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EDITORIAL

La dette française, mère de tous les maux ou des mots ?! Spécial

By Thierry BRET septembre 27, 2025
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« Le niveau de la dette en France reste très préoccupant, à l’instar du budget. Les dirigeants politiques ne semblent pas se précipiter pour trouver des solutions pérennes, stratégiques à long terme, utiles pour le pays et ses habitants. A date, si nous avons un Premier ministre, il n’y a toujours pas de gouvernement. Il n’est pas absurde de penser que les taux d’abstention des prochaines échéances électorales, eux, pourraient bien suivre la progression de la dette. De manière exponentielle ! ». Crédit Photo : Alex BARCLEY/ PIXABAY.

Le niveau de la dette hexagonale reste très préoccupant, à l’instar du budget. Les dirigeants politiques ne semblent pas se précipiter pour trouver des solutions pérennes, stratégiques à long terme, utiles pour le pays et ses habitants. Les Premiers « sinistres », pardon pour ce lapsus volontaire, je voulais dire ministres, ne proposent que des sparadraps pour jambe de bois. Ils ne recherchent qu’à garder le pouvoir, au prix d’une démagogie propre à satisfaire leur égo !  

L’heure est grave, avec une perspective plutôt sombre. En effet, l’agence de notation « Fitch » vient de dégrader la note de la France avec une évolution potentielle négative. Le coût de notre dette est de plus en plus important avec plus de 60 milliards d’intérêts à régler. C’est le premier poste budgétaire que nous assurons bien entendu, avec des emprunts… Les opposants s’emparent du sujet pour réclamer la dissolution de l’Assemblée nationale, voire la démission du Président. Le locataire de l’Elysée a déclaré récemment qu’il resterait à son poste jusqu’au dernier quart d’heure de son mandat. De toute façon, exiger la fin de la présidence au nom de mauvais sondages ou d’une dissidence de certains partis politiques, serait de signer la fin de la Vème République et de la fonction présidentielle. Quant à ceux qui réclament la dissolution, ils espèrent surtout faire un meilleur score et obtenir plus de sièges !

Il est vraiment irrationnel de ramener le poids de la dette par rapport au PIB. Niveau d’endettement et richesses produites ont peu de rapport. Un banquier peut parfaitement prêter 200 000 euros à un particulier qui gagne 20 000 euros par an (prêt immobilier sur 25 ans). Il n’existe plus aucun rapport entre le niveau de la dette mondiale et le volume du PIB (310 billions de dettes pour 111 billions de PIB). C’est encore un dictat de Bruxelles et de ses technocrates de la finance, mais qui s’en préoccupe ? Les prêteurs qui encaissent les intérêts, consécutifs au rating et à l’éventuelle augmentation des taux…

On peut se demander pourquoi la France trouve encore des prêteurs, d’autant plus que lesdits prêteurs, sont à hauteur de 70 % pour les étrangers et qui, pour beaucoup, sont également emprunteurs. Retenons qu’une faillite de la France mettrait à mal la Communauté européenne, et à cet égard, Christine LAGARDE, patronne de la BCE, soutient la France comme elle peut avec un maintien éhonté des taux directeurs assorti d’une prévision de baisse en 2026 ! La BCE argumente en prévoyant des taux d’inflation en baisse continue jusqu’en 2027. Christine LAGARDE, disciple de Madame Soleil, souhaite-t-elle privilégier la France ou notre Président ?

 

Le maintien de la confiance pour les investisseurs

 

Les investisseurs maintiennent aussi leur confiance pour deux raisons : la première est que le taux d'épargne des Français grimpe à 18,9 % selon l'Insee au deuxième trimestre 2025, un niveau record depuis les années 70. L'encours s'élève désormais à 80,2 milliards d'euros. Par ailleurs, selon les derniers chiffres de la Banque de France, le nombre de LEP a fortement augmenté : 11,9 millions fin 2024, contre 8,3 millions fin 2022 et 6,9 millions fin 2021. On sait également que les derniers gouvernements ont envisagé d’effectuer des prélèvements sur l’épargne des particuliers… Obscure tentation qui pour l’instant a peu de chance de se mettre en place.

