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Le climat d’insécurité doit s’inverser pour la délinquance : la participation citoyenne prouve son efficience à Gurgy

By Thierry BRET novembre 13, 2024
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« La sécurité, c’est l’affaire de tous ? Oui, et surtout des citoyens responsables qui n’hésitent pas à rejoindre le dispositif de participation citoyenne dans les communes de l’Yonne. A l’instar de celle de Gurgy qui vient d’intégrer deux nouvelles personnes dans le dispositif. Le préfet de l’Yonne Pascal JAN est venu évaluer l’efficience du système en rencontrant le maire Cyril CHAUVOT et son équipe… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

Le mot de la fin est revenu à…la directrice de cabinet de la préfecture de l’Yonne. Une fois n’est pas coutume ! Une formule distillée par Clémence CHOUTET, qui aux côtés du représentant de l’Etat le préfet Pascal JAN et du colonel Nicolas NANNI, commandant du groupement de la Gendarmerie nationale dans l’Yonne, aura résumé à la perfection les presque deux heures d’entrevue : « la participation citoyenne recrute ! Et il faut que les journalistes le fassent savoir ! ». C’est fait…

 

GURGY : Instructif. Bénéfique. Idéal pour tâter le pouls du terrain et s’apercevoir pourquoi un modèle participatif, décliné plus de 250 fois sur le territoire de l’Yonne alors que le département recense 419 localités rurales, fonctionne à la perfection ou presque dans la commune, située au nord d’Auxerre. Certes, il n’aura pas pris de notes. Pas besoin. Ni lui ni aucun autre intervenant à cette mini-table ronde tirant les enseignements de ce fameux dispositif de la participation citoyenne, au centre des débats du jour, plusieurs mois après sa mise en fonction. Le préfet de l’Yonne Pascal JAN a le sens de la mémorisation ! A l’instar de l’un des administrés de la commune, dirigée par Cyril CHAUVOT, qui possède la faculté de se souvenir de la moindre plaque d’immatriculation d’une automobile circulant dans la rue ?! Une anecdote pertinente qui n’aura pas manqué de faire sourire (et réagir positivement sur le bien-fondé de l’initiative de surveillance citoyenne) le colonel Nicolas NANNI ! Un représentant de la Gendarmerie nationale prêt à recruter ce « prodige » de la participation citoyenne dans ses rangs, du côté de la réserve en l’occurrence !

Bref, c’est la parole qui aura donc circulé librement autour de cette table où prenaient place élus, corps préfectoral, gendarmes et…journalistes ! Thématique du jour, prétexte de la visite du haut fonctionnaire dans la commune : la participation citoyenne.

 

La participation citoyenne, une affaire de responsabilité !

 

Un dispositif que les habitants de Gurgy ont appris à connaître depuis sa mise en place il y a un an de cela. D’ailleurs, treize personnes ont offert leur contribution sur la base du volontariat et de l’engagement à ce dispositif qui a su faire ses preuves un peu partout où il a été validé par les édiles des communes. Treize, un chiffre porte-bonheur qui s’est mué depuis peu en quinze avec le recrutement de deux nouvelles personnes ayant rejoint l’entité. Plus on est de fous, plus on rit ? Pas tout à fait, en vérité. Ici, ce serait davantage la formulation suivante : plus on est impliqués à la sécurité de son village, plus on vit en parfaite harmonie et en tranquillité…

« Le rôle des élus, c’est aussi de sensibiliser les citoyens, précise le maire de Gurgy Cyril CHAUVOT, satisfait de la création de cette cellule participative efficiente, nous allons programmer une réunion publique en février 2025 afin d’expliquer ce qu’est ce dispositif à l’ensemble de nos concitoyens…et comment par ce biais nous collaborons astucieusement avec les représentants de la Gendarmerie nationale ».

 

 

En l’occurrence, les militaires en provenance de Seignelay.

Lors de son préambule, le préfet Pascal JAN devait évoquer les fondamentaux de ce dispositif citoyen, engendrant la responsabilité de tous. « Responsabilité », le maître mot de ce dossier qui refera surface à maintes reprises dans les propos du haut fonctionnaire.

Adepte du concept de « l’aller vers » - le citoyen ou l’administré, on a le choix ! -, le représentant de l’Etat prit soin également de rappeler les vertus du Plan de Sécurité proximité en zone rurale ainsi que du programme « France Ruralité ».

