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Druyes vibre à l'heure du 3ème Festival de jazz : quand le corps, l’âme et l’esprit swinguent au pied du château…
juillet 03, 2023Il gagne en épaisseur et en qualité, le Festival de jazz accueilli par le quatrième village préféré des Français ! Un plateau d’instrumentistes virtuoses au programme, des sonorités éclectiques et originales devant satisfaire tous les aficionados de la discipline musicale, un ancrage territorial, bien marqué, avec la présence de jeunes pousses de Toucy ou de Tannay qui vivront un rêve éveillé face au public sur l’esplanade du château moyenâgeux. Une édition 2023 en gamme majeure…
DRUYES-LES-BELLES-FONTAINES : Un bonheur n’arrive jamais seul, chacun le sait ! A peine auréolée de sa soudaine notoriété hexagonale obtenue avec la méritoire quatrième place dans l’émission « Le Village préféré des Français », voilà que la commune surplombée par le séculaire château de Mahaut de Courtenay se distingue de nouveau, côté actualité !
Mais cette fois-ci, ce ne sont pas de vielles pierres chargées d’histoire ni les cours d’eau et les vues bucoliques offerts par la campagne alentour de la bourgade icaunaise de trois cents âmes qui vont interpeller les visiteurs – quoique ! – attendus le week-end prochain ; mais bel et bien les exquises sonorités d’un violon, d’une flûte traversière ou d’un harmonica maîtrisés par des esthètes en la matière - sans omettre les instruments impulsant la rythmique - qui serviront de point de convergence auprès des férus de jazz, interprété selon toutes ses variantes.
Pour ce troisième rendez-vous, déjà, « Lumière de Druyes », la structure associative qui porte le projet, a décidé de procéder à un léger bond en arrière sur le plan organisationnel. Normal, quand on possède dans son village un édifice aussi remarquable que cet écrin du patrimoine culturel de l’Yonne !
C’est donc au pied du célèbre château, devant la tour du Porche, cadre majestueux qui en a fait sa renommée, et à l’instar de l’édition initiale de ce rendez-vous à mettre entre toutes les oreilles concocté depuis 2021, que les artistes se produiront durant ces trois jours d’émotions intenses et vibratoires.
Un violoniste qui joue à décrocher la Lune !
Dès le 07 juillet, par chance un vendredi en soirée qui fleure bon les vacances estivales naissantes, le public que les organisateurs espèrent nombreux – les conditions météo devraient être bonnes ! – pourra applaudir un fidèle d’entre les fidèles de ces lieux envoûtants, un as du violon, Pierre VINAY qui s’exprimera aux côtés du « BUG Trio ».
On se souvient encore des envolées extraordinaires que le musicien conféra à son instrument lors des deux précédentes éditions de ce festival qui ne pouvait pas mieux débuter avec cette présence aussi virevoltante qu’experte ! Le garçon fait plaisir à voir sur scène ; le public le lui rend bien ! La relecture des standards devrait procurer de belles joies. Signalons en sus de Karim SO (contrebasse) et Nyls WILLIG (batterie et percussion) – ils forment le « BUG Trio » avec l’ami Pierre, la participation à ce trio d’un accordéoniste plutôt doué, Forent THIANT, en invité surprise !
Des saxophones en quantité, synonymes de groove…
Le lendemain, on remet le couvert dès 18h30 avec la venue de l’école de musique de danse et de théâtre de Puisaye-Forterre, sise à Toucy. Via sa formation spécifique qui se consacre au jazz, le « Small Band » avec l’incontournable François CANARD. Il y a aura du monde sur l’estrade ! Pas moins de quatre saxophones alto, un saxo soprano, un saxo ténor, une trompette, une clarinette ! Ils seront accompagnés de l’inéluctable triptyque : basse, clavier et batterie, autour du saxophoniste François CANARD, une pointure de cet instrument qui possède une aura dépassant largement les frontières régionales. On notera aussi la présence sur scène de musiciens de Tannay et de la région.
