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CIFA de l’Yonne : le Rotary Club d’Auxerre valorise à sa façon le travail manuel et ses jeunes représentants
mars 31, 2023« Quoi de plus beau et de plus noble que de faire quelque chose pour quelqu’un d’autre... ». Une maxime bien aisée que le Rotary Club d’Auxerre sait mettre en application dans son quotidien au bénéfice de structures associatives évoluant dans le secteur de la santé. Ou, comme dans l’exemple qui suit, dans le cadre de soutiens individuels. Telles les jeunes pépites du CIFA de l’Yonne, encouragées à poursuivre sur le chemin de l’excellence…
AUXERRE : Ils sont cinq. Cinq à devoir bénéficier de la coquette somme de cinq cents euros. Un ersatz de bourse promotionnelle permettant de saluer le travail manuel et ses valeurs. Cinq cents euros : ce n’est pas rien. Quand on est encore apprenti en continuelle évolution pédagogique au centre de formation auxerrois. Un coup de pouce précieux où la reconnaissance n’a d’égal que le talent mis en exergue.
Celui de Margaux CONNET, de Léa ROUGIER, du côté des demoiselles mais aussi de Nathan VIEL, de Timothée CHEVAL et de Paul CHAMEROY pour les garçons. Des jeunes gens à la tête bien faite, à la dextérité accomplie. Tous engagés à différents concours où ils ont su faire montre d’intelligence, de maîtrise, de bienveillance, de générosité, de génie créatif.
Cinq jeunes émérites, primés et récompensés même dans les sphères nationales (n’est-ce pas Léa avec le titre de MAF (meilleure apprentie de France) dans la catégorie des arts de la table et du service ?). Cinq jeunes issus des filières restauration et métiers de bouche que le Rotary Club d’Auxerre se devait d’auréoler de cette distinction monétaire.
Il n’en fallait pas davantage pour que Jean-Christophe GEIGER et Thierry BISSERON, porte-voix du club service local, interviennent, s’érigeant en ambassadeurs de la bienveillance et de l’humanisme. Un geste très important alors que le repli sur soi gangrène notre société, royaume d’un individualisme indécent.
Un geste qui aura été également très apprécié du nouveau directeur du CIFA de l’Yonne, Lilian GARCIA, de Xavier HERVY, en charge de la formation des métiers de bouche et de Maxime LAUZET, le « monsieur » communication de l’établissement pédagogique icaunais.
Thierry BRET
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Un guide à découvrir : Fabrice JOBARD et Sophie LEROY, deux plumes expertes au service de projets managériaux innovants
mars 31, 2023On s’en doute, l’ouvrage ne sera jamais un best-seller ! Ni l’un des titres au sommet des ventes des classements qui sont publiés de manière hebdomadaire dans les colonnes littéraires de « L’Express » ! Nonobstant, ce guide pratique à usage professionnel à destination des entrepreneurs et décideurs économiques, soucieux de se lancer dans une démarche de progrès durable et responsable, pourrait bien occuper, en revanche, la meilleure des places sur leur table de chevet, à défaut sur leur bureau !
AUXERRE : Des nouvelles de l’ancien directeur de la communication du Conseil départemental de l’Yonne, Fabrice JOBARD ! Cofondateur de « FJ-SLA Consultants », connaissant les rouages des milieux institutionnels comme le fond de sa poche, le garçon promène sa silhouette d’homme d’affaires dynamique entre Neuilly-sur-Seine où il possède désormais ses bureaux professionnels, aux côtés de deux autres associés, et l’Yonne orientale où il a choisi d’y poser ses attaches personnelles et familiales.
Ce diplômé de Sciences Po Grenoble et titulaire du MBA de l’Institut d’administration des entreprises de Paris demeure un personnage très actif. On le savait auteur de plusieurs ouvrages de référence dont le « Guide des usages, du protocole et des relations publiques », publié aux éditions « Territorial » ; le voici qui revient à nos bons souvenirs avec son dernier opus, un précis consacré au SMI, le système de management intégré.
Une préface rédigée par un pro de la communication, Franck LOUVRIER…
Intitulé « Engager une démarche de progrès durable et responsable » - dans la collection « Les Essentiels » de la même maison d’édition « Territorial » -, ce livre d’une centaine de pages permet de dévoiler une méthodologie efficace pour mettre en place une démarche de progrès, devant par la suite être certifiée.
