réalisé pour près de 130 millions d’euros de business entre ses membres ! Rien qu’à Auxerre, le chiffre d’affaires annuel dépasse 1,6 million d’euro, avec plus de 700 recommandations dans l’année ! Le taux de renouvellement des adhérents d’une saison à l’autre est exponentiel : preuve que ce système de réseautage direct satisfait les consciences.
Reste à savoir, combien de ces invités opteront in fine pour l’intégration définitive au sein de ce réseau qui est très dynamique sur la place ? Mais, même à ce petit jeu-là, le ratio peut s’avérer intéressant si 10 % de ces visiteurs basculaient sans coup férir dans le nouveau monde des affaires !
Thierry BRET
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