Prévenir et lutter contre les incendies de forêt. La cause est juste et noble. Afin de sensibiliser le plus de monde possible, le sportif de l’extrême bien connu des Icaunais, le sympathique Karim MOSTA, s’est lancé un vrai défi de titan en 2024. Un défi de « ouf », comme on le dit désormais sur les réseaux sociaux ! Rallier Casablanca au Maroc à Pékin en Chine, à bicyclette comme l’aurait si bien chanté le regretté BOURVIL ! Soit la traversée de quinze pays pour plus de 15 000 kilomètres parcourus ! Une exposition accueillie à la MJC Auxerre présente jusqu’au 13 juin une belle vitrine de photographies…
AUXERRE : Le voyage est extraordinaire. Un peu « dingo » à imaginer mais quand on connaît le tempérament et le sens de l’abnégation du champion de l’extrême icaunais, on n’est guère surpris, en effet ! Des défis fous, Karim MOSTA, les accumule depuis plusieurs années ! 2019 : c’est le départ de Casablanca la magnifique pour une autre destination qui l’est tout autant dans le cœur des musulmans, La Mecque en Arabie Saoudite ! Thématique du voyage de l’époque, le premier de la série au départ de la belle métropole du royaume chérifien, la découverte de la culture, du sport et la spiritualité.
Trois ans plus tard, notre homme remet le couvert ! Ou plutôt se remet en selle avec le périple qui part d’Amsterdam aux Pays-Bas cette fois-ci pour relier Dakar. La lutte contre toutes les formes de violence sert de fil d’Ariane au valeureux sportif ayant dérogé à la règle de ne pas partir de Casablanca comme il était prévu initialement. Sans doute devait-il trouver que le trajet pour rejoindre la capitale du Sénégal n’était pas suffisant en kilomètres pour accomplir un exploit !
Pugnace, l’organisateur du Bourgogne Tonnerre Trail et de la Race Désert Marathon, disputée au Maroc, décida en 2024 de s’aventurer à vélo du côté de la Chine en empruntant à sa manière la Route de la Soie ! Plus de quinze mille kilomètres parcourus à bicyclette en traversant une quinzaine de pays serait presque un jeu d’enfant pour celui qui a participé à 165 raids dans le monde et couru une trentaine de marathon des sables !
Plus de 15 000 kilomètres à travers 15 pays !
Le double vainqueur de la Coupe du monde de l’ultra-marathon nous revient avec une exposition photographique de très belle facture, installée dans la très belle salle capitulaire de la MJC Auxerre. Des clichés remarquables, empreints de chaleur humaine et de fraternité, illustrant ce voyage extraordinaire effectué entre Casablanca et Pékin !
Au total, ce sont 15 370 kilomètres parcourus par un opiniâtre Karim MOSTA qui a traversé des paysages à couper le souffle, des routes sinueuses d’Afrique aux vastes étendues d’Asie. Son aventure l’a mené sur la mythique « Route de la Soie », un itinéraire riche d’histoire et de défis, où chaque kilomètre témoigne d’un effort exceptionnel et d’une détermination sans faille.
Cerise sur le gâteau, Karim MOSTA viendra lui-même à la rencontre du public auxerrois ce vendredi 06 juin à 18 heures commenter ces images lors d’une conférence que l’on suppose passionnante et riche en anecdotes. Son thème : « le goût de l’effort et le dépassement de soi ». Tout un programme, en vérité, pour l’ultra-marathonien de l’Yonne qui possède à son actif l’équivalent de cinq tours du monde en raids effectués ! De l’or dans les jambes et l’envie insatiable d’explorer le monde, bon sang, mais c’est bien sûr Karim MOSTA !
En savoir plus :
Exposition de Karim MOSTA
« Un voyage extraordinaire de Casablanca à Pékin »
Du 02 au 15 juin 2025, à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) d’Auxerre.
Conférence le vendredi 06 juin à 18 heures.
Entrée libre.