L’expert en communication qu’est devenu au fil de l’eau Fabrice JOBARD s’est appuyé sur les connaissances de l’autre experte de cet écrit conçu à quatre mains, son associée Sophie LEROY, spécialiste en organisation des entreprises et de la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises), cofondatrice du cabinet parisien.
Ces deux esthètes à la réussite de projets qualité, environnementaux et responsables pour des entreprises privées et des collectivités territoriales délivrent à travers ce document les ficelles pour bien anticiper et réussir sa démarche.
On notera la préface de Franck LOUVRIER, vice-président de la Région des Pays de Loire et maire de La Baule, lui-même pédagogue en communication, qui salue l’initiative épistolaire de ce tandem, « un guide qui permet de penser plus loin… ».
En savoir plus :
« Engager une démarche de progrès durable et responsable »
Aux éditions Territorial, collection « Les Essentiels ».
De Fabrice JOBARD et Sophie LEROY.
Prix livre à 49 euros
Prix e-book à 39 euros.
106 pages.
Thierry BRET
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« Le roi est nu, mais comment dire à un sourd qu’il est aveugle ? » : Emmanuel MACRON indifférent à la rue…
mars 29, 2023Il rêvait lors de son élection d’apaiser et réconcilier le pays, prônant une méthode basée avant tout sur l’écoute et le dialogue. L’actuel locataire de l’Elysée a depuis longtemps abandonné son credo d’alors, multipliant les formules choc et les petites phrases assassines. La colère de la rue face à la réforme des retraites ne faiblit pas mais ne semble pas inquiéter pour autant Emmanuel MACRON. Il pourrait presque faire sienne l’une des expressions favorites de l’un de ses prédécesseurs, Jacques CHIRAC : « ça m’en touche une sans faire bouger l’autre » !
BILLET : Plus « Jupitérien » que jamais, le Maître du château du 55, rue du Faubourg Saint-Honoré a « tonné » la fin de la partie le 16 mars dernier, en imposant à sa Première ministre Elisabeth BORNE, le recours au 49.3 pour faire passer en force à l’Assemblée Nationale sa réforme des retraites.
Se donnant ainsi le maximum de chances pour la faire adopter, mais jouant dans le même temps avec le feu, comme si, faute de pouvoir se représenter pour un troisième mandat, le Président de la République avait désormais choisi pour politique celle de la « terre brulée ». La prudence aurait dû l’inciter à prendre conseil auprès de son ministre de l’Intérieur. N’est-ce pas un certain Gerald DARMANIN qui, encore encarté à l’UMP, fustigeait l’emploi du 49.3 par le Premier ministre d’alors, Manuel VALLS en ces termes : « Quel amateurisme ! Un coup bas permanent… » ? L’ironie de l’histoire étant que ce recours à l’article 49.3 envisagé par l’exécutif en 2015, avait pour but de faire passer une loi dite… la « loi Macron » !
Un chef de l’Etat de plus en plus replié dans sa tour d’ivoire…
C’est peu de dire que le Rassemblement National sort aujourd’hui grand vainqueur de la séquence. Nul doute, qu’au soir du 16 mars dernier, l’on a dû guincher au « bal de la marine » et le champagne couler à flot même si l’on y buvait du petit lait ! L’ancienne patronne du RN se projette déjà et a prévenu qu’en cas de victoire à la prochaine présidentielle, cette réforme des retraites sera jetée aux oubliettes. Telle un matou au coin du feu, Marine Le PEN s’est habilement tenue à distance des violences verbales émaillant les échanges à l’Assemblée entre la majorité et les élus de la NUPES. Et du feu justement, saura en tirer les marrons ! Surfant pour cela sur la colère populaire et le ressentiment envers un président cristallisant désormais sur sa personne toutes les critiques, au verbe considéré par nombre de citoyens comme « cassant et méprisant ».