Flûte et harmonica : la découverte d'un univers insolite…
Il faudra patienter ensuite jusqu’à 20h30 avant de pouvoir admirer les prouesses (et le souffle), sans oublier la technique de jeu, de l’harmoniciste Laurent MAUR. Influencé dès son plus jeune âge par Sonny Boy WILLIAMSON mais aussi le Paul BUTTERFIELD BAND et l’icône de l’harmonica Toots THIELEMANS – à ne pas confondre pour les puristes de reggae avec le groupe « TOOTS & the MAYTALS » !-, celui qui a travaillé avec Didier et Francis LOCKWOOD – que du lourd ! – proposera une immersion insolite parmi des sonorités peu coutumières du jazz, imputables à la présence de l’harmonica et de la flûte traversière !
Des moments rares et tout en subtilité, entre poésie, exotisme – le musicien a participé à bon nombre de pérégrinations musicales en Chine et en Corée du Sud, collaborant avec la fine fleur des instrumentistes asiatiques sur de moult projets – et tradition.
Pour le pousser dans ses ultimes retranchements sonores de bon aloi, la flûtiste Emilie CALME et ses partenaires (Emile SAUBOLE à la batterie, Gabriel PIERRE, à la contrebasse et Antoine THIERY au piano et claviers) formeront avec le maître harmoniciste un solide quintet dont on devrait apprécier sans modération les moindres envolées !
Un trio de guitares en guise de clôture du bal !
C’est en fin de matinée de la journée dominicale, à 11 heures, que se terminera ce festival de belle facture. Avec la venue de Jean-Baptiste HARDY, qui accompagné de guitaristes d’exception – Benjamin ASNAR et Rory QUINN -, viendra, en s’inspirant d’un patchwork de musique du monde, de blues et de jazz en mode pluriel clore ce qui pourrait être la quintessence de ce troisième rendez-vous annuel.
Une passe de trois qui, sur le papier, se veut très alléchante et prometteuse à souhait et qui aura mobilisé, cette année, encore pléthore de sponsors et mécènes dont le Département de l’Yonne, la Communauté de communes de Puisaye-Forterre, la commune de Druyes et des partenaires privés, issus de la sphère entrepreneuriale qui croient aux vertus apaisantes de la musique dans ce monde de brutes !
« Petit festival devient de plus en plus grand » pourrait-on dire en résumé et ce n’est pas fini au vu de la programmation et de ses surprises à réserver aux mélomanes avertis comme aux béotiens…
En savoir plus :
Festival Jazz à Druyes
Organisé par l’association des « Lumières de Druyes »
Du 07 au 09 juillet 2023
Parvis du château de Druyes-les-Belles-Fontaines
Participation libre.
Quatre concerts.
Thierry BRET
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Cravant en mode Moyen-Age et Guerre de Cent Ans ce week-end : « mon village, ma bataille... 600 ans après ! »
juin 30, 2023Marché médiéval, tournois, fauconnerie, spectacles équestres, exposition, conférences, campements, concerts… : « Cravant la Bataille » - la judicieuse dénomination de la structure organisationnelle de l’évènement – a bien fait les choses en ce premier week-end de juillet ! Célébrant de fait un anniversaire qui a traversé les siècles malgré la méconnaissance quasi unanime du grand public autour de cette lutte farouche ayant opposé Français, Ecossais et Anglais ! Bienvenue le 31 juillet de l’an de grâce 1423…
CRAVANT : C’est sûr : on ne fêtera pas de sitôt le septième centenaire de la bataille de Cravant ! Alors, ne boudons pas notre plaisir et commémorons comme il se doit, selon les us et coutumes empruntés à l’époque médiévale ce rendez-vous festif qui promet d’être haut en couleur, les deux jours qui viennent.
Des couleurs éclatantes et bigarrées à l’instar de celles portées par la soldatesque qui assurera la reconstitution d’une joute entre Anglais, Ecossais et Français – ces deux derniers étant ralliés sus le même panache contre l’envahisseur de la Rose afin de les bouter hors du continent ! -, piment de cette commémoration de belle ampleur.
On doit tout ce travail méthodique, minutieux et visuel à une structure associative, « Cravant la Bataille », épaulée par une cohorte – non pas de légionnaires ! – de complicités intellectuelles et historiques, mais aussi de sponsors investis dans cette célébration médiévale de belle facture.
