Les Entretiens d’Auxerre, dix ans après : l’art, force de résistance, fait face aux blessures du 13 novembre…
novembre 14, 2025Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015 et au lendemain de la libération de l’écrivain franco-algérien Boualem SANSAL, l’édition 2025 des Entretiens d’Auxerre s’ouvre dans une charge émotionnelle rare. Dédié à l’auteur emprisonné en Algérie, le rendez-vous explore cette année le rôle de l’art sous toutes ses formes, entre puissance de résistance, nécessité démocratique et moteur intime de reconstruction.
AUXERRE: Il y a des dates qui marquent les époques et donnent un relief particulier aux événements. À Auxerre, le 13 novembre 2025 résonne immanquablement avec celui de 2015. Dix ans plus tôt, alors que les Entretiens débutaient, la France s’effondrait sous le choc des attaques du Bataclan et des terrasses de café. Les organisateurs avaient maintenu le rendez-vous, transformant la scène du théâtre en un lieu de sidération collective et de premières analyses à chaud. Cette année, la coïncidence est tout aussi saisissante : l’édition débute au lendemain de la libération de Boualem SANSAL, à qui les Entretiens 2025 étaient consacrés. L’écrivain, détenu en Algérie depuis un an et condamné à cinq ans de prison, a enfin retrouvé la liberté. Une victoire dont plusieurs intervenants ont rappelé combien la mobilisation artistique avait contribué à cet heureux dénouement.
« C'est son art de l'écriture qui a soulevé des montagnes pour activer des réseaux et divers canaux afin d'aboutir à sa libération. Cela démontre toute la puissance de l'art. L'art, source d'expression par excellence peut faire peur… » témoigne la conseillère départementale Isabelle JOAQUINA. Avant de rappeler la longue histoire artistique du territoire, entamée il y a 28 000 ans avec les peintures pariétales des grottes d’Arcy ou la collection inestimable laissée par le couple ZERVOS à Vézelay, autour de Picasso, Miro ou Kandinsky.
L’art qui ne sert à rien et à tout à la fois !
Pour cette 24ème édition, le Conseil scientifique présidé par Valentine ZUBER a choisi un thème inattendu pour ces rencontres, davantage habituées aux sciences humaines et sociales, avec une question simple, presque scolaire : « À quoi sert l’art ? ». Cette interrogation trouve un écho particulier dans le témoignage d’Aristide BARRAUD, jeune rugbyman rescapé du « Petit Cambodge ». Sauvagement blessé en tentant de protéger sa sœur, il ne reviendra jamais sur le terrain. Après des mois de convalescence et de vide, il se réinvente : écrivain, photographe, cinéaste, artiste de street art.
« L’art lui a servi à survivre et à vivre », résume Jean-Vincent HOLEINDRE, président des Entretiens, avant de conclure son propos par ces mots : « vive la culture, vive la vie et vive l’art qui ne sert à rien et à tout, à la fois ! ».
Les différentes tables rondes qui se tiendront vendredi et samedi au théâtre auxerrois ne manqueront pas de plancher sur ce qui peut apparaître comme un oxymore, mais, rappelle Valentine ZUBER : « on va essayer de comprendre ce tout, de comprendre ce rien et pourquoi c'est indispensable à notre vie, à notre vie ensemble… ».
Une nécessité politique et démocratique
Dans une France où les budgets culturels s’amenuisent, l’utilité de l’art devient un enjeu très concret. Les représentantes des différentes collectivités, ville, département et région ont souligné à tour de rôle combien la culture devenait trop souvent « variable d’ajustement ». Adjointe à la culture à Auxerre, Céline BAHR se souvient : « Je suis devenue élue en plein confinement, quand l’art était jugé non essentiel. Pourtant, jamais nous n’en avons eu autant besoin ».
Pour la conseillère régionale Isabelle POIFOL-FERREIRA, l’art est une force de cohésion autant qu’un secteur économique majeur. « Il y a plus d’emplois dans la culture que dans l’industrie automobile. Qui songerait à supprimer cette dernière ? ».
