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Transformer l’essai après les présidentielles ? Le RN espère surfer sur la vague bleu marine dans l’Yonne
mai 27, 2022Fort des 51,5 % de voix obtenues par Marine LE PEN au second tour des présidentielles dans l’Yonne, le Rassemblement National espère bien transformer l’essai et remporter la bataille des législatives en s’octroyant les trois circonscriptions en lice. Appelant pour cela à la mobilisation de son électorat.
AUXERRE Candidat RN dans la troisième circonscription, Julien ODOUL est catégorique : « nous avons une chance historique de l’emporter… ». En 2017, il lui avait manqué un peu plus de 4 000 voix pour triompher de sa rivale, Michèle CROUZET, alors étiquetée LREM. Cinq ans plus tard, s’ils se retrouvent de nouveau face à face, le contexte a changé souligne le porte-parole du Rassemblement National : « en 2017, il y avait un électorat qui avait fait « pschitt », ne voulant plus entendre parler de politique…Aujourd’hui, l’objectif est clair, c’est d’empêcher Emmanuel MACRON d’obtenir les pleins pouvoirs et faire qu’un grand nombre de députés RN puisse s’opposer à la poursuite de la politique funeste et de la casse sociale que l’on connaît, particulièrement en milieu rural… ». Encore faut-il pour cela convaincre les pêcheurs du dimanche de se rendre aux urnes les 12 et 19 juin prochains : « la victoire est à portée de bulletins de vote à condition qu’ils se remobilisent. S’ils revotent, ils gagnent, c’est mathématique ! ».
« André VILLIERS, un candidat droit dans ses bottes qui ne me fait pas peur… »
Elue l’an dernier au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté et conseillère municipale d’opposition à Villeneuve-sur-Yonne, Audrey LOPEZ défendra les couleurs du RN dans la seconde circonscription : la plus grande en surface du département, avec un territoire qui s’étend du Migennois au Morvan en passant par le Tonnerrois et le Chablisien. Installée dans l’Yonne depuis 2019, cette ancienne fonctionnaire de police de 45 ans, aujourd’hui reconvertie dans l’architecture d’intérieur, mise sur une forte implantation de son parti dans cette circonscription, pour compenser son déficit de notoriété face à un adversaire, André VILLIERS solidement implanté dans le paysage depuis longtemps. Trop longtemps selon la candidate : « il est bien implanté mais il ne me fait pas peur… On n’a pas les mêmes idées ni les mêmes points à défendre. Je me soucie plus des Icaunais, lui se soucie plus de conserver sa place… ».
Une première expérience aux législatives pour le candidat de la première circonscription…
Fidèle à cette Puisaye qui l’a vu naître il y a 73 ans, Daniel GRENON concourra pour la première fois de sa vie politique aux législatives en étant tête d’affiche du Rassemblement National dans la première circonscription de l’Yonne. Venu à la politique sur le tard, mais revendiquant une appartenance de toujours au Front National, cet ancien commerçant aujourd’hui retraité, se veut avant tout « homme de terrain », après avoir longtemps œuvré dans le milieu sportif icaunais et particulièrement le tir à l’arc, où il contribua notamment à la création de la « Sentinelle de Brienon », portant les couleurs du club jusque sur la scène européenne. Présent sur la liste ODOUL aux régionales 2021 et candidat sur le canton de Cœur de Puisaye aux départementales de la même année, celui qui se présente comme un « retraité libre et volontaire, allant toujours au bout des choses… », espère bien, en dépit d’une expérience limitée en politique, l’emporter contre son rival le plus direct, Guillaume LARRIVÉ pour qui, précise-t-il haut et fort, « je n’ai jamais voté ! ». Affichant sans complexes ce qui à ses yeux le différencie de son jeune adversaire : « il a de l’instruction plein la tête, moi j’en ai dans la tête et au bout des doigts… ». Toujours prompt à décocher des flèches semble-t-il… !
Propos entendus :
Avec le sens de la formule qui le caractérise et un goût prononcé pour la provocation, Julien ODOUL y est allé de ses petites phrases lors de ce point presse, sortant pour l’occasion « l’artillerie lourde ». La puissance de feu des « Tontons flingueurs » à lui tout seul !