Une liste de partenaires et soutiens financiers, longue comme le bras – c’est dire l’intérêt de la sphère institutionnelle et économique départementales pour les reconstitutions historiques – qui occupe deux pleines pages du dossier, adressé à la presse ! Chapeau, mesdames, messieurs les organisateurs !
Des érudits sur un plateau d’argent pour éclairer nos lumières…
Et dire que « Cravant la Bataille », pilotée par sa présidente Françoise HOUNSOME, se qualifie de structure éphémère ! Elle aura été créée juste pour remettre un peu de lustre et de lumière sur cette bataille homérique – l’une des plus importantes de la fameuse Guerre de Cent Ans et sans doute très meurtrière – afin de redorer le blason de son illustre passé.
Combinant culturel et festif, ce double rendez-vous – samedi 01er juillet et dimanche 02 juillet -, comprend une kyrielle de choses toutes aussi passionnantes les unes que les autres qui permettront à tout un chacun de renouer avec l’histoire, une discipline qui ne séduit que les érudits et les amoureux des vieilles pierres. Une matière parfois galvaudée dans les enseignements scolaires !
Se voulant didactique, « Cravant la Bataille » a même édité un livret qui retrace avec moult détails et différents textes historiques, glanés çà et là, la fameuse bataille du 31 juillet 1423 à se procurer sur place, pour les puristes mais aussi les autres !
Parmi les temps forts de ce week-end à vivre en mode plongée à travers les siècles : la présence de quatre campements médiévaux, un défilé moyenâgeux dans les rues du village, coupé à toute circulation – fort heureusement des parkings ont été prévus afin d’accueillir le flux de véhicules devant converger vers l’évènement -, un spectacle de chevalerie avec tournoi, voltige et dressage, une conférence (Valérie TOUREILLE, historienne éminente spécialiste du Moyen-Age) et table rondes avec la présence du comte de Chastellux, Patrice WAHLEN et Gilles BOUE, historiens ainsi que Patrick GILLES, président de l’Auld Alliance et auteur de plusieurs ouvrages dont l’un consacré à Jeanne d’Arc, vol libre d’oiseaux (fauconnerie), exposition, etc.
Ce dernier nous gratifiant d’un autre moment fort de ces retrouvailles joyeuses, le dimanche matin, avec un focus argumenté sur le rôle exact de l’armée d’Ecosse venue au secours du royaume de France entre 1419 et 1429.
La présence de Luc ARBOGAST, le contre-ténor du médiéval…
Mention spéciale en soirée avec la présence musicale du « Pipe Band » d’Aubigny-sur-Nère, de l’ensemble OBSIDIENNE – un concert vocal et instrumental donné en l’église de Cravant, oyez, oyez ! – et le concert pyrotechnique de Luc ARBOGAST (« Via Antika « ), devant clôturer la journée de samedi aux alentours de 21h30, moyennant une participation financière de cinq euros.
Un artiste est fort connu pour celles et ceux qui sont férus de musique et chansons d’inspiration médiévales. S’accompagnant de vielle à roue, de grelots, d’un bouzouki aux origines celtes, le chanteur chante l’amour courtois ou la communion avec la nature, interprétant ses propres textes comme ceux écrits jadis par la célèbre Hildegarde de BINGEN ou Guillaume de MACHAUT. Envoûtant et onirique…, du supplément d’âme dont il faut s’enivrer !
En savoir plus :
Fête de la Bataille de Cravant
Marché médiéval et animations pour la commémoration du 600ème anniversaire de la bataille.
Samedi 01er juillet à partir de 13 heures jusqu’à tard dans la soirée.
Dimanche 02 juillet dès 09 heures à 19 heures.
Thierry BRET
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Novateur et ultra élaboré : le complexe sportif « Heliosports » de Venoy rafle toutes les médailles !
juin 29, 2023Venoy le voulait, Venoy l’a fait ! Sous l’impulsion de Christophe BONNEFOND et de son équipe municipale, la localité compte désormais sur son territoire la première halle de sport à énergie positive du département. Conçu pour permettre au plus grand nombre la pratique sportive à l’abri des intempéries, le complexe est équipé de panneaux solaires photovoltaïques, générant suffisamment d’énergie pour alimenter en électricité onze compteurs communaux, dont la mairie, le groupe scolaire, les salles des fêtes, la bibliothèque ou encore l’église et la future crèche.
