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Ils en ont voulu. Ils ont bossé. Parfois à la limite du doute. En connaissant les affres du trac qui étrangle la parole, face à un jury. Un exercice oratoire qui n’est jamais facile à appréhender. Mais, in fine, l’objectif est atteint. L’obtention du diplôme de REAB. Traduction littérale : « Responsable de l’Entreprise Artisanale du Bâtiment ». Un titre qui au-delà de la gloriole personnelle (« ils l’ont fait ! ») accompagne les ambitions de ces jeunes entrepreneurs du bâtiment…
AUXERRE : C’est la pleine maîtrise de soi, au plan managérial, lorsque l’on peut s’enorgueillir de posséder dans sa besace personnelle le diplôme correspondant à cette formation. Le « REAB » : un précieux sésame que tout chef d’entreprise du bâtiment tente de conquérir après moult difficultés car l’exercice n’est guère aisé à appréhender. On l’aura encore constaté, ce 05 avril au siège de la CAPEB de l’Yonne, où trois récipiendaires du fameux trophée ont reçu leur titre distinctif.
Un peu timide, ces trois gaillards ! Ils masquent sans doute leur émotion. D’autant que l’un d’entre eux, Benjamin ASSIMON, plombier chauffagiste de son état, est accompagné de ses parents. Logique : il a repris la société familiale. Donc, au-delà des mots de félicitation qui lui sont adressés par Eric GUYOU, le futur successeur de Jean-Pierre RICHARD, inamovible président de la CAPEB excusé pour la circonstance, c’est un sentiment de fierté qui brille dans le regard du jeune homme.
Les parents savourent. Cela crépite de photos afin d’immortaliser l’instant…
Son voisin de gauche, René MAGOTOE, électricien de base mais touche-à-tout expérimenté en climatisation et en…plomberie car il s’aventure vers le large éclectisme potentiel des métiers de cette corporation, est, quant à lui, nettement plus volubile. Manifestement très heureux de se retrouver là, sans que ce soit vraiment le fruit du hasard.
« Construire Demain » : le sens pédagogique idéal à ce cursus…
Enfin, Dimitri MORIN exerce l’activité de peintre. On dirait, du fait de son apparence juvénile, un jeune étudiant qui vient de toucher le Graal à l’issue de son cursus universitaire sanctionné d’un examen. Se dandinant sur une jambe, puis l’autre. Ce fut parfois très complexe mais il a réussi. Sa gratitude va immédiatement au formateur, Jacky LECURET, de la société Construire Demain, qui a suivi ce trio d’apprenants plusieurs mois durant malgré les soubresauts intempestifs de la crise sanitaire. Jamais facile de transmettre le savoir derrière un écran d’ordinateur !
« Construire Demain » : la noble appellation ! Une structure de formation qui depuis trois décennies déploie à l’aide de ses formateurs chevronnés toute son énergie sur le terrain du bâtiment pour accompagner les gestionnaires de ces TPE/PME et leurs conjoints vers le rendez-vous avec le succès.
Une maîtrise approfondie de la gestion d’une entreprise…
Celui de faire progresser l’outil qui est leur appartenance et dont ils ont pris les rênes de la destinée : leur entreprise. C’est clair : à date, plus de dix mille structures implantées aux quatre coins de l’Hexagone leur ont déjà fait confiance. D’où cette collaboration naturelle avec les services de la CAPEB. C’est ce que devait rappeler Christophe BERTEAU, le coordinateur du syndicat professionnel dans l’Yonne, lors de sa prise de parole, plutôt enjouée.
Une formation utile pour René MAGOTOE qui a la tête de son entité, « Phoenix Conception », a su renaître de ses cendres alors qu’il ne savait pas s’il allait pouvoir surmonter la crise de la COVID et son tombereau d’incertitudes pesant sur son chiffre d’affaires.
