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FORD a toujours cru aux vertus de la betterave : la marque américaine se positionne en leader du super éthanol E 85

 « Auriez-vous pensé qu’un hectare de betteraves puisse vous faire circuler durant cent mille kilomètres avec votre automobile ? Le constructeur américain FORD, si ! Depuis dix ans, l’enseigne en a déjà étudié tous les avantages. Surtout au niveau du pouvoir d’achat des automobilistes ! ». « Auriez-vous pensé qu’un hectare de betteraves puisse vous faire circuler durant cent mille kilomètres avec votre automobile ? Le constructeur américain FORD, si ! Depuis dix ans, l’enseigne en a déjà étudié tous les avantages. Surtout au niveau du pouvoir d’achat des automobilistes ! ». Crédit Photos : FORD.

Le constructeur américain est-il un visionnaire en matière de carburant vert ? Un « Géo TROUVETOU », capable de solutionner les problématiques consuméristes venant grevées les budgets de millions d’utilisateurs de l’automobile de par le monde ? Alors que l’inflation galopante observée depuis plusieurs semaines sur le prix du litre d’essence atteint des sommets, FORD proposait déjà dès 2010 des moteurs équipant ses véhicules, au super éthanol E85 !  

 

PARIS : Serait-ce la bonne solution à tous nos problèmes de pouvoir d’achat, notamment ceux liés à la mobilité ? Alors que les prix des carburants ne cessent de grimper à la vitesse « grand V » dans les stations-services, il en demeure un qui n’enregistre pas de poussée de fièvre inflationniste : le « E 85 », c’est-à-dire, le super éthanol. Le tarif indiqué à la pompe n’excède pas les 0,70 centimes d’euro. On croit rêver ! C’est sûr, ce n’est pas un mirage comme il en apparaît aux confins du désert d’Arabie Saoudite et du Koweït où le litre d’essence n’a jamais dépassé les dix centimes d’euro !

 

Une solution facile et peu coûteuse pour le consommateur…

 

Composé à 85 % de ce que l’on appelle le bioéthanol, on obtient ce précieux carburant grâce à une ressource principale qui n’est autre que la betterave à sucre. Voire le blé !

A titre d’exemple, et cela ne peut que laisser perplexe sur les orientations du gouvernement en matière énergétique, avec un hectare de betteraves (un végétal cultivé sur notre sol) on obtient suffisamment de matière pour pouvoir parcourir au bas mot cent mille kilomètres !

Naturellement, la transformation de la ressource primaire s’avère ô combien stratégique. Une fois les étapes de fermentation et de distillation  réalisées, un alcool brut est produit. Pourtant, les raffineries nationales sont reconnues comme ultra performantes en termes de bilan carbone. Ainsi, le bioéthanol hexagonal permet d’économiser jusqu’à un million de tonnes de Co2 par an.

Après la distillation, il reste encore une dernière marche à gravir pour rendre la formulation efficace. Afin de pouvoir incorporer cet alcool de betteraves à l’essence, il s’agit de le déshydrater. L’alchimie réalisée donne  naissance au bioéthanol qui, une fois complété de 15 % minimum de sans-plomb 95, devient ainsi le super éthanol ! La solution miracle et peu coûteuse pour les consommateurs !

 

 

Il y a dix ans la France n’était pas prête…

 

Curieusement, du côté des constructeurs y compris les Français, peu se sentent concernés par cette approche énergétique qui mérite d’être étudiée de très près. Par le passé, FORD avait déjà démontré grâce à son expérience du « flexifuel » que certains de ses modèles (Focus et Focus C-MAX) pouvaient recevoir des motorisations fonctionnant au super éthanol E85.

Si cette offre était justifiée par la demande croissante émanant de certains pays, la France n’y avait vu que très peu d’intérêt car pas le pays n’était pas prêt au plan structurel ! C’était il y a dix ans…

 

 

De son côté, le constructeur américain a persisté dans sa démarche novatrice. Aujourd’hui, l’enseigne fait figure de championne du monde toutes catégories puisque la plupart de ses modèles acceptent l’utilisation de ce carburant vert et performant.

 

Plus de 2 300 stations-services le distribuent en France : insuffisant…

 

Tablant sur deux créneaux très dans l’air du temps (la recherche du pouvoir d’achat supplémentaire et le développement de la conscience écologique), FORD a même poussé le curseur de ses implications technologiques encore plus en avant.

Partenaire du fabricant BIOMOTORS, la société des Etats-Unis propose l’installation de boîtiers permettant d’assurer la conversion d’un véhicule lambda (quel que ce soit sa marque) à l’éthanol.  

Quant à l’automobiliste, rencontre-t-il des différences fondamentales dans sa conduite entre un moteur thermique ordinaire fonctionnant au sans plomb ou avec de la betterave ?   

Certes, la consommation peut être légèrement supérieure à un véhicule équivalent essence. Mais, in fine, cela sera largement compensé grâce au gain financier qui sera réalisé à la pompe par rapport aux motorisations Diesel et essence.

Précisons qu’aujourd’hui, plus de 2 300 stations-services proposent ce super éthanol E 85 sur l’ensemble du territoire. C’est encore insuffisant à l’échelle du parc automobile français. Mais, il est possible de rouler malgré avec du sans plomb 95 ou 98 si besoin.

 

Thierry BRET