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Le chiffre 164 est son « Nombre d’or » : Marie CHAPELET se met « à nue » via la photographie et le dessin

« Dévoiler son corps après la maternité pour mieux se réapproprier les lignes de celui-ci afin de s’accepter dans cette étape de l’existence aura été le point de départ de la série « 164 au carré » pour la photographe-dessinatrice Marie CHAPELET qui est présente jusqu’au 27 juillet inclus à l’Espace culturel de Gurgy. Une nouvelle série d’œuvres complète cette exposition où sept couples se sont enlacés pour créer des lignes à l’épure parfaite… ». « Dévoiler son corps après la maternité pour mieux se réapproprier les lignes de celui-ci afin de s’accepter dans cette étape de l’existence aura été le point de départ de la série « 164 au carré » pour la photographe-dessinatrice Marie CHAPELET qui est présente jusqu’au 27 juillet inclus à l’Espace culturel de Gurgy. Une nouvelle série d’œuvres complète cette exposition où sept couples se sont enlacés pour créer des lignes à l’épure parfaite… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

C’est son chiffre fétiche. Une évidence à la découverte de cette exposition qui en use pour son appellation. « 164 au carré et enlacés ». Certes, l’artiste ne pourra jamais le jouer au loto ! Mais, il n’empêche que depuis 2016 il lui porte chance. Depuis cette période où elle a exposé ses œuvres dans une galerie parisienne, rue Charlot. Là, elle proposait déjà une vision personnelle de son propre corps, illustrée par des travaux photographiques en noir et blanc, agrémentés de dessins aux nuances de gris remarquables. On retrouve ces œuvres à l’Espace culturel de Gurgy. Pour notre plus grand plaisir…

 

GURGY : Un exutoire, le travail artistique proposé par Marie CHAPELET ? Une introspection personnelle pour mieux se réapproprier les formes harmonieuses de son corps après ses grossesses ? Une sorte de thérapie intérieure pour se sentir redevenir femme après ce passage obligé de l’existence lorsque l’on donne la vie ? C’est un peu de tout cela, en vérité, qui nourrit le volontarisme de l’artiste à travers son œuvre dans ce travail entamé il y a presque une décennie et exposé dans plusieurs galeries depuis.

Sachant manier avec sensibilité et un imaginaire fécond un appareil photographique donnant naissance à des clichés qui laissent parfois perplexes ou le crayon qui glisse sur le papier pour en faire un dessin de belle configuration, Marie CHAPELET présente au public icaunais jusqu’au 27 juillet inclus sa propre perception de son enveloppe corporelle, mais aussi celle des autres. Du moins de ces modèles qui ont accepté de se prêter au jeu. Celui de l’enlacement intimiste des corps. Un exercice de pose, pas si simple, on l’imagine…

Alors, est-ce plus facile de s’accepter lorsque son corps se modifie du fait d’une grossesse, que les rondeurs sont accentuées au fil des mois et que de nouveaux plis tendent la peau avec persistance ? Oui, si l’on s’en réfère à Marie CHAPELET qui affiche un sourire radieux lorsqu’elle explique les fondamentaux de son travail.

« Cela m’a permis de m’accepter plus facilement, plaisante l’artiste reçue ce jour-là par l’ancien maire de Gurgy, Jean-Luc LIVERNEAUX, aujourd’hui en charge de la vie culturelle locale.

 

 

Des courbes qui évoquent des paysages…

 

Mais, quel est donc le secret qui se cache derrière ce fameux chiffre, utilisé à bon escient par la photographe-dessinatrice, ce « 164 » qui lui sert de fil d’Ariane ?

« Le chiffre « 164 » est l’équivalent de ma hauteur, c’est la taille de mon envergure si je tends les bras, c’est aussi la taille des grands formats qui sont exposés ici, pour les formats ronds exposés – il y en a toute une série qui occupe sur des cimaises le pan d’un mur -, ils sont de 164 millimètres de diamètre, voire déclinables sur les affiches de 16,4 en 16,4… ».

L’exposition est évolutive. Les formats ronds se sont ajoutés au fil de l’eau comme un système solaire au travail antérieur. Plus de volumes et autant de perceptions, en somme. Chaque photographie ou dessin représente un fragment de corps dans sa vision la plus réaliste possible : ici, ce sera le bas du dos, là la naissance d’une fesse ou le dessous d’un sein. Puis, une autre série s’est faite jour dans sa tête : « Enlacés » avec sept couples qui dévoilent en totale nudité la ligne de contact entre deux êtres. « J’ai trouvé dans ces corps la beauté des courbes et du trait, précise Marie CHAPELET, cela m’a évoqué également une contrée géographique que j’affectionne, le pays d’Othe… ».

 

 

Une exposition que la jeune femme avait déjà présenté à Tonnerre à la galerie « Proche de Paris » en 2024. Récemment, l’artiste explore la matière de la toile (peinture) ainsi que l’encre de Chine ; cherchant toujours des ombres, des creux et des vallées à partir du corps afin de recréer un paysage à l’épure saisissante.

Signalons l’après-midi poésie qui sera organisé à partir de 15 heures dimanche 20 juillet avec le concours de la poétesse Mathilde FIALAIX. Une animation qui sera articulée autour du thème « Corps et Paysage ». Le public pourra même se présenter avec ses propres poésies.

Quant aux projets culturels, Marie CHAPELET répond aux sollicitations des collectivités – elle les connaît bien, elle qui fut une ancienne élue ! - ou des entreprises qui viendraient la chercher afin de dévoiler son travail. Un travail insolite qui offre une belle opportunité de prendre conscience de son corps différemment…

 

 

En savoir plus :

Exposition Marie CHAPELET

Espace culturel de Gurgy

Du 05 juillet au 27 juillet inclus

Ouverture : mercredi, samedi et dimanche, de 14h à 18h

A noter ce dimanche 20 juillet, la séance spéciale poésie « Corps et Poésies » avec la poétesse Mathilde FIALAIX  à 15 heures.

 

Thierry BRET