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« Monsieur le maire, ne laissez pas mourir Auxerre ! » : la supplique d’une orthophoniste désespérée…

« La situation se complexifie pour certains artisans, commerçants, indépendants et libéraux qui attendent des signes tangibles de leurs élus pour savoir sur quel pied danser au niveau de la poursuite de leurs activités. A Auxerre, bon nombre de commerces non-alimentaires du cœur de ville ont dû baisser les rideaux… ». « La situation se complexifie pour certains artisans, commerçants, indépendants et libéraux qui attendent des signes tangibles de leurs élus pour savoir sur quel pied danser au niveau de la poursuite de leurs activités. A Auxerre, bon nombre de commerces non-alimentaires du cœur de ville ont dû baisser les rideaux… ». Crédit Photo : Thierry BRET.

Le contexte conjoncturel est de plus en plus anxiogène et sans lendemain pour le devenir des commerçants, des indépendants et des professions libérales sur notre territoire. Une situation à la limite de l’exaspération, voire du désespoir qui suscite bon nombre de réactions spontanées de la part des entrepreneurs. Ils ne se savent plus à quels saints se vouer pour espérer voir encore jaillir la lumière…

AUXERRE: « Aidons-nous les uns les autres à ne pas désespérer… ». La maxime est de George SAND. Elle résume assez bien le fond de la pensée de bon nombre de professionnels indépendants, artisans/commerçants et libéraux qui aujourd’hui sont suspendus aux moindres décisions prises par le gouvernement. Des mesures qui, pour beaucoup, sont contraires avec la possibilité de pouvoir exercer dans la sérénité leur métier.

Dernier témoignage en date, celui d’Aurore. Certes, elle n’est pas commerçante. Mais, elle a embrassé la carrière d’orthophoniste. Fraîchement installée dans la capitale de l’Yonne, elle menace aujourd’hui de ne pas y rester si l’agglomération icaunaise perdait son centre-ville et surtout son attractivité commerçante. Une activité économique, qui selon elle, est déjà très affaiblie.

Bref, son projet d’ouverture de cabinet pour y accueillir une patientèle en quête de solutions thérapeutiques concrètes est déjà dans la balance.

« Je ne resterai pas à Auxerre si le cœur de ville se meurt… ». Un message que cette spécialiste de santé a adressé par voie postale et de manière numérique à l’édile d’Auxerre et président de la Communauté d’agglomération de l’Auxerrois, Crescent MARAULT.

Non seulement, Aurore lui réclame l’ouverture des commerces non-essentiels en centre-ville. Mais, en outre, elle demande à l’élu d’agir en conséquence, en promulguant un arrêté qui autorise l’ouverture desdites boutiques durant la période de confinement. Celle-ci devant durer a minima jusqu’au 01er décembre.

Evoquant parmi ses motivations premières, « cette injustice patente par rapport aux grandes surfaces qui, elles, demeurent opérationnelles… ».

La conclusion de cette missive se termine même sous la forme d’une supplique alarmiste : « je vous en prie, ne laissez pas mourir Auxerre ! ».

 

Banque Populaire

 

Un geste de la Ville envers les consommateurs seniors…

 

De son côté, la Ville d’Auxerre avait déjà fait savoir, dès l’annonce des mesures gouvernementales la semaine dernière, la mise en œuvre de premiers gestes de soutien aux commerçants auxerrois. Un plan qui englobe les indépendants et les franchisés.

Cette action prend la forme d’une distribution de « chèques cadeaux » d’une valeur de 25 euros par bénéficiaire remis gracieusement aux seniors de plus de 69 ans. Soit un montant global évalué à 150 000 euros.

Ce geste altruiste est une incitation pour les personnes âgées de consommer en lieu et place des traditionnels repas de fin d’année, désormais devenus obsolètes. Ce soutien à l’activité commerciale locale représente un chiffre d’affaires non négligeable selon les services ad hoc de la Ville…

Précisons, enfin, que seule la ville de Migennes pour le département de l’Yonne a pris un arrêté municipal à l’heure actuelle pour autoriser les commerces non-essentiels à demeurer ouverts. Un processus illégal, contesté par la préfecture et l’Agence régionale de Santé…

Thierry BRET