VENOY : Comme un clin d’œil aux prochains Jeux Olympiques de Paris, l’inauguration de « Heliosports » s’est déroulée ce vendredi 23 juin, jour de célébration de l’olympisme à travers le monde. Figurant au seul canton du département à ne disposer ni d’un collège ni d’un gymnase, Venoy se désespérait de pouvoir un jour se doter d’un espace couvert pour y accueillir à l’abri des intempéries, les associations sportives locales ou les scolaires inscrits sur son territoire.
Faute de mieux, il avait même été envisagé un temps, de construire à cet effet un hangar agricole. L’équipe aux commandes de la commune en avait fait le projet majeur du mandat en cours 2020/2026. C’était sans compter sur l’épisode COVID, puis plus tard la guerre en Ukraine, qui obligèrent de rabattre les cartes en ralentissant la recherche de financement. Une étape s’apparentant à « un véritable parcours du combattant, chacun de nos financeurs nous imposant ses propres exigences… comme l’a rappelé dans son intervention Christophe BONNEFOND. Il fut même demandé un jour, d’installer le bâtiment à l’ombre, pour un maximum de fraîcheur : « produire en même temps de l’énergie solaire, ça allait être compliqué ! ». Solution fut trouvée, en rajoutant un auvent, augmentant d’autant la surface photovoltaïque, tout en créant un espace stabilisé extérieur supplémentaire et ombragé, d’une surface équivalente à neuf terrains de pétanque.
La contribution des entreprises locales et du cabinet auxerrois ATRIA…
Une fois le dossier financement bouclé, s’annonçait un autre parcours du combattant, technique celui-ci, avec là encore quelques sueurs froides, comme cette fois où faute de crochets ad hoc disposant d’une certaine homologation, les panneaux solaires faillirent ne jamais être posés ! Autant d’obstacles qui n’ont pas empêché le projet d’aller à son terme et Venoy peut s’enorgueillir aujourd’hui de disposer du premier bâtiment de ce type en Bourgogne Franche-Comté, le troisième seulement dans tout l’Hexagone.
Imaginé par le cabinet d’architecture auxerrois ATRIA, le complexe « Heliosports » a vu sa construction confiée pour 90 % à des entreprises régionales. Bel exemple d’économie circulaire qu’il est bon de saluer. Un nouveau challenge se profile désormais à l’horizon : établir un planning d’utilisation de l’espace et des équipements qui satisfasse tout le monde, des cinq associations sportives de la commune aux scolaires en passant par les élèves du lycée agricole de la Brosse tout proche. Un défi à la hauteur du nouveau bâtiment venoisien : « colossal » !
L’Yonne déclare sa flamme aux Jeux Olympiques 2024…
De retour du grand amphithéâtre de la Sorbonne où était dévoilé le matin même le parcours de la flamme olympique, le maire de Pont-sur-Yonne et premier vice-président du Conseil départemental, Gregory DORTE, a révélé le nom des sept villes icaunaises traversées par la flamme : Auxerre, Avallon, Chablis, Migennes, Saint-Fargeau, Sens, Vézelay. Si l’on ne sait rien encore de l’ordre de passage retenu pour le déroulement de la manifestation, il est d’ores et déjà confirmé que cette journée du 11 juillet 2024 se conclura à Auxerre par une grande soirée festive et populaire. Une centaine de relayeurs devraient ainsi se succéder tout au long des vingt kilomètres du parcours, répartis entre les villes retenues.
