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Des papillotes distribuées plutôt que des amendes : la Police nationale en colère bloque la circulation…

« A l’appel du syndicat Alliance Police nationale, les policiers ont procédé à des opérations de ralentissement et de blocage des automobilistes avenue Charles-de-Gaulle à Auxerre. Ils ont remis des papillotes plutôt que des amendes aux conducteurs. A Sens, c’est devant l’hôtel de police que la protestation a eu lieu… ». « A l’appel du syndicat Alliance Police nationale, les policiers ont procédé à des opérations de ralentissement et de blocage des automobilistes avenue Charles-de-Gaulle à Auxerre. Ils ont remis des papillotes plutôt que des amendes aux conducteurs. A Sens, c’est devant l’hôtel de police que la protestation a eu lieu… ». Crédit Photos : Alliance Police Nationale Service Communication.

Peu coutumier du fait, le geste est cependant fort en symbole. Sans doute à la grande stupéfaction des automobilistes qui ont été bloqués quelques minutes aux heures de pointe sur l’un des axes principaux à Auxerre. L’action de la Police nationale avait pour but de dénoncer les propos tenus par Emmanuel MACRON contre la profession...

AUXERRE : C’est un véritable coup de gueule à l’adresse du locataire de l’Elysée que vient de lancer la Police nationale. Une protestation en bonne et due forme qui s’est traduite par la mobilisation de plusieurs représentants des forces de l’ordre à l’appel du syndicat Alliance Police Nationale.

L’action s’est déroulée en deux temps. A Auxerre, tout d’abord, ce jeudi où les policiers ont affiché publiquement leur courroux en organisant des opérations de ralentissement et de blocage de la circulation avenue Charles-de-Gaulle aux heures de pointe. Un filtrage au compte-goutte des véhicules de part et d’autre de la chaussée où les automobilistes surpris se sont vus demander s’ils préféraient avoir une amende ou une papillote !

Solidaire envers les revendications des policiers, la population a opté tout naturellement pour la seconde des deux possibilités.

 

 

 

Le Chef de l’Etat ne soutient pas les forces de police dixit le syndicat…

 

Le lendemain, c’est devant l’hôtel de police de Sens que les représentants de ce mouvement contestataire faisaient part de leur mécontentement.

C’est à la suite des déclarations du président de la République que le syndicat Alliance Police nationale a appelé à manifester. Pour ce dernier, le Chef de l’Etat n’a pas affiché de soutien aux forces de police que leurs syndicats étaient en droit d’espérer.

Souhaitant interpeller l’opinion publique, les policiers ont remis des tracts aux automobilistes pour expliquer le motif de cette sourde colère qui devient effective désormais dans la rue.

« Nous sommes violents et en même temps racistes » pouvait-on lire sur l’un d’entre eux : un contre-pied ironique évident afin de démontrer tout l’inverse de la part des forces de l’ordre, pointées du doigt par l’Elysée.

 

Thierry BRET