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Les officiels visitent le marché de l’Arquebuse : les conditions sont réunies pour la reprise des activités
mai 15, 2020Aux alentours de midi, plus de mille cent vingt-cinq personnes avaient déjà été comptabilisées par les services de la Ville, place de l’Arquebuse, sur le marché couvert. Soit le double de chalands par rapport au vendredi précédent. Pas de doute : et comme ont pu le constater de visu le préfet de l’Yonne Henri PREVOST, le maire Guy FEREZ et le premier adjoint Guy PARIS, les activités commerçantes reprennent petit à petit du poil de la bête. A la grande satisfaction des professionnels et surtout d’une clientèle avide de refaire ses courses…
AUXERRE: Visite officielle pour les autorités de la Ville ce vendredi matin avec un rayonnant soleil comme témoin ! Soucieux d’observer si les mesures de protections sanitaires étaient rigoureusement appliquées et respectées par les personnes qui fréquentaient le site, les élus d’Auxerre et le représentant de l’Etat se sont rendus place de l’Arquebuse pour y humer l’air ambiant, munis de leurs masques protecteurs.
C’est d’un pas décidé que l’édile d’Auxerre Guy FEREZ, le premier adjoint Guy PARIS et le préfet de l’Yonne Henri PREVOST pénètrent à l’intérieur du marché couvert après s’être entretenus un bref instant avec les vigiles qui assuraient la sécurité à l’entrée de ce lieu marchand.
Un échange constructif qui permit de recueillir les premières tendances chiffrées quant à la fréquentation des consommateurs sur le coup des douze heures. Plus de 1 125 personnes étaient déjà répertoriées sur le petit calepin que l’agent municipal noircissait au fur et à mesure que les gens entraient dans l’espace couvert.
Une immersion agréable et appétissante au plus près des produits frais, des fruits et des légumes disposés sur les nombreux étals qu’une fois revêtu de l’incontournable masque obligatoire dans un espace public. Un point de distribution de gel hydro-alcoolique attendait également les visiteurs.
Améliorer le sens de circulation sous l’esplanade de la place de l’Arquebuse…
Durant quarante-cinq minutes, les trois personnalités icaunaises allèrent au contact des commerçants ainsi que de leur clientèle afin de les saluer et de les rassurer au vu de ce contexte conjoncturel si particulier.
Certes, quelques points techniques seront encore à améliorer de l’avis de Guy PARIS dans un avenir proche. Pour permettre à la circulation sous l’esplanade de la place de l’Arquebuse qu’elle soit rendue encore plus sûre. Notamment avec l’adoption d’un sens de la circulation repérable grâce à un fléchage au sol à l’appui : cela éviterait que la clientèle ne se croise trop souvent.
Pour le reste, des barrières métalliques disposées devant les stands des commerces non sédentaires assurent la distanciation physique entre le producteur de fruits et de légumes et le futur acquéreur de ces produits.
Le mot de la fin revint à Guy FEREZ qui au terme de ce parcours se dit « ravi de voir le marché du vendredi aussi fréquenté par les Auxerrois et dans de bonnes dispositions sanitaires… ».
Un sentiment partagé par le préfet qui avait débuté la matinée par la visite d’un établissement scolaire…
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« Tous en selle ! » : une lettre ouverte d’Auxerre Ecologie en faveur de la bicyclette adressée à Guy FEREZ
mai 13, 2020C’est un appel au bon sens et à la démocratisation d’un mode de transport simple, bon marché et écologique que vient de réaliser la liste de rassemblement écologiste, sociale et citoyenne conduite par Florence LOURY et Denis ROYCOURT à l’attention du président-maire Guy FEREZ. Profitant de la sortie de crise progressive après le confinement, les deux leaders du mouvement pro-environnemental demandent à l’édile d’Auxerre d’adopter en urgence un plan favorable à l’essor du cycle…
AUXERRE: Et si les grands gagnants de l’après crise sanitaire au niveau de la mobilité se nommaient les deux-roues ? Pas ceux, vrombissant et pétaradant avec de gros cylindres motorisés qui affolent le plus souvent les compteurs, mais bel et bien ce bon vieux vélo qui pourrait reprendre ses lettres de noblesse comme au temps jadis.