La nomination d’Elisabeth BORNE à Matignon ?
« Un choix qui augure de lendemains extrêmement difficiles, avec un bilan assez sanguinolent au gouvernement. Elle n'arrive pas avec une page blanche, une personne qui est un bloc de technocratie… Le logiciel on le connaît, Madame BORNE, on la connaît, ce sera la continuité en pire… ».
André VILLIERS, député sortant de la deuxième circonscription ?
« Aujourd’hui, je pense que ce que les électeurs ne supportent plus, c’est la tromperie, la duperie. Monsieur VILLIERS est un professionnel de la trahison, il est tout ce qui éloigne de la politique… ».
L’avenir de la droite et du parti Les Républicains ?
« La réalité, c’est que la droite n’existe plus, c’est un concept dépassé qui appartient à l’histoire… Elle est aujourd’hui divisée, avec une partie de la droite bourgeoise rangée sous la bannière « macroniste » et quelques résidus chez LR, attendant de voir s’ils vont rentrer au gouvernement… ».
Éric ZEMMOUR et son parti « Reconquête » ?
« A quoi ça sert de voter « Reconquête » au premier tour pour faire 2 à 3 %, si ce n’est pour se faire plaisir… ».
Michèle CROUZET, candidate sortante dans la troisième circonscription ?
« Son bilan est affligeant, même insultant pour les électeurs… Elle s’est désintéressée complètement du département, absente sur le terrain, personne ne l’a vue, personne ne la connaît… ».
Dominique BERNERD
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Au plan financier, le nouvel outil est important. Et par ricochet, très intéressant, aussi ! Le dispositif, auquel vient de souscrire la Banque des Territoires, filiale de la Caisse des Dépôts, permet aux opérateurs de logements sociaux tels que DOMANYS – il en l’émetteur - de bénéficier du coup de pouce supplémentaire facilitant l’accompagnement de leur programme de construction et de réhabilitation. Moyennant un subside de 3 millions d’euros de titres participatifs à la clé, pas mal du tout !
AVALLON : Voilà un jackpot financier qui augure de louables opérations à venir pour le bailleur social de l’Yonne, DOMANYS. Il est le fruit d’un judicieux partenariat, contractualisé il y a peu dans le sud de notre département entre la Banque des Territoires, dans sa version régionale, et le principal bailleur icaunais qui possède à son actif un patrimoine immobilier de plus de 8 850 logements, répartis sur 180 communes.
Un jeu d’écritures comptables et d’investissements qui va surtout booster DOMANYS dans la réalisation de son programme ambitieux se rapportant à son parc locatif. En effet, en décidant de souscrire aux trois millions d’euros de titres participatifs émis par le vénérable organisme, la filiale régionale de la Caisse des Dépôts optimise son soutien au secteur du logement social dans l’Yonne. De la pure logique, en somme, puisque cette mise en œuvre opérationnelle résulte du plan de relance hexagonal que porte la Caisse des Dépôts. Un plan conséquent qui s’articule autour d’une colossale enveloppe de 11 milliards d’euros d’investissements en faveur de l’habitat.
Loin de ces sommes astronomiques – mais ô combien nécessaires pour combattre l’insalubrité dans le logement -, l’Yonne, à travers son principal bailleur, va donc profiter de cette manne financière qui ne tombe pas du ciel. Ces trois millions d’euros supplémentaires vont être injectés dans le plan de réhabilitation du parc actuel – il représente 43 % du parc social de l’Yonne – afin de garantir et de maintenir son attractivité.
Une opération financière déjà actée avec d’autres membres de la SAC IDELIANS…
Dans le concret, ces titres participatifs se convertiront en de nouvelles constructions dans des communes s’inscrivant dans une géographie des politiques publiques. A l’instar de « Petites Villes de Demain » ou « Action Cœur de Ville ».
Ainsi, sur une période ayant débuté en 2019 et courant jusqu’en 2028, DOMANYS a prévu de débloquer 170 millions d’euros dans le cadre de son plan d’investissement favorisant ainsi la construction de 513 logements neufs – un montant global de 62 millions d’euros – et le maintien de l’existant, soit le reliquat de 108 millions d’euros, en le réhabilitant et en le dotant de nouveaux composants. Des démolitions, pures et simples, sont également programmées.
