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L’Aile ou la Cuisse : « La Champlotisne », tout le charme et les saveurs de la cuisine de village…
février 18, 2024A moto ou en voiture, il est toujours agréable de cheminer le long de la départementale 905, surnommée l'ancienne route de Dijon. Son parcours continue ensuite vers l'est avec la Franche-Comté, puis, la Suisse. De mémoire, antan, sa dénomination nationale fut la RN5 ou 5 bis ! De jolis paysages variés y attendent toujours les voyageurs...
CHAMPLOST : Avant Cerisiers, on surplombe la LGV dont hélas l'Yonne ne profite absolument pas. Une triste occasion perdue avec la fameuse gare de Saint-Florentin TGV, si souvent évoquée, mais jamais commencée !
Dans Cerisiers, on passe devant une brigade de gendarmerie quasi fermée. Comme tant d'autres en France, à l'abandon désormais. Merci à Nicolas SARKOZY d'avoir sacrifié cette grande institution durant son mandat.
Puis, l'on arrive à Arces où une banderole annonce l'ouverture imminente d'un café-restaurant. Nous irons le moment venu.
En descente, voici Champlost (800 habitants). Quelques défuntes publicités, peintes sur les murs, dont le chocolat « Poulain » et son orange caractéristique, sans oublier la « Ripolin » express qui sèche en trois heures comme de bien entendu ! Au centre du village, un imposant parking prend place, rue de la Triperie. Nous sommes arrivés à « La Champlostine », café-restaurant-épicerie-presse, un véritable lien social villageois.
Un sol à la propreté immaculée…
En poussant la porte, l'imposant cliché de la « dame de fer » parisienne a disparu. Il a été remplacé par une carte de la Martinique : Fort de France, Saint-Pierre...Le comptoir en formica, lui, n'a pas bougé. Arrive alors Robert, un habitué des lieux qui demande des nouvelles de tout un chacun.
La salle du restaurant apparaît lumineuse. Quant au sol, en carrelage, il est d'une propreté immaculée. Il est midi. La clientèle commence à arriver. Bon appétit avec la première formule autour de deux plats, proposée à 13 euros.
La bonne surprise avec la tourte au poulet
En apéritif, le planteur semble le régional de l'étape. Sans les effluves du soleil caribéen en ce jour de mardi-gras ! En entrée, la tourte de poulet est accompagnée de carottes râpées maison. Elle constitue une bonne surprise dans la formule trois plats servie à 17 euros. L'assaisonnement est précis, un rien relevée et une bonne texture. Mention spéciale pour le cassoulet maison !
Certes, nous ne sommes pas à Castelnaudary (sa capitale), mais il est bon dans sa simplicité : les haricots sont bien cuits et au goût de tomate (un brin trop peut-être ?) et l'accompagnement viandard honnête. C'est de plus fort copieux ce qui convient aussi aux tables voisines !
Pas question de saucer, car le pain industriel n'est vraiment pas terrible. Dommage. Qu'on se le dise : boulanger, c'est un noble et vrai métier !
Des fruits frais pour une bonne salade maison !
En dessert, une salade de fruits faite maison avec oranges, pommes et kiwis nous régale avec ce bon sirop. Elle conclue ce bon déjeuner. Rendons grâce à ces valeureuses petites auberges de route qui nous accueillent. Il n'en demeure plus guère. Raison de plus pour leur rendre hommage. Ce midi-là, nous étions une dizaine de clients. Trois à quatre en sus n'eussent pas été usurpés ! Et comme, c'est bon !
En savoir plus :
Les - : dommage que le pain industriel (patapain) soit à la limite du mangeable.
Les + : la propreté des locaux est parfaite. Le service aimable et appréciable avec ce bon rapport qualité/prix.
Contact :
La Champlostine
23, Route de Paris
89210 CHAMPLOST
Tel : 03.86.73.76.69.
Ouverture du mardi au samedi, première formule à 13 euros.
Selon période : animations culinaires diverses.
Gauthier PAJONA
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CERFRANCE propose des analyses fines de la filière viticole : VITISCOPIE ? Les professionnels en redemandent !
février 14, 2024C’est une nouvelle ligne à ajouter sur la carte de visite. Ou plus exactement parmi les nombreuses attributions exercées par le réseau régional du conseil et de l’expertise comptable. D’ailleurs, si le concept n’existait pas, il aurait fallu l’inventer tôt ou tard ! A l’instar de ce qui se pratique déjà dans d’autres contrées de l’Hexagone. Après les présentations de FERMOSCOPIE – vision globale et analytique très poussée du monde de l’agriculture -, CERFRANCE BFC vient de dévoiler les dessous de son nouvel outil informatif et très éclairant, VITISCOPIE, une somme d’éléments de référence permettant de mieux appréhender la filière de la viticulture en Bourgogne Franche-Comté.