C’est en tout cas la piste préconisée par la liste écologiste conduite par Florence LOURY et Denis ROYCOURT (« Auxerre Ecologie La Ville envie ! ») qui se rappelle à notre bon souvenir (et surtout à ceux de l’édile de la capitale de l’Yonne Guy FEREZ) en lui adressant une lettre ouverte.
Envoyée le 12 mai, cette missive des plus officielles invite l’élu président de la Communauté de l’agglomération de l’Auxerrois à être réactif et à profiter des aides de l’Etat, et en substance celles mises en place par la Région, pour accroître la promotion de la bicyclette dans le cadre d’un plan « vélo ».
Arguments majeurs abordés par les deux cosignataires de cet écrit : « la politique du tout voiture a montré ses limites tant pour le climat (gaz à effet de serre) que pour la santé (oxydes d’azote, particules fines nocives qui se logent dans les poumons), sans omettre les nuisances sonores liées à la prolifération du trafic automobile… ».
A leur crédit, les écologistes ont proposé depuis plusieurs années des solutions allant dans ce sens. Grâce à des parkings relais, des navettes électriques, la gratuité des transports en commun, l’incitation au co-voiturage. Voire le nouveau plan de circulation de la ville ou ceux déclinés en entreprise.
Un plan d’urgence pour réhabiliter le cycle en ville…
Pour Florence LOURY et Denis ROYCOURT, « le vélo est très adapté pour se déplacer en ville ». Alors que le ministère de la Transition écologique et solidaire vient de budgéter une enveloppe de vingt millions d’euros affectée à la pratique de la « petite reine » dans l’Hexagone, le tandem d’Auxerre Ecologie s’engouffre dans cette voie « verte » à 100 %.
Ce plan ministériel prévoit en effet des aides aux collectivités locales dans l’aménagement de pistes cyclables et la création de parkings dédiés. En outre, un forfait d’une valeur de cinquante euros est destiné aux particuliers qui assureraient ainsi la remise à neuf de leur bicyclette auprès d’un réparateur agréé.
Bref une double opportunité dont la Ville d’Auxerre et la Communauté d’agglomération doivent bénéficier selon les auteurs de ce courrier.
Comment s’articulerait alors ce fameux plan « vélo » préconisé par les deux figures du mouvement écologiste local ?
Très simple, en vérité ! Considérant que tout déplacement de moins de cinq kilomètres peut s’effectuer de manière raisonnable à bicyclette, Florence LOURY et Denis ROYCOURT optent pour la création de pistes cyclables sécurisées, des stationnements provisoires, l’augmentation de l’offre de vélos à assistance électrique en location, le prêt des cycles pour les personnes les plus démunies, des pistes cyclables à concevoir entre Auxerre et les autres communes du bassin de l’Auxerrois ou encore l’adoption d’un forfait « mobilités durables » réservé aux employés de la CC et de la Ville.
Tout cela serait abondamment relayé par une campagne publicitaire de grande envergure afin de populariser l’usage du cycle dans notre environnement.
Les aides financières ne seraient pas omises de ce copieux programme. Notamment celles attribuées par la Ville et l’agglomération pour tout achat d’un vélo à assistance électrique. Des appareils plus onéreux que la normale…
Quant à la Maison du Vélo, elle interviendrait en qualité de partenaire pour répondre à l’offre de subvention du ministère de la Transition écologique et de la solidarité lors de la remise en état de son engin.
Des pistes de réflexion que devrait étudier l’édile d’Auxerre…
On le voit : ce plan visant à démocratiser un peu plus le cycle dans ses usages du quotidien tel qu’il a été imaginé par Auxerre Ecologie est plutôt bien huilé. On sait aujourd’hui que bon nombre d’élus de l’Hexagone vont privilégier ce moyen de locomotion bon marché et non polluant dans la gestion de l’après-crise.
