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Le confinement impacte les ventes de véhicules : le pire des scénarii pour les concessionnaires…

« Scénario catastrophe pour la filière automobile qui se prend de plein fouet la seconde vague de confinement engendrant une chute considérable des ventes et des nouvelles immatriculations dans l’Hexagone…Les activités connexes comme la carrosserie sont également touchées… ». « Scénario catastrophe pour la filière automobile qui se prend de plein fouet la seconde vague de confinement engendrant une chute considérable des ventes et des nouvelles immatriculations dans l’Hexagone…Les activités connexes comme la carrosserie sont également touchées… ». Crédit Photo : Thierry BRET (Archives).

Dans l’instant « t », Bercy reste campé sur son inflexibilité. Les concessions automobiles doivent rester portes closes durant la nouvelle période de confinement. Se privant ainsi de la manne physique de la clientèle. Même si l’option du « click and collect » est autorisée, on voit mal comment les consommateurs seraient tentés par l’achat de leur nouveau véhicule au budget conséquent sans l’avoir vu et essayé au préalable ! Les ventes, quant à elles, s’effondrent. Sombres perspectives…

PARIS : Pour l’heure, il n’est pas prévu que les concessionnaires automobiles puissent exercer leur activité dans les règles de l’art. Leurs établissements ont dû fermer leurs portes dès l’application de la seconde période de confinement imputable à la recrudescence de la pandémie en France.

Un dilemme kafkaïen pour les professionnels de la filière qui avaient déjà dû supporter les conséquences néfastes de la première vague au printemps. Les premières tendances chiffrées ne plaident pas en faveur d’un optimisme béat. Surtout celles qui émanent du CNPA (Conseil National des Professionnels de l’Automobile) qui annoncent une diminution de 70 % des ventes de véhicules neufs depuis une semaine. Une statistique alarmiste qui inquiète fortement les professionnels du secteur.

 

 

La réouverture des concessions conditionnée à l’évolution de la crise…

 

D’autant que la réouverture des concessions n’est pas programmée pour demain. Une rencontre des acteurs de la filière à Bercy, ce vendredi 06 novembre, est restée lettre morte dans ses résultats. Tout dépendra de l’évolution de la crise sanitaire. Force est de constater que la hausse exponentielle du nombre de cas de personnes contaminées dans l’Hexagone, plus de 60 000 cas avérés à date, ne conditionne pas à une quelconque embellie.

Président de la PFA (Plateforme Automobile), l’ancien ministre Luc CHATEL exige la réouverture des vitrines commerciales. « Ne pas les rouvrir serait synonyme d’un nouvel effondrement du marché qui n’a pas besoin de cela », précise-t-il dans un communiqué de presse. Dans le même temps, les constructeurs et les équipementiers maintiennent leurs activités industrielles.

Du côté des voitures de seconde main, la chute des ventes est encore plus drastique avec des pertes s’élevant à 90 % en un laps de temps record. Les interventions en entretien/réparation reculent de 30 %. Il en va de même pour la carrosserie qui avoisine avec 50 % de baisse.

Bref, le désastre n’est pas loin pour le secteur qui emploie 400 000 personnes dont 60 000 pourraient être menacés à brève échéance si la situation devait perdurer. Au terme de l’année 2020, la baisse des ventes de véhicules neufs en France pourrait correspondre à 30 % ! Le nombre de nouvelles immatriculations serait le plus faible enregistré depuis près de cinquante ans. A peine 1,5 million d’unités, ce qui est fort peu…