Des hommes de l’art, pas forcément spécialistes de la gestion d’une structure professionnelle, voilà ce qu’étaient auparavant les trois lauréats comme devait le stipuler Dimitri MORIN. Chose aujourd’hui révolue grâce à ce « REAB » obtenu en deux ans dont ils en redemanderaient presque une prolongation…
Thierry BRET
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Christophe BONNEFOND questionne Olivier VERAN sur le devenir du SAMU d’Auxerre toujours en état stationnaire
avril 05, 2022Voilà une surprise de taille. Elle fut largement commentée parmi les aficionados de la mouvance « Ensemble Citoyens », réunis lors du meeting du ministre de la Santé Olivier VERAN, venu à Auxerre affublé d’une étiquette militante plutôt que gouvernementale. Dans le public, un spectateur. Christophe BONNEFOND, vice-président du Département et maire de Venoy, un pur politique à l’estampille des Républicains ! Prêt à sa conversion chez les Marcheurs ? Que nenni, en vérité !
AUXERRE : Sous le regard scrutateur et à la limite de l’inquiétude de Victor ALBRECHT, chef du Pôle élections et élu LREM de l’Yonne, debout près de lui, Christophe BONNEFOND se saisit du micro, lui permettant d’ouvrir le bal des questions adressées à l’un des orateurs du soir, Olivier VERAN, ministre de la Santé de son état.
Assis à quelques mètres de cette figure des Républicains, Laurent BOUQUET des CHAUX, animateur auxerrois de LREM, est quelque peu pensif. L’élu d’Auxerre, Mathieu DEBAIN, quant à lui, est dubitatif. Se demandant peut-être tout bas ce que va bien pouvoir dire le vice-président de l’Agglomération de l’Auxerrois devant un tel auditoire, situé aux antipodes de sa ligne politique habituelle, inféodée à Valérie PECRESSE.
Gentiment raillé, un peu plus tôt dans la soirée, par un Pascal HENRIAT du MoDem en verve, devant accentuer le trait d’humour sur la présence iconoclaste de l’élu LR dans la salle, Christophe BONNEFOND devait assister à la surprise générale pour les suiveurs de la chose politique locale à l’intégralité de cette rencontre publique, placée sur l’agenda ministériel à quelques jours du premier tour de scrutin.
L’élu de l’Yonne allait-il virer sa cuti séance tenante et annoncer officiellement son attachement à la cause élyséenne du moment ? Sans doute, les supputations allèrent bon train dans les esprits imaginatifs des diverses tendances représentées sous le sceau de l’alliance « Ensemble Citoyens ». Une mosaïque pour le moins éclectique, depuis La République en Marche et Agir La Droite Constructive au Parti radical, incarné par un Jacques HOJLO au meilleur de sa forme, en passant par Territoires de Progrès au MoDem sans oublier le nouvel élan d’intérêt accordé à Horizons, nouvelle formation inspirante signée du Havrais Edouard PHILIPPE.
Christophe BONNEFOND en renard des surfaces pour atteindre son but…
Bref : tout le monde restait suspendu aux lèvres de Christophe BONNEFOND pour connaître le fond de sa pensée politique et peut-être, pourquoi pas puisque le débauchage et les ralliements de circonstance auront vraiment marqué cette campagne électorale décidément peu commune avec les autres, son soutien définitif envers le président de la République ?! Il est vrai que dans le landerneau, on est plus à une surprise près depuis peu !
Rassurons les puristes de la cause gaullienne (mais la plupart des candidats se réclament désormais de la pensée philosophique du Général y compris ceux qui en son temps le combattirent mordicus au quotidien !), il n’en fut rien !
Agissant avec l’agilité et l’audace d’un renard des surfaces prêt à s’ouvrir le chemin des buts adverses (ce qui aura sans doute plu à Guy ROUX présent dans l’assistance !), le seul Républicain « officiel » présent dans la salle profita de la venue du ministre VERAN pour s’offrir une tribune de communication pertinente afin d’évoquer la situation du SAMU dans l’Yonne.
Evoquant dans ses propos liminaires le bien-fondé de cet outil de secours, assurant l’attractivité médicale au sens large du terme, le vice-président de l’Agglomération de l’Auxerrois rappela les faits face à un ministre attentif, dans l’écoute. Démontrant que le positionnement régionaliste à outrance voulu par l’ARS et son désir de regroupements des moyens était une « erreur ».
