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Tout est dit dans la formule écrite sur le maillot. « Maintenant, on agit ». Plus de salamalecs à l’emporte-pièce, ni de tergiversations inutiles : il y a urgence en la matière ! Le regard déterminé de la sénatrice de l’Yonne en dit long, d’ailleurs, sur le sujet : volontaire, tenace, résolu. Le 25 novembre, lors de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la parlementaire qui a succédé à son homologue Annick BILLON il y a un mois à la présidence de la Délégation nationale des Droits aux Femmes au Sénat avait décidé d’arborer les couleurs de la Fondation des Femmes. Pour briser un peu plus l’omerta autour de ce phénomène de société…

 

AUXERRE : On ne peut pas dire qu’elle prend la pose sur ce document photographique en y proposant son plus joli sourire, la sénatrice de l’Yonne ! Et pour cause ! L’heure est grave, sa visualisation par l’image, aussi. Et si rien n’est fait au niveau des consciences, c’est-à-dire les nôtres, et de la sensibilisation tous azimuts à distiller vers les citoyens, le nombre de victimes de violences conjugales risque d’exploser à l’avenir.

De la pure logique, dans une société tournée de plus en plus vers l’individualisme et le repli sur soi. Un monde où l’incivisme, la colère et, parfois, la peur, sont devenus le moteur de la vie des couples ou de la famille…

Un chiffre, un seul doit capter toute notre attention. 244 300 ! C’est le nombre de victimes de ces violences faites aux femmes pour la seule année 2022, recensées par les forces de l’ordre. Une donnée arithmétique qui, bien évidemment, ne reflète pas vraiment la réalité de la problématique. Car, moult victimes n’osent pas porter plainte de peur de représailles physiques et musclées de la part de leur « cher et tendre »…

Le 25 novembre dernier, Dominique VERIEN a, selon, l’expression usuelle bien connue, décidé de « mouiller » le maillot contre ces violences conjugales. Tout simplement en portant celui de couleur mauve de la Fondation des Femmes et en se fendant d’un texte, au titre de sa nouvelle responsabilité, celle de présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes au Sénat, publié sous forme d’une tribune. Un texte que nous reproduisons dans ces colonnes en intégralité, ci-dessous. Pourquoi ? Parce que les consciences doivent favoriser le changement de comportement de ces hommes irresponsables et brutaux qui se livrent à l’impardonnable dans leur quotidien dont sont victimes les femmes, et parfois leurs enfants. Les rouer de coups…pour le seul plaisir de faire mal.

Parce que c’est en le lisant, que la sénatrice de l’Yonne retrouvera peut-être le sourire sur un prochain cliché…

 

 

Texte de Dominique VERIEN publié à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

   

« 244 300. C’est le nombre de victimes de violences conjugales recensées par les forces de l’ordre en 2022. Un chiffre bien entendu sous-estimé puisque toutes les victimes ne portent pas plainte, mais qui est en augmentation par rapport aux années précédentes. Il faut y voir avant tout une libération de la parole, une prise de conscience de la société et une meilleure prise en charge des victimes.

C’est aussi le signe que nos efforts portent leurs fruits et contribuent à changer la situation. Je pense par exemple à l’Aide Universelle d’Urgence, issue du texte de notre collègue Valérie LETARD, qui permet à chaque victime de violence conjugale de se séparer de son conjoint violent sans avoir à subir un chantage financier. C’est aussi le Plan Rouge VIF, avec ses nombreuses mesures qui sont progressivement mises en place : les pôles spécialisés comme l'ordonnance de protection immédiate, par exemple. Ce sont aussi les Brigade de Protection des Familles et les Maisons de Protection de Familles qui montent en compétences et jouent un rôle de plus en plus important. Je tiens également à saluer l’annonce du Garde des Sceaux relative à la mise en place d’un financement pluriannuel pour les associations.

Bien entendu, le local n’est pas en reste, et je pense à tous ceux qui contribuent au quotidien à faire reculer les violences conjugales et à protéger les victimes. Ce sont nos associations, nos élus locaux, avec par exemple l’AMRF qui a mis en place les Élus Ruraux de l'Égalité, mais aussi nos gendarmes et policiers, nos médecins, nos magistrats… J’ai eu la chance de pouvoir les rencontrer et de constater que nos territoires fourmillent d'engagements et de belles initiatives, et je souhaite ici leur rendre un hommage appuyé.

Pour autant, ce serait une erreur de croire que le travail est fini et que le problème est réglé. Au contraire, il est indispensable d’intensifier nos efforts et de profiter de la dynamique actuelle pour renforcer notre action.