Quelques chiffres sur le financement :
Coût total : 2.600.000 euros dont 402 532 euros de fonds de compensation pour la TVA remboursée en 2024, soit :
Mairie de Venoy : 643 906 euros (financés par un emprunt à 1,67 % sur vingt ans)
Etat, au titre de la Dotation d’Equipement des Territoires Ruraux (DETR) : 715 562 euros
Région : 333 000 euros
Conseil Départemental : 400 000 euros
Agence Nationale du Sport : 105 000 euros
Caractéristiques techniques :
Surface couverte du bâtiment : 1 900 m2, comprenant trois espaces : une zone multisports intérieure de 1 200 m2 avec un terrain de handball basket et tennis, trois terrains de volley et six de badminton ; deux vestiaires et des gradins
Un terrain de sport stabilisé extérieur de 510 m2 couverts, soit l’équivalent de neuf terrains de pétanque.
1 800 m2 de panneaux photovoltaïques pour une autoconsommation collective de 250 kVA (kilovoltampere) alimentant onze compteurs communaux : trois salles des fêtes, les vestiaires du foot et du tennis, le groupe scolaire, la mairie et les bâtiments techniques, la bibliothèque, le local des assistantes maternelles et la future crèche, ainsi que l’église.
En savoir plus :
Outre le préfet Pascal JAN, étaient présents la sénatrice Dominique VERIEN, les vice-présidents départementaux Grégory DORTE et François BOUCHER, les conseillers régionaux Nathalie LABOSSE et Gilles DEMERSSEMAN représentant le vice- président Nicolas SORET excusé, et Valérie GABART de l’Agence Nationale du Sport.
Dominique BERNERD
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La passe de trois pour « 110 Vigne » : une nouvelle vitrine commerciale pour mieux rayonner dans l’Yonne…
juin 29, 2023La filiale viticole du groupe « 110 Bourgogne », « 110 Vigne », en constante évolution en termes de résultats depuis ses origines ajoute une nouvelle corde à son arc, en matière de visibilité sur le terrain. Avec le rachat d’un bâtiment à vocation commerciale qui est implanté astucieusement à l’entrée de Chablis, l’entité se dote d’une flamboyante vitrine afin d’y proposer son panel de prestations et offres de service, à destination des professionnels. Mais, pas que ! Avec des innovations à la clé !
CHABLIS : 1993/2023. En trente années d’existence, la filiale de distribution destinée à assurer le service, le conseil et l’approvisionnement des viticulteurs de la fameuse coopérative régionale « 110 Bourgogne » n’est pas restée les deux pieds dans le même sabot. C’est le moins que l’on puisse dire !
Disposant d’une force de frappe sur le terrain – des agents technico-économiques, la belle appellation ! – et de deux magasins, l’un situé à Saint-Bris-le-Vineux, l’autre sis au cœur de Chablis, voilà que l’enseigne à la prometteuse grappe de raisin en guise de carte de visite se pare d’un nouvel atout de poids pour optimiser son chiffre d’affaires et assurer sa prégnance sur le marché viticole territorial, l’ouverture d’une troisième vitrine, implantée en lisière de la cité icaunaise la plus populaire dans le monde.
Un bâtiment acquis en novembre 2022, du fait de l’action du tribunal financier d’Orléans qui a validé la reprise du site par « 110 Vigne » et où le personnel s’affaire déjà depuis huit mois. Particularisme de l’endroit : la création d’une gamme n’existant pas à l’heure actuelle dans les deux autres de la filiale.
Conseil, vente et analyse : le tiercé gagnant de « 110 Vigne » !
Une stratégie que confirme Stéphane LAMBERT, responsable de la filiale, : « le but du jeu, c'est d'élargir la gamme de produits et services proposée par « 110 Vignes » et d'aller chercher de nouvelles parts de marché, forcément en hectares au niveau viticulture, et puis de permettre également d'aller chercher une nouvelle clientèle. Je dirais surtout une clientèle de particuliers, puisque la position du bâtiment est faite à l'entrée de Chablis. Donc, nous avons l’intention de capter des touristes de passage mais aussi les habitants des alentours qui n'avaient pas l'habitude jusque-là d'aller dans nos autres magasins. Dorénavant, ils auront la possibilité de le faire ! ».