Fin 2023, le patrimoine économique national s’est élevé à 18 674 milliards d’euros en France, soit 8,1 fois le produit intérieur net de l’année, en base 2020. Pour l’Etat français, on est à 90 milliards. Le patrimoine financier (en valeur de marché) des Français a encore augmenté : il était estimé à plus de 6 356 milliards d'euros fin 2024, en hausse de 109 milliards sur un an après déjà + 355 milliards en 2023. Un record supérieur à 6 400 milliards a même été atteint à la fin du troisième trimestre 2024. En 2025, la valeur totale des participations cotées de l’État approche les 200 milliards d’euros. Les réserves d'or en France ont en moyenne été de 2 594,31 tonnes de 2000 à 2025, soit plus de 2 500 milliards d’euros.

 

 

Les conséquences de l’instabilité politique permanente  

 

On comprend mieux l’intérêt des investisseurs pour la dette. Le péril n’est pas la dette mais l’instabilité politique prégnante, une crise de régime potentielle et des désordres civils sont possibles. En conséquence, aucune stratégie ne peut se mettre en place : quel gouvernement osera proposer des solutions pérennes et contraignantes, dont les résultats ne pourront être apprécies qu’après dix ans de mise en œuvre, pour redresser une situation qui se dégrade depuis plus de quarante ans !  

On envisage un petit coup à droite en revoyant les conditions d’accessibilité de l’AME, un petit coup à gauche avec la fameuse taxe « Zucman » (économiste d’extrême gauche, qui selon « l’Express » a « marabouté » le PS). Le principe de cette taxe est un impôt plancher permettant de s'assurer que les foyers fiscaux disposant de plus de 100 millions d'euros de patrimoine contribuent chaque année au moins à hauteur de 2 % du montant de leur fortune. Pour de nombreux économistes, cette taxe peut rapporter au mieux 5 milliards !

 

Alors en France, tout va bien et tout va mal ?

 

En France tout va bien nous expliquent certains et pour d’autres tout va très mal. Pour le démontrer, il faut juste établir la justesse du propos avec l’utilisation du raisonnement par l’absurde. Certains dirigeants politiques le maîtrise relativement bien. Le maître à penser de ce type de raisonnement fut Socrate : « Tous les chats sont mortels, Socrate est mortel, donc Socrate est un chat ! ». Autre exemple : les grands dirigeants des Etats-Unis sont restés huit ans au pouvoir. Voici huit ans qu’Emmanuel MACRON est président, donc c’est un grand président !

Le raisonnement consiste à supposer que l'affirmation contraire est vraie et à en tirer les conséquences que cela pourrait avoir. Une seule conséquence absurde, manifestement fausse ou une contradiction permet d'affirmer que l'affirmation contraire est fausse et donc d'en conclure que l'affirmation initiale est vraie. Dans son interprétation la plus générale, la réduction à l'absurde, est un processus de réfutation fondé sur l'idée que l'acceptation de l'élément en question entraînerait des conséquences absurdes et manifestement intenables.

Les démonstrations mathématiques du raisonnement par l’absurde sont encore plus pertinentes en utilisant les mathématiques (niveau terminale de lycée). Alors nos dirigeants peuvent parfaitement démontrer qu’en France tout va bien et tout va mal. Au-delà de ses considérations intellectuelles les citoyens peuvent démontrer, juste avec le niveau du compte en banque, que les fins de mois sont difficiles (surtout les trente derniers jours, comme le précisait notre ami Coluche), que les rues ne sont plus sûres, que la drogue circule à plein régime sans que l’Etat de droit puisse vraiment y remédier, et qu’enfin, le Président MACRON nous informe de tout et de son contraire, en même de temps.

Il ne sera pas absurde de conclure que les taux d’abstention risquent hélas, d’être très importants, lors de prochaines élections, et il ne s’agit plus d’un raisonnement absurde.

« Dans un univers passablement absurde, il y a quelque chose qui n’est pas absurde, c’est ce que l’on peut faire pour les autres ». André MALRAUX. A méditer plus que jamais !

 

Jean-Paul ALLOU

 

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