« Ce que nous voulons, affirma Christophe BONNEFOND dans un silence de plomb, c’est de pouvoir maintenir notre SAMU et défendre les secours de proximité ».
Côté chiffre, l’orateur auxerrois souligna que 4 300 élus locaux du territoire avaient voté des délibérations en faveur de la conservation du SAMU en l’état. Toutefois, il déplorait qu’il ne soit toujours pas possible de se mettre autour de la table avec l’ARS pour pouvoir travailler aux meilleures solutions favorables aux Icaunais. Alors, que tous les acteurs de la filière sanitaire s’entendent : ambulanciers privés, sapeurs-pompiers, SAMU.
Puis, en renchérissant : « On voudrait juste que Paris nous permette localement de défendre notre système qui fonctionne et qui a fait ses preuves par le passé depuis vingt ans… ».
Avant de conclure, en adressant sa véritable question à l’intéressé étatique : « Pouvez-vous nous aider, monsieur le ministre ? ».
Aucune décision n’a pour l’heure été prise sur le dossier du SAMU auxerrois…
Une fois disparu le tonnerre d’applaudissements (eh oui, le maire de Venoy pourra toujours s’enorgueillir un jour d’avoir reçu les encouragements des partisans de la majorité présidentielle à ses arguties !), Olivier VERAN doucha quelque peu les ardeurs velléitaires immédiates de l’élu local.
« La réponse que je vais vous faire ne va pas vous plaire, insista-t-il tout de go, ce n’est pas le ministre que vous avez devant vous mais c’est le simple militant… ».
Puis, de continuer dans son bon droit puisqu’il en est ainsi : « Je ne peux pas venir dans un meeting de campagne présidentielle en période de réserve et m’exprimer comme un ministre sur un sujet de fond. Si je le faisais, et s’il y avait, admettons quelqu’un de l’opposition dans la salle (ndlr : Christophe BONNEFOND par exemple ?!), il pourrait tout à fait le faire valoir et cela serait une difficulté ! ».
En revanche, l’ayant lu quelque part, Olivier VERAN rassura le président du SDIS 89 : « aucune décision immédiate n’a été prise s’agissant du SAMU d’Auxerre mais il va s’agir d’évaluer ce qui a pu être fait sur Nevers avant de prendre quelque décision que ce soit. Quant à l’évaluation, j’y crois car cela permet de savoir s’il y a un impact positif ou négatif pour un territoire… ».
Puis, concluant sous la forme d’une boutade, Olivier VERAN souligna avec humour que « si le ministre était là (faisant allusion à lui-même !), il répondrait qu’il est très sensible à ces questions-là quand l’unanimité des élus va dans le même sens pour défendre un projet de territoire... ».
Une chose est sûre ! L’intervention inopinée, mais très calculatrice de Christophe BONNEFOND, permettra in fine au ministre de la Santé de se plonger un peu plus dans le contenu de ce dossier auxerrois qui perdure.
« Je vais me poser la bonne question…, devait conclure ce dernier. Tous attendent désormais d’obtenir la vraie réponse !
Thierry BRET
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La télémédecine dans l’Yonne s’expérimente : dire 33 au praticien grâce à la technologie de la mallette médicale !
avril 05, 2022Elle n’est pas vraiment ordinaire, cette fameuse mallette. Certes, elle n’est pas diplomatique pour un sou (quoique, dès que l’on aborde le délicat problème de la désertification médicale dans l’Yonne, il faut être précautionneux sur ses propos !) mais elle s’apparente à quelque chose de fort utile en période de disette sanitaire. Perçue sur le secteur Vanne et Othe, et financée conjointement par le Département et l’assureur mutualiste GROUPAMA, cet élément de télémédecine devrait très vite faire des émules sur notre territoire…
VILLENEUVE-L’ARCHEVEQUE : Le dispositif se veut prometteur. Il est surtout très utile dans la lutte contre la désertification médicale. Celle qui frappe bon nombre de départements de l’Hexagone depuis plusieurs années. Une récurrente problématique dont les effets se feront ressentir encore durablement dans les zones un peu trop reculées des centres urbains, le temps de former de nouveaux praticiens après les modifications notoires apportées au numérus clausus.
