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Angélique CLERE victime de féminicide à MONETEAU : une stèle du souvenir pour ne jamais l’oublier…

« Recueillement et émotion lors de la cérémonie inaugurale de la stèle en mémoire à Angélique CLERE, malheureuse victime de la bêtise humaine…L’horreur et la fatalité se sont donnés rendez-vous à MONETEAU le 11 juin 2021… ». « Recueillement et émotion lors de la cérémonie inaugurale de la stèle en mémoire à Angélique CLERE, malheureuse victime de la bêtise humaine…L’horreur et la fatalité se sont donnés rendez-vous à MONETEAU le 11 juin 2021… ». Crédit Photos : Dominique BERNERD.

C’est entourée des proches de la victime, de plusieurs élus et d’une centaine de personnes que la maire de Monéteau Arminda GUIBLAIN a dévoilé dans le parc Colbert une plaque à la mémoire d’Angélique CLERE. Cette dernière a été tuée à quelques centaines de mètres de là par son ancien compagnon, un triste après-midi de juin dernier…

MONETEAU : Angélique CLERE porte pour l’éternité le numéro 52… Abattue par son ex-conjoint en plein centre-ville de Monéteau le 11 juin dernier, cette trentenaire, maman de deux enfants en bas âge, était à cette date et depuis le début de l’année, la cinquante deuxième personne victime d’un féminicide.

Par-delà les froides statistiques et l’horreur d’un décompte qui n’en finit pas au fil des ans, d’enregistrer son sinistre score, demeure la douleur de ses proches, de ses amis et de tout un village à jamais dans la peine et le souvenir. Il faisait beau en cette fin d’après-midi de presque été, comme l’a rappelé Arminda GUIBLAIN, citant dans son intervention les mots d’Edgar Allan POE, « l’horreur et la fatalité se sont données carrière dans tous les siècles, pour nous à Monéteau, ce fut le 11 juin 2021… ». L’heure de la sortie des classes, l’heure où les mamans vont chercher leur enfant, l’heure où un petit garçon de cinq ans attendra en vain la sienne sans comprendre pourquoi elle ne viendra jamais plus…

 

 

Une stèle du souvenir pour ne jamais oublier…

 

A ce jour, elles sont 102 femmes à avoir été ainsi tuées par un conjoint ou ex-conjoint en France, depuis janvier dernier. Si le féminicide est le paroxysme des violences conjugales, combien sont-elles chaque année, à subir au quotidien insultes et violences d’un mari ou compagnon ivre de colère et de jalousie ?

La maire de Monéteau le reconnaît : « il nous est impossible de rester silencieux et pourtant, tous les mots sont introuvables… ». C’est depuis le 25 novembre 1999, que l’Organisation des Nations Unies a fait de ce jour la « Journée internationale des luttes contre les violences faites aux femmes ». Si la commémoration est la bienvenue, l’enregistrement de tels actes au calendrier de la mémoire prend un caractère insupportable à l’idée que ce sera sans fin…

Plus qu’une simple plaque dévoilée un après-midi d’automne, l’hommage rendu à Angélique sera pérennisé dans le temps confie Arminda GUIBLAIN : « pour ne jamais oublier ces femmes victimes de violence, la ville de Monéteau a voulu poser dans ce parc où elle venait souvent avec ses enfants, une plaque en mémoire d’Angélique, afin que tous les 25 novembre, à travers elle, un hommage leur soit rendu ».

De l’école toute proche retentissent quelques rires d’enfants, sublimant la vie par-delà la mort. La cérémonie se termine… A quelques pas de là, une stèle pour rappeler que le parc est dédié à la paix. Puisse les enfants d’Angélique CLERE la retrouver un jour…

 

Dominique BERNERD