C’est à la veille d’une nouvelle journée de mobilisation qu’Emmanuel MACRON s’est exprimé mercredi dernier au journal télévisé de 13h. Une intervention très attendue mais qui loin d’éteindre l’incendie n’a fait qu’en entretenir les braises. La tactique de critiquer les syndicats tout en minimisant la contestation dans la rue, étant vécue par les opposants à la réforme comme un mépris de plus, voire un mensonge délibéré de la part d’un chef de l’Etat replié chaque jour un peu plus dans sa tour d’ivoire et déconnecté de la rue. Au plus bas dans les sondages et amnésique sur les conditions l’ayant porté au pouvoir en 2022 : combien sont-ils, combien sommes-nous à n’avoir voté pour lui que pour faire barrage à son adversaire d’alors, sans pour autant partager son programme ? « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire »… La citation devenue proverbe, attribuée à Pierre CORNEILLE, est là pour rappeler que toute victoire est dénuée de mérite dès lors d’un manque de résistance ou de difficultés.
L’ombre de Malik OUSSEKINE plane dans les rues de Paris…
Si lors des dernières manifestations, la violence est montée d’un cran un peu partout en France, avec son lot condamnable de policiers et gendarmes blessés, de vitrines brisées et magasins saccagés, certains agissements des forces de l’ordre en retour, sont aujourd’hui pointés du doigt, photos et vidéos à l’appui. Notamment à Paris, où les brigades de répression de l’action violente motorisée (Brav-M), créées en mars 2019, en pleine crise des « Gilets jaunes », sont l’objet de nombreuses accusations de violences gratuites, gardes à vue abusives et autres humiliations.
Elles ne sont pas sans rappeler les « voltigeurs », mis en service par tandem PASQUA / PENDRAUD pour contrer la contestation étudiante née du projet de réforme universitaire DEVAQUET. Ils avaient pour mission, embarqués à deux sur une moto tout terrain, de « nettoyer » les rues à grands coups de « bidule », une longue matraque de bois particulièrement efficace, jusqu’à cette nuit du 5 au 6 décembre 1986 de sinistre mémoire, où un jeune étudiant de 22 ans fut battu à mort, provoquant la dissolution de ladite brigade et l’abandon du projet de loi. L’ombre de Malik OUSSEKINE plane aujourd’hui dans les rues parisiennes et risque de peser lourd dans les débats en cas de nouvelle « bavure ».
Le monarque britannique annule son déplacement en France…
Ce devait être son premier grand voyage à l’international, auréolé de sa couronne royale. La visite d’Etat de Charles III en France a finalement été reportée, sans que l’on sache très bien si cette décision émanait de Buckingham ou de l’Elysée. Quel dommage ! Nul doute qu’en pleine mobilisation contre la réforme des retraites, la symbolique d’une réception à Versailles du monarque britannique aurait connu un vif succès ! Et puis on imagine déjà le dialogue entre les deux chefs d’Etat : « Is it a revolte dear Emmanuel… ? » « Non Sire, c’est une révolution » !
Dominique BERNERD
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« France 2030 » : Pauline GIRARDOT réfèrente étatique de l’accélération des projets industriels dans l’Yonne
mars 29, 2023La tâche s’avère ardue. Le challenge est de taille. Surtout quand il s’agit d’accélérer les implantations industrielles et logistiques sur le territoire. Une mesure ô combien nécessaire pour relancer l’attractivité de notre département, en grand besoin de dynamique entrepreneuriale. Désignée sous-préfète de référence par les ministères concernés, la secrétaire générale de la préfecture de l’Yonne Pauline GIRADOT relève le défi. Elle en possède l’étoffe…
AUXERRE : De l’innovation jusqu’à l’industrialisation. Un cycle de vie positif et efficient afin de booster l’économie hexagonale après deux années de disette imputables à la crise sanitaire. Tel est le principe vertueux du nouveau plan de relance, voulu par l’Etat, baptisé « France 2030 ». Inédit par son ampleur et sa capacité financière, ce schéma constructif, favorable aux entreprises bénéficie de 54 milliards d’euros dans sa globalité. Avec un ruissellement qui concernera, outre les sociétés, les pôles universitaires, les laboratoires de recherche et les acteurs de l’économie.
Il y va de la recherche fondamentale, mais aussi de l’adoption de nouvelles idées de génie au niveau des produits, jusqu’à leur fabrication et leur commercialisation, le tout servi à l’estampille du savoir-faire à la française. Ambitieux projet que celui-ci…
Piloté par le secrétariat général pour l’investissement, pour le compte de la Première ministre, mis en œuvre par l’Agence de la Transition écologique (ADEME), mais aussi l’Agence nationale de la Recherche (ANR), la Banque des Territoires et BPI France, ce plan de relance grand format se doit d’être accompagné au plus près du terrain par une personne de référence dans les départements où il va se décliner à court terme.