VERMENTON : Le concept semble déjà bien rodé. Testé il y a quelques jours à Beaune avec un focus très détaillé sur l’activité viticole de la Côte d’Or, que l’on ne présente plus !, CERFRANCE Bourgogne Franche-Comté a décidé de remettre le couvert, ce mercredi, invitant les professionnels de la viticulture et les spécialistes des chiffres en mode comptabilité à s’interroger davantage sur ce qui préoccupe la corporation. Un secteur d’activités qui aura connu comme tant d’autres les affres de l’après COVID, les soubresauts de la géopolitique internationale, sans omettre la crise inflationniste et la récurrente problématique du recrutement !
C’est sous les voûtes séculaires de la magnifique abbaye de REIGNY, haut lieu patrimonial et historique réhabilité par le couple Béatrice et Louis-Marie MAUVAIS, ayant accueilli jadis des moines cisterciens, que CERFRANCE BFC avait choisi de se poser, en proposant un évènementiel constructif de plus de deux heures, entremêlés de présentations et d’échanges interactifs.
Un souvenir à Jacques CHANCEL ?
Nom de code de ce concept porté pour la première fois dans l’Yonne sur les fonts baptismaux : VITISCOPIE ! Une appellation issue de la même veine que les fameuses sessions didactiques offrant une orientation globale de l’univers agricole, FERMOSCOPIE que le réseau d’esthètes es comptabilité et expertise décline déjà dans le landerneau régional depuis plusieurs années. Serait-ce d’ailleurs un petit clin d’œil au regretté homme de lettres et de média, Jacques CHANCEL, qui nous régalait antan sur les ondes hertziennes (celles de France Inter) avec sa célèbre émission culturelle, « RADIOSCOPIE » ?
Là ne fut pas la question posée au directeur général de CERFRANCE BFC, Thomas LEMAITRE, qui expliqua les contours de ce rendez-vous bien physique celui-ci dans l’une des salles de réception de la magnifique abbaye.
« Avec cette animation, devait-il souligner, CERFRANCE BFC propose une analyse fine et détaillée du monde de la viticulture. On est reparti sur des données comparatives qui remontent à 2015 pour étayer nos débats. L’objectif étant d’amener une sorte de projection sur les années à venir… ».
Inscrire le concept dans le temps avec des analyses fines…
Parmi les interrogations incontournables du public : le positionnement actuel de la filière viticole face aux marchés, mais face aussi aux autres vignobles de l’Hexagone, sachant que la viticulture bourguignonne se distingue des autres régions viticoles françaises, avec des cours qui se tiennent, voire en forte progression et des volumes qui se vendent.
« On rentre dans une seconde récolte pleine, ajoute le directeur général de CERFRANCE BFC, mais il y aussi un autre sujet qui sera creusé via notre intervenant Olivier BAS - ancien vice-président du groupe HAVAS, auteur et enseignant à la Sorbonne spécialisé sur les changements qui impactent le monde du travail - sur l’envie, facteur d’attractivité et de fidélisation des jeunes générations… ».
On l’aura compris, l’autre intérêt de cette manifestation aura été de faire un focus précis et de s’appesantir sur les problématiques de recrutement dans la filière. Notamment les ouvriers viticoles qui font défaut dans les domaines. Un véritable paradoxe en fait ! Le secteur de la viticulture a de forts besoins de recrues nouvelles et permanentes.
Un concept VITISCOPIE qui tombe à pic, c’est certain. « Un concept essentiel, insistera Thomas LEMAITRE, l’idée est d’inscrire dans le paysage un focus viticole annuel sur nos deux secteurs majeurs que sont la Côte de Beaune et le secteur de Chablis/Auxerre. Cela va nous permettre d’apporter une expertise plus fine... ».
S’il n’existait pas, il aurait fallu le créer, avons-nous dit !