Le recours à la télémédecine représente ainsi une excellente alternative de substitution. Un système adoubé par le Conseil départemental de l’Yonne qui intègre la mise en œuvre du Pacte Santé 2022/2024. L’une de ces illustrations concrètes qui va progressivement arriver sur le terrain est justement la mallette médicale.
Simple dans son utilisation, telle que l’aura démontrée le docteur Arnaud CHEVILLARD lors de ses explicatifs à la Maison de Santé de Villeneuve l’Archevêque.
Un premier test concluant dans la Vanne et le Pays d’Othe…
La première de ces mallettes est en expérimentation depuis quelques jours. Certes, elle ne remplacera jamais la consultation physique du médecin. Mais, la pratique numérique de la santé réserve de belles surprises. Avec le concours d’infirmières et d’infirmiers, l’appareil, véritable aide au diagnostic pathologique, peut aborder les rudiments de la médecine généraliste.
Dans les faits, ce sont les infirmières munies de ces précieuses mallettes qui se rendent au domicile du patient. Elles contiennent une tablette numérique. L’auxiliaire idéal pour débuter une conversation en visioconférence auprès du généraliste, demeuré à son cabinet. La suite, on l’imagine aisément. En cas de soucis, le patient est orienté vers son médecin traitant.
La communauté de communes de la Vanne et du Pays d’Othe a été retenue pour vivre cette première expérience. D’autres suivront, assurément. Qu’il s’agisse de Gilles PIRMAN, vice-président en charge de la Santé au Département ou de son président Patrick GENDRAUD, tous deux sont favorables à l’utilisation de ces valises médicales au potentiel sanitaire évident.
Dix mallettes médicales pour couvrir les caisses locales de GROUPAMA…
D’ailleurs, le Conseil départemental de l’Yonne a prévu leurs achats dans le cadre de son Pacte Santé 2022/2024, bénéficiant d’une enveloppe de 5,4 millions d’euros globale.
Partenaire privé de l’opération, puisque cet axe de réflexion a été validé au plan national, GROUPAMA Paris Val-de-Loire a cofinancé ce premier spécimen.
Son président, celui de la fédération des caisses locales de l’Yonne, Pascal MAUPOIS, présent lors de cette démonstration officielle aux côtés de Jacques BLANCHOT, directeur d’établissement dans l’Yonne et la Seine-et-Marne, l’a confirmé : l’assureur mutualiste, soucieux d’optimiser son ancrage territorial, s’engage à doter d’une mallette médicale l’une des communes située dans les dix caisses locales que compte le département.
Quant au maire de Villeneuve L’Archevêque, Sébastien KARCHER, il s’est dit satisfait de présenter cet appareillage lors de cette cérémonie des plus pédagogiques.
Thierry BRET
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La spéculation fait les beaux jours des profiteurs de la guerre : rien n’arrête les « céréales killers » !
avril 04, 2022Qu’il s’agisse de la guerre en Ukraine ou de la pandémie, les profiteurs spéculent toujours sur le dos des plus pauvres. Le libéralisme atteint ses limites quand le droit à manger des plus humbles est concerné. La spéculation fait partie de notre système économique. Le problème, c’est que l’on peut difficilement classer les « méchants » parmi les spéculateurs et les « gentils », au sein de ceux qui investissent légitimement sur les marchés en bons gestionnaires…
TRIBUNE : Pour qu’un marché existe, il faut qu’il soit liquide, et la liquidité est bien assurée par les spéculateurs ! Alors ? Une nuance réside sans doute dans l’intention. L’intention de profiter encore plus de la détresse des uns pour augmenter la richesse des autres.
L’envolée des cours des sociétés qui fabriquent des armes semble cohérente avec la réalité de la guerre en Ukraine. Par contre, on s’attendait à plus d’engouement pour les sociétés pétrolières. On peut juste leur reprocher d’appliquer en temps réel la croissance du prix du baril sur le prix à la pompe alors qu’il faut attendre un peu plus longtemps lorsque les cours du Brent baissent. Mais, le plus surprenant se passe sur le marché des céréales.