Une ligne supplémentaire dans le cursus de la sous-préfète de l’Yonne…
Dans l’Yonne, ce visage est désormais connu. Il est incarné par celui de la secrétaire générale de la préfecture, Pauline GIRARDOT, sous-préfète, qui est en charge d’accompagner le déploiement de ce concept tout en veillant à accélérer les implantations industrielles et logistiques sur le territoire.
Une nomination, tombée ces jours-ci, qui émane des ministères de l’Industrie et des Collectivités territoriales et de la Ruralité, avec la bénédiction du secrétariat général pour l’investissement, désireux d’assurer le déploiement de ce plan grâce à un réseau départemental de sous-préfets référents.
Cet outil a donc été lancé officiellement le 23 mars à l’occasion d’un séminaire présidé par les trois ministres concernés, Roland LESCURE, en charge de l’Industrie, Dominique FAURE, en charge des Collectivités territoriales et de la Ruralité et Bruno BONNELL, qui gère les investissements.
Une ligne supplémentaire dans le cursus de Pauline GIRARDOT qui aura pour mission, en sus de son quotidien déjà bien chargé, de relayer les informations de « France 2030 » au plus grand nombre des décideurs économiques, de détecter les projets et de faciliter l’accès des entreprises à ce dispositif – notamment celles évoluant dans les Territoires d’industrie – en pilotant ce plan.
En sus, elle veillera à mobiliser l’action étatique sur le territoire afin de faciliter l’implantation des activités industrielles, mais aussi d’assurer la recherche du foncier – le nerf de la guerre de toute nouvelle implantation ! – et le recrutement de nouveaux collaborateurs.
Bref : il y a donc du pain sur la planche pour la jeune femme qui ne manque pas d’appétit pour contribuer au succès de ses missions ! Mais, le jeu en vaut la chandelle, assurément…
Thierry BRET
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La réussite aux examens est de 92 % : le Pôle Formation 58-89 garantit à 87 % l’employabilité des jeunes à six mois…
mars 24, 2023Solidement implanté dans le paysage icaunais depuis plus d’une trentaine d’années, le Pôle Formation 58-89 de la Maison de l’Entreprise a permis à des milliers de jeunes de découvrir le monde de l’industrie, au travers de formations de tous niveaux. Du CAP au Mastère en passant par le BTS ou la licence. Avec à la clé, un avenir professionnel assuré. Tant les offres d’emploi sont légion aujourd’hui dans ce secteur longtemps décrié et souvent méconnu…
AUXERRE: Pour sa seconde journée « Portes Ouvertes » de l’année, le site auxerrois du Pôle Formation a une nouvelle fois fait le plein de visiteurs, l’occasion pour beaucoup de découvrir toutes les vertus de l’apprentissage en alternance.
C’est en 1990 que fut créé à Auxerre l’Institut des Techniques d’Ingénieur de l’Industrie (ITII), le premier de ce type à voir le jour dans l’Hexagone, rappelle Olivier LASSAUSSE, directeur général adjoint du Pôle Formation : « il y avait alors une vraie ambition du ministère, à trouver une solution en alternance pour former les futurs ingénieurs qui manquaient vraiment à l’époque… ».
Les années ont passé. Il n’est pas rare désormais de voir les jeunes apprenants accueillis chez un maître d’apprentissage ayant lui-même fait ses classes sur le site. Si le Pôle Formation 58-89 prépare depuis sa création aux métiers d’avenir de l’industrie, l’offre s’est aujourd’hui étoffée, avec des partenaires comme EPSI, l’école d’ingénierie informatique ou l’école de management IFAG.
Plus de 3 000 personnes sont ainsi formées chaque année sur les quatre sites présents en Bourgogne (Auxerre, Nevers, Sens et Joigny), avec à la clé des chiffres impressionnants : 92 % de réussite aux examens pour plus de 87 % de jeunes en emploi à six mois au sortir de leur formation.
Dernier à ouvrir sur le site auxerrois : l’IET (Institut des métiers de l’Environnement et de la Transition Ecologique) forme aux métiers liés à l’environnement, au développement des territoires ainsi qu’au management en développement durable. Un cursus accessible à partir d’un BAC + 3, désormais ponctué depuis l’an dernier par un Mastère.