Ce procédé financier faisant appel à des titres participatifs, où intervient la Banque des Territoires, a déjà permis à l’institution régionale d’agir avec efficience auprès de certains des partenaires de DOMANYS, en particulier ORVITIS et Grand Dole Habitat, respectivement pour 4 millions d’euros et 2,3 millions d’euros, dans le cadre de la SAC IDELIANS dont DOMANYS est une des composantes.
Mobiliser des fonds propres pour booster le plan de développement…
L’adoption et l’expansion de ce nouvel outil, propice au financement, est donc perçu comme capital pour les différents acteurs de l’immobilier régional. Notamment dans l’intervalle temporel de ces cinq prochaines années, avec la mobilisation de fonds propres qui va être croissante pour aider DOMANYS dans la réalisation de son plan de développement
Ne lésinant pas à avaler les kilomètres au compteur de son véhicule, Mathieu AUFAUVRE, directeur de la Banque des Territoires dans notre contrée, avait fait le déplacement depuis la capitale des Ducs de Bourgogne pour se rendre dans la sous-préfecture méridionale de l’Yonne afin d’y parapher ladite souscription de titres participatifs, en présence de Patrick GENDRAUD, président du Conseil départemental et président de DOMANYS, et de Karine LASCOLS, directrice de DOMANYS.
Un Mathieu AUFAUVRE qui ne manqua pas de souligner que « le soutien de la Banque des Territoires à DOMANYS concrétise une mobilisation massive en faveur des logements sociaux dans l’Yonne, tout en renforçant le partenariat historique établi entre les deux structures… ».
Bref, une manière concrète de joindre l’utile à l’utile ! Pour le plus grand bonheur des locataires du bailleur social.
Thierry BRET
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SITAPHY favorise le retour à l’emploi : un chemin de confiance et de fierté selon la sénatrice Dominique VERIEN
mai 23, 2022Heureuse d’être là, la sénatrice de l’Yonne ? Non seulement, la parlementaire ne se privera pas de souhaiter un très joyeux anniversaire à la structure associative auxerroise qui célébrait ses vingt d’années d’existence. Mais, en outre, elle évoquera ce « chemin de fierté » qu’empruntent ses responsables dans leur quête à accompagner les travailleurs handicapés et les chômeurs de longue durée vers l’emploi…
AUXERRE : Le chiffre est éloquent. Il traduit le degré d’implication de ce public si particulier qui fréquente au quotidien les locaux de SITAPHY. Des personnes mobilisées dans le seul et unique but de pouvoir rebondir tôt ou tard sur le marché de l’emploi.
Chaque année – c’est une pondération - 70 % des personnes embauchées dans les ateliers de l’organisme bénéficient d’une solution positive de sortie avant le terme de leur parcours de formation. Une grande satisfaction pour Jean-Pierre THIBAULT, président et meneur d’hommes de ce projet ; une véritable fierté, voire une raison d’être, pour celles et ceux qui ont toujours cru en la pertinence de ce concept extraordinaire.
Le principe de SITAPHY – l’entité revendique haut et fort les valeurs du « made in solidarité en France » - est de proposer à chacun de ses acteurs, handicapés ou demandeurs d’emploi de longue durée, un contrat de douze mois. Un accord entre les deux parties qui est synonyme d’immersion dans les ateliers très opérationnels de la structure, localisée à Auxerre.
Là, cornaquées par un chargé d’accompagnement, ces personnes reprendront confiance en elles, en mettant en lumière leurs capacités professionnelles. L’objectif est double, en vérité. D’une part, aplanir leurs difficultés personnelles. D’autre part, les aider à se projeter vers l’avenir et à rechercher un emploi, voire une formation qualifiante, en vue d’un futur meilleur et en phase avec leurs potentialités.
Le travail, l’une des choses primordiales favorisant l’épanouissement…
Un mode de fonctionnement qui sied à merveille aux attentes de la sénatrice Dominique VERIEN, présente lors de cette commémoration placée sous le sceau de la convivialité, lorsqu’elle a découvert le bilan opérationnel de l’association.