Derrière la formule, une conviction : soutenir la création, c’est soutenir la démocratie. Les crises, les attentats et les replis identitaires réhabilitent brutalement cette évidence : « notre devoir à nous, les politiques, mais à vous aussi, les citoyens, c'est de faire en sorte que l'art reste vivant, qu'il soit accessible à tous, qu'il continue à questionner, à déranger, à inspirer, à émouvoir. Car l'art n'est pas un luxe, pour des temps prospères, il est aussi une force de résistance dans les temps difficiles… ».
Parce qu’il rassemble, répare, interroge, l’art demeure un contre-pouvoir : « Quand un dessinateur est empêché de travailler quelque part dans le monde, c’est le journaliste qui est menacé le lendemain, et le citoyen le surlendemain », avertit Céline BAHR.
« L’art sert à nous rendre plus humain »
Face aux drames passés et aux incertitudes présentes, l’édition 2025 réaffirme que l’art dépasse la question utilitaire. Source d’émotions, moteur cognitif, pont social, outil politique, il est tout cela à la fois. Mais surtout, comme le résume l’élue régionale : « L’art sert juste à nous rendre plus humains... ». Comme l’affirmait Valentine ZUBER dans son propos introductif, « l’objectif de ces trois journées est clair : non seulement réfléchir à l’art, mais aussi le vivre, au fil de performances, d’expositions, de danse ou de cinéma. Une manière d’éprouver physiquement l’idée que l’art « va dans tous les sens », qu’il est à la fois inutile et indispensable… ».
Nul doute que dix ans jour pour jour après l’une des nuits les plus sombres de notre histoire contemporaine, l’art renoue à l’issue de ces Entretiens avec sa fonction première : nous tenir debout, ensemble !
Dominique BERNERD
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Quand l’art du football s’invite au théâtre : l’AJA, vieille dame de 120 ans, un bien commun partagé par tous !
novembre 13, 2025On le savait déjà : l’AJA est un bien commun. Populaire bien au-delà de son territoire de prédilection, possédant des aficionados loin de nos frontières, le club de football nord-bourguignon, évoluant parmi l’élite hexagonale, commémore cette saison son cent-vingtième anniversaire. Un prétexte légitime à une longue célébration culturelle s’écoulant sur plusieurs mois qui se décline aussi au théâtre d’Auxerre, jusqu’au 17 décembre, avec l’installation d’une exposition collective, proposée par les élèves de l’école des Beaux-Arts. Nom de code : « Constellations » ! Une manière de faire briller les yeux de poussières d’étoiles artistiques !
AUXERRE : Des ballons aux multiples formes et couleurs. Des trophées, aussi. Ils s’ajoutent aux dessins représentants des sportifs en pleine action. Tiens, tiens, ne serait-ce pas des footballeurs par hasard ?! C’est un véritable patchwork artistique qui s’étale sur les murs et les cimaises du grand hall du théâtre auxerrois, où entre deux représentations scéniques et avant l’ouverture des « Entretiens d’Auxerre » consacrés une fois n’est pas coutume au devenir de l’art, les spectateurs et autres fidèles de cet antre de la culture et de l’intellectualisme icaunais auront tout le loisir de jeter un œil, voire les deux, sur les œuvres peintes qui s’affichent sur les surfaces murales.
Une découverte qui mérite de prendre son temps. Il n’est pas commun de célébrer le cent-vingtième anniversaire d’un club de football – oui, oui, c’est bien de l’AJ Auxerre dont on parle ! – ici même, par le biais d’une exposition de belle facture, que l’on doit à la sagacité et au travail méticuleux des élèves de l’école des Beaux-Arts locale.
Directeur de la communication du club sportif, Thierry HUBAC est on ne peut plus admiratif devant les réalisations qui se contemplent sans modération : « du plus petit au plus grand, tout le monde à sa manière a pu écrire une petite ligne de l’histoire de l’AJA, avec cette approche artistique… ».