Thierry BRET
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Tribune : entre les Etats-Unis et la France, cauchemars et fascinations ponctuent les relations entre alliés (partie un)
avril 21, 2025Les Etats-Unis où une équation à plusieurs inconnues, histoire, culture, traditions, mentalité…au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le Général de GAULLE avait déclaré : « ne nous y trompons pas, à la première occasion, les Etats-Unis nous laisserons tomber ! ». Prophétique ou terriblement réaliste ?! Le clairvoyant général avait donc vu juste quelques cinquante ans après sa disparition : avec l’Amérique de Donald TRUMP, c’est l’avènement d’un nouveau paradigme…et de changement d’alliance ?
TRIBUNE : Le premier peuplement de l'Amérique fait l'objet de débats au sein de la communauté scientifique. Selon la génétique, la plupart des populations amérindiennes actuelles sont issues d'une population souche, les Paléo-Indiens, qui auraient traversé la Béringie il y a environ 24 000 ans. De leur côté, les archéologues ont mis au jour des sites préhistoriques plus anciens de plus en plus nombreux, datés entre 16 000 et 40 000 ans avant notre ère. En tout état de cause, une vieille histoire qui prend racine bien avant les civilisations antiques (Sumer, Egypte…). Lorsque les Européens commencèrent à s'installer en Amérique du Nord, au XVIIe siècle, les Amérindiens étaient dispersés sur le continent et parlaient des centaines de langues différentes. La diversité ethnique et culturelle des premiers peuples était relativement forte à l'aube de la colonisation européenne, selon qu'ils se trouvaient en Alaska, dans l'Est, au sud des Grands Lacs, dans le Sud-Ouest ou près du Pacifique. Des tribus devenues célèbres grâce aux westerns : Iroquois, Cheyennes, Sioux, Apache… des dizaines de groupes ethniques et autant de langues. Environ 12 millions d'autochtones furent massacrés aux États-Unis entre 1492 et 1900, selon Russell THORNTON, professeur d'anthropologie à l'université de Californie à Los Angeles.
L’histoire moderne des Etats-Unis commence par un génocide, encore plus important, si l’on intègre l’esclavage des noirs venus du continent africain, enjeu majeur d’une guerre de Sécession, qui à elle seule fera près de 360 000 morts. Le nouveau monde est peuplé d’Européens, souvent des voyous en rupture de ban… Un peuple violent, sans scrupules et avide de gloire et d’or ! Ajoutons que de 1874 à 1878, les Américains, « Buffalo Bill » (Bill CODY), massacrent la quasi-totalité des bisons : condamnant du même coup les indiens à la misère.
Il faudra attendre les années 1970 pour que le cinéma américain fasse amende honorable et arrête de présenter les indiens comme des sauvages, des barbares, justifiant ainsi leur massacre.
L’argent devient le nerf de l’action
Les Américains vouent dès le départ leur intérêt pour l’or et les manipulations financières. Quelques exemples significatifs avec les fameux accords de Bretton Woods, conclus le 22 juillet 1944 entre les Etats-Unis et 44 pays, qui instaurèrent un système monétaire basé sur la libre convertibilité des monnaies et la fixité des taux de change. L’Amérique détenait à elle seule les deux tiers des réserves d’or mondiales. L'hégémonie du dollar, dont la valeur était définie par rapport à l'or, y fut consacrée. De ces accords sont nés aussi le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque internationale de reconstruction et de développement (BIRD), plus connue sous le nom de Banque mondiale. Soulignons la date : 22 juillet 1944. Le débarquement n’est pas encore terminé, la guerre n’est pas encore gagnée et les Américains présentent déjà l’addition. Les accords de la Jamaïque mettront fin à Bretton Woods : l’or ne garantit plus le billet vert, la facture de la guerre du Vietnam est trop lourde.
La cavalerie financière, prompte à sauver la veuve et l’orphelin, arrive : le fameux plan Marshall, un programme de reconstruction de l'Europe après la Seconde Guerre mondiale. Il est proposé en 1947 par le secrétaire d'Etat américain aux Affaires étrangères George MARSHALL, accepté par l'ensemble des pays occidentaux, refusé par les pays de la zone d'influence soviétique. Les Etats-Unis consacrent plus de 15 milliards de dollars à la reconstruction de l’Europe. Ce plan est un programme américain de prêts accordés aux états d'Europe pour aider à la reconstruction des villes et des installations bombardées lors de la Seconde Guerre mondiale. Ces prêts sont assortis de la condition d'importer pour un montant équivalent d'équipements et de produits américains. En 1962, la France a apuré toute sa dette. La messe est dite : l’intérêt financier des Américains est en première ligne ! Ce plan fut certes important pour l’Europe mais avec en filigrane la volonté américaine de gagner de l’argent !