Thierry BRET
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C’est le cheval de bataille du CFA La Brosse : le métier de palefrenier-soigneur est presque au galop grâce au MAF !
février 14, 2024Un peu de sémantique ! Si le mot est bien apparu au XIVème siècle – il possède d’ailleurs des origines occitanes muées de ramifications espagnoles et italiennes -, il n’aura jamais été autant d’actualité que depuis quelques saisons dans l’Yonne ! Logique que le fameux concours « Un des Meilleurs Apprentis de France » s’intéresse à la spécialité. En y adjoignant le terme, moderniste, de soigneur, ce qui le rend nettement plus digeste à la compréhension. Une filière à l’apanage du CFA La Brosse qui alignait l’ensemble des candidatures à la victoire départementale lors de cette édition…
VILLEFARGEAU: Serait-ce un métier d’avenir ? En tout cas, la catégorie des palefreniers soigneurs possède une aura certaine dans notre département depuis quelques saisons. Plébiscitée lors de la remise des médailles aux métiers de l’artisanat il y a peu à l’abbaye Saint-Germain d’Auxerre, en présence de plusieurs personnalités, cette profession pour le moins méconnue chez le commun des mortels profanes de la filière des métiers équestres aura été mise une nouvelle fois en exergue quelques jours plus tard lors de la cérémonie des vœux de la Société départementale de la Légion d’Honneur de l’Yonne !
Avec comme ambassadrice convaincue, Pauline GIRARDOT, secrétaire générale de la préfecture ! Bref, le milieu des palefreniers soigneurs a donc le vent en poupe à tel point que les organisateurs du fameux concours annuel « Un des Meilleurs Apprentis de France » lui ont fait des yeux de Chimène, créant une épreuve spécifique à la discipline.
Un challenge qui voyait le déroulement de sa seconde édition la semaine dernière au centre équestre de la localité périphérique d’Auxerre, avec le soutien du CFA La Brosse. De la pure logique, en vérité, puisque le centre de formation des métiers agricoles, viticoles et équins, dirigé par Hélène TREMBLAY-DECULTOT, forme et prépare au diplôme (un CAP) de la spécialité en ses murs. Mais pas que !
Le CFA propose aussi un baccalauréat professionnel conduite et gestion de l’entreprise hippique, pour celles et ceux qui se sentent pousser des ailes comme Pégase dans leur carrière ! Afin de maîtriser à la perfection toutes les arcanes de l’hippologie, l’art et la manière de bien appréhender l’univers du cheval.
Des résultats définitifs dont le verdict sera annoncé le 28 février
Une petite dizaine de candidats (des candidates devrait-on dire tant le métier est prisé par les jeunes filles) se présentait sur la grille de départ pour y suivre un QCM (questionnaire à choix multiple) portant sur des connaissances globales, avant des épreuves se rapportant à l’entretien du box et la mise au paddock de l’animal. Un prélude déjà copieux aux épreuves organisées le tantôt avec le toilettage, la présentation en main puis l’identification et les soins à prodiguer aux équidés.
Pour les incultes, voici le temps d’une petite leçon de chose ! Quel est le travail d’un palefrenier ? Hormis de relire les œuvres du grand Alexandre DUMAS qui en fait souvent mention dans ses ouvrages romanesques de cape et d’épée, contentons-nous d’en découvrir une prime définition !
Le rôle du palefrenier est de s’occuper des chevaux, en nettoyant leurs boxes, en les paillant, en graissant leurs pieds, les panser, les natter, faire la tonte de la crinière, prodiguer les premiers soins en règle générale. Et oui, comme l’aurait suggéré Monsieur de Lapalisse, c’est de là que s’est ajouté le terme « soigneur » !
Deux Meilleurs Ouvriers de France assistaient le jour J à ce concours : Serge GOULAIEFF (une figure des arts de la table et du service en restauration, un tout autre domaine) et l’inoxydable président départemental de ce challenge, très suivi par les jeunes, Marc LABARDE, accompagné de sa célèbre écharpe rouge !
Que l’on ne s’y méprenne pas, selon lui, « c’est bien Christophe BARBIER – éditorialiste et homme de média bien connu – qui lui a piqué l’idée ! ».
Résultat des courses (hippiques et sans jeu de mot !) pour les candidats : le 28 février…car le questionnaire est corrigé au niveau national.
Le 21 mars, les lauréats de l’Yonne auront l’opportunité de se rendre près de Lons-le-Saunier dans le Jura où les sélections régionales de cette catégorie les attendront de pied ferme.
Thierry BRET
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L’Aile ou la Cuisse : une carte qui fleure bon les produits de l’océan chez MOLLARD...
février 11, 2024A notre connaissance, il n'y a plus hélas de tables strictement poissonnières dans l'Yonne. Dans les années 80, se tenait à Pont-sur-Yonne, « Le Tire-Bouchon ». Leur sandre au beurre blanc était délicieux. De mémoire, les restaurateurs se fournissaient auprès d'un pêcheur pontois, pour sandres et autres brochets. Une époque aujourd’hui révolue...
PARIS : Comment oublier aussi à Auxerre la très bonne table « La Salamandre » du chef COLAS où l'on se régalait antan d'une délicieuse soupe de poissons, d'une belle sole meunière et pour terminer d’un impeccable baba au vieux rhum !
