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CULTURE

Quand le Théâtre de la Closerie se fait cabaret… : pas de trêve estivale pour les artistes !

By Thierry BRET juillet 26, 2025
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« Ancien pilote de courses automobiles, Thierry MAGNE s’est reconverti brillamment dans la chanson à texte, celle où les mots prennent tout leur sens et apportent du grain à moudre à la réflexion…L’auteur-compositeur interprète a enchanté le public de La Closerie ». Crédit Photos : Dominique BERNERD.

Pas de trêve estivale pour le Théâtre de la Closerie à Etais-la-Sauvin qui le temps d’un week-end a pris des allures de cabaret pour deux spectacles mêlant la harpe de John GARLICK aux couplets de l’auteur compositeur interprète Thierry MAGNE et à la parole du funambule des mots qu’est Moussa LEBKIRI. Autant de moments d’exception qui ont fait vibrer à l’unisson les murs de « l’Olympia de campagne » et les fidèles du lieu, venus en nombre.   

 

ETAIS-LA-SAUVIN : Il y avait comme un air de « Grand échiquier », dimanche dernier, à la Closerie à voir se succéder sur scène plusieurs artistes au registre différent, mais réunis par une même passion et un talent partagé… En leur donnant carte blanche, Gérard-André et sa muse, Andrée de SMET, ont misé juste, pour le plus grand bonheur du public présent.

Les notes cristallines prennent leur envol et avec elles, s’ouvrent des horizons et des paysages…Issu de la musique classique, il y a près de 40 ans que John GARLICK, l’Auxerrois « so British », est tombé sous le charme envoûtant de la harpe. Musicien, pianiste, multi instrumentiste, il sait mieux que personne faire vibrer les cordes pour un voyage sonore à travers l’espace et le temps, mêlant sonorités celtiques aux musiques sud-américaines. Sa harpe est vénézuélienne et sa musique tantôt irlandaise, tantôt paraguayenne, surfant entre landes de bruyères et jungle tropicale. Un horizon qu’il sait élargir pour nous emmener jusqu’à Nairobi, où il vécut un temps, autour de morceaux de sa composition, teintés de parfums africains…

 

Une filiation qui forge le respect : Thierry MAGNE en parfait « Léo » ?

 

Est-il chemin de vie plus atypique que celui de Thierry MAGNE ? Comment imaginer que ce pianiste auteur-compositeur interprète ait été dans une autre vie, pilote de courses automobiles, avant de voir sa carrière interrompue en 1981 par un accident… Il est de la race des grands, de ceux qui font pleurer le piano sous les coups, avant que les mots ne se fassent caresses… Des mots qui savent aussi, au fil des couplets, prendre les armes : « réveillons-nous, avant de devenir aseptisés, formatés, radarisés, bionisés, ficelés… ».

Et si le réveil se fait brutal, quelques notes de tendresse pour s’assoir avec lui sur un banc du parc de Sceaux, un de ces « vieux bancs qui aimeraient parler des beaux amants qu’ils ont porté… ». S’enfuit la vie, « y’a pas d’âge, que l’âge de ses envies », la nostalgie chevillée au corps, celle d’un Paname à jamais envolé, après que les cabarets des années d’espérance aient tous disparu les uns après les autres, transformés en parkings ou en pizzerias et que Bobino se soit « Bouvardisé » ! Quelques blessures profondes semblent donner la mesure, « on est toujours tout seul sur le chemin de la vie… ». Est-ce lui faire injure que d’écrire qu’il y a sous la carapace de noir vêtu, comme un air du grand « Léo » ? Une filiation qui forge le respect !   

 

 

Un saltimbanque ayant connu le grand Georges

 

Comment raconter Moussa LEBKIRI ? A la fois conteur, slameur, comédien, humoriste, acrobate des mots, poète, saltimbanque… Il avait neuf ans quand, quittant sa Kabylie natale, il débarquât à Paris, « je ne connaissais pas les Français et les Français ne me connaissaient pas non plus… ». Le « petit titi » kabyle, sut très vite se trouver une place, à l’ombre d’un illustre voisin de la rue d’Alésia, « un gorille à moustache qui habitait chez Jeanne, impasse Florimont… ». Une de ces voix qui réchauffent les cœurs et forgent un destin, « un seul petit garage nous séparait et il ne roulait pas des mécaniques… ». Le temps a passé et devenu au fil des années une figure marquante du festival « off » d’Avignon, Moussa sait mieux que personne, à la manière du regretté Raymond DEVOS, mettre les mots en musique et jongler avec au fil de ses soliloques : « un non-voyant ne pourrait-il pas aussi avoir un point de vue… », où de ses affirmations, « s’il est trans, ce n’est pas pour se donner un genre ! ». Et en amour, c’est bien connu, « il n’y a pas que des tueurs en chérie ! ». Le rire parfois se fait plus grave, quand dans une dernière pirouette, Moussa LEBKIRI surfe sur l’actualité : « j’ai appelé la Palestine…, ça sonnait occupé ! ».

Les fidèles du lieu le savent bien, à Etais-la-Sauvin, tout finit en chanson et l’ami Gérard-André a eu tôt fait de prendre sa guitare et d’entraîner la salle dans les pas de « l’Auvergnat » : « Rien qu’un peu de miel mais il m’avait chauffé le corps et dans mon âme il brûle encore, à la manière d’un grand soleil… ». A l’image de ce cabaret d’un jour, qui fera date dans le grand livre du Théâtre de la Closerie…

 

 

 

Prochains spectacles :

 

Samedi 9 août à 20 h
Dimanche 10 août à 15h30
Richard DAUMAS et Gérard-André chantent BRASSENS dans tous ses états

Samedi 23 août à 20 h

Dimanche 24 août à 15h30
« Au pays de Totoro », concert classique
Concert spectacle avec projection d’extraits de films sur grand écran

 

Dominique BERNERD

 

 

 

 

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