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Les Rencontres départementales ont été accueillies à Auxerre : état des lieux et perspectives pour GROUPAMA
mai 29, 2019Exercice de communication pertinent, les « Rencontres départementales » se sont rappelées au bon souvenir des sociétaires icaunais de l’assureur mutualiste il y a quelques jours à Auxerre. Comme chaque année, à l’amorce du printemps, ce rendez-vous, décliné sous la forme de table ronde et d’une conférence où la thématique repose sur une réflexion économico-politique, a proposé un état des lieux exhaustif des perspectives de l’entreprise.
AUXERRE : Leader hexagonal dans le domaine de l’assurance et de la prévoyance, GROUPAMA Paris Val-de-Loire n’a pas occulté pour autant, et avec concision, le bilan précis de l’année écoulée. Une saison 2018 qui aura surtout démontré l’accroissement du chiffre d’affaires de l’entité. Cette dernière enregistre une hausse remarquable de 4 % de son chiffre d’affaires, avec une production nette positive évaluée à 15,7 millions d’euros.
Mais au-delà des chiffres et référentiels distillés au gré de ces échanges instructifs, l’essentiel du message se situait ailleurs pour les trois coreligionnaires devant prendre la parole lors de cet évènement. Il concernait le rôle implicatif du groupe mutualiste parmi son environnement territorial. Un ancrage qui prend ses racines autour de l’essor économique de toute une contrée : à savoir la partie septentrionale de la Bourgogne.
Qu’il s’agisse du président de la Fédération départementale des caisses locales de l’Yonne, Pascal MAUPOIS ou du directeur d’établissement Jacques BLANCHOT ; la ligne stratégique de leurs interventions successives convergeait vers cette même cible.
Etre au service de l’ensemble des acteurs du tissu socio-professionnel et des sociétaires représentant la territorialité. Le tandem de l’exécutif de l’Yonne trouva en la personne de Jean-Christophe REMAUD un appui de circonstance qui permit de mieux cerner les orientations positives de ce dispositif, résumé par le seul intitulé, « J’agis là où je vis ».
Un panorama exhaustif de ce qu’est un ancrage territorial…
Le directeur général adjoint de GROUPAMA Paris Val-de-Loire, au nom de son responsable directionnel Eric GELPE, excusé, brossa un aperçu complet de l’actualité institutionnelle et économique du groupe. Poste par poste, dans un contexte marqué par une recrudescence ambiante de la sinistralité.
Il ne put toutefois manquer de faire allusion à la date du 07 juin 2018. Un point d’orgue capital dans la déjà longue histoire de la structure. Elle correspond à l’adoption du processus de « remutualisation » qui confère à l’enseigne sa pleine légitimité mutualiste et sa cohérence originelle. Celle-ci étant fondée au niveau de trois strates fondamentales mais complémentaires : l’axe local, le régional et le national.
Outre la présence de l’économiste et universitaire Christian SAINT-ETIENNE (il délivrera une brillante analyse et un décryptage affiné des principaux sujets politiques et économiques mondiaux), GROUPAMA Paris-Val-de-Loire se devait d’illustrer ce soutien à l’ancrage territorial en saluant la naissance d’une start-up locale.
« Do You No » est l’une d’entre elles qui œuvre depuis quelques mois dans le Jovinien. Au même titre que PAPY HAPPY, l’autre TPE soutenue par l’assureur mutualiste. Ce sont deux belles pépites issues de ce même écrin, fait de volontarisme et d’abnégation, qui forment ainsi des joyaux économiques nécessaires au rayonnement et à la dimension de notre territoire. Logique, que l’assureur mutualiste les place ainsi sur un vrai piédestal…
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La Banque de France humanise ses rapports aux particuliers et entrepreneurs jusque dans ses locaux…
mai 29, 2019La prestigieuse institution fait peau neuve sur son approche immobilière. A Auxerre, mais également à l’échelle de l’Hexagone. Conceptualisée selon un ordonnancement précis qui s’applique à une cinquantaine de pôles contact répartis sur le territoire. Fonctionnelles, mais discrètes, ces agences de proximité new-look accueillent des particuliers et des entrepreneurs qui en éprouvent le besoin. Celles et ceux de nos concitoyens qui connaissent les affres de la précarité ou la souffrance induite par une charge trop élevée de leur endettement financier. Auxerre est la seconde vitrine qui présente ce visage novateur de l’établissement. D’autres lieux de la Bourgogne Franche-Comté suivront d’ici 2020 sur une veine similaire…
AUXERRE : Adaptée à la taille des équipes qui y travaillent, la nouvelle infrastructure de la Banque de France, opérationnelle depuis le 25 mars dans la capitale de l’Yonne, ne ressemble pas à l’édifice patrimonial qui accueillait depuis 1869 la vénérable institution. Celle-ci, fort connue de celles et ceux qui avaient recours à ses services, était implantée Rue de la Banque : cela ne s’invente pas ! Désormais, c’est dans la rue de la Laïcité, à proximité de la place de l’Arquebuse, qu’il faudra se rendre pour prendre un rendez-vous avec l’un des opérateurs techniques de l’établissement.