« Ce dispositif de participation citoyenne suppose de trouver les bons relais parmi la population pour informer du mieux possible les forces de l’ordre sur certains agissements… ».

 

 

Poser un diagnostic et évaluer le dispositif

 

Toutefois, que l’on ne se méprenne pas ! L’outil n’a pas pour vocation de résoudre les querelles de voisinage, inhérentes à une poubelle mal positionnée sur un trottoir, les jappements d’un chien un peu trop excité ou les cris des enfants jouant dans le jardin à la balançoire ! La participation citoyenne en matière de sécurité se nivelle un cran au-dessus de ces sujets ordinaires de notre quotidien résidentiel. Ici, c’est bien de sécurité d’un quartier, d’une rue, dont il est question en faisant montre de vigilance, d’observation, de communication. Ou de lutter contre les risques de cambriolages. Pas de délation, bien sûr !

« Cela requiert de la discrétion, voire de l’anonymat quant aux équipes participatives constituées, ajoute le colonel Nicolas NANNI, l’objectif est que cela fonctionne du mieux possible, avec souplesse… ».

Naturellement, comme tout nouveau système testé sur le terrain, il est de bon ton d’en tirer des enseignements quant à sa pertinence. D’où la nécessité d’évaluer le principe ; c’est ce que devait rappeler en substance Pascal JAN.

« Il est important de poser un diagnostic sur ce dispositif, argumente-t-il, de pouvoir analyser les choses afin de pouvoir les rectifier en cas de besoin. Il ne faut jamais oublier que cela doit être palpable pour l’ensemble des citoyens… ».

Des citoyens lambda qui deviennent de véritables maillons de la chaîne de renseignements auprès des forces de l’ordre ? Oui, en quelque sorte !

« A l’heure où la Gendarmerie nationale s’est un peu éloignée de la population, c’est fondamental que de disposer d’un tel réseau d’informations, complète le colonel NANNI.

 

La vidéo surveillance installée à Gurgy ? Oui en 2026…

 

Les témoignages des gendarmes présents dans la salle corroboreront les propos de leur supérieur hiérarchique. Quant à cette évaluation, elle serait préconisée tous les deux ans, selon le préfet.

« Certes, l’Yonne possède un maillage de 419 communes ayant contracté cette convention de partenariat, ajoute-t-il, mais, la satisfaction du système doit se faire sur la valeur qualitative plutôt que quantitative quant à son efficience… ».

Un tel dispositif apparaît aussi comme un atout de plus à l’élucidation des affaires. Un taux qui est le plus élevé, dans l’Yonne, par rapport au reste de la Bourgogne Franche-Comté, à la grande joie du colonel Nicolas NANNI.

« Si j’ai un message à délivrer aujourd’hui, souligna ce dernier, c’est que la délinquance est en stagnation à date sur notre territoire. Même si l’on constate quelques frémissements contraires. Grâce à la participation citoyenne, nous souhaitons faire baisser ce niveau de délinquance dans notre département… ».

Certes, Gurgy n’est ni Marseille ni Chicago ! Le sentiment d’insécurité d’après les témoins est faible. Très faible. Alors, la participation citoyenne est un dispositif qui ne peut que rassurer les habitants de la commune ; certains s’organisant déjà à l’étroite surveillance de leur rue ou de leur quartier en période de vacances.

 A ce titre-là, le rôle des retraités, plus présents à leur domicile que les actifs, est primordial.

Dès 2025, Cyril CHAUVOT envisage des rencontres publiques avec la complicité de la Gendarmerie nationale sur la cyber-sécurité ou la vidéo surveillance. Un projet d’aménagement qui lui tient à cœur, devant voir le jour courant 2026.

Sur ce point, le colonel NANNI est formel : « la vidéo surveillance installée dans les communes permet d’optimiser de 8 % le taux d’élucidation des enquêtes. Mais, cela n’enlève en rien la qualité du renseignement humain… ».

Déjà précurseur avec l’application du Plan Communal de Sauvegarde – un plan cher à Clémence CHOUTET ! -, la commune de Gurgy ne pouvait manquer ce rendez-vous fort judicieux avec la participation citoyenne l’an passé. Un dispositif qui séduit les villageois : il est vrai que la sécurité des résidents le vaut bien !

 

Thierry BRET

 

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