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Eclipse totale sur un soleil radieux : l’au-revoir à Marie-Aimée SIOPATHIS, éternelle humaniste à la grandeur d’âme

« On ne reverra plus son sourire radieux et sa gentillesse sauf dans les mémoires  où la flamme sera entretenue : Marie-Aimée SIOPATHIS, épouse du conseiller départemental et maire d’Appoigny, est partie dans les bras de son époux, Magloire, dans la lumineuse clarté d’un triste lundi au goût amer… ». « On ne reverra plus son sourire radieux et sa gentillesse sauf dans les mémoires où la flamme sera entretenue : Marie-Aimée SIOPATHIS, épouse du conseiller départemental et maire d’Appoigny, est partie dans les bras de son époux, Magloire, dans la lumineuse clarté d’un triste lundi au goût amer… ». Crédit Photos : D.R.

La douleur. Vive, insondable. Elle pique l’esprit avec fulgurance. Comme une aiguille interminable s’enfonçant vers le cœur. Coincé dans un inéluctable étau qui broie la moindre parcelle de bonheur de celles et de ceux qui restent. Un sentiment de légèreté, pourtant, revient aux doux souvenirs des jours heureux. De ceux partagés à ses côtés, au détour d’une existence associative très investie : l’Ordre de Malte ou le Kiwanis Club d’Auxerre. Entre autres…

 

APPOIGNY : « Quel prodige la Mort ! La Mort et son frère, le Sommeil ! L’une, pâle comme la Lune qui là-bas s’évanouit avec les lèvres d’un bleu livide ; l’autre, rosé comme le matin, quand trônant sur la vague de l’océan, il empourpre le monde… ».

Les mots du poète britannique, Percy SHELLEY, posés sur le vélin en 1813, réchauffent l’âme. Pathétiques moments de quête au réconfort où l’on souffre en silence en tentant de se raccrocher à la vie parce qu’il est de notre devoir de poursuivre le chemin entamé. Afin de perpétuer la mémoire du défunt. En pleurant celui ou celle, trop tôt disparu. Et en ravalant péniblement son chagrin parce qu’il faudra toujours soutenir, avec force et vigueur, celui qui survit à ce cap inextricable de la vie que l’on nomme la mort : le survivant. Qu’il soit époux, mari, compagnon…

Personnalité attachante, joyeuse, empathique, impliquée, communicante. Telle était Marie-Aimée SIOPATHIS, épouse du conseiller départemental de l’Yonne et maire d’Appoigny, Magloire. Une figure qui ne s’effacera jamais des mémoires collectives et disparue, trop tôt en ce lundi ensoleillé, en fin de matinée. Dans la clarté incandescente de l’astre diurne, après avoir lutté avec vaillance et courage contre une longue maladie.

 

 

Généreuse et altruiste : deux des caractéristiques d’une femme investie…

 

Quelle belle âme que cette Marie-Aimée (elle portait très bien ce prénom si caractéristique) ! Une fille à l’écoute, en soif de découvertes et de rencontres utiles à sa progression intellectuelle, à son épanouissement personnel au contact des autres. Un rayonnement qu’elle saura mettre en lumière au bénéfice de l’Ordre de Malte, avant d’irradier les actions sociales de l’un des clubs services de l’Auxerrois, qui la pleure, aujourd’hui, le Kiwanis d’Auxerre.

Toujours avec humilité et générosité. Un élan du cœur qui la portera à la présidence de cette structure associative, dont le credo n’est autre que le mot anglais : « we build ». Nous construisons. Au bénéfice de l’enfance. Au profit de l’Humanité.

Gageons qu’au fil de ces expériences, professionnelles, associatives et personnelles, aux côtés de son époux et de ses enfants, elle aura su en construire de belles choses lors de son cheminement sur Terre.

Des choses abouties et inachevées. Peut-être que de là-haut, elle poursuivra sa destinée de créatrices de projets au service d’autrui avec sa grandeur d’âme…

« Paix ! Paix ! Il n’est pas mort, il ne dort pas ! Il (elle en l’occurrence) s’est réveillé du songe de la vie ». Extrait de l’élégie « Adonaïs », de Percy SHELLEY, datant de 1821. Ce n’est qu’au au-revoir et non un adieu, Marie-Aimée…

 

Thierry BRET