Evincer à tout prix de GAULLE du pouvoir
Charles de GAULLE campe le décor de la Seconde Guerre mondiale : « jamais les Anglo-Saxons ne consentirent à nous traiter comme des alliés véritables. Jamais ils ne nous consultèrent, de gouvernement à gouvernement, sur aucune de leurs dispositions. Par politique ou commodité, ils cherchaient à utiliser les forces françaises pour les buts qu’eux-mêmes avaient fixés, comme si ces forces leur appartenaient et en alléguant qu’ils contribuaient à les armer ».
Des Français d’hier, fraîchement naturalisés Yankees, fournissaient leur appui aux intentions de ROOSEVELT, qui apparaissaient à de GAULLE, du même ordre que « les rêves d’Alice au pays des merveilles », mais que rendaient redoutables la puissance économique et militaire des États-Unis. Pour le président américain et le premier ministre britannique, la France était un domaine où leurs choix devaient s’imposer. ROOSEVELT exige que les Français libres soient exclus du débarquement de novembre 1942 en Afrique du Nord ; il traite avec DARLAN, pousse GIRAUD, envoie à Djibouti son consul à Aden pour détourner la population de se rallier à de GAULLE, intrigue pour empêcher le ralliement de la Martinique et de la Guyane… Le président ROOSEVET, sous le couvert de proclamations qui publiaient le contraire, entendait que la question française appartînt à son propre domaine, que les fils de nos divisions aboutissent entre ses mains, que les pouvoirs publics qui sortiraient un jour de ce désordre naissent de son arbitrage.
C’est pour cela qu’il avait d’abord misé à la fois sur de GAULLE et sur PETAIN, puis lancé GIRAUD dans la carrière quand il fallut prévoir la rupture avec le maréchal, abaissé ensuite la barrière devant DARLAN et en dernier lieu, remis GIRAUD en piste. Evincer de GAULLE et l’écarter du pouvoir, tel était l’objectif des Alliés.
La détestation des Anglo-Américains envers de GAULLE
Winston CHURCHILL montrait du doigt « l'intolérable impolitesse » de ce de GAULLE, personnalité « vaine et malfaisante » selon lui, et souhaitait que Londres lui retire son soutien. C’est ce que montre les documents confidentiels dévoilés par le Bureau des archives publiques de Grande-Bretagne. Le « Vieux Lion », qui a sans doute un peu trop écouté la propagande antigaulliste alors concoctée à Washington, invite son gouvernement à couper les vivres au « connétable » avant d'envoyer un second câble, dans lequel il dénonce les « tendances fascisantes » du Français et l'accuse, sur la foi de « renseignements américains, d'être prêt à s'allier avec la Russie, voire à s'arranger « avec l'Allemagne ». Les archives confirment que CHURCHILL voulait promouvoir à la place de de GAULLE le général GIRAUD, basé en Afrique du Nord et proche des Américains. ROOSEVELT avait lui aussi une dent contre le Général dont il jugeait que la conduite frôlait « l'intolérable ». Il suggéra, pour s'en débarrasser, de l'expédier en exil, comme « gouverneur à Madagascar ». La France fut ainsi écartée de Yalta ! Des archives déclassifiées à Londres révèlent que Winston CHURCHILL voulait ainsi « éliminer » le général de GAULLE du pouvoir.
