Des gravures originales à voir à Auxerre : Catherine RYMARSKI vit ses « Métamorphoses » chez MOUV’ART
C’est le fruit d’une année de recherches acharnées tant au niveau littéraire que philosophique, voire mythologique, sur la transformation de l’homme en animal. Une explication fournie par l’artiste aux origines scandinaves, Catherine RYMARSKI, qui justifie pleinement l’appellation de ce nouveau travail, présenté à la galerie MOUV’ART à Auxerre et à admirer jusqu’au 16 novembre inclus. Des « Métamorphoses » qui n’ont rien à voir avec OVIDE mais qui n’en méritent pas moins le détour…
AUXERRE : L’incarnation animale, l’un des fondamentaux de la mythologie des pays du Grand Nord ? Absolument ! Fidèle à ses origines suédoises, l’artiste icaunaise Catherine RYMARSKI dévoile ses « Métamorphoses », une série de gravures de la plus belle conception, jusqu’à la fin de la semaine dans l’une des galeries les plus dynamiques de la capitale de l’Yonne, « MOUV’ART » qui l’accueille en son antre pour une nouvelle exposition.
Grâce à une multiplicité de technique – en priorité celles utilisées dans l’art de la gravure – l’artiste présente des œuvres qui l’auront mobilisé au fil de ces douze derniers mois. Suspendus aux cimaises de la galerie, le visiteur appréciera la vision originale de ces animaux mythologiques comme le bouc ou l’ours, empruntés à la mythologie nordique – on y ajoutera aussi le saumon ! -, mais également des animaux totems, des espèces à mi-chemin entre l’homme et l’animal, soit la parfaite illustration de la variante des thérianthropes. Mais, la part belle est faite aussi aux animaux fantasmagoriques qui peuplent les contes et légendes, ainsi que tout simplement la vie animalière du quotidien. Une forte imprégnation originelle de l’artiste qui aime s’inspirer de ces références qui lui sont chères.
Catherine RYMARSKI a été tentée également par l’apport de nouvelles techniques de gravure. Une concrétisation que l’on doit à l’usage du carborundum mais aussi avec le concours de plaques de lino, taillée à la gouge, ou de dessins réalisés à l’aide de l’acide sur cuivre. Le résultat de ces travaux est surprenant, avec un ancrage dans la matière. Des techniques de gravure différentes au service du sujet traité. Une fois n’est pas coutume, l’artiste auxerroise s’est entourée de la présence d’une jeune femme autiste, Suzanne LAROCHE, une invitée qui souhaite devenir artiste et qui collabore avec Catherine RYMARSKI depuis deux ans. Deux toiles illustrent cette collaboration. Ce jour, l’exposition accueillera un « finissage » avec la présence de comédiennes, Agnès de MARCO et Clotilde VUILLEMIN, qui proposeront des saynètes au thème appropriée pour clore cette dizaine de jours de présentation.
Thierry BRET