Ergonomique, moderne, gagnant en fonctionnalité, l’agence auxerroise s’étale sur 364 mètres carrés. Un sas d’accueil permet ensuite de pénétrer dans un open space où les bureaux des employés bénéficient de systèmes d’information performants. Le concepteur de ce projet se nomme ARTELIA CIB. Il a remporté le marché national après un appel d’offres pour appliquer le cahier des charges dans une cinquantaine de sites. Dans notre contrée, seule l’agence de Nevers, inaugurée en 2018, présente les avantages de la nouvelle configuration. Prochainement, les villes de Belfort, Vesoul, Lons-le-Saunier et Mâcon devraient être pourvues d’une traduction immobilière identique. Sachant que le seul site d’Auxerre aura nécessité une enveloppe budgétaire de 700 000 euros pour adapter les lieux aux besoins de la structure.
Les temps changent ; même pour la Banque de France, une vielle dame sous la tutelle de l’Etat. Le plan 2015/2010 a prévu une diminution de 25 % de ses effectifs. Quant aux dépenses de fonctionnement, elles ont baissé de 10 %. Il y a encore quelques années, une quarantaine de collaborateurs exerçaient leur savoir-faire sur le site icaunais. Ils ne sont plus que huit aujourd’hui. Mais, cette amélioration du cadre de vie répond aussi à une priorité stratégique : gagner en visibilité auprès du public et optimiser la modernisation des outils et des environnements de travail.
« Ce n’est plus vraiment l’image que l’on se fait de la Banque de France… »
Le premier à s’étonner de ce changement identitaire un peu surprenant n’est autre que l’édile d’Auxerre, Guy FEREZ. Lors de l’inauguration officielle de cette vitrine, le président de la Communauté d’agglomération de l’Auxerrois s’en est fait l’écho. « C’est toujours une surprise d’inaugurer des locaux tels que ceux-ci et qui accueillent de surcroît les bureaux de la Banque de France. En règle générale, l’institution occupe des édifices chargés d’histoire et lourds en patrimoine. Conférant une certaine crainte pour celles et ceux qui la fréquentent sans trop savoir ce qui se cache derrière les murs épais d’un bâtiment. Dans le cas présent, on a l’impression d’être dans un élément architectural qui ne correspond plus vraiment à ce que représente la banque de tous les Français ! Mais, au-delà de cela, c’est aussi le signe manifeste de l’évolution profonde de l’entreprise qui demeure un acteur majeur de l’économie en France… ».
Il est vrai que la Banque de France travaille avec l’ensemble des acteurs institutionnels et économiques du territoire. Qu’il s’agisse des chambres consulaires ou des services de l’Etat, ce que fera remarquer le préfet de l’Yonne, Patrice LATRON, lors de son allocution ; mais aussi aux côtés des citoyens vivant dans une difficulté structurelle.
« La Banque de France permet de parler de surendettement ou de problématiques liées à des sous-ressources, ajouta Guy FEREZ, c’est surtout une structure qui offre un accompagnement dans la cohésion sociale et qui maintient la vie collective… »
Le représentant de l’Etat ne manqua pas de saluer et honorer le travail exercé par cette institution séculaire de la République.
« Discrète et efficiente, la Banque de France demeure prestigieuse dans les missions qu’elle accomplie. Je peux l’attester avec le rôle qu’elle joue au sein de la Commission de surendettement qui favorise la protection de centaines de personnes vivant sur ce territoire avec l’appui de l’Etat. Votre travail est noble car vous le concevez au ras du sol, à proximité de celles et ceux qui souffrent… ».
