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Etat des lieux dans l’Yonne : le coronavirus a emporté 29 personnes depuis le début de la pandémie

« Un premier bilan chiffré a été dévoilé vendredi en fin d’après-midi par le préfet de l’Yonne Henri PREVOST et la déléguée départementale de l’ARS Eve ROBERT. L’Yonne a enregistré 29 décès depuis le début de la pandémie de coronavirus en centres hospitaliers et en EHPAD. La vigilance reste de mise car l’accélération de la diffusion de l’infection persiste… ». « Un premier bilan chiffré a été dévoilé vendredi en fin d’après-midi par le préfet de l’Yonne Henri PREVOST et la déléguée départementale de l’ARS Eve ROBERT. L’Yonne a enregistré 29 décès depuis le début de la pandémie de coronavirus en centres hospitaliers et en EHPAD. La vigilance reste de mise car l’accélération de la diffusion de l’infection persiste… ». Crédit photo : Thierry BRET.

Le point complet de la situation sanitaire, voulu ce vendredi en fin d’après-midi par le préfet de l’Yonne Henri PREVOST avec la presse, permet d’y voir nettement plus clair, chiffres à l’appui, sur la progression du COVID 19 et son impact réel sur notre territoire. L’infection virale a tué à ce jour 29 personnes dont dix-neuf pensionnaires d’EHPAD. L’accélération virologique est observée depuis le milieu de la semaine dernière ce qui fait dire au représentant de l’Etat qu’il ne faut relâcher en aucune manière la pression. Notamment sur le sacro-saint respect des mesures de confinement…

AUXERRE : Faut-il prendre du recul en relativisant quelque peu sur la « faible » mortalité observée dans notre département malgré le degré dramatique de la situation ou faire profil bas en attendant le summum de l’infection qui pourrait survenir avec force d’ici quelques jours ?

Pour l’heure, le coronavirus a presque « épargné » la zone septentrionale de la Bourgogne. A l’instar de la Nièvre voisine, où seulement (et fort heureusement) quatre décès sont à déplorer.

Les données statistiques communiquées par la représentante départementale de l’Agence régionale de santé, Eve ROBERT, plongent les observateurs dans une certaine expectative.

C’est sûr : la situation de l’Yonne n’est pas comparable à celle vécue par d’autres secteurs géographiques de la Bourgogne Franche-Comté comme la Côte d’Or, la Saône-et-Loire, le Doubs ou le Jura.

Mais, attention : pas de réjouissances intempestives à avoir. L’heure est d’une gravité extrême, y compris sur les deux départements les moins impactés à l’heure actuelle par l’épidémie.

D’ailleurs, Henri PREVOST, comme le président du Conseil départemental Patrick GENDRAUD invité à cette conférence de presse participative, l’ont fermement rappelé : « il n’y aura aucune tolérance au relâchement des efforts en matière de protection… ».

 

Une vision chiffrée servie avec exactitude…

 

Où en sommes-nous exactement à ce jour ? Du côté des centres hospitaliers, Eve ROBERT précisa dans le détail que 42 personnes atteintes de la pathologie avaient été admises depuis le début de la crise sanitaire à Auxerre. Douze d’entre elles étaient soignées de manière intensive en service réanimation. Cinq décès ont été malheureusement constatés.

Dans le nord de l’Yonne, à Sens, ce sont 41 malades infectés par le coronavirus qui ont été traités au centre hospitalier. Huit patients se sont retrouvés en réanimation. Le nombre de décès est égal à celui enregistré à Auxerre (5). D’autres malades ont été placés dans les hôpitaux de Tonnerre (5), de Joigny (9) et d’Avallon (5).

Pour la première fois, la physionomie de la situation sanitaire en EHPAD a pu être abordée avec certitude. Sur les 69 établissements que compte le territoire de l’Yonne, quarante d’entre eux sont directement concernés par la propagation de la pandémie. Cent-quatre vingt cas suspects de coronavirus y ont été dénombrés aussi bien parmi les résidents que le personnel soignant.  L’infection a, quant à elle, condamné dix-neuf personnes.

Note positive, enfin : 211 volontaires sont venus renforcer les équipes sanitaires dans ce combat quotidien. La plupart sont des généralistes ayant déjà fait valoir leurs droits à la retraite.

Preuve que la mobilisation des compétences et des bonnes volontés se présente comme une alliée utile pour éradiquer la maladie.

D’autres thèmes ont été évoqués lors de cette conférence de presse virtuelle : nous y reviendrons dans un prochain article…