En adressant cette lettre ouverte au principal intéressé, le maire-président Guy FEREZ, les chefs de file d’Auxerre Ecologie veulent faire bouger les lignes favorablement pour la vulgarisation de la bicyclette.
Un moyen de mobilité aux multiples avantages dont pourrait bénéficier le plus grand nombre des administrés du bassin de l’Auxerrois. Une piste de réflexion que ne manquera pas d’analyser et étudier l’édile d’Auxerre…
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En premier de cordée pour gérer cette crise sans précédent : le préfet Henri PREVOST livre ses impressions
mai 12, 2020L’exercice de la représentativité étatique dans un territoire peut se révéler parfois fort complexe. Tant la physionomie de la situation actuelle se veut inédite dans ses conséquences sur le bon fonctionnement d’une société quasi à l’arrêt depuis bientôt près de deux mois. Le représentant de l’Etat doit faire front et tenir fermement la barre afin de trouver les solutions adéquates. Face à la moindre remontée informative sanitaire, alarmiste ou pas, en provenance du terrain. Face à la moindre doléance qui émane d’une filière professionnelle engluée dans de réelles problématiques de trésorerie. Et lui, Henri PREVOST, comment anticipe-t-il tout cela ?
INTERVIEW : La date butoir du 11 mai est un synonyme de retour progressif vers une normalisation de l’existence. Comment voyez-vous dans les faits sa mise en pratique dans le département de l’Yonne ?
L’étape de cette sortie progressive du confinement est délicate. Nous passons d’un état de fait où la plupart des structures entrepreneuriales et institutionnelles sont fermées, à la reprise de l’existence.
C’est très compliqué d’assurer la mise en route des activités pour les professionnels et les particuliers d’autant que quelques-unes d’entre elles demeurent restreintes.
En outre, il nous faudra apprendre à cohabiter aux côtés de ce coronavirus et trouver les moyens de vivre avec ce fléau. Du moins pour quelques temps encore. La vigilance reste de règle même si la vie professionnelle doit reprendre dans l’intérêt de tous…
Quels enseignements tirez-vous de ces huit semaines de confinement selon votre analyse des faits ?
Dans sa grande majorité, la population de l’Yonne a géré cette crise sanitaire avec prudence en étant très impliquée. Même si quelques réfractaires ont pu prendre des risques pour eux-mêmes et pour les autres, mais cela reste marginal.
Il est vrai que limiter les contacts et les relations humaines ne sont pas si faciles. Je mesure l’importance de ces efforts et je tiens à remercier nos concitoyens pour leur engagement à les avoir respectés.
Pourquoi notre département n’a pas basculé dans le vert au soir du 07 mai alors que nous avons recensé moins de cas qu’ailleurs dans l’Est de la France ?
Cela est lié à une circulation encore bien présente de l’infection dans notre département. Et puis, il y a ces données ayant trait aux capacités de réanimation toujours tendue dans l’Yonne. La saturation de nos capacités à tester représente un autre facteur. L’ARS pense que nous devrions changer de coloris (le vert) d’ici quelques jours si les gestes barrières et les mesures de protection sont bien respectées…
Le manque de moyens sanitaires avérés (nombre de places en réanimation dans les centres hospitaliers) explique en effet cet état de fait. Faudra-t-il revoir cela une fois la crise derrière nous ?
Il est beaucoup trop tôt pour tirer les enseignements de cette crise sans précédent. Une chose est sûre : la mobilisation des soignants a été très importante sur notre territoire et on ne peut que les féliciter pour leur travail. La solidarité a été remarquable avec les autres partenaires de la région Bourgogne Franche-Comté. Nous avons disposé de plus de trente lits d’accueil pour la réanimation dans les hôpitaux, ce qui est une très forte mobilisation…
Dans les EHPAD, la situation s’est nettement améliorée avec la présence des tests pour les soignants et les résidents. L’épidémie a été enrayée dans ces structures d’accueil des personnes âgées. Beaucoup de nos seniors ont été guéris, on oublie parfois de le mentionner…
On le constate à la lecture des sondages journaliers, beaucoup de parents (une large majorité d’entre eux) ne souhaitent pas le retour de leurs enfants dans les établissements scolaires. Que répondez-vous à cela ?