« Je suis vraiment très heureuse d’être ici, confia-t-elle lors de sa prise de parole, je constate en effet que toutes les entreprises qui évoluent dans le domaine de l’insertion sur notre territoire (et elles sont nombreuses) permettent en fait à chacun de retrouver la fierté de l’autonomie… ».
Une autonomie qui n’a pas de prix pour s’extraire de la nasse du chômage et de l’immobilisme. Puis, philosophant sur les vertus du travail, gage d’indépendance et de liberté, la présidente de l’UDI 89 rappela que le facteur travail représentait l’une des choses essentielles à l’épanouissement de l’humain.
« Sauf que, devait-elle ajouter, certains ont besoin d’un peu plus d’accompagnement que d’autres, c’est-à-dire toutes ces personnes éloignées du monde professionnel… ».
Quant à la confiance, la sénatrice qui n’en manque pas lors de ses interventions dans l’hémicycle du Palais du Luxembourg souligna que c’était la base de la construction sociétale.
« Il faut des initiatives comme celles prises par SITAPHY pour que justement chacun puisse retrouver ce chemin de la confiance, ce chemin de la fierté qui mène à se réinsérer dans la vie active… ».
Convaincue par la raison d’être de la structure, la sénatrice ? Oui, à 100 % !
Thierry BRET
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Précurseur, le Syndicat départemental d’Energies de l’Yonne ? Oui, assurément. Sur un registre de plus en plus vaste, par ailleurs. Celui qui concerne la transition énergétique, sa véritable raison d’être au quotidien. La signature d’une convention de partenariat avec l’Université de Bourgogne et la SATT SAYENS l’atteste : le SDEY souhaite booster sa politique de recherche et développement avec les laboratoires universitaires. Incitatif pour accueillir des start-up régionales…
VENOY : C’était l’un des évènements majeurs parmi cet évènement. Eclectique dans son approche, entre la présence d’exposants et une trentaine de stands, et un plateau de conférences d’une pertinence aigue sur le sujet – les réels enjeux de la transition énergétique -, le Salon de l’Innovation 2022, porté par le Syndicat départemental d’Energies de l’Yonne (SDEY) comprenait un autre temps fort, haut en symbole au plan des retombées économiques à venir : la signature d’une convention de partenariat – plutôt un protocole d’accord-cadre avec exactitude – portant sur la coopération scientifique et technique avec l’Université de Bourgogne et la SATT SAYENS (Société d’accélération du transfert des technologies).
Soucieux d’impulser une réflexion s’appuyant sur la recherche et le développement, la fameuse « R&D » qui stimule d’ordinaire les industriels, le SDEY a voulu se rapprocher de ce pôle universitaire régional, qui englobe parmi ses ramifications plusieurs laboratoires. Des outils où les neurones et les expériences carburent à bon escient sur le sujet de prédilection de l’organisme institutionnel.
Les véhicules autonomes, l’une des priorités de ce partenariat…
Le contenu de cet accord se veut pragmatique. Il s’agit pour ses signataires de définir un cadre de coopération, de concertation et d’échange d’informations mais aussi de promotion et de suivi d’activités. Celles-ci se rapportant à la recherche, la formation, l’expertise et le renseignement scientifique définis sur un certain nombre de thématiques.
Les items, dans les grandes lignes, sont au nombre de quatre : l’amélioration de l’autoconsommation collective des bâtiments – cela induit la production, le stockage et les batteries -, le stockage des énergies et la réinjection sur les réseaux, des actions de développement à relayer au niveau du territoire, et, dernier point, tout un volet de réflexions sur l’optimisation des véhicules autonomes. A l’instar de ceux qui devraient être usités sur la commune de Vézelay.
Une louable intention de la part du SDEY qui possède un deuxième objectif derrière la simple signature de ce protocole, permettant de faire converger les esprits et les actes. Le Syndicat départemental d’Energies de l’Yonne aimerait devenir le partenaire idoine de start-up régionales, désireuses de croître et de prospérer. Un lieu pour les accueillir est déjà tout trouvé : les locaux que possède le SDEY à Migennes. Le Syndicat d’Energies en business center au service de la transition énergétique ? Rien d’impossible, en somme !