La France d’aujourd’hui doit beaucoup à l’homme de Colombey-les-Deux-Eglises. D’abord écarté du Débarquement du 6 juin 1944 (l’information lui sera donnée la veille), il doit faire face à la volonté anglo-américaine de faire de la France une colonie. De GAULLE entend mettre les Alliés devant le fait accompli et éviter leur ingérence. Son gouvernement, dont tous les ministres sont encore à Alger, doit donc administrer, maintenir l’ordre, assurer le ravitaillement, commencer et encadrer l’épuration. Tâche immense ! De plus, il évitera que les Américains inondent la France d’une « fausse monnaie » afin d’éliminer le franc et asservir l’économie française. À l'approche du Débarquement du 6 juin 1944 sur les côtes françaises, le gouvernement américain, qui a jusqu'ici refusé de reconnaître le CFLN (Comité Français de Libération Nationale) présidé par le Général comme le gouvernement français, décide d'émettre des billets de banque pour remplacer les billets français, émis durant l'Occupation. Les billets français seront échangés contre les billets drapeau. Cet échange de billets doit au passage permettre d'éliminer les billets accumulés en quantité importante par les trafiquants du marché noir. Ces projets monétaires accompagnent celui plus politique des Alliés, qui est l'instauration d'une administration militaire de la France libérée, l'AMGOT.
Le général de GAULLE obtiendra que les Alliés finissent par accepter la libération de Paris en août 1944 par le Général LECLERC. Finalement, au grand dam des Allemands, la France sera bien représentée lors de la capitulation allemande du 08 mai 1945 !
Fin de la première partie
Jean-Paul ALLOU
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Tribune : la stratégie de Donald TRUMP, coup de génie économique aux conséquences dramatiques ?
avril 11, 2025Depuis la publication des nouvelles normes de droits de douane voulues par Donald TRUMP, un véritable tsunami financier s’abat sur la planète. Toutes les bourses dévissent. Les prévisions de croissance sont revues à la baisse avec chômage, inflation, stagflation, crise économique, faillite des entreprises, catastrophe en tout genre…Bref, une erreur historique dont les Etats-Unis paieront les pots cassés. Tout le monde y va de son expertise, de ses prévisions ou prédictions, d’une analyse construite sur l’émotion et chacun prend le président américain pour un fou, voire un imbécile…
TRIBUNE : Depuis 1637 et la crise des « Tulipes », on compte près de 44 crises économiques et financières sur notre planète ! Et on les a toutes surmontées ! C’est un bel espoir pour l’avenir. Donald TRUMP a déjà effectué des modifications concernant les droits de douane lors de sa première présidence. Il avait annoncé alors une refonte totale desdits droits lors de sa campagne électorale. Ca y est : cette fois, le couperet est tombé, apparemment définitif pour la Chine mais non encore acté pour les autres pays. Prendre Donald TRUMP pour un imbécile est plutôt primaire et hâtif ! Nous ne sommes pas très loin d’une idée de génie, mais qui peut avoir un effet boomerang pour l’Amérique. Certains vont même jusqu’à annoncer que c’est l’idée économique la plus géniale de ces cinquante dernières années ! Un état de crise particulière que vivent les Européens, la France en tête, qui annoncent que les Etats-Unis déclarent la guerre économique à la planète ! Une considération qui oscille de Kafka à Ubu, tant elle semble infondée !
Comprendre ce qui se passe réellement…
« Midterms 2026 » : Donald TRUMP est déjà tourné vers les élections de mi-mandat. Il mobilise son camp pour asseoir son pouvoir. Avec une stratégie millimétrée au cordeau et un trésor de guerre colossal, il vise une majorité écrasante au Congrès et chez les gouverneurs républicains. Fort d’un Congrès qui lui est acquis, même avec de courtes majorités, le républicain sait que le sort de son destin politique se joue dans ces centaines de futurs scrutins qui se préparent déjà.
Son grand problème, c’est la dette. En 2026, elle atteindra les 40 000 milliards de dollars soit 126 % du PIB ! Des crédits importants à taux zéro arriveront à échéance en 2026. Le refinancement se fera à des taux plus élevés (4,5 % au minimum). Sa stratégie se décline ainsi : annoncer des droits de douane exorbitants en tablant sur la réciprocité, afin de limiter les importations américaines – l’annonce entraîne une chute des cours des actions sur toutes les bourses. Premier objectif atteint. En deuxième lieu, les Américains comptent sur une riposte et une surenchère des autres pays pour augmenter les droits de douane de leur côté. Cette situation conforte l’objectif américain dans la limitation maximum des importations.