Une nouveauté en effet, au niveau du positionnement de la boutique ! Qui élargit sa potentialité clientèle et de ce fait, son cœur de cible. Rappelons que depuis ses origines, la filiale du groupe « 110 Bourgogne » possède trois grands domaines de prédilection lors de ses interventions : la vente, le conseil et l’analyse. Jusque-là très ciblé vers les professionnels de la filière viticulture. Des conseils qui sont même poussés à l’extrême avec le rapprochement officialisé l’an passé avec le laboratoire MOREAU Œnologie qui permet de réaliser des analyses performantes en matière œnologique.
Un premier coup d’œil dans le magasin…
Quant à la clientèle de particuliers, elle n’a jamais été boudée par l’enseigne. Bien au contraire, puisque les deux magasins historiques de la filiale, Chablis-Centre et Saint-Bris-le-Vineux, pouvaient répondre à ses besoins. Notamment autour d’items bien spécifiques comme les plaisirs du jardin, le bien-être des animaux ou des activités de loisirs (l’œnologie et la culture du vin – un credo préféré de la filiale, forcément !) ou la pêche.
Dès le premier coup d’œil, à l’intérieur de cet établissement bien ordonnancé, on y retrouve la partie outillage, le secteur des pièces détachées pour tout ce qui est matériel dont se servent de coutume les viticulteurs et agriculteurs.
Un show-room ad hoc est consacré aux « EPI » (équipement de protection individuelle) – très à la mode puisque cela concerne l’aménagement et la récupération des eaux pluviales -, un autre se rapporte au traitement des effluents avec des appareils adéquats à leur gestion.
Côté matériel, le nouveau concept de « 110 Vigne » présente un large choix d’outillage en tout genre pour la soudure, la haute pression, l’air comprimé, sans omettre les outils indispensables aux vignerons (pulvérisateurs, matériel de palissage, piquets, etc.). Du 100 % pour les professionnels mais qui peut par ricochet interpellés aussi des particuliers dans leurs travaux d’entretien extérieurs au quotidien !
Des innovations qui optimisent le recyclage des produits…
Placé juste à l’entrée de la boutique, l’une des principales nouveautés que souhaite mettre en exergue le dirigeant de la filiale de la coopérative régionale est visible de chacun des visiteurs, potentiels clients.
« Ce sont des machines que l’on n'avait pas l'habitude de voir là, positionnées au plus près des portes du magasin, argumente Stéphane LAMBERT, comme ce mélangeur de produits phytosanitaires. Cela évitera aux agriculteurs d’être confrontés à de multiples accidents pour aller monter des bidons ou des sacs de souffre de cuivre en haut des cuves. Ça, c'est vraiment une innovation pure et dure… ».
Astucieuse idée, en effet ! Un peu plus loin, parmi les nombreux rayonnages, abondamment garnis de produits, on trouvera aussi du matériel qui va permettre de traiter les effluents.
A l’extérieur, près de l’immense parking qui entoure le commerce, des piquets composés de matériel 100 % recyclé évoquent aussi ces opportunités nouvelles assurées par la filiale. Des piquets qui s’ils viennent à casser se jettent dans un bac jaune dédié à leur récupération afin d’être recyclés à la manière d’une bouteille de lait ou d’un emballage de pâtes alimentaires !
Preuve supplémentaire que « 110 Vigne » est en perpétuelle évolution ! Conformément à ses grandes orientations définies dès la création de la structure : être à la pointe des innovations techniques – c’est bel et bien le cas avec ce qui est présenté à Chablis -, permettre une viticulture durable et apporter un service personnalisé de qualité et de surcroît de proximité.
Un prévisionnel à 8,5 millions d’euros côté chiffre d’affaires…
Reste le facteur humain. Depuis novembre 2022, date d’ouverture réelle de ce concept qui a été inauguré il y a peu, trois salariés supplémentaires sont venus renforcer l’équipe en place. Des effectifs qui font preuve de mobilité et d’altruisme puisque ce sont des renforts potentiels sur les deux autres structures selon les besoins.
L’avenir sourit donc à la filiale de « 110 Bourgogne » avec une croissance exponentielle qui se traduit au niveau du chiffre d’affaires (8,5 millions d’euros prévisibles en 2023) sur l’ensemble de ces trois magasins.
Une dizaine de fournisseurs étaient par ailleurs présents le jour J de la visite découverte afin de renseigner les clients et prospects sur toutes les gammes de produits et de nouveautés présentés ce jour-là.