De la culture du blé au métier de « céréale killer » !
Sur les marchés à terme du blé, on est passé de 240 euros la tonne à presque 400 euros ! Les bourses de matières premières, comme Chicago pour citer la plus importante, font la pluie et le beau temps sur le prix des dites matières. La crise ukrainienne fait peser une lourde menace sur les prix du blé donc sur ceux du pain, des pâtes et autres dérivés de cette céréale vitale pour la planète. La Russie et l’Ukraine sont largement exportatrices de blé. La guerre va raréfier les exportations, avec moins d’offres, les prix vont naturellement augmenter.
La spéculation concerne les investisseurs sur les marchés des matières premières. Prenons un exemple : j’achète en février 2022, 1 000 contrats de blé à 240 euros la tonne échéance mai 2022. Le contrat vaut 400 euros. Je suis certain de gagner 376 X 1 000= 376 000 euros. Les prix à terme s’imposent au marché. A moi de calculer la différence entre l’achat en temps réel et la vente spéculative à terme. Si je pense que la guerre va s’arrêter et que les cours du blé vont chuter, je suis vendeur à terme de 1 000 contrats à 400 euros et en mai, si le temps réel fait que le blé vaut 100 euros la tonne, j’encaisse la différence, soit 300 euros par tonne. La spéculation à la baisse est risquée car je devrais nécessairement acheter à terme et ce, quel que soit le cours.
Plus il y a d’acheteur, plus la valeur monte. Inversement, plus nombreux sont les vendeurs, plus cela fait baisser le cours. Tout principe de spéculation repose donc sur l’anticipation d’une rupture dans l’équilibre de l’offre et de la demande, qui ferait varier la cotation dans un sens ou dans l’autre. La spéculation à la hausse est le cas le plus simple, et le premier auquel on pense. Il consiste à acheter des valeurs avant qu’elles ne montent et de les revendre ensuite pour réaliser une plus-value :
- Achat de blés à un cours « faible »
- Montée du cours sur ces titres
- Revente du blé avant la baisse
Le fait d’acheter des contrats (étape 1) déséquilibre le rapport entre l’offre et la demande en faveur des acheteurs et fait par conséquence monter le cours. Dans un premier temps, la prédiction est donc une prophétie auto-réalisatrice. Le fait même de spéculer à la hausse sur une valeur, entraîne mécaniquement sa hausse.
Une frontière ténue en moralité et immoralité…
Avec un effet pyramidal : les derniers à acheter avant que ça ne baisse perdent de l’argent ou gagnent beaucoup moins en achetant des titres survalorisés. La financiarisation des marchés de matières premières, démontre le principe même de la spéculation : je n’ai pas besoin d’être producteur pour interagir sur lesdits marchés. Je peux vendre ce que je ne possède pas et les prix de la spéculation s’imposent aux petits producteurs. Les céréaliers sont aussi tentés de stocker dans des périodes de hausse des cours, donc de peser sur la raréfaction artificielle de l’offre et ainsi de réaliser de belles plus-values. La frontière entre immoralité et amoralité semble faible pour ceux qui sont avides de profits. L’Etat doit évidemment intervenir lorsque la concurrence est faussée par l’avidité des uns au détriment des plus démunis. C’est tout le principe capitaliste qu’il faut repenser : si l’égalité est impossible dans nos systèmes, l’équité doit nous permettre de retrouver les bases de l’humanisme. Le prix de l’essence à conduit à la révolte des Gilets jaunes, celui du pain à parfois amené des révolutions !
« Le capitalisme c’est l’exploitation de l’homme par l’homme. Le communisme ? C’est le contraire ». Henri JEANSON.