Pénaliser les riches pour soutenir les classes moyennes
La chute des cours des actions va entraîner une désaffection provisoire des investissements boursiers pour se diriger vers des marchés plus rentables et moins risqués : les obligations et les bons du Trésor américain jugés comme sûr par la communauté financière internationale. Mécaniquement, les taux de la Réserve Fédérale américaine (FED) devraient baisser, afin de soutenir une crise économique quasi certaine. En conséquence, les taux de refinancement de la dette devraient baisser et permettre un refinancement moins coûteux ! D’ailleurs, le locataire de la Maison Blanche presse fortement le patron de la Réserve Fédérale de baisser rapidement les taux, et ce, même s’il n’a aucun pouvoir pour l’imposer.
Aux Etats-Unis, les prix commencent à baisser : l’essence, les œufs et certaines denrées alimentaires… En obligeant les entreprises américaines à produire sur place, ce sera s’assurer une indépendance industrielle forte, une baisse des prix structurelles et une croissance à venir. Le problème, c’est qu’il faudra du temps pour créer des industries opérationnelles et les compétences nécessaires à de nombreuses productions. Le temps reste la clé de réussite du projet !
Donald TRUMP pénalise ainsi les plus riches, momentanément sur le marché des actions et favorise, grâce à une baisse des prix à la consommation, les classes moyennes et les plus pauvres. Une sorte de « Robin des bois » des temps modernes ! Bref, nous suggérons à Hollywood de produire un film : TRUMP en Robin des Bois, MUSK en « Prince Jean », POUTINE en shérif de Nottingham, Marine LE PEN pour « lady Marianne » et NETANYAHOU qui devient le roi Richard !
Des conséquences dramatiques pour l’Europe
A l’inverse des 77 pays qui demandent des négociations avec les Etats-Unis, l’Europe et Emmanuel Macron en tête, envisagent des mesures de rétorsion applicables immédiatement, tombant nécessairement dans le piège de Donald TRUMP. Quand les egos se rencontrent, le seul qui peut gagner, c’est le stratège, pas de place à l’émotion ! Même si le président des USA ne souhaite pas la « mort » financière de la France, c’est un grand risque : l’état de faillite pour la France ! Dans un contexte économico-politico-financier douloureux, l’Hexagone doit aussi demander aux marchés financiers les capitaux nécessaires au financement de sa dette et de son déficit budgétaire. En France, deux facteurs vont aggraver les taux de refinancement : le contexte obligataire ou les bons du Trésor français et le risque lié à la mauvaise notation de la France par les agences de rating. Cette situation va surenchérir la croissance des taux et aussi la raréfaction des possibilités de refinancement. Une incapacité à trouver de la monnaie et à payer les intérêts, c’est à coup sûr la faillite. Ne nous endormons pas sur la faillite possible de la stratégie « trumpiste », inéluctablement, toute crise économique aux USA aura des conséquences sur les autres économies et particulièrement celle de la France. Apprenons à nous dégager des dictats américains, à réfléchir par nous-même, à affirmer notre indépendance et notre créativité. A l’inverse de ce qui ce passe outre-Atlantique, avec des décisions immédiates à caractère stratégique, sur le court et long terme, en France, tous nos politiques pensent tout de suite aux prochaines présidentielles, et d’ici là, un seul objectif, durer…
Plus personne ne s’occupe de la France et des Français ! Chaque dirigeant politique pense à son parti, ses électeurs, et surtout, pouvoir être élu président ! Quel manque de loyauté, quelle lâcheté et quelle manipulation de la démocratie !
« La meilleure façon de prévoir l’avenir est de le créer. » – Abraham LINCOLN.