Ils sont soucieux de l’état de santé de leurs enfants et ce n’est pas critiquable. Je constate cependant que de nombreuses écoles vont rouvrir leurs portes de manière progressive et ce dès le 14 mai. Les élèves doivent retourner dans les salles de classe pour y suivre l’enseignement. C’est aussi utile pour les parents qui doivent retrouver leur travail.
Ce retour à la scolarité se gère aussi en bonne intelligence avec les maires et l’Education nationale.
Quant aux transports collectifs encadrés par la Région, ils vont faciliter cette reprise de l’école. Même si peu d’enfants vont fréquenter les bus dans un premier temps…
Le risque d’une seconde vague est-il l’une de vos principales craintes à l’heure actuelle ?
C’est envisageable en effet. Surtout si l’on ne respecte pas les gestes barrières et les mesures de protection sanitaires. Mais, tout est fait pour que cette deuxième vague ne vienne pas altérer notre retour à une vie plus en phase avec la normalité…
Il faut avoir confiance dans nos capacités à gérer cette crise. Des signes positifs nous proviennent de l’international. Prenons l’exemple de la Scandinavie où il n’y a pas pour l’heure d’explosion de nouveaux cas parce que les habitants de ces contrées sont très respectueux des mesures barrières…
Les forces de l’ordre (gendarmerie, police nationale, police municipale) ont travaillé en étroite complémentarité. Par contre, de nombreux témoins affirment n’avoir jamais été contrôlés. C’est paradoxal ?
L’objectif principal n’est pas de verbaliser mais de faire respecter les fameuses mesures de protection. La présence des forces de l’ordre était importante : je peux vous le garantir durant ces semaines de confinement. Partout, à la campagne comme en zones urbaines ; de jour comme de nuit ; sur les axes autoroutiers comme sur les départementales.
Ces forces resteront mobilisées avec le même degré d’implication après le 11 mai. Les contrôles de dépassement du rayon de cent kilomètres autour de son lieu d’habitation seront accentués. De même, il est interdit de se rassembler à plus de dix personnes.
La crise sanitaire aura eu néanmoins deux effets positifs sur notre quotidien : la baisse de la délinquance et les aspects bénéfiques sur l’environnement et la pollution. Votre avis sur ces sujets ?
C’est vrai que la délinquance a subi une nette décrue depuis plusieurs semaines. Les forces de l’ordre ont même pu procéder à quelques arrestations d’individus qui étaient sous contrôle.
Pour l’environnement, nous avons observé le retour de présences animalières inhabituelles dans certains secteurs, preuve que la nature sait aussi reprendre ses droits. Quant à changer nos comportements consuméristes pour éradiquer la pollution et les risques inhérents au changement climatique, il est encore trop tôt pour en tirer de véritables conclusions. Mais une chose est sûre : le confinement n’est pas une solution durable pour résoudre cela..
En revanche, les violences conjugales ont fait un boom incroyable dans les statistiques : veillez-vous avec attention à cette situation complexe pour certaines cellules familiales ?
C’est vrai que le nombre de cas de violences conjugales a progressé de manière exponentielle durant cette période difficile à vivre chez certaines familles du fait de la promiscuité.
Outre la prévention, nous avons opéré à un certain nombre de gardes à vue dans certains cas. Je tenais à saluer le travail de l’ADAVIRS, une structure associative qui est intervenue à maintes reprises.
Ainsi que la prise d’initiatives de plusieurs enseignes de la grande distribution comme LECLERC et le groupe SCHIEVER qui ont mis en place des outils de soutien pour aider ces personnes en proie à de réelles difficultés.