Ce n’est d’ailleurs par la première fois que ces deux mondes que l’on dit parfois opposé, celui du sport et de l’art, se rapproche en étroite osmose. Un artiste anglo-américain a réalisé une affiche vintage très réussie à l’occasion de ces commémorations appréciées des Auxerrois. Une collaboration avec la structure associative « Lézard des Arts » a été également tentée avec succès quant au rendu des œuvres réalisées. Il y a eu des compositions florales posées çà et là dans Auxerre. Tout cela à titre d’exemples concrets.
« On a essayé de partager ce bien commun qu’est le club de football en rassemblant la population autour d’un concept qui crée de l’émotion et du plaisir… ».
La piste aux étoiles, entre art et football
Un concept, cette méga exposition baptisée « Constellations » qui devrait trouver après coup une seconde vie, sans doute dans l’enceinte de l’Abbé Deschamps, selon Thierry HUBAC. Mais, pour l’heure, le public auxerrois aura tout le loisir de pouvoir l’admirer jusqu’au 17 décembre inclus, et ce de manière gratuite. Y compris de nombreux enfants. Ceux qui ont réalisé ces dessins et ces esquisses où l’imaginaire a repris tous ses droits.
« Constellations, c’est bien plus qu’une exposition, ajoute Pierre KECHKEGUIAN, directeur du théâtre auxerrois, c’est un projet qui reflète un engagement commun, avec des élèves qui ont été guidés par leurs enseignants. Qu’ils en soient remerciés ! ».
Un travail artistique qui invite le public (et les amateurs du ballon rond) à voir le monde différemment. Directeur de l’école des Beaux-Arts d’Auxerre, Aurélien DOMERGUE prit ensuite la parole lors de cette séquence inaugurale, devant un parterre d’élus et de personnalités. « Je suis impressionné, lâcha le responsable des Beaux-Arts, ce projet a été un vrai challenge pour l’école. C’est un travail de six semaines consécutives, ce qui est très court pour réaliser un tel travail. Certains élèves n’avaient jamais fait de sérigraphie. Ou de monotypes, des tirages de gravure uniques… ».
Revenant sur le thème de l’exposition, Aurélien DOMERGUE parla alors des étoiles. Ces stars du ballon rond, mais aussi ces artistes en herbe qui le deviendront peut-être un jour, formant à leur ces « Constellations ». Deux univers, fédérant celui du football et des Beaux-Arts.
Puis, ce fut le tour de Baptiste MALHERBE de s’exprimer : « c’est une célébration de tout le territoire, l’AJA est un emblème pour l’Yonne et on a voulu que toute la population soit impliquée. Le sport est une sorte d’art avec cette intelligence collective, source d’inspiration… ».
Une exposition à déguster jusqu’à la mi-décembre…
Thierry BRET
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Entre jeux de lumière et de texture, la marqueterie de paille se dévoile grâce à l’artiste auxerrois Sébastien GAVAZZI
novembre 06, 2025Le résultat est plutôt étonnant. Un patchwork de formes géométriques, de couleurs vives, de personnages connus, reflétant parfois la lumière d’un éclairage détourné selon le sens de la vision, qui donne ainsi naissance à une œuvre d’art. Technique artistique ancestrale importée d’Extrême Orient – on pense nécessairement à la Chine ou au Japon -, la marqueterie de paille consiste à assembler des brins de cette matière végétale de différentes couleurs et de diverses longueurs pour en créer une pièce unique en son genre. Elle est devenue au fil des mois le mode d’expression préféré de l’artiste auxerrois, Sébastien GAVAZZI, dont on peut encore admirer les œuvres installées à la galerie « Théâtre des Arts » jusqu’au 10 novembre inclus…
AUXERRE : Certaines pièces sont abstraites. D’autres, figuratives. Mais, toutes expriment la beauté. Celle de la maîtrise d’une technique peu usitée en France et pas souvent mise au pinacle des représentations artistiques les plus présentées dans les galeries, soit la marqueterie de paille. C’est la discipline avec laquelle s’exprime l’artiste de l’Yonne, Sébastien GAVAZZI. Il signe là, avec cette présence physique et onirique dans la petite mais ô combien vertueuse galerie située en face du théâtre auxerrois, « Au Théâtre des Arts », une bien singulière démonstration de son talent. Considérée comme un art traditionnel et ancestral faisant florès en Asie du Sud-Est au XVIIème siècle, la marqueterie de paille mérite d’être enfin placée sous les projecteurs médiatiques le temps d’une exposition. Depuis le 28 octobre et ce jusqu’au 10 novembre inclus, les amateurs de culture et de créations artistiques ont la faculté de découvrir le rendu de ce travail original.