Jean-Paul ALLOU
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La semaine 05 par monts et par mots… : la fin de vie en France se meurt de ne voir aucune loi être votée
février 06, 2025Belgique, Pays-Bas, Espagne, Portugal…cela fait bientôt vingt ans que la plupart de ces pays européens ont statué en légiférant sur la pratique de l’euthanasie active. Une « aide à mourir » que réclament les personnes ou leurs familles en phase de situation critique. Même la province canadienne du Québec a adopté ce principe du dernier choix avant de partir. En France, entre polémiques politiciennes à n’en plus finir et aspects sémantiques administratifs à la virgule près, rien n’est encore applicable sur cet épineux sujet. Comme d’habitude, pourrait-on dire dans ce pays miné par sa traditionnelle lenteur en matière de prise de décision…
Lundi
En ce 27 janvier, journée de mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’Humanité, la commémoration prenait un relief tout particulier cette année, se conjuguant avec le 80ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau par les troupes soviétiques. Mais, suite à la cérémonie qui s’est tenue à Auxerre, il est permis de s’interroger : pourquoi avoir retenu le monument aux morts plutôt que celui dédié aux déportés, situé à quelques pas de là, certes moins « ripoliné » de frais ? Plus étrange encore : « La Mer » de Charles TRENET était-elle appropriée pour bercer de « ses golfes clairs et reflets d’argent » cet instant de recueillement ? Une incongruité déjà relevée le 11 mars dernier, lors de la Journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme, où la même partition servait déjà de fond musical ! Les autorités et les organisateurs connaissent-ils seulement ce chant de mémoire qu’est le « Chant des marais », écrit par des prisonniers politiques allemands en 1933, devenu depuis la Libération, l’hymne douloureux de la déportation ? Sans doute pas assez glamour, pas assez « fou », pas assez « chantant »… !
Mardi
Le 20 janvier dernier, jour son investiture à la présidence des Etats-Unis, Donald TRUMP, entre outrances verbales, attaques en règle contre son successeur et discours au vitriol, avait donné le ton de ce que serait son second mandat présidentiel. Les premiers décrets pris depuis, ratifiés d’un trait de plume rageur, avec l’emphase qu’on lui connaît, n’ont fait que rajouter à la partition… Pauvre Amérique, pauvre Europe, pauvre monde ! Les nuages s’amoncellent et commencent à recouvrir la planète, sans que l’on sache dans quel état elle retrouvera le jour dans quatre ans… « Make the world great again » !
Mercredi
Bien décidés à jouer un rôle plus prépondérant dans le paysage syndical agricole icaunais, les sympathisants de la Coordination Rurale multiplient les démonstrations de force, comme en témoigne le blocage la semaine dernière pendant plusieurs heures, de l’entrée du centre-ville auxerrois. La vingtaine d’agriculteurs présents sous la banderole « Coordination rurale de l’Yonne », ont reçu le soutien de la députée de la deuxième circonscription, la souverainiste Sophie-Laurence ROY, passée les saluer aux premières heures de la matinée. Pour autant et bien que marqués très à droite sur l’échiquier syndical, pas d’appartenance à un parti politique selon le vice-président de la CR 89, par ailleurs tête de liste aux élections de la Chambre d’agriculture départementale, Xavier DEBREUVE, « nous ne sommes pas politisés du tout…, on s’adresse à tous les élus de la République » (Presse Evasion 21 janvier). Des propos qui ne sont pas sans rappeler un sketch du regretté Coluche : « Nous, on ne fait pas de politique ! On n’est pas de droite, ce n’est pas vrai, on n’est pas de droite ! Mais encore moins de gauche, il ne faut pas déconner non plus… » !
