27ème édition de la Franck Pineau : la grand-messe du vélo a fait le plein de participants à Auxerre
Le record de 2022 n’a pas été battu mais il s’en est fallu de peu ! Succès au rendez-vous pour l’édition 2024 de la « Franck Pineau » qui, avec le concours d’une météo clémente a enregistré 1150 participants sur les différents parcours proposés...
AUXERRE : Depuis 27 ans, le cocktail est resté le même : un gros zeste de convivialité, une bonne dose de parcours atypiques, un large trait d’organisation très efficace, sans oublier de superbes paysages à consommer sans modération ! Mêlant cyclotourisme, VTT, randonnées pédestres, parcours « trail » et running, la « Franck Pineau » s’adresse à tout le monde, que l’on soit sportif confirmé, débutant ou en voie de « reconversion » !
Samedi, aux alentours de 9h30, ils étaient déjà nombreux à prendre le départ des deux circuits les plus longs de la journée, au titre énigmatique : la « Reine des voyelles » et ses 160 km, tirant son nom des nombreux villages traversés et la « Serinette », avec ses 130 km cheminant en bonne partie le long du Serein. Pour ouvrir la route, excusez du peu, l’ancien champion cycliste Aubois, venu en voisin, Pascal SIMON, qui fit notamment les belles heures du tour de France 1983, porteur sept jours durant du maillot jaune, dont plusieurs avec l’omoplate fracturée ! Un habitué de la manifestation, par amitié pour Franck PINEAU, avec qui il courut dans les rangs professionnels, au début des années 80.
Gare à l’acide lactique, ça va piquer !
Au micro, les consignes se succèdent : « La bonne route les gars ! Faites-vous plaisir, ouvrez bien les yeux, y’a des paysages… ». Mais la topographie de certains parcours nécessite d’en avoir sous la pédale, à commencer par celui au nom prédestiné, « L’Acide lactique », dont les 63,5 km comportent 1 239 mètres de dénivelé : « ça va un peu piquer ! Mais un cycliste qui ne sait pas ce qu’est l’acide lactique, faut qu’il aille jouer aux échecs ! ».
Gare aux « murs » d’Irancy et de Chitry, à la pente impitoyable frôlant les 17 %. A mi-chemin entre le vélo de route et le VTT, le « Gravel » est synonyme de liberté, empruntant aussi bien les routes que les chemins. Deux circuits au programme cette année, dont la « Francis Mourey », du nom de celui qui fut neuf fois champion de France de cyclocross et médaillé aux championnats du monde 2006. Lui aussi présent par amitié pour le parrain de la manifestation, qui fut son directeur sportif lorsqu’il était coureur professionnel.
Priorité à la sécurité des participants
Si le chronomètre est absent de la manifestation, la sécurité y est de mise compte tenu des routes empruntées et le président de la manifestation Eddy BÈVRE multiplie les consignes de sécurité : « ce n’est pas une course, il n’y a rien à gagner à la fin à part un sandwich et une bonne bière alors l’idéal, c’est qu’on trinque tous ensemble ! ».
Un message relayé par le tout jeune retraité Franck PINEAU, présent ce samedi au stade de l’Abbé Deschamps, après plus de deux décennies passées en qualité de directeur sportif au sein de l’équipe cycliste Groupama FDJ : « faites gaffe aux bagnoles, il faut savoir partager la route… ».
Bientôt 10 heures, c’est au tour des marcheurs de s’élancer, encadrés par des membres de la section « AJA randonnée ». Deux heures avant eux, les plus courageux avaient pris le départ d’un circuit de 31 km, à décliner selon la forme de chacun, « trail » ou randonnée.
Un col du Crémant à gravir à 5 km/h !
Avec des parcours au nom sans équivoque comme « La Vigneronne » ou « La 5 Cépages », nul besoin pour les participants de consulter la carte pour savoir qu’ils auront à affronter les redoutables pentes des côteaux avoisinants.
Le message au micro n’est pas des plus rassurants : « sur la fin, vous allez monter le Col du Crémant, la route n’est pas en très bon état, mais comme vous allez le monter à 5 km/h, vous ne vous en rendrez pas compte ! ».
Parmi les lieux de ravitaillements inscrit au programme, un célèbre domaine d’Irancy, mais pas certain pour autant qu’une descente de cave soit prévue ! Pas de col de bouteille pour les « fous de vélo », celui du crémant suffira à leur bonheur !
Dominique BERNERD