Je n’oublierai pas non plus le travail des officines de pharmacie qui ont collaboré à ce projet de détection de ces violences…
Un mot sur l’économie, autre point noir de cette actualité en berne : le tourisme, les métiers de la culture mais aussi les commerces, les artisans et les filières de services vivent des moments difficiles. Plusieurs cellules de crise ont été montées à votre initiative. Pour quelles missions précises ?
Il était nécessaire de réunir toutes les parties prenantes. Et surtout de trouver des solutions concrètes pour faire face aux difficultés. En faisant connaître, notamment, l’ensemble du dispositif d’aides définies par l’Etat.
Le comité du BTP a œuvré à la reprise des chantiers interrompus par l’émergence du COVID 19 sur notre territoire. Un comité spécifique sur la filière du tourisme sera opérationnel d’ici peu avec les différents acteurs de la corporation.
Certes, il est encore trop tôt pour savoir ce qui va se passer réellement dans les semaines à venir mais le gouvernement a pris ses dispositions pour mettre en œuvre des aides spécifiques afin d’accompagner les entreprises qui en ont le plus besoin…
Vos déplacements sur des sites de production de masques protecteurs est un signe fort de votre encouragement aux chefs d’entreprise ?
C’est une manière appropriée de saluer ces bonnes initiatives. Ces structures n’ont pas hésité à orienter leurs activités vers l’intérêt général en produisant des équipements de protection. C’est le cas de GEOCHANVRE, de JPJ MOUSSE, de la Compagnie DUMAS.
Mais, il y en a d’autres sur le département. Je vais continuer à leur rendre visite au cours de ces prochaines semaines. Quand on parle de réindustrialiser le pays, on observe qu’il existe des établissements et des salariés qui sont suffisamment motivés pour pouvoir le faire en agissant de la sorte. C’est se mettre en ordre de bataille pour gagner ce combat contre le virus…
Question récurrente dans l’esprit des Icaunais : trouverons-nous des masques partout et suffisamment après le 11 mai ?
Des millions de masques issus de l’importation mais aussi de la fabrication dans l’Hexagone circulent désormais dans le pays. Les circuits de distribution se sont organisés pour en fournir suffisamment auprès des entreprises et des particuliers. Des communes vont en distribuer gracieusement à leurs administrés. Je pense que la population de l’Yonne est bien équipée en la matière. Même s’il y a encore quelques réglages à faire cette semaine.
Une seule vigilance s’impose : il ne faudrait pas que certaines personnes se constituent des stocks qui dépasseraient les besoins ordinaires.
A ce titre, comment vont reprendre les activités de la préfecture ?
Le télétravail est maintenu jusqu’à nouvel ordre. Notamment pour les personnes fragiles ou pouvant présenter des risques face à la pathologie. Le nombre de visite en préfecture et sous-préfecture se fera uniquement sur rendez-vous. Quant aux audioconférences et visioconférences, même si certaines choses sont à améliorer au plan technique, elles ont encore de beaux lendemains devant elles…
Rester en zone rouge ne permettra pas de se rendre dans les jardins et les espaces extérieurs publics. Mais, les facteurs de risque ne sont-ils pas plus élevés si on déambule dans les rues d’une ville ?
Le but de l’opération en prenant ces arrêtés était de limiter le risque d’une trop grande affluence dans ces espaces publics. Surtout par temps d’ensoleillement. J’ai pleinement conscience que ces mesures ont pu être incompréhensibles, voire difficiles pour certaines personnes. Mais, les appliquer aura permis d’être davantage concentré sur l’objet premier de ce dispositif : la vigilance et rien que la vigilance…
D’autres dossiers, d’avant crise, étaient en examen sur votre bureau : qu’en est-il de leur gestion immédiate ?
Certains de ces dossiers ont pu progresser naturellement. D’autres, en revanche, ont été reportés du fait du contexte si particulier. Les agents en charge de ces mêmes dossiers étant absents, il était impossible de les poursuivre. Mais, je suis très attaché à une reprise rapide de ces dossiers en cours.