Jeudi
Il est des émissions qui sont l’honneur du service public. Le reportage diffusé ce soir dans le cadre d’« Envoyé Spécial » sur cette québécoise de 64 ans atteinte d’un cancer incurable, faisant le choix d’abréger ses souffrances et de partager ses derniers jours de vie face à la caméra, dans un ultime éclat de rire est de ceux-là et restera dans les mémoires. Lumineuse, Odette, filmée en famille, pour une ode à la vie et à la mort, bien loin du débat sur la fin de vie en France, où le plus urgent est … de ne rien faire ! Alors que l’euthanasie est légale au Canada depuis 2016, le Québec est devenu la première province canadienne à légaliser l'aide médicale à mourir, plébiscitée par une grande partie de la population et perçue ici comme soin ultime. A l’image d’autres faits sociétaux, celui-ci est douloureux, mais notre pays saura-t-il un jour s’affranchir des positions partisanes ou politiciennes pour dépassionner le débat et légiférer sereinement sur le sujet ? A l’issue de sa courte vie, Odette a su s’inventer une route, puissions-nous un jour, trouver la nôtre…
Vendredi
Depuis un quart de siècle, l’armée française faisait fabriquer une partie de ses uniformes « de gala », notamment ceux portés par nos valeureux « pioupious » lors du défilé parisien du 14 juillet, par un atelier textile calaisien. Un marché représentant la quasi-totalité de la production de l’entreprise nordiste, mais qu’elle vient de perdre au bénéfice d’un concurrent disposant d’usines à… Madagascar ! Une décision conduisant la société-mère MARCK & BALSAN à fermer son site de fabrication de Calais, entraînant de facto le licenciement de 65 salariés. La « Grande muette » semble coutumière du fait, ayant déjà dans le passé, remplacé son emblématique « Famas », fabriqué trente ans durant à Saint-Etienne, par des fusils d’assaut allemands, jugés moins onéreux… A quand une bombe atomique tricolore « made in China » ?
Samedi
Joie et soulagement après la libération de premiers otages israéliens détenus depuis le 7 octobre 2023 par le Hamas. Mais que la trêve semble fragile et sombre l’avenir face au sentiment commun de haine, partagé par les populations en présence. D’un côté, Gaza et ses dizaines de milliers de victimes, de l’autre, le souvenir de 1 200 personnes assassinées ou enlevées, terreau fertile pour jeter à la trappe toute idée de deux états vivant en paix côte à côte… Comme toujours, les extrêmes se réjouiront de la situation et sauront en tirer parti, surtout pas pour le meilleur, mais bien pour le pire !
Dimanche
Episode neigeux, goutte de froid venue de Scandinavie, vent polaire, des départements en alerte… les superlatifs ne manquent pas lorsque venue la sacro-sainte heure de la météo, les médias rivalisent pour soliloquer sur les températures enregistrées. Il fut un temps, pas si lointain, où l’on savait s’affranchir de ces prévisions anxiogènes et se contenter d’un constat aussi naturel que rassurant : c’est l’hiver, il fait froid et c’est normal !
Dominique BERNERD
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Géorgie, Hongrie, Slovaquie, USA… : la dédiabolisation du populisme bouleverse la donne politique de l’Occident
décembre 15, 2024Le changement de régime vécu ce week-end en Géorgie et ceux qui impactent de nombreux pays européens confortent l’influence des partis populistes de droite, voire des partis nationalistes et toute autre forme de totalitarisme. Dans le cadre de cette approche pour le moins prononcée, n’oublions pas la récente élection du chef de fil de la droite nationaliste américaine, Donald TRUMP.
TRIBUNE : Les dernières élections européennes ont vu le Parlement de notre continent s’ancrer encore plus à droite. Deux pays de l’Union sont actuellement dirigés par l’extrême droite : la Hongrie et l’Italie. En Finlande, aux Pays-Bas et en Slovaquie, celle-ci participe à un gouvernement de coalition. De plus, en juin 2024, quelle qu’en soit la version considérée, l’ « éco-socialisme » semble avoir déjà perdu son statut éphémère de ressource politique. Le trait remarquable de la situation de la gauche européenne est la tentation du basculement vers le populisme, ce qui ouvre un boulevard pour la droite traditionnelle et l’extrême droite. On constate que ces partis s’attaquent directement à l’état de droit ! Viktor ORBAN, le Premier ministre hongrois, s’est attaqué à la justice et a nommé des juges proches du pouvoir, au Tribunal Constitutionnel. Dans les pays où le totalitarisme est aux manettes, on a noté le recul systématique des droits civils. La Hongrie a voté une loi interdisant d’évoquer l’homosexualité ou le changement de genre pour les mineurs. La gauche fait hélas pire en Chine, en Russie, en Corée du Nord…
Une dédiabolisation des partis de la droite dure et nationaliste
La montée de l’extrême droite en Europe possède également des répercussions en termes de politique étrangère. Par exemple, ces partis affichent une étiquette pro-Russe éhontée, fragilisant les positions de soutien à l’Ukraine, adoptées par l’actuelle gouvernance européenne.