Direction Paris donc, avec ensuite la ligne de métro 14 qui nous emmène à Saint-Lazare. En juin, son terminus sud se fera à Orly ! A la fin du XIXème siècle, notre capitale était en pleine effervescence d'une modernisation effrénée : les trams devinrent électriques et on creusait ce nouveau métropolitain. Quant à la « dame de fer » du génial ingénieur polytechnicien Gustave EIFFEL (sans oublier l'équipe talentueuse à ses côtés), elle illuminait la ville lumière. Le chemin de fer devint peu à peu le quotidien de nos compatriotes d'alors…
Un admirable décor façon « Belle Epoque »…
C'est dans ce quartier qu'un couple entreprenant, les MOLLARD, ouvre d'abord un petit café charbon (les fameux bougnats) avant que, sentant le vent du changement de société venir, il ne décide de commencer d'importants travaux d'agrandissement, puis d'embellissement dans ce quartier bouillonnant d'activité.
Sur la rue Saint-Lazare, la façade en impose. L'étal huîtrier est là aussi. Nous sommes arrivés : bienvenue chez MOLLARD ! A l'entrée, une souriante serveuse, vêtue d'une jupe - si, si, ce vêtement féminin existe encore ! - indique les tables nappées et correctement espacées. Levant les yeux au plafond, on ne peut qu'en admirer le décor « Belle Epoque ». Celui aussi des impeccables colonnes. Comme une ode à une certaine beauté architecturale, la carte fleure bon l'océan ! Les huîtres belon, à la fine bouche légèrement noisette, accompagne parfaitement un blanc bordelais que l'on ne trouve plus guère : l'entre deux mers.
Le paradis de la dégustation de fruits de mer…
Mention spéciale au plateau de fruits de mer élégamment servi : huîtres de pleine mer, bigorneaux, bulots et autres praires y tiennent une place de choix, sans oublier d'impeccables oursins. Quel mets ! A la maison, son ouverture avec une paire de ciseaux est des plus faciles. Puis, après l'on goûte à la cuillère à café, ces langues délicates ! C'est un régal véritable. Quant au crabe, il a forcément droit de cité. Voilà bien longtemps que je n'avais pas vu un aussi joli assortiment de fruits de mer, digne de cette magnifique brasserie.
Après ? Qualifions le homard à l'armoricaine, ainsi que l'entrecôte béarnaise – elle manquait de persillé mais aussi de mâche : nous sommes très loin de la qualité de celle récemment dégustée « Au Bistrot du Quai » du chef Frédéric DOUCET à Charolles - de mets plus conventionnels.
Un moment dont on se souvient longtemps
Les tables voisines semblent comme capturées par l'envoûtant décor. A côté, un jeune couple, empressé, a le regard rivé sur un écran. Dans leur verre, coca zéro et eau minérale ! Ensuite, vint l'heure de la savoureuse crêpe flambée. Dommage que le flambage se fasse…en cuisine.
Attablé chez MOLLARD, c’est un moment dont on se souvient forcément longtemps après.
En savoir plus :
Les - : on aurait préféré admirer le flambage du dessert à table.
Les + : l'élégance des lieux. Quant au ballet du personnel de salle, il est impeccable…
Contact :
Restaurant MOLLARD
115 Rue Saint-Lazare
75008 PARIS
Tel : 01.43.87.50.22.
Ouvert tous les jours de midi à minuit. Formule à partir de 36 euros.
Gauthier PAJONA
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La Semaine 05 par monts et par mots : c’est le temps des Saint-Vincent, entre nostalgie et authenticité…
février 10, 2024Tradition quand tu nous tiens ! Mais, celle-là se veut noble et emplie d’agréables souvenirs. Fleurant bon le terroir et le vignoble. L’esprit de ces fêtes d’antan ravive les cœurs au détour de ces villages, posés çà et là sur les collines. Ici à Jussy, on a vécu la fameuse fête du saint patron de la vigne avec simplicité et sérénité. Comme si le temps s’était arrêté là, suspendu, et loin de ce monde fou et turbulent…
Lundi
A quelques mois des élections européennes, « y’avait l’feu dans les cours de fermes » et le pompier ATTAL s’en est pas mal sorti, perdant toutefois en chemin un peu de son « âme écologique » si tant est qu’il en ait une… Par-delà les mesures « de bon sens » annoncées dans une ferme de Haute-Garonne, restera une image de « Premier ministre aux champs », sans doute concoctée avec soin par ses conseillers, saucissonnant avec entrain, un verre de rouge à la main, dans son costume d’énarque, devant une assistance sous le charme, avec en toile de fond une stabule. Quelle bonne idée, cette botte de paille improvisée en bureau de campagne pour y déposer ses fiches ! Déjà que l’on soupçonnait l’ancien porte-parole de l’Elysée d’être devenu le porte-voix d’Emmanuel MACRON, le voici d’un coup revêtu du costume « d’homme de paille » !