Lors de cette présentation – l’artiste y dévoile une quarantaine de pièces qui réunissent plusieurs de ses créations récentes -, l’auteur fécond en imaginaire explore les jeux de lumière et de texture en y accentuant les bénéfices apportés par cette paille naturelle teintée.
« Je suis tombé amoureux de cette paille et de ces couleurs, explique Sébastien GAVAZZI très inspiré parfois par le cubisme de l’artiste néerlandais Piet MONDRIAN, on y voit aussi des personnages ou des choses plus abstraites. J’aime changer les codes en travaillant avec la phosphorescence ou en utilisant des « QR Codes ». On peut aussi en approchant son smartphone au plus près du tableau obtenir toute une série d’informations sur l’œuvre en question… ».
Des œuvres entre modernité et tradition ancestrale
Deux années de travail sont ainsi proposées à la sagacité des visiteurs durant cette première exposition accueillie dans une galerie auxerroise.
« Je recherche avant tout le plaisir de créer, ajoute Sébastien GAVAZZI, et je suis ravi du résultat… ».
Et visiblement, il n’est pas le seul puisque la responsable de la galerie, Claire EVIEUX, se dit très satisfaite du rendu de cette exposition unique en son genre.
L’une des pièces qui attirera tout particulièrement le regard du visiteur n’est autre que le détournement « végétal » de Mona Lisa, la fameuse « Joconde » peinte par le grand maître de la Renaissance, Léonard de VINCI !
« Il y a trois versions du célèbre personnage, explique l’artiste, je m’amuse beaucoup aussi ! ».
On notera également le tableau, baptisé « Hommage » en souvenir du travail cubiste du Néerlandais Piet MONDRIAN.
Professionnaliser son aventure artistique
Le curseur est poussé toujours plus loin par Sébastien GAVAZZI, pianiste à ses heures perdues. Explorant avec délectation le travail manuel à partir de la paille de seigle et la paille de blé, il compose ses œuvres en toute liberté en donnant des effets de brillance naturelle, obtenues en écrasant la matière première végétale.
Ayant exercé dans les vignes quelques années, travailleur évoluant dans le domaine social, l’artiste apprécie désormais sa nouvelle vie où il compte bien relever un certain nombre de challenges. « J’ai même exercé une profession dans la filière sanitaire ! ».
On retrouvera les œuvres de Sébastien GAVAZZI en décembre prochain au même endroit où l’Auxerrois exposera avec tous les artistes ayant été conviés cette saison à la galerie, implantée en face du théâtre. En février, parmi ses projets, notre esthète es marqueterie devrait être présent avec ses œuvres à la Saint-Vincent de Ligny-le-Châtel. Plusieurs contacts sont en cours également en 2026 pour l’artiste qui vient de créer sa société afin de se professionnaliser et se structurer davantage à l’avenir. Un garçon plein d’allant et sympathique dont il faut apprécier le travail en lui rendant plus qu’une simple visite de courtoisie !
En savoir plus :
Exposition Sébastien GAVAZZI à la galerie « Au Théâtre des Arts »
45 Rue Joubert à Auxerre
Jusqu’au 10 novembre 2025 inclus
Du vendredi 16h à 19h30, le samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h.
Le dimanche de 14h à 18h.
Entrée libre.