La pénurie de main d’œuvre fait grimper les salaires…
La grande force de l’enseignement dispensé ici, souligne Olivier LASSAUSSE, étant le système de filière mis en place, à l’exemple du cursus maintenance où la validation d’une Certification Qualifiante Paritaire de la Métallurgie. Cela suffit à ouvrir les portes du Bac pro et d’un BTS, avec la possibilité de poursuivre jusqu’au « Bachelor » de niveau 6 : « une réponse apportée aux jeunes pour les emmener le plus loin possible dans le niveau de formation, le tout en alternance. Quand on sort d’ici avec un BAC + 3, l’on est déjà opérationnel pour rentrer de suite dans la vie professionnelle et le taux d’employabilité s’en ressent… ».
Si les secteurs de l’informatique, du management et de l’ingénierie ont aujourd’hui parmi les formations proposées, le vent en poupe, d’autres peinent à recruter, à l’instar des métiers liés à l’usinage : « le plus souvent, le jeune sortant de 3ème ne sait pas ce qui se cache derrière et en a une image encore négative. A ses yeux, c’est difficile, c’est sale, c’est bruyant ! On se bat contre ça alors que ce sont de véritables niches notamment en aéronautique, où la demande des entreprises est grande… ».
Une pénurie de main d’œuvre qui fait grimper les salaires : « un bon soudeur, un bon chaudronnier, peut très vite atteindre les 3 000 euros par mois ». Autre secteur en tension, celui de la formation continue à l’adresse des salariés ou des demandeurs d’emploi, où l’on peine à monter des groupes de travail : « il y a clairement un avant et un après COVID à ce sujet et l’envie d’aller en formation a fortement chuté. Aujourd’hui, quand on lance une promo pour des CQPM, que ce soit en soudure, en maintenance ou en conduite de ligne, réussir à réunir dix personnes est devenu très compliqué… ».
Responsable de ce département mais aussi de l’insertion auprès d’un public souvent éloigné de l’emploi, Laure MINCHENEAU connait bien le phénomène : « aujourd’hui, il y a toute une frange de gens sous les radars et une autre qui s’imagine ne pas être « en capacité de ». C’est à nous d’aller les chercher, les rassurer, les accompagner et même si l’on a parfois l’impression que la montagne accouche d’une souris, avec un engagement économique colossal au regard du nombre de sorties positives vers l’emploi qui en résulte, chacune a son importance, conduisant la personne à retrouver de la dignité dans le travail et l’autonomie… »
On ne tarit pas d’éloges sur le système de l’alternance en vigueur…
Attendant patiemment dans le hall que son ancien formateur se libère, Lucas est présent ce matin-là pour lui donner quelques nouvelles. Bac Pro Maintenance Equipements Industriels en poche, cet Auxerrois s’est depuis, « exilé » à Dijon, ayant fait le choix de s’orienter vers un BTS Electro Technique.
Lui aussi ne tarit pas d’éloges sur le système d’alternance en vigueur : « je recommande à 100 % ! C’est sans pareil pour découvrir le monde de l’entreprise, ses contraintes, ses avantages, avec la présence rassurante d’un maître d’apprentissage qui est vraiment là pour nous épauler… ».
Sympathique et plein d’allant, cet ancien apprenant du Pôle formation 58-89 confesse un parcours un peu chaotique au sortir de l’adolescence et l’enchaînement de « petits boulots » : « je me suis vite rendu compte de l’instabilité de la chose à long terme et quand un membre de ma famille, passé lui aussi par ici, m’a proposé de le rejoindre et commencer une formation en alternance, j’ai dit oui ». Sans grande conviction au début reconnaît-il et puis un jour, le déclic : « je me suis rendu compte de choses dans le monde de l’industrie dont je n’avais absolument pas idée et le hasard a vite fait place à la passion… ».
Avec un tel bagage, nul doute que lui non plus ne devrait pas avoir trop de mal à se trouver un employeur une fois entré dans la vie active. Un « mariage » réussi, souligne d’un sourire Olivier LASSAUSSE : « c’est le terme que l’on emploie dans notre jargon interne pour évoquer l’association d’un jeune et d’une entreprise et l’on s’efforce à faire le moins de divorces possibles ! »
Dominique BERNERD
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