En savoir plus :
La signature de cet accord-cadre de coopération scientifique et technique a été ratifiée par Catherine GUILLEMIN, présidente de la SATT SAYENS, Vincent THOMAS, président de l’Université de Bourgogne et Jean-Noël LOURY, président du SDEY.
SAYENS a accès aux compétences et innovations des 6 500 chercheurs, 4 000 doctorants issus des 140 laboratoires de recherche publique répartis sur les régions Bourgogne Franche-Comté et Grand-Est (Lorraine, Sud Champagne-Ardenne et Troyes).
Thierry BRET
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Législatives : et si le troisième tour de la présidentielle souriait aux représentants de la NUPES dans l’Yonne ?
mai 21, 2022« On y croit ! ». Et, au vu des premières tendances informatives données par les instituts de sondage nationaux, ils auraient tort de ne pas arborer un large sourire – celui de potentiels vainqueurs de ces législatives en juin ? – sur leurs visages. Les trois candidats de ces échéances électorales dans l’Yonne et leurs suppléants sont prêts à croquer toutes les voix avec délectation qui viendront tomber dans leur escarcelle…
AUXERRE : 29 % contre 26 %. L’écart semble se creuser irrémédiablement au dernier pointage, proposé par les instituts de sondage,entre la NUPES et Ensemble. Un premier tour au bénéfice de ce surprenant attelage, qui s’est constitué en dernière minute, par une gauche en quête de résurrection, ayant soif de revanche, après son échec lors de la récente présidentielle.
Encore à touche-touche juste avant la désignation de la nouvelle Première ministre Elisabeth BORNE, les intentions de vote pour la NUPES continuent de prendre de la constante, en version exponentielle, à la plus grande satisfaction de ses ouailles qui croient mordicus en la victoire possible au soir des 12 et 19 juin prochains.
Le tribun de cette gauche, variante 2022, Jean-Luc MELENCHON qui se voit déjà Premier ministre à la place du Premier ministre – aurait-il lu les désopilantes aventures du fameux fakir « IZNOGOUD » né de l’imaginaire fertile de René GOSCINNY et de Jean TABARY- est peut-être en passe de réussir son pari. Du moins, la première étape de cette accession possible vers les arcanes suprêmes de l’exécutif national. Gagner la prime rencontre des deux manches des législatives 2022 ?
La montée en puissance de LFI et d’EELV au détriment du PCF et du PS…
En tout cas, dans l’Yonne, la mayonnaise, aussi savoureuse soit elle pour les adeptes d’une gauche unie et revivifiée, a pris une belle couleur sans que trop d’œufs ne se soient perdus en cours de route ! Même si les puristes du socialisme se plaindront en s’arrachant les cheveux de ne pas retrouver de candidats à la rose dans l’une des trois circonscriptions de notre territoire.
Et à ce petit jeu-là, de qui représente quoi, c’est d’une simplicité enfantine (IZNOGOUD nous revoilà !) et très simple : La France Insoumise (LFI) et EELV (Europe Ecologie Les Verts) tirent plus que convenablement les marrons du feu dans ce match qualificatif pour élire domicile à Matignon.
Net et sans bavure. Reléguant le Parti Communiste – il aura réalisé toutefois un score plutôt honorable avec un Fabien ROUSSEL disposant d’une très belle cote de sympathie y compris chez les électeurs de droite et du centre -, et surtout un Parti Socialiste, qui ne cesse de boire le calice jusqu’à la lie, après le naufrage de son égérie, Anne HIDALGO vers la seconde division. Ce n’est pas bien, localement, quand dans le même temps, l’emblématique club de football du terroir tente de bouleverser les paradigmes en espérant retrouver l’élite dès la saison prochaine.
Ni discordance ni fausses notes dans les arguments…
Ils y croient dur comme fer, ces candidats qui se lancent dans cette nouvelle joute électoraliste. Ils ont raison tant au plan mental que pour la motivation car l’appétit vient en mangeant, c’est bien connu.
On sent bien que dans les explicatifs de ces six personnes, les trois titulaires et leurs suppléants, il y a de l’engagement dans les propos, de la passion –elle semble être parfois viscérale pour servir une cause, celle de la défense des intérêts du peuple et de son pouvoir d’achat -, de l’envie, de l’espérance, de l’émotion. De vivre, peut-être, un instant historique si la courbe des sondages ne cesse d’aller dans leur sens ?