Et le préfet de conclure son propos en évoquant la grave crise financière de 2008 qui laissa bon nombre d’entrepreneurs sur le carreau : « c’est dans ce contexte délicat que je peux témoigner de la grande utilité d’un tel organisme… ».
Un hommage qui ne laissa pas insensible le directeur général adjoint et directeur du réseau national, Jean-Yves HAUSSAIRE, présent à la tribune aux côtés du directeur départemental de l’Yonne, Jean-Claude BOUEROUX.
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La Banque de France se transforme : le directeur du réseau national Jean-Yves HAUSSAIRE en explique les enjeux…
mai 28, 2019Institution dont le capital appartient à l’Etat, la Banque de France ne cesse de se transformer à l’instar de son environnement. Dans le souci de réaffirmer son ancrage territorial qui demeure prégnant au cœur de chaque territoire. La structure entend à ce titre être plus accessible et gagner en visibilité. D’où un déménagement récent de son site patrimonial jusque-là implanté rue de la Banque à Auxerre. C’est aux abords de la place de l’Arquebuse, rue de la Laïcité, que siège dorénavant la nouvelle vitrine de la « banque de tous les Français ». Directeur général adjoint et directeur du réseau national de cette enseigne historique, Jean-Yves HAUSSAIRE nous dévoile les enjeux stratégiques de cette évolution…
AUXERRE : En préambule de cet entretien, comment se porte la Banque de France en ce premier semestre 2019 ?
Plutôt bien ! L’établissement vient de dégager des résultats financiers conséquents. Il a effectué au titre de ses bénéfices de 2018 la contribution à l’Etat la plus importante de son existence, soit 5,6 milliards d’euros.
Vous inaugurez ce jour (ndlr : mardi 28 mai) le nouveau cadre auxerrois qui accueille vos collaborateurs. Un site ergonomique, moderne, fonctionnel, bref, différent de ce que présente d’ordinaire une institution telle que la vôtre en matière d’accueil au public. Qu’est-ce qui expliquent ces changements surprenants ?
Nous souhaitons dorénavant être plus accessible et visible aux yeux d’un plus grand nombre. Le monde se transforme ; nous, aussi. Mais, cette transformation n’est là que pour mieux réaffirmer notre ancrage territorial. Bien sûr, au-delà de ces aspects immobiliers, il s’agit aussi d’optimiser notre performance et d’être davantage novateur dans nos initiatives et actions.
La présence de la Banque de France dans l’Yonne, c’est déjà une vieille histoire d’amour…
Oui ! Notre implantation initiale remonte à 1869 ! Soit cent cinquante années d’expériences vécues dans notre immeuble qui est situé dans la rue de la Banque à Auxerre. Ce bâtiment était chargé d’histoire. Nous devons sa création à Napoléon III après une visite faite à la capitale de l’Yonne en 1866. Il a dû être agrandi en 1922, pour devenir un édifice spacieux de 1 500 mètres carrés. Mais, son architecture quelque peu surannée ne correspondait plus vraiment à nos besoins. Nous ne pouvons pas être de grands donneurs de leçon autour de la rigueur de la gestion publique et ne pas nous l’appliquer à nous-mêmes !
Cette mue de la Banque de France répond à des enjeux fondamentaux. Quels sont-ils ?
Primo, il s’agit de réaffirmer la plénitude de nos missions. Voire d’en ajouter de nouvelles. L’ancrage territorial auquel nous prétendons nous offre la possibilité d’être un grand service public de confiance et d’excellence. Secundo, nous souhaitons accroître fortement notre efficacité. En révisant nos organisations, nos processus, nos systèmes d’information. Cela nous a conduits à réduire, sur la période 2015/2020, nos effectifs de 25 % et nos dépenses de fonctionnement de 10 %. Enfin, et pour être tout à fait complet sur la question, l’amélioration du cadre d’activité professionnelle de nos équipes est devenue une priorité. Grâce à une modernisation des outils et des environnements de travail. Ce que nous voyons aujourd’hui à Auxerre en est le reflet. Comme cela l’a été en 2018 à Nevers. Comme cela le sera d’ici quelques mois à Belfort, Vesoul ou Lons-le-Saunier…
Pouvez-vous nous rappeler quels sont les publics concernés par vos activités ?