Thierry BRET
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La nouvelle saison théâtrale débute à Gurgy : une « sacrée mise en bière » avec la troupe AMPHITHEATRE !
octobre 30, 2025Et c’est parti pour un mois de représentations…ou presque ! Uniquement les samedis et les dimanches ainsi qu’un unique vendredi dans le mois de novembre (ce sera le 28 !). Pas mal, pas mal pour des comédiens amateurs qui peuvent, sans prétention aucune, endosser la vêture de l’artiste sur scène alors qu’ils peuvent être retraités, actifs, mères ou pères de famille, passionnés, etc. Depuis plus de trois décennies, les membres de la troupe théâtrale de Gurgy partagent leur folie scénographique avec un public qui en redemande chaque année davantage !
GURGY : On les aime ces artistes qui font rêver le public le temps d’une soirée ou d’un après-midi ! Comme à l’accoutumée, la troupe « Amphithéâtre », localisée à Gurgy, effectue sa grande rentrée artistique sur la scène du foyer communal et ce, du 01er au 30 novembre 2025. Une rentrée sous le signe de la désopilance, du rire, de l’effervescence, de la drôlerie et du comique de situation, digne des meilleurs vaudevilles à l’estampille de FEYDEAU !
Et en cette nouvelle saison, les comédiens se sont attelés les services d’un auteur breton, originaire du Finistère, Michel LE DALL, qui leur a concocté un petit bijou de situations cocasses en tout genre, avec une œuvre baptisée : « A la bière fraîche ». Toutefois, ne nous méprenons pas ! Les amateurs de blondes, de rousses ou de brunes seront bien marris au terme de la soirée ! Ici, la bière ne se déguste pas dans une choppe à porter à la bouche mais s’appréhende plutôt en version pompes funèbres ! Proposer la première de ce spectacle le jour de la Toussaint, il fallait oser : la troupe « Amphithéâtre » l’a fait et remettra même le couvert, le lendemain, dimanche 02 novembre, le jour des Cendres ! De l’humour à 100 %, visiblement.
Le synopsis ne manque de pas de piment ! Un restaurateur en pleine période de fiançailles – il reçoit par ailleurs sa belle-mère ce jour-là – voit son estaminet réquisitionné par la sous-préfecture du cru, lors d’un épisode de canicule pour que la chambre froide de l’établissement accueille les corps des victimes de ce coup de chaleur intense. Bref, « A la bière fraîche » joue sur les mots, et sur les situations des plus farfelues puisque le restaurant se mue en pompes funèbres entre le fromage et le dessert servis à la clientèle !
Quant aux personnages, ils sont pittoresques avec un ecclésiastique, un agent des services d’hygiène, la secrétaire de cabinet du sous-préfet, le client « idiot » - il y en a toujours dans les meilleurs vaudevilles !-, etc. Durant trois actes et autant de déclenchements des zygomatiques, les spectateurs ne devraient pas voir le temps passer en profitant de la fraîcheur de cette bière, très particulière.
Précisons que la troupe de Gurgy a accueilli le cinquante-millième spectateur en 2024 ! Quant à l’auteur brestois Michel LE DALL, il a écrit 65 pièces qui ont jouées par 177 troupes en France, en Belgique ou au Canada.
En savoir plus :
Dates des représentations en 2025 :
Salle du Foyer Communal
Rue de l’Ile Chamond
89250 Gurgy.
Les samedis à 20h30
1, 8, 15, 22 et 29 novembre 2025
Les dimanches à 15h30
2, 9, 16, 23 et 30 novembre 2025
ainsi que le vendredi 28 NOVEMBRE à 20h30
Thierry BRET
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« Quand les quartiers font leur cinéma » : ça tourne à la Maison de l’Emploi qui valorise les futurs recrutés !
octobre 28, 2025C’est sûr, ils se sont prêtés au jeu avec beaucoup de délectation ! Une semaine durant, sans renâcler ou presque ! Une façon originale de tomber les masques au sein du petit groupe, de se sentir en phase avec soi-même et de gagner davantage de confiance en soi, le grand dada actuel des coaches qui accompagnent la recherche d’emploi pour des personnes parfois désarmées face aux pièges de la quête d’un job. La Maison de l’Emploi de l’Auxerrois et le PLIE a bien fait les choses dans le cadre de ce contrat de ville : organiser une action collective de remise en question, filmée et scénarisée. Insolite et réussie !