Jean-Paul ALLOU
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En route pour convaincre les Français : le RN chiffre son programme avec son mode de communication itinérant
avril 01, 2022Pour être visible, il se repère de très loin ! C’est sûr, en longeant à vitesse réduite les bords de l’Yonne qui le mène à sa destination finale, le temps d’une halte médiatique avec une conférence de presse à la clé au Parc Roscoff à Auxerre, l’un des treize bus de campagne à l’estampille du Rassemblement National ne passe pas inaperçu ! Opportunité idéale pour son chef de file régional, le très communicatif Julien ODOUL, qui a appelé ses ouailles au vote « bleu marine »…
AUXERRE: Le drapeau tricolore ornemente les flancs du véhicule rutilant qui se présente sur l’esplanade. Pourtant, ce n’est pas l’équipe de France de football qui fait étape en ce jour ensoleillé près des manèges installés au parc Roscoff. Hormis quelques personnes qui en descendent et arborent des casquettes à visière siglées d’un « M » grossi à la loupe, point de trace de sportifs en goguette, prêts à en découdre sur une pelouse !
Il s’agit manifestement d’une toute autre joute, politique celle-ci, qui concerne les occupants de ce bus. L’un des treize autocars qui sillonne depuis le mois de février les routes de l’Hexagone. La Bourgogne Franche-Comté n’a donc pas dérogé à la règle. Celle d’une campagne mobile et itinérante au plus près des lieux de tractage que sont les marchés, endroits stratégiques des prétendants aux victoires électorales.
Après Mâcon et la Côte d’Or, ce moyen de locomotion visuel a donc emprunté les axes routiers de l’Yonne pour procéder à différents sauts de puce, à la rencontre des électeurs. Ceux du parti souverainiste, d’évidence. Mais, aussi, les autres. Ne partageant pas leurs idées.
Un écart qui se réduit avec le président de la République…
Bon nombre d’Auxerrois, intrigués par cet immense bus de 55 places floqué du portrait tout sourire de Marine LE PEN, ont pris soin soit d’ignorer cette présence inopportune, soit de venir à la rencontre de ses occupants. Ces derniers distribuèrent à tour de bras de quoi alimenter les séances de lecture des longues soirées d’hiver au coin du feu (tiens, rien de tel qu’un âtre empli de bois rougeoyant pour remplacer le gaz que Vladimir POUTINE ne veut plus nous fournir à compter du premier avril s’il n’est pas payé en roubles !) des tracts et dépliants expliquant le programme de la candidate. On notera d’ailleurs que le service communication du Rassemblement National n’a pas ergoté ni sur les outils ni sur les prospectus.
Outre ces fameux bus ayant défrayé la chronique là où ils se sont rendus de par leur visibilité, ce sont des livrets thématiques résumant dans le moindre détail les grandes lignes de la feuille de route « marinienne » qui ont été remis à qui voulait en prendre. Sur l’économie, sur la sécurité, sur la santé, aussi, l’un des thèmes de prédilection de la favorite à la phase de qualification du second tour.
A date, Marine LE PEN dépasse les 21 % d’intentions de vote et grignote au fil de l’eau petit à petit son retard sur le président de la République qui la précède de sept longueurs. Son poursuivant, l’Insoumis Jean-Luc MELENCHON conforte sa troisième place avec un différentiel de six points d’écart, tout de même.
Changer la vie des Français en leur redonnant du pouvoir d’achat…
A dix jours de cette échéance cruciale pour déterminer lesquels des deux candidats décrocheront le pompon, les ténors du RN se mobilisent. Aux côtés de Julien ODOUL, de Ludovic MASSARD et d’Audrey LOPEZ.
« Nous appelons au rassemblement, car aujourd’hui, notre candidate est en mesure de pouvoir remporter la présidentielle 2022 le 24 avril ».
Pas de fioritures dans les messages distillés au cordeau par le président du groupe RN à la région. « Il nous faut changer la vie des Français pour qu’ils retrouvent enfin du pouvoir d’achat ! ».
Casquette rivée sur la tête, l’élu de l’Yonne déroule les arguments de campagne comme s’ils en pleuvaient à Gravelotte !
« Les préoccupations des Français, c’est le pouvoir de vivre ! Comment ? En leur rendant de l’argent comme on leur rend leur pays et leurs frontières, comme on leur rend la sécurité au quotidien ! ».
On appelle cela la maîtrise du destin du côté du RN. Confiant quant au résultat final de sa favorite, Julien ODOUL observe que sur les marchés visités dans l’Yonne (et ailleurs) cette volonté de changement gagne du terrain, comme une lame de fond.