A Auxerre comme ailleurs, notre action est orientée vers les particuliers, les entreprises et les collectivités. Dans le cadre des particuliers, notre mission est de nous intéresser aux plus fragiles d’entre eux. Pour ce faire, nous avons tissé un réseau de partenariats éclectiques : banques, juges, chambres consulaires, les services de l’Etat et du Conseil départemental, les opérateurs publics. Au titre de l’année dernière, ce sont 1 235 dossiers de surendettement qui ont été déposés dans le département de l’Yonne. Nos services ont accueilli plus de 2 500 personnes autour des droits d’accès aux fichiers, du droit au compte. Depuis peu, les équipes du directeur départemental Jean-Claude BOUEROUX proposent des séances d’éducation financière. Dans le cadre du plafonnement des frais bancaires, la Banque de France a joué un rôle déterminant pour que les établissements s’engagent dans ce processus…
Vis-à-vis des entreprises, la Banque de France intervient au niveau de la médiation du crédit…
C’est exact. Là aussi, toutes nos équipes sont mobilisées auprès du tissu économique départemental. En 2018, mille six cents entreprises ont été visitées par nos soins au niveau de la Bourgogne Franche-Comté dont deux cents pour le seul territoire de l’Yonne. Ces dirigeants de société ont été contactés, rencontrés, autour de l’attribution de leur cotation. Certains, une vingtaine de responsables, ont été accompagnés ou orientés au titre de notre fonction de correspondant TPE (Très Petite Entreprise)…
Reste votre relation constructive avec les collectivités…
Nous travaillons en étroite osmose avec les chambres consulaires, la direction départementale des finances publiques, le Conseil départemental…Le partage de l’information économique est devenu une nécessité. Ce que nous voulons est simple : c’est le financement le plus sain de l’économie et de toutes ses composantes…
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LDS accorde sa confiance à Sophie DESCHAMPS, nouvelle directrice pour son développement dans l’Yonne…
mai 27, 2019Nommée depuis deux semaines à la tête de la direction départementale des cabinets d’expertise comptable implantés dans l’Yonne, cette professionnelle a choisi de rejoindre le groupe de Côte d’Or en pleine expansion sur la partie septentrionale de la Bourgogne. La feuille de route est simple : accroître l’aura de LDS sur ce territoire bien identifié et renforcer ainsi les partenariats auprès des milieux institutionnels et entrepreneuriaux…
AUXERRE : Recrutée à la mi-mai, Sophie DESCHAMPS est depuis peu la nouvelle responsable des trois cabinets à l’estampille du groupe d’expertise comptable LDS dans l’Yonne. Elle n’a pas tardé à mettre sa stratégie relationnelle en application.
La jeune femme vient en effet de tisser de très sérieux liens avec l’un des syndicats de l’artisanat et du bâtiment, la CAPEB. Objectif de ce rapprochement : initier une convention de partenariat qui lui permettrait de prodiguer conseils et savoir-faire auprès des entrepreneurs de cette filière.
Ce n’est que le début de la vaste campagne de sensibilisation que la nouvelle directrice des trois entités de LDS sur notre territoire souhaite mettre en place.
Originaire de Reims, Sophie DESCHAMPS, ancienne directrice financière du groupe ELITE RESTAURATION, connaît très bien le périmètre sectoriel sur lequel elle intervient désormais sous les couleurs de son nouvel employeur.
Par le passé, elle a exercé durant plusieurs années auprès de deux autres cabinets connus et reconnus de l’Yonne : CAPEC et MORIZE où elle y fait ses débuts.
En rejoignant la structure LDS, fondée il y a tout juste quarante ans par Michel LEVY, et aujourd’hui dirigée par le trio d’experts-comptables, Franck SIDOINE, Thomas BLANC et Didier CUCHE, la nouvelle responsable s’est fixée comme ambition de faire croître la dynamique commerciale des antennes icaunaises. Celles-ci sont situées à Auxerre, Sens et Tonnerre.
LDS, dont le siège social est accueilli dans la capitale des Ducs de Bourgogne, possède deux autres structures dans son escarcelle : Mâcon, et plus curieusement Avignon, dans le Vaucluse.
A ce jour, une douzaine de personnes composent l’effectif du cabinet sur le sol icaunais. Mais, d’autres postes sont déjà à pourvoir ; notamment celui de collaborateur comptable expérimenté qui est proposé en contrat à durée indéterminée et accessible de suite.