AUXERRE : Idée de base du projet : réaliser de courtes capsules vidéo avec les candidats volontaires d’une durée de deux à trois minutes maximum pour se présenter individuellement face caméra à un employeur dans le cadre d’une recherche d’emploi ! Pas si simple à exécuter déjà en l’état sur le papier ! Pour corser les choses, les responsables de la Maison de l’Emploi de l’Auxerrois et du PLIE – ils ne sont jamais à court d’idées pour faire bouger les lignes – ont décidé de pousser le bouchon un peu plus loin, en décidant de préparer en amont ses futures séances vidéo avec le concours de la Ligue de l’Enseignement et d’autres partenaires, interpellés par l’initiative. Louable, n’en doutons pas !
De fil en aiguille, le projet prend de l’amplitude et…de l’ambition. Vient se greffer à cela des cours de théâtre ! Logique pour travailler sa diction, sa gestuelle et sa respiration surtout quand on doit faire face à l’objectif d’une caméra. Chemin faisant, les dix candidats de cette session unique qui en appelle forcément déjà des suivantes à l’avenir ont été immergés ensuite dans les arcanes techniques du cinéma ; depuis la prise de vue et les cadrages, à la gestion du son et de la lumière.
C’est là que le responsable de la société « Les Films du Hamac » Axel MARTIN entre en lice. Nouvellement arrivé à Auxerre, le jeune homme tire les marrons du feu avec sa caméra en suivant durant plusieurs jours ce petit groupe qui ne se connaissait pas au début de sa rencontre et qui petit à petit va tisser des liens très étroits.
Une présentation devant les entrepreneurs le 11 décembre à Auxerre
C’est en visitant le magasin « KIABI » à Auxerre, partenaire du projet, que les premiers tours de manivelle furent tournés : les dix candidats y choisirent devant la caméra des vêtements leur permettant d’être à l’aise dans la réalisation de ce projet. Le « making off » se préparant judicieusement en parallèle des futurs enregistrements de présentation.
Ensuite, ce fut la Maison de la Coiffure pour l’aspect relooking et visagisme ! Les bribes de vidéos se sont poursuivies en insistant sur le savoir-être plutôt que le savoir-faire. Un précieux documentaire qui sera présenté le 11 décembre dans l’une des salles du cinéma CGR à Auxerre, devant un parterre de…chefs d’entreprise !
« Huit de nos dix candidats proviennent des quartiers prioritaires de la ville, confie Adeline BACHELLERIE, directrice et facilitatrice de Clauses Sociales, réseau collaborant avec la Maison de l’Emploi locale, ils ont été envoyés par des prescripteurs auxerrois. De toute génération et de toute culture, le groupe a pu partager des choses intéressantes durant cette semaine très spéciale… ».
Valoriser les décrocheurs et demandeurs d’emploi…
Quant à la dizaine de vidéos, celles dévoilant la personnalité de chacune et chacun des candidats, elles seront déposées dans un second temps sur une chaîne privée You Tube créée par la Maison de l’Emploi. Un QR Code sera mis à disposition des employeurs intéressés par l’inventive initiative afin de pouvoir les visionner à satiété.
La chaîne sera opérationnelle dès la mi-décembre.
« On veut que les employeurs soient interpellés positivement et de manière différente à la vision de ces images, ajoute Wilfrid RICHEBOURG, directeur du PLIE Auxerre, ils seront choisis selon leurs besoins et leurs envies… ».
Un concept insolite qui devrait peut-être plaire aux employeurs en leur proposant une formule de présentation inhabituelle. Une belle occasion de valoriser des décrocheurs de l’emploi, des intérimaires ou des seniors menacés par la précarité issue du manque d’employabilité. Un suivi sera assuré après cette opération et le contact sera maintenu avec les organisateurs de la manifestation. Elle ne demande qu’à être poursuivie en 2026 !
Thierry BRET
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