C’est votre premier poste dans le corps préfectoral. Comme entrée en matière, il y a mieux, convenons-en ! Sur un plan personnel, comment vivez-vous cette période de remise en cause de nos principes les plus chers : ceux de la liberté et de l’initiative…
J’ai eu la chance d’avoir effectué deux mois de vie normale dans l’Yonne et d’avoir pu rencontrer la plupart des acteurs décisionnaires entre janvier et février. Cela m’a énormément aidé par la suite dans la gestion de cette crise exceptionnelle.
Mais, il est vrai que la situation est très difficile. Personne ne l’a jamais vécue auparavant. Il a fallu trouver un temps d’adaptation. L’Yonne dispose aussi d’un tissu d’élus, d’institutionnels et de décideurs économiques très engagés dans la vie quotidienne : l’Etat a pu conforter son rôle et ses services en s’appuyant fortement sur ce tissu de compétences et d’expertises locales.
En guise de conclusion, quels messages forts adresseriez-vous à vos concitoyens de l’Yonne ?
Qu’ils reprennent confiance en retournant sur leur lieu de travail en se préservant des risques grâce aux gestes barrières et aux mesures de distanciation physique. C’est de cette manière que nous retrouverons la vie normale qui nous fait tant défaut à l’heure actuelle…
Propos recueillis par Thierry BRET
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Elle se qualifie pour la finale du Festival de Yalta : le devoir de mémoire en chanson de Christelle LOURY…
mai 11, 2020C’est par le biais d’une visio-conférence que l’ambassadrice icaunaise de la chanson française a obtenu le Graal ce vendredi 08 mai lors des demi-finales du concours international de musique vocale. Une épreuve concoctée lors des commémorations qui marquent le terme de la Seconde Guerre mondiale. Encensée par les critiques de la presse russophone et d’un jury de personnalités (le cinéaste Emir KUSTURICA), la dame en robe rouge se retrouve donc en finale. Un évènement prévu à l’automne…
YALTA (Russie) : Invitée à cette épreuve vocale annuelle par le Centre de Russie pour les Sciences et la Culture de Paris, l’artiste de l’Yonne était la seule représentante de l’Hexagone à concourir à ce festival international. La sélection initiale regroupait pas moins de 157 prétendants, en provenance de 37 nations différentes.
Qualifiée pour les demi-finales (elles se sont disputées crise sanitaire oblige en visio-conférence ce vendredi 08 mai depuis le domicile des candidats), Christelle LOURY s’est lancée dans une brillante interprétation, aux dires d’un jury subjugué par l’aisance de la prestation, d’un air populaire extrait du patrimoine culturel russe : « Nous avons besoin d’une victoire ».
Adaptée pour la circonstance dans la langue de Molière par Christine ZEYTOUNIAN-BELOUIS (lauréate du prix Russophonia), la chanson prit ses lettres de noblesse grâce aux intonations puissantes et émouvantes de l’interprète bourguignonne qui y mit toute son âme et sa passion.
Vêtue d’une belle robe rouge aux coloris éclatants, l’égérie de la chanson française apparut sur l’écran audiovisuel et fit mouche face à un jury de personnalités conquis par la tessiture de la chanteuse.
Une chanson en forme d’hommage et de devoir de mémoire…
Interrogée sur la manière de gérer cette participation à son premier concours de chant depuis ses débuts, la chanteuse du Sénonais a voulu rendre un hommage appuyé à ses grands-parents qui se sont investis dans la résistance face à l’ennemi nazi.
« Mon grand-père a été fait prisonnier durant ce conflit, précise-t-elle, c’était ma contribution artistique pour le saluer et me souvenir de toutes les victimes de cette guerre monstrueuse. Notamment celles du peuple russe qui a été victorieux pour sortir du joug des nazis et a payé un lourd tribut avec 27 millions de victimes… ».
Organisé par la Fondation « Le Monde humanitaire » avec le soutien des plus grands médias russes et étrangers, ce festival concours, intitulé « La Route vers Yalta », invitait des artistes du monde entier à interpréter dans leur langue maternelle des airs patriotiques russes de la Seconde Guerre mondiale.