LDS emploie aujourd’hui plus de 80 personnes et dispose d’un portefeuille de clients qui s’étoffe continuellement ; celui-ci ayant dépassé la barre symbolique des deux mille références.
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Il a publié « Le Diable s’habille en GAFA » : Jacques SEGUELA se dit scandalisé par le hold-up du siècle !
mai 26, 2019Son dernier ouvrage, « Le Diable s’habille en GAFA » publié en 2018, est un pavé dans la mare que chacun d’entre nous se doit de dévorer avec délectation. Ce brûlot fait toute la lumière contre l’un des plus grands scandales de ce nouveau siècle. Le vol sans vergogne, en absence de toutes autorisations, de nos données personnelles qui sont exploitées à des fins bassement commerciales et marketing par quatre entreprises américaines (GOOGLE, APPLE, FACEBOOK et AMAZON). Influenceur de talent qui a œuvré dans la sphère politique (François MITERRAND, Lionel JOSPIN mais aussi aux côtés de nombreux présidents africains), le cofondateur de l’agence publicitaire RSCG, structure absorbée par le groupe HAVAS en 1996, a répondu à l’invitation du collectif « S’engager pour Auxerre » dans le cadre d’un débat sociétal mettant en exergue le futur du commerce de proximité face à la prédominance du commerce en ligne. Entretien avec l’homme qui fit de François MITERRAND le dépositaire de la « Force tranquille » en 1981…
AUXERRE : A 85 ans, Jacques SEGUELA, le pape mondial de la publicité et de la communication, conserve toujours son sens de l’analyse et de l’humour à faire pâmer plus d’un politicien en campagne électorale. Le regard pétille. La courtoisie émane de ce grand monsieur de l’entrepreneuriat à la française. Lui qui est devenu au fil de plusieurs décades le chantre de la communication ingénieuse et percutante. Un homme de slogan qui a toujours su faire mouche dans le style et dans la forme.
Son ultime opus (il est venu expliciter la texture à Auxerre) lui offre l’opportunité de parler face à un auditoire attentif à ses meilleures feuilles. Le titre de l’ouvrage joue sur les mots. « Le Diable s’habille en GAFA » ! Tout un programme dont il va défendre pied à pied le moindre argument dans un long réquisitoire contre l’hégémonie outrancière de ces quatre sociétés qui composent les GAFA et qui illustrent la puissance américaine qu’il abhorre.
Mais, avant que l’homme prodige ne s’exprime à l’estrade, le point presse aura permis de mieux cerner sa vision personnelle de la situation. Et de ses réels enjeux. Complexes mais pas encore inaltérables si, nous autres Français, prenons enfin le taureau par les cornes et réagissons au plus vite !
Jacques SEGUELA n’avait pas fait de come-back public dans la capitale de l’Yonne depuis 1979. Date à laquelle son ami Jean-Pierre SOISSON lui avait demandé de réaliser une affiche pour sa campagne électorale…
« Quand j’ai reçu la proposition de conférence de l’équipe de « S’engager pour Auxerre », je ne pouvais pas faire autrement que de me rendre dans la ville de mon ami Jean-Pierre ! ».
Se protéger de l’environnement pernicieux des GAFA…
Mais, très vite, l’orateur du jour fait l’impasse sur ses souvenirs pour mieux incriminer par qui le déséquilibre planétaire est en train d’arriver. « Si l’on ne fait rien, les GAFA vont détruire le monde. Il est nécessaire de les limiter et ce, pour trois raisons. Les GAFA aujourd’hui, cela équivaut à la constitution d’un état numérique qui représente une fois et demi le PIB de la France. Dans une décennie, si cela continue ainsi, ce sera dix fois plus que celui de l’Europe. Voire celui du globe dans vingt ans ! C’est incroyable. Comment avons-nous pu laisser faire cela et accorder autant de pouvoir à quatre entreprises américaines qui pèsent plus lourd économiquement que la Chine et l’Europe réunies ? Elles ont enregistré dans leur cloud toutes nos données personnelles. C’est le hold-up du siècle ! En outre, elles ont volé toutes ces données sans copyright et sans bourse déliée. Cela représente pour chaque Français un équivalent de deux mille euros par an, soit pour une vie un total de 50 000 euros ! ».