« Il y a aussi la volonté de porter une femme à l’Elysée, souligne-t-il, mais pas n’importe laquelle ! ». Et bing, voilà une flèche acidulée destinée à Valérie PECRESSE en perte de vitesse dans les sondages !
« ZEMMOUR, ce sont des concepts fumeux qui entretiennent le doute… »
Espérant surfer sur une autre ligne de crête, « le tout sauf MACRON », le Rassemblement National critique par la voix de son porte-parole régional les « insultes et le mépris social » de l’actuel président. Une « brutalité antisociale » qui s’est exercée dans la rue durant de longs mois avec le mouvement des Gilets jaunes.
Puis, l’autre tête de turc de la journée prend le visage d’Eric ZEMMOUR. « Nous, on n’est pas sur le terrain pour se faire plaisir mais pour inciter les Français au changement. Nous ne sommes pas là pour cliver, diviser, et pratiquer le principe de la « remigration » ! ».
Pourtant, le RN ne veut pas rajouter de l’huile sur le feu sur le sujet de l’immigration, selon son représentant même s’il rappelle que 88 % des Français sont favorables à l’expulsion des délinquants et criminels étrangers vers leurs pays.
« Ce que propose ZEMMOUR, ce sont des concepts fumeux qui entretiennent le doute et caricaturent nos idées, lâche implacable Julien ODOUL. Nous, on veut proposer un projet de référendum à nos concitoyens pour régler avec sérieux et humanité ce problème, ce n’est pas de la caricature… ».
Le point d’achoppement majeur avec Reconquête ? « On ne veut pas jeter l’anathème sur les uns et sur les autres, continue Julien ODOUL, c’est toute la différence avec le polémiste et ses partisans… ».
Des dépenses d’urgence sociale à consacrer dès le début de mandat…
Reste le chiffrage du projet Marine LE PEN. Un projet pour la France qu'elle devrait mettre en œuvre immédiatement après son élection si tel était le cas. Julien ODOUL sort de manière symbolique une calculette : « c’est un projet de redressement national qui repose sur un chiffrage extrêmement précis, avec des économies qui sont faites et avec des dépenses à réaliser, des dépenses sociales, voire même des dépenses d'urgence sociales… ».
La hausse (l’explosion ?) des coûts énergétiques s’invite comme un intrus au bal. Côtés économies, c’est environ 16,8 milliards d’euros par an qui devront être effectués sur le budget de l'Etat.
« L’accent sera mis sur le volet de l’immigration qui, il faut bien le dire, s’insurge l’orateur du jour, nous coûte un pognon de dingue ! C’est une économie annuelle de 18 milliards d’euros. Mais, ce sera aussi une récupération de 15 milliards d'euros par an sur la fraude sociale. D’ailleurs, Marine LE PEN créera un ministère dédié à cette gabegie ! ».
Une fourchette basse selon les estimations des rapports parlementaires qui évaluent la fraude sociale dans une fourchette oscillant entre 15 et 45 milliards d’euros à l’année.
« Résoudre la problématique de la fraude sociale, poursuit le conseiller régional, c’est mettre un terme à ce vol caractérisé qui pénalise le peuple français… Celles et ceux qui travaillent dur et se lèvent tous les matins… ».
Sans omettre les 5 milliards de contribution à l’Europe. « Parce que nous sommes nous la France des contributeurs perdants de l’Union européenne… ». Dont acte !
Rendre aux ménages via la baisse de la TVA sur les énergies (soit une somme de 12 milliards d’euros au total) représente une autre priorité de ce programme. A l’identique de la diminution des péages autoroutiers et de biens d’autres exemples égrenés par le leader régional du RN.
Le Rassemblement National veut faire montre de bon sens comme l’aura expliqué Julien ODOUL en dévoilant ce catalogue de mesures qui touchent toutes les générations, étudiants, actifs et retraités en tête de gondole. Un panel de préconisations chiffrées, travaillées par des experts, des conseillers d’Etat et des spécialistes des finances publiques. Un programme qui veut séduire les Français et tenir à distance ceux présentés par ses concurrents, à l’image de ce bus qui sillonne les routes ?
Thierry BRET
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