Gageons que cette troisième vitrine à l’estampille de la fameuse grappe de raisin – elle n’en appelle pas d’autres pour l’heure dans un horizon temporel immédiat – ne devrait pas désemplir avec le retour de l’été !
Thierry BRET
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L’excellence à l’état pur se réunit à Tonnerre : les Métiers d’art à leur zénith aux Rencontres économiques
juin 27, 2023Dire que cette filière professionnelle sera au centre de toutes les préoccupations lors de cet évènement, nourri de la présence de moult intervenants, est un doux euphémisme en soi ! Décortiquée, analysée, étudiée, approfondie, discutée, commentée, encouragée… : cette branche noble de l’artisanat, se situant à mi-chemin entre l’art et le luxe, représente le nirvana du savoir-faire à la française, promu à travers la planète. Entre tradition et haute technicité : c’est le sésame d’un made in France gagnant qui fait toujours recette…
TONNERRE: Officiellement, il en existe 281, pratiqués dans l’Hexagone ! Ni plus, ni moins. Selon un texte de loi qui en esquisse les contours précis dans un arrêté aux origines étatiques. On les dit manuels, on les qualifie d’artisanaux. On ne sait pas trop s’il est bon de les classer dans le domaine de l’art ou du luxe, voire des deux en même temps ! Catalogués parmi les métiers d’exception, ils font de plus en plus d’émules en France, auprès des plus jeunes. Voire, d’anciens, des adultes confirmés qui éprouvent le besoin de les exercer en guise de reconversion. Pourquoi pas ? Un mouvement qui n’a rien d’un épiphénomène qui gagne aussi l’Europe. On les pratique en perpétuant parfois des gestes et traditions séculaires dans leurs approches méthodiques. L’art de la transmission et d’un savoir, à la limite du secret…
Ils, ce sont évidemment les métiers d’art. Avec eux, on parle de rénovation, de restauration, de création, de patrimoine. Ah, les jolis mots et le beau langage qui réchauffent les âmes. Et fait du bien au corps. Car, parfois, ce sont aussi des métiers physiques lorsqu’il est nécessaire d’apprivoiser la matière et de lutter avec elle pour en sortir un chef d’œuvre.
Le tourisme du savoir-faire s’adresse à 15 millions de visiteurs annuels…
La filière est presque intemporelle quand on veut s’y essayer. Ce sont des années de pratique, d’apprentissage chevronné pour réaliser enfin le geste le plus abouti. Pur et léger, avec sérénité et maîtrise. Qui n’a jamais visité une verrerie ou une cristallerie pour se satisfaire des gestes parfaits effectués par les compagnons. Une tapisserie, un atelier de céramique, un ébéniste, une styliste…
Les métiers d’art englobent à eux seuls une kyrielle de secteurs économiques depuis le luxe et la mode – une évidence dès que le nom de la France circule hors de nos frontières – mais aussi de la décoration d’intérieur, du patrimoine, de l’architecture, du spectacle vivant, etc. Les matières premières les plus usitées par ces milliers de professionnels qui exercent en France sont la pierre, le métal, le cuir, le bois, la terre, les matières végétales, voire pour certaines issues de l’innovation technologique récente.
Alors, méritent-ils une journée spéciale qui soit consacrée à leur importance économique sur notre territoire ? Naturellement et sans aucune ambiguïté : ce ne sont pas les quinze millions de visiteurs qui découvrent les entreprises artisanales chaque année dans notre pays à la recherche de la création la plus insolite qui diront le contraire ! Car, de ces métiers d’art est apparu le tourisme du savoir-faire, un tourisme qui avec le concours de plusieurs labels met également au cœur de ses activités l’artisanat d’art. Comme si un bonheur n’arrivait jamais seul, assurément ! Que dire, également, de l’un des rendez-vous les plus prisés par nos compatriotes annuellement : les JEMA, pour Journées Européennes des Métiers d’Art. A chaque printemps, elles attirent deux millions de visiteurs. Et cela ne cesse d’aller crescendo ! Que dire, aussi, des fameuses Journées européennes du Patrimoine qui en octobre permettent à plus de 8 millions de Français de se ruer dans les monuments historiques et autres musées pour y apprécier nécessairement les œuvres conçues par ces orfèvres du travail manuel et du génie créatif.