Le publicitaire n’en démord pas : il est grand temps que cette hégémonie internationale cesse. Pour lui, la manière de pratiquer de ces structures empiriques est proprement irresponsable.
« Ils se sont attaqués à nos gosses, vilipende le patron du groupe HAVAS. C’est pire que tout. Ils sont désormais capables de capter toutes nos conversations afin de mieux les utiliser dans dix ans. Je ne veux pas de ce monde-là. Certes, on ne peut pas être contre le progrès ni l’intelligence artificielle ; mais, il faut arriver à se protéger convenablement. N’oublions jamais que tous les progrès induisent des catastrophes : le jour où l’homme a inventé la roue, il a ainsi provoqué les accidents de la route ! Donc, il faut que l’Etat crée des moyens de prévention numérique tout en conservant les bons côtés du système et en supprimant ses effets pernicieux… ».
Avec QWANT, la France dispose d’un outil dont il faut assurer la promotion…
La taxation des GAFA représente plus qu’une évidence pour l’homme d’affaires. « C’est une obligation morale, clame-t-il avec véhémence, mais attention, il ne faut pas leur prélever juste cinq cents millions d’euros à l’année mais bel et bien leur prendre cinq milliards d’euros ! Ces structures en ont largement les capacités financières ».
Puis, très au fait des règlementations européennes, il rappelle que 26 pays de l’Union ont déjà adopté le principe d’un dispositif fiscal renforcé contre le dumping fiscal des GAFA.
« Même Donald TRUMP s’est emparé de ce dossier à son compte afin d’appliquer un règlement identique aux Etats-Unis. La Chine a choisi de contourner la problématique en développant ses propres équivalences avec la création de plusieurs plateformes (ALI BABA,…). Cet état de fait représente aussi l’une des causes de la guerre commerciale sino-américaine. Mais, personnellement, j’attends énormément du réveil de deux continents du futur que sont l’Inde (plus d’1,7 milliard d’humains) et de l’Afrique qui jouera un rôle majeur à l’avenir. Si avec l’Europe, nous parvenions à développer un système de régulation puissant, nous pourrions aisément étouffer les velléités conquérantes et hégémoniques de la Chine et des Etats-Unis sur le sujet… ».
Reste l’incontournable question qui revient sur toutes les lèvres depuis tant d’années : pourquoi l’Europe ne possède-t-elle pas encore ses propres plateformes numériques ?
« Ah, ça ! répond évasivement Jacques SEGUELA, dubitatif et décontenancé, comment se fait-il effectivement que les Français, bien avant les Européens, ne disposent pas encore de ces outils ! Eux qui ont tout inventé de la communication. Quand on pense à Charles HAVAS qui est le génial créateur de la publicité survenue avec son agence il y a 185 ans. Les Français sont à l’origine de la photographie avec Nicéphore NIEPCE, du cinéma avec les frères LUMIERE, de la télévision couleur, de la première société d’achat d’espace publicitaire, de l’agence de publicité telle que nous la connaissons, de la carte à puce (avec l’Angleterre et la Suisse).
Que seraient aujourd’hui les GAFA s’ils n’avaient pas bénéficié de toutes ses technologies françaises ? Il faut que la France se relève enfin les manches et redevienne compétitive sur la scène internationale. Comme autrefois ! ».
Le charismatique publicitaire ne pouvait clore cet entretien à bâtons rompus sans évoquer le concurrent direct de GOOGLE : QWANT. Dont il prépare le story-board dans le cadre d’une future campagne promotionnelle à travers l’Europe.
« Aujourd’hui, ce concept technologique se veut plus moderne que GOOGLE, précise-t-il en fin connaisseur de l’outil, le moteur de recherche possède des dispositions graphiques que le serveur américain ne décline absolument pas. Son concepteur, mon ami Jean-Manuel ROZAN, se refuse au vol des données. S’il en utilise l’usage, c’est avec l’accord des sources qu’ils rétribuent. Il faut adopter ce concept à l’ensemble de l’Europe. D’ailleurs, récemment, Emmanuel MACRON a demandé à toutes ses administrations de n’employer que cette plateforme dans leurs services. Chaque entrepreneur français et européen devrait avoir la même attitude protectionniste. C’est le choix stratégique vers lequel nous avons opté chez HAVAS… ».
Une manière pertinente et tangible de réaffirmer son indépendance vis-à-vis de l’ogre Américain…
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