Historiquement, tous ces partis ont une culture originelle antisémite, voire néonazie. Ce fut le cas du Front National qui donnera naissance au RN, annonçant fort et clair qu’il a abandonné toutes ces références controversées. Tous ces partis œuvrent pour leur dédiabolisation. Cette volonté de redorer un blason écorné par l’histoire, passe par certains médias, TV et journaux, et surtout les réseaux sociaux. Le recul progressif des partis de gauche tend à expliquer pourquoi les partis de droite semblent plus respectables, afin d’offrir des solutions simples (ou simplistes), aux problèmes socio-économiques de la société.
Le journal allemand « Der Spiegel » présente sur sa photo de couverture, en août 2024, trois personnalités politiques de premier plan : Donald TRUMP, Marine LE PEN et Björn HOCKE (ténor du parti « Alternatif » pour l’Allemagne). Ces trois personnages sont présentés comme étant d’extrême droite. « Der Spiegel » de poursuivre : « L’éventualité d’un retour au fascisme fait l’objet d’un débat sérieux ».
Pourquoi une telle progression du vote populiste ?
Pour Hannah ARENDT, célèbre politologue, philosophe et journaliste allemande, naturalisée américaine, le système totalitaire est d’abord un mouvement, une dynamique pour détruire la réalité et les structures sociales. Pour elle, c’est un mouvement « international dans son organisation, universel dans sa visée, idéologique et planétaire dans ses aspirations politiques… ». Elle écrivit cela au début des années 1970 ! Nous ne cherchons pas à décrypter les différences entre totalitarisme, fascisme, dictature, phalange, despotisme… Tous ces termes se retrouvent sur des similitudes, qui dans l’histoire, ont vu naître des tyrans comme HITLER, STALINE ou MAO et tant d’autres. Le propos n’est certes pas d’amalgamer les dirigeants d’extrême droite d’aujourd’hui avec les despotes d’hier, mais d’apporter un rappel historique qui doit éclairer notre réflexion.
Pour l’extrême droite, le déclin de l’Europe, la menace que représenteraient les transgenres, les wokistes, et une immigration incontrôlée, serait mère de toutes nos crises. Une question légitime se pose : qu'est-ce qui explique cette montée en puissance ?
Pierre VERCAUTEREN, politologue, précise : « On assiste depuis une dizaine d’années à une crise de la démocratie de manière générale ». Plusieurs points expliquent donc cette montée des partis extrêmes au sein des pays européens. « Déjà, la forte alternance de voix du spectre politique, ensuite la poussée de l'abstention lors des élections, et enfin la lassitude et la défiance grandissante de la population à l’égard des décideurs politiques ».
Les citoyens recherchent alors une alternative politique, « et c'est l'extrême droite qui bénéficie de cela depuis sept à huit ans ». Généralement, les partis de la droite dure profitent d’une crise pour prospérer. Et ces dernières années, des crises, il y en a eu beaucoup : financière, sanitaire et migratoire notamment. Et c’est précisément la crise migratoire de 2015 en Allemagne, où un million de réfugiés sont arrivés dans le pays, qui a permis le boum de l’AFD, le parti d’extrême droite de l’autre côté du Rhin. La migration, c’est aussi ce qui a poussé l’extrême droite en Italie. Il y a aussi une méfiance grandissante envers le fonctionnement de la démocratie. Enfin, ces partis changent de stratégie aujourd’hui, notamment avec Tom VAN GRIEKEN en Belgique ou Jordan BARDELLA pour le Rassemblement National en France, qui ont des têtes de « gendre idéal » et appâtent un nouvel électorat.
L’avenir est incertain mais aussi plein de promesses, restons optimistes mais vigilants, un vote ne se conduit pas sur une émotion, sur une idéologie qui pourrait nous aveugler !
« Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n'est pas que vous croyez ces mensonges, mais que plus personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d'agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et, avec un tel peuple, vous pouvez faire ce qu'il vous plaît. » Hannah ARENDT.
Paul GUILLON
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