Mardi
Rachida DATI est rattrapée par la « diplomatie du caviar ». Celle qui fut un temps, vice-présidente de l’association des « Amis de l’Azerbaïdjan », est critiquée depuis longtemps déjà, pour sa proximité avec le pouvoir dictatorial d’Ilham ALIYEV, omettant au passage de déclarer au Parlement européen, comme la loi l’y oblige, plusieurs voyages dans le pays en qualité d’invitée. Pour avoir croisé un jour d’octobre 2012 dans un palace de Bakou, la maire du 7ème arrondissement de Paris semblait bien y avoir son rond de serviette… Une présence due sans aucun doute, au seul attrait prémonitoire pour l’art azerbaidjanais et sa figure de proue, le grand poète Saiyid Imad ad Din, préfigurant le poste qu’elle occuperait un jour, rue de Valois, en sa qualité de ministre de la Culture !
Mercredi
So chic, so cute, so fashion ! Il est désormais possible à Dubaï de prendre son apéro avec de la glace vieille de plusieurs dizaines de milliers d’années, venue tout droit du…Groenland ! D’une pureté sans égal et la « plus propre de la planète » aux dires de son importateur, la start-up « Arctic Ice ». Peu importe les moyens mis en œuvre pour la faire arriver jusque-là, accentuant d’autant le réchauffement climatique. « Réchauffement »…? Rajoutez moins donc deux glaçons, c’est ma tournée !
Jeudi
Loin des blocages de Rungis et des autoroutes parisiennes, chasse gardée de leurs confrères de la FNSEA, les sympathisants icaunais de la Confédération paysanne, marquée plus à gauche sur l’échiquier agricole, ont fait le choix d’un filtrage de la circulation sur le pont Paul-Bert à Auxerre pour y distribuer des tracts et faire part de positions les différenciant des autres syndicats, que ce soit au sujet des normes environnementales, « n’oublions pas qu’elles sont là avant tout pour protéger les citoyen.nes, les paysan.nes et la biodiversité » ou leur refus de voir les revenus complémentaires issus de la production d’énergie prendre le pas sur le reste, « nous refusons d’abandonner le combat pour un revenu digne issu de notre activité agricole elle-même… ». Pour autant, était-il nécessaire de ressortir de la grange ce modeste tracteur à l’âge canonique, contre-pied sans doute aux « monstres » de 150 000 euros croisés sur les autoroutes et aux portes de Paris ? A trop forcer le trait, l’on prend le risque de tomber dans la caricature, affaiblissant d’autant le message !
Vendredi
C’est le genre d’info qui fait du bien à l’âme et réchauffe les cœurs…Dans son édition de ce jour, « L’Yonne Républicaine » nous apprend qu’un quarteron de militaires du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie d'Auxerre, ont aidé une maman en détresse à mettre au monde son bébé au bord de la route, à quelques kilomètres de la maternité. Des « gamins » d’à peine plus de vingt ans qui par leur geste, nous rappellent qu’il fut une époque où les pandores étaient aussi surnommés « les anges gardiens de la route »…
Samedi
C’est une Saint-Vincent à l’abri du temps, bien loin du faste lié aux vignobles plus « nobles » et plus « prestigieux » des cousins chablisiens… Jussy a fêté son saint patron en une cérémonie empreinte de simplicité mais au registre d’authenticité, souvenir de l’époque où le village vivait directement de la vigne et de cet esprit de solidarité qui cimentait la vie d’alors.
Dimanche
Les ruelles sont désertes en ce dimanche matin de février à Vézelay, offrant au visiteur solitaire les clés d’une « Colline éternelle » à lui seul promise… Rue Saint-Pierre, la pente menant à la basilique se fait rude. Quand un panneau ornant la façade d’un hébergement siglé « « Gîte de France », semble éclairer la grisaille dominicale. Quelques mots pour rappeler que notre histoire s’est bâtie en ouvrant nos frontières, contre-pied salutaire à toutes les thèses privilégiant l’identité de « vraie France » ! Avec une pensée émue et nostalgique pour François CAVANNA et son « rital » de père, à tous ceux qui le précédèrent et à tous ceux qui lui succéderont. Vézelay ! Terre de paix, terre de tolérance, terre de lumière…
Dominique BERNERD
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