Le projet de rebond économique pour Tonnerre…
Y aura-t-il un engouement similaire à Tonnerre, dans le cadre de ces Rencontres premières du genre ? On peut le souhaiter. Déjà, il y a le cadre typique de l’endroit. Le marché couvert : il mérite à lui seul le coup d’œil. Et puis, il y aura le contenu. Sur une pleine journée de retrouvailles autour de cet item, on a le temps de convier des orateurs esthètes en la matière pour parler, avec passion, de l’une des plus belles filières qu’il soit !
Les thèmes, quant à eux, aborderont la transmission – c’est capital dans une telle filière -, les usages, le patrimoine, l’innovation (elle existe de plus en plus parmi ses 281 métiers), la formation – indispensable source nourricière pour susciter des vocations -, la durabilité ou les territoires (ne parle-on pas là d’attractivité ?). Le lieu dans cette ville orientale de l’Yonne s’impose. Victime de la désindustrialisation, Tonnerre conserve pourtant de sérieux atouts pour mieux rebondir, via précisément ces métiers d’art, l’implantation de manufactures, d’ateliers et d’écoles ; un projet de développement qui taraude l’esprit de l’édile, Cédric CLECH, investi à fond derrière ce concept original et inventif. Un concept qui en appelle d’autres, selon la formule consacrée !
Un plateau de rêve pour promouvoir les métiers d’art…
On doit la réalisation de ce rendez-vous fait de réflexions et de préconisations à Romain MOUTON. Aux manettes de son cabinet de conseil à « impact positif » - la belle formule ! -, le dirigeant de RM Conseil n’en est pas à son coup d’essai, question évènementiel qui carbure au niveau des bonnes idées. Le Cercle de Giverny (lieu mythique des impressionnistes et de Claude MONET) – un laboratoire d’idées hybride façon « think tank » décidé à agir en faveur du déploiement opérationnel de la RSE systémique -, c’est lui ! Des travaux annuels, sous le haut patronage du ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, où se réunit la fine fleur des acteurs engagés dans la RSE qu’ils soient économiques, politiques, institutionnels, sociaux. En quatre éditions, ce Cercle a rassemblé la bagatelle de 2 000 décideurs, une centaine d’intervenants, quatre-vingts partenaires, une dizaine de ministres…afin de formuler in fine quatre-vingt-dix propositions !
D’ailleurs, le garçon ramène dans sa besace un plateau d’intervenants digne de la « Piste aux Etoiles » - émission culte de feu l’ORTF que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître ! - ; du président d’HENNESSY, Laurent BOILLOT, à la déléguée générale du Comité Colbert (Bénédicte EPINAY), en passant par Pascal MORAND (président de la Fédération de la Haute Couture et de la Mode) au directeur de l’ENSAD, Emmanuel TIBLOUX. Sans omettre pour les épicuriens du luxe : Alexandre BOCQUEL, directeur des métiers d’excellence chez LVMH !
Bref, que du lourd et des experts, soit une vingtaine d’invités qui côtoieront les orateurs du cru dont Dominique VERIEN, André VILLIERS, Jean-Baptiste LEMOYNE ou Patrick GENDRAUD.
Trois ministres, et non des moindres, seront du voyage dans le Tonnerrois – une grande première à Tonnerre qui comble d’aise son maire Cédric CLECH – avec la venue de Bruno LE MAIRE, en charge de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Rima ABDUL MALAK, la ministre de la Culture qui aura fait une étape auparavant à Auxerre afin d’y inaugurer la nouvelle exposition du Centre Pompidou à l’Abbaye Saint-Germain « Echos » dans le cadre d’un fructueux partenariat, et Olivia GREGOIRE, ministre déléguée en charge des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme.
Alors, Tonnerre qui endosse l’habit de capitale de l'Hexagone de la filière des métiers d’art ? C’est une certitude, le temps de cet évènement à la dimension nationale, ce vendredi 30 juin 2023 !
Thierry BRET
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