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L’union des droites pour faire barrage à Emmanuel MACRON, seul leitmotiv d’Antoine DIERS (Reconquête !)

« Le porte-parole de Reconquête Antoine DIERS a pu tâter le pouls des militants de l’Yonne lors d’une rencontre publique ayant réuni une petite centaine de personnes à l’Abbaye de Reigny. En prêchant l’union des droites pour faire barrage à Emmanuel MACRON au second tour… ». « Le porte-parole de Reconquête Antoine DIERS a pu tâter le pouls des militants de l’Yonne lors d’une rencontre publique ayant réuni une petite centaine de personnes à l’Abbaye de Reigny. En prêchant l’union des droites pour faire barrage à Emmanuel MACRON au second tour… ». Crédit Photo : Thierry BRET.

A l’heure qu’il est, le soulagement doit gagner les rangs des partisans de Reconquête. Leur candidat fétiche, Eric ZEMMOUR, a obtenu suffisamment de parrainages, sur le fil du rasoir il est vrai, pour concourir à la course menant à l’Elysée. Une respiration supplémentaire pour Antoine DIERS. De passage en terre icaunaise il y a quelques jours, lors d’une rencontre publique à l’Abbaye de REIGNY, il ne doutait pas que son candidat y parvienne...

 

VERMENTON : « On va aller chercher les voix, une par une, pour qu’au soir du 24 avril, notre nouveau président se nomme Eric ZEMMOUR ! ». Ultra motivé, le porte-parole de la nouvelle formation politique incarnée par l’ancien polémiste du PAF (paysage audiovisuel français) Antoine DIERS affiche un large sourire. Se retrouver, en compagnie de Laurence TROCHU, cheffe de file du Mouvement Conservateur, autour de militants enthousiastes lui permet de prendre le pouls, au plus près du terrain. Celui de l’Yonne, en l’occurrence.

Le lieu, tout d’abord, n’a pas été choisi par hasard. Une ancienne abbaye cistercienne, discrète et complexe à trouver dès la nuit tombée, faisant office de symbole. Comme pour signifier que Reconquête serait partie en croisade contre ses adversaires ?

Le cadre de l’interview est, on ne peut plus confortable, devant l’âtre flamboyant d’une large cheminée où crépite un joli feu de bois.

Affable, souriant et ouvert à l’échange, Antoine DIERS estime en préambule de l’entretien que les sondages sont plutôt favorables à son candidat.

« Cela se passe très bien puisque bon nombre d’instituts donnent Eric ZEMMOUR désormais au second tour de la présidentielle face à Emmanuel MACRON. Nous sommes en train de réussir notre pari : celui de rassembler les droites derrière le projet porté par Reconquête… ».

 

« Beaucoup de Républicains et de RN se sentent trahis… »…

 

Sauf que depuis la date de cette interview, les évènements belliqueux survenant en Ukraine du fait de l’invasion russe semblent brasser quelque peu la donne. Sans doute à cause de plusieurs prises de positions médiatiques de l’ancien éditorialiste, jadis, soulignant le patriotisme de Vladimir POUTINE.

Nonobstant, l’union des droites reste le leitmotiv privilégié des composantes de Reconquête. Aujourd’hui, la formation peut compter sur un arrimage participatif des représentants de petites structures comme VIA La Voie du Peuple, dont le leader n’est autre que l’ancien candidat à la primaire des Républicains en 2017 Jean-Frédéric POISSON, le Mouvement Conservateur, identifié par l’ex-LR Laurence TROCHU et le CNIP, le Centre national des Indépendants et des Paysans, dont Paul TEQUI est le porte-étendard dans l’Yonne.

A ce propos, Antoine DIERS confirme que la porosité est de règle entre les toutes formations à l’estampille de la droite en France.

 

 

« Vous savez, ajoute-t-il, il y a beaucoup de Républicains qui en ont assez de se sentir trahis par l’actuelle direction de leur parti et qui désirent rejoindre une droite de conviction ».

Une circonvolution contagieuse qui gagne aussi par effet gigogne les rangs du Rassemblement National. On l’a observé avec les prises de guerre d’Eric ZEMMOUR ces dernières semaines dont Gilbert COLLARD ou encore Nicolas BAY.

« J’ai un message à adresser aux électeurs du RN, souligne Antoine DIERS, il est clair qu’à l’heure actuelle Marine LE PEN ne peut pas l’emporter. Beaucoup ne soutiennent plus leur candidate qui a fait trop de compromissions… ».

 

La prégnance de Génération Z dans la stratégie zemmourienne…

 

Reste le cas des abstentionnistes. Nombreux, comme chacun le sait. Serait-ce là la clé de voûte pour faire trébucher tout l’édifice qui se construit depuis longtemps autour de la réélection du Président de la République ?

« Tous les jours, je rencontre des personnes qui ne votaient plus depuis dix ou vingt ans. Certains se reconnaissent dans nos propositions par ses choix, clairs et précis… ».

De là à ce qu’ils s’invitent de nouveau dans le jeu en déposant leur précieux bulletin dans l’urne le 10 avril ? Pas si sûr !

La jeunesse représente un autre pôle de convergence d’intérêt sur lequel Reconquête travaille d’arrache-pied.

« On voit aussi l'impact auprès des jeunes. Et cela a commencé il y a bien longtemps avec Génération Z et les premières séances de collage d'affiches. Bien avant qu’Eric ZEMMOUR ne se soit déclaré comme un candidat officiel. On disait que les jeunes Français ne s’intéressaient plus à la politique. On pensait que les jeunes ne votaient plus ! C’est faux ! La jeunesse nous revient parce qu’ils sont confrontés, en premier lieu aux problèmes liés à l'immigration, aux problèmes liés à l'insécurité. Ne parlons pas de leurs usages dans les transports ! ».

Fustigeant le système de parrainages actuel, « véritable atteinte à la démocratie et à la pluralité des candidatures », qui aurait pu barrer la route du leader de l’union des droites, Antoine DIERS confirme que ce dispositif sera retoqué si prise de l’Elysée il y a.

Quant aux échéances législatives, elles ne figurent pas encore dans les esprits des aides de camp du candidat. « Nous sommes trop concentrés pour faire gagner Eric ZEMMOUR en avril. On s’intéressera à ce sujet après… ».

Peut-être ! Mais, il n’est jamais trop tard d’y penser avant, sous le sceau de l’anticipation !

 

Thierry BRET