Obtenant son billet pour la finale regroupant les huit meilleurs candidats, Christelle LOURY devra désormais s’armer de patience avant de pouvoir disputer ce challenge vocal dans la ville emblématique de Crimée.
La finale prévue en présentiel dans une salle pouvant accueillir dix mille spectateurs devrait se dérouler en octobre.
La française aura alors toutes ses chances de l’emporter si l’on en croit le témoignage de Lev LESHCHENKO, président du jury : « Christelle est incroyable ! Je regrette seulement que la voix ne se place pas dans le petit espace de la pièce. Je pense que c'est une explosion émotionnelle si puissante que l'on peut ressentir sur une grande surface, dans un stade. Je pense que c'est très cool et la voix est fantastique. Les émotions étaient tout simplement exceptionnelles… ».
Un exercice, certes inhabituel, pour notre ambassadrice qui fera vibrer ses émotions en mémoire de celles et de ceux dont on ne doit jamais oublier le sacrifice…
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Média : le COVID 19 aura touché mais pas coulé Le Criquet de l’Auxerrois et de Puisaye-Forterre !
mai 10, 2020L’une des grandes déceptions de Thierry SMOLARSKI, directeur de publication du magazine diffusé sur l’Auxerrois et la Puisaye-Forterre, aura été la non-célébration du quinzième anniversaire de sa revue. Des bougies auraient dû se souffler ce mois-ci. S’il n’y avait eu ce satané coronavirus qui l’a contraint à ne pas publier deux numéros et de passer sous silence cet évènement festif, symbole de la pérennité du média…
TOUCY : Ce ne sera au final qu’une simple parenthèse. Mais, elle demeurera indélébile et douloureuse dans la mémoire meurtrie de l’entrepreneur de Puisaye. « Le Criquet de l’Yonne » aurait dû célébrer, comme il se doit, sa quinzième année d’existence en ce joli mois de mai. Or, il n’en sera rien.
Les causes de cette annulation sont connues de tous : la propagation galopante de l’infection virale qui a changé la face du monde et plombé une année 2020, triste comme une longue journée de grisaille.
Diffusé à raison d’un numéro mensuel depuis 2005 sur une zone de chalandise couvrant le « Middle Yonne », « Le Criquet de l’Auxerrois et de la Puisaye-Forterre » n’aura pas connu de publication durant deux mois. Ceux d’avril et de mai.
Une première dans l’histoire de ce référent de la presse gratuite départementale qui apporte son lot d’informations commerciales utiles à des milliers de lecteurs, avides d’en retrouver les bonnes feuilles au détour des 900 points de distribution.
Une expérience complexe pour son directeur de la publication, Thierry SMOLARSKI, qui ne s’attendait pas à cela.
Valoriser le savoir-faire de proximité…
« Cette année aura été très particulière, confie-t-il un brin circonspect, les entreprises de l’Yonne ne l’oublieront pas de sitôt ! ».
Conscient qu’il est nécessaire de repartir de l’avant, le chef d’entreprise, enthousiaste, peaufine ce qui sera le premier numéro d’après confinement, répertorié comme étant le 164.
Il sera distribué dans ses points de réception habituels entre le 03 et 05 juin prochain. L’opus sera bouclé le 23 mai.
« Compte tenu du contexte actuel, précise Thierry SMOLARSKI, ce nouveau magazine possédera une forte connotation de valorisation de la proximité… ».
Selon les bases de sa charte déontologique, le média gratuit donnera un coup de projecteur aux diverses composantes de notre terroir qui contribuent à son intérêt.
Ainsi, il sera possible de découvrir, voire de mieux connaître les sites incontournables qui mettent en exergue le savoir-faire de l’Yonne par le prisme de ses commerces et de son artisanat. Des éléments informatifs qui s’étaleront au fil des pages de cette nouvelle édition.
Ainsi, cet ennemi invisible qui aura causé tant de dégâts irréversibles dans la sphère économique sur la planète n’aura pas eu la peau du valeureux « insecte » qui poursuivra sa mission informative après ce double mois de disette...
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