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Le Collectif Citoyen pour la Forêt de Branches ne baisse pas la garde dans la poursuite de ses engagements…

« Espérant qu’aucune décision n’intervienne avant la sortie de crise sanitaire que nous vivons, le Collectif Citoyen pour la Forêt de Branches en appelle aux élus concernés pour qu’ils justifient toute une série de points avant la tenue du second tour des municipales. L’organe reste déterminé à poursuivre son engagement dans la défense des 33 hectares de forêt aujourd’hui menacés… ». « Espérant qu’aucune décision n’intervienne avant la sortie de crise sanitaire que nous vivons, le Collectif Citoyen pour la Forêt de Branches en appelle aux élus concernés pour qu’ils justifient toute une série de points avant la tenue du second tour des municipales. L’organe reste déterminé à poursuivre son engagement dans la défense des 33 hectares de forêt aujourd’hui menacés… ». Crédit photo : Thierry BRET.

Composée de huit organisations (ADENY, ALTERNATIBA Yonne, ARPENT, ASEF, C3V Maison Citoyenne, Coquelicots de Joigny, Lucytoyens et SOS Forêt Bourgogne), l’entité a fait connaître sa position suite au rapport du commissaire-enquêteur, rendu public la semaine dernière. Un retour d’analyse qui s’est fait dans un contexte de crise sanitaire particulièrement lourd. On le sait : cette synthèse donne un avis favorable à la mise en application du Plan de servitudes aéronautiques de l’aérodrome d’Auxerre-Branches. Des idées contraires aux desiderata du collectif…

AUXERRE : L’une des craintes essentielles du Collectif Citoyen pour la Forêt de Branches qui se bat bec et ongles depuis plusieurs mois pour que ne disparaissent pas les trente-trois hectares de bois menacés en lisière de l’aérodrome, est qu’une décision capitale ne survienne au cours de cette période si particulière de crise sanitaire.

Certes, l’inquiétude et le respect des mesures de confinement actuelles éloignent pour un temps les priorités données à ce délicat dossier qui perturbe l’existence des riverains évoluant autour de ce complexe aéronautique depuis de nombreux mois.

A la lecture du rapport d’enquête de ce PSA, les membres du collectif sont formels : le sujet de l’aérodrome d’Auxerre-Branches fera à nouveau l’objet de confrontations et de débats, dès que la normalisation du contexte sociétal le permettra. Evidemment, l’angle économique et sa relocalisation devront être pris en considération parmi les solutions de l’après…

Pour l’heure, le collectif qui a déjà recueilli à ce jour plus de 7 500 signatures sous la forme d’une pétition, n’en demeure pas moins sur sa réserve et dans le respect d’une extrême vigilance.

Un communiqué de presse,  publié le 26 mars, le confirme. Tout en précisant que d’ores et déjà, les représentants des huit associations signataires au principe de ce collectif de défense interpelleront les candidats en lice au second tour de scrutin des échéances municipales.

Sachant que pour l’heure, la projection la plus évidente de la tenue de ce vote au goût d’inachevé pourrait être le 21 juin, selon les préconisations du Premier ministre Edouard PHILIPPE.

Mais, le collectif ne se bornera pas à solliciter les élus du seul scrutin municipal. Il veillera aussi à poursuivre son engagement et à faire part de son entière détermination pour que ne soient pas détruits les arbres des trente-trois hectares de la forêt auprès des futurs élus communautaires qui en découleront sur l’agglomération auxerroise après coup.

 

Les élus concernés par le dossier vont devoir justifier certains points…

 

Quant au rapport d’enquête effectué par le commissaire-enquêteur, le collectif en a pris bien légitimement connaissance. Il a constaté que ce dernier s’était appuyé scrupuleusement sur une analyse inhérente à la conformité technique et réglementaire du dossier. Rappelant de fait que l’objet de l’enquête n’était pas d’en démontrer ni l’intérêt économique ni l’intérêt environnemental.

On peut lire ainsi, un peu plus loin, sur le communiqué de presse le point suivant : « en faisant mention des arguments en défaveur de ce projet (459 observations défavorables sur les 572 recueillies, 18 sans avis déterminant, 42 sans lien direct et 53 favorables), le rapporteur d’enquête indique que la question n’est pas purement technique mais surtout politique dans le traitement de ce dossier… ».

Fort de cela, le Collectif Citoyen pour la Forêt de Branches précise que cette enquête ne peut servir d’alibi aux promoteurs du dossier pour éviter de rendre compte aux populations concernées et justifier leur décision de classer l’aérodrome en catégorie 3.

Au nom de quoi, les élus concernés par le projet sont sommés de se justifier sur une série d’items fondamentaux aux yeux du collectif où leurs réponses apparaitront comme déterminantes.

Parmi les sujets évoqués, citons le solde comptable des années passées qui se rapportent aux charges totales d’exploitation hors fonction régalienne, retombées économiques et touristiques locales tangibles et vérifiables ; le plan de financement pour 2023 date à laquelle la réglementation européenne imposera de ne plus financer le délégataire ; la définition que les élus ont des concepts d’aménagement du territoire et de la mobilité quotidienne ; enfin, de leur volonté de contribuer au dérèglement climatique pour le bien-être des habitants du territoire.

On le voit, en effet, une fois la sortie de crise sanitaire passée, l’épineux dossier de l’aérodrome d’Auxerre-Branches refera surface tel un serpent de mer dans ce qui apparaît comme l’un des enjeux essentiels du second tour du scrutin municipal sur l’Auxerrois.

 

Rapport complet à consulter sur : https://cutt.ly/atnkvod