Résultante de cet accord national qui n’aura pas in fine accouché d’une souris, malgré moult circonvolutions et périodes d’atermoiements, cette déclinaison locale ne désire qu’une seule chose : être en parfaite harmonie afin de pouvoir interpréter la même partition. Sans couacs et fausses notes.
Force est de constater que la conférence de presse, proposée il y a quelques jours dans les locaux auxerrois de la formation écologiste, n’aura pas révélé de discordance dans les arguments.
Que ce soit chez les thuriféraires investis, hérauts de cette nouvelle alliance ou chez les chefs de partis, venus en témoin, rappeler que les bienfaits de cette coalition, faisant l’unanimité chez ses signataires.
La NUPES : une alliance qui va au-delà d’une simple candidature…
La NUPES (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale) ne se présente pas pour tenter un coup d’essai, un brin expérimental, ou simplement occuper le terrain, avec ce nouveau scrutin. Que nenni ! La volonté farouche de ces auteurs est de la faire perdurer durablement dans ce paysage issu de la recomposition politique, née de l’après présidentielle qui aura mis à mal bon nombre de certitudes.
Même si, étymologiquement, la nouvelle appellation n’est pas très marketing (!) – doit-on prononcer le « s » terminal ou pas ? -, la NUPES a choisi comme logotype officiel la lettre « nu » (V), treizième de l’alphabet grec, voire même d’origine phénicienne selon les puristes, qui appliqué à la physique, correspond à la « fréquence ». Serait-ce un signe positif pour évaluer le nombre d’électeurs ayant déposé un bulletin étant favorable à cette alliance des partis de gauche au fond des urnes les jours de scrutin ? !
Au-delà de cette « fréquence » symbolisée par ce sigle antique, cet accord, qualifié d’historique par ses commentateurs (Mani CAMBEFORT pour le PS, Alain RAYMONT pour le PCF, Andy WALKDEN pour EELV, et Florent, le porte-parole de La France Insoumise s’exprimant au nom de tous ses camarades), se situe bien au-delà d’une simple candidature unique. Dans les trois circonscriptions de l’Yonne, la mobilisation des différentes composantes de cette nouvelle alliance est palpable.
Le « V » de « Nu » pour évoquer la victoire finale ?
Les thèmes de campagne ne manquent pas : la retraite à soixante ans, le blocage des prix, l’instauration d’une cuisine bio et gratuite dans les collectivités de type scolaire, la planification écologique – item plus que jamais d’actualité même dans la bouche d’Emmanuel MACRON visiblement ! -, la création de services publics pour redynamiser les territoires ruraux qui en ont grandement besoin, la revalorisation du SMIC à 1 400 euros, le soutien à l’agriculture, l’équité applicable dans la fiscalité ou encore le passage à la VIème République, l’inéluctable antienne de Jean-Luc MELENCHON, qui souhaite organiser un référendum d’initiative citoyenne et la fin de la « monarchie présidentielle ».
C’est sûr, les candidats de la NUPES, gonflés à bloc par les récents sondages, se voient investir fin juin le Palais Bourbon en nombre en réalisant le coup du siècle, c’est-à-dire provoquer une cohabitation et un changement de gouvernement.
Qu’en sera-t-il exactement vu du bout de notre lorgnette, dans l’Yonne, terre de droite et du centre droit, depuis tant d’années ?
Confiants, titulaires et suppléants n’hésitent pas en guise de réponse à faire usage de la lettre grecque « nu » au terme de la conférence de presse, une lettre qui n’a pas été choisie par hasard en matière de symbole. Avec son « V » qui rappelle ostensiblement le signe de la victoire…
En savoir plus :
La liste des candidats :
Première circonscription :
Florence LOURY, titulaire et Claire LAROCHE-FONTAINE, suppléante,
Deuxième circonscription :
Philippe VEYSSIERE, titulaire et Judicaëlle CALIF, suppléante.
Troisième circonscription :
Manon DENE, titulaire et Jérôme THIRIET, suppléant.
Thierry BRET
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