Sur la sensibilisation du grand public d’abord, c’est indispensable, pour que le plus grand nombre soit capable de détecter et signaler les violences conjugales. Sur la formation ensuite, et je pense ici aux professionnels de santé, aux policiers et gendarmes, à nos enseignants, aux agents des collectivités publiques… Ils ont souvent un contact privilégié avec la victime, si ce n’est le seul contact quand celle-ci est isolée.

Sur l’éducation ensuite, l’école a un rôle à jouer. Je sais la charge qui repose déjà sur les enseignants, mais il est indispensable que les jeunes générations soient sensibilisées au plus tôt à ces questions, ne serait-ce que pour les protéger car les enfants qui assistent à ces scènes de violence au domicile familial sont aussi des victimes, quand bien même ils ne subissent pas directement les coups.

Enfin, si prévenir la violence est indispensable, il faut aussi pouvoir la guérir. C’est le sens de la proposition de loi que je déposerai dans les prochaines semaines pour une meilleure prise en charge des psycho-traumatismes. C’est indispensable pour la reconstruction des victimes et pour, là aussi, éviter que dans certains cas, elles ne deviennent auteurs.

Vous l’aurez compris, si la situation s’améliore, nous devons poursuivre nos efforts. Nous le devons aux victimes, qui chaque jour vivent dans la violence et l’horreur, à toutes celles qui se sont senties seules, quelques fois salies ou non-entendues. Par notre action, nous pouvons leur redonner un peu d’espérance. Vous pouvez compter sur mon engagement… ».

 

Thierry BRET

 


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Ironie du sort ou item pertinemment choisi au vu de la brûlante actualité de ce trimestre, la paix dans le monde a concentré toutes les réflexions et travaux des participants de l’annuel Congrès international de la Jeune chambre économique, à Zurich. Un copieux plat de résistance, assorti de thèmes et animations nettement plus légers qu’ont pu vivre quelques représentants du club d’Auxerre.

 

ZURICH (Suisse) : Hasard du calendrier ou clin d’œil, tout en subtilité, propre au contexte géopolitique du moment, la paix dans le monde s’est donc naturellement invitée parmi les sujets majeurs au niveau des réflexions de ces retrouvailles mondiales de la JCI chez les Helvètes ! Il est vrai que les incubateurs de talents et de créativité, tels qu’ils aiment à se définir en rejoignant la structure associative, provenaient de cent six pays différents cette année. Plutôt une bonne note, en matière d’optimisme et d’espoir.

Des Bourguignons avaient donc effectué le déplacement – en très petit nombre, certes ! - dans le joli pays du gruyère et du chocolat. Notamment, cinq membres de la JCE Auxerre qui demeure l’un des clubs les plus attractifs et dynamique de la région, voire de l’Hexagone, selon les dires !

Au-delà de l’aspect festif et convivial comme il est de coutume de pratiquer au sein de la structure, et des visions pittoresques offertes par la plus grande ville de Suisse en nombre d’habitants et de banques, bordée de son lac, les JCE dont la France avait envoyé une centaine de représentants, profitaient de ces quelques jours de travaux pour peaufiner leur savoir sur des choses parfois plus terre à terre, comme la RSE, la nécessité de rencontres internationales mais aussi l’IA (Intelligence artificielle), un sigle circulant désormais dans toutes les bouches et toutes les langues.

 

 

Un rendez-vous comprenant une Coupe du monde de football !

 

Côté ludique et sportif, il était même question de l’organisation d’une Coupe du monde de football made in JCE qui permit à nos Français de se distinguer, en terminant sur la troisième marche du podium après s’être débarrassés en petite finale de coriaces Japonais. Pour l’anecdote, ce sont les Allemands – et au bout du compte ce sont toujours qui gagnent ! – qui levèrent le trophée en dominant les adeptes du ballon rond des Pays-Bas.

Bref, autant de beaux souvenirs que garderont longtemps en mémoire Régis PROTTE, Adrien et Clément BAILLY, Baptiste CHAPUIS, Yannick ROBIERE (le futur président de la JCE Auxerre) et Clémentine SENECA, trop heureux d’avoir pu participer à pareille fête universelle…

 

Thierry BRET

 

 


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La guerre déclenchée le 07 octobre 2023 par le Hamas contre Israël n’est que le dernier épisode sanglant d’un siècle d’affrontements dans la région. Après la défaite de l’empire ottoman, la Société des Nations (ancêtre de l’Organisation des Nations unies, ONU) confie en 1920 au Royaume-Uni un mandat sur la Palestine. Londres devient « gestionnaire » du territoire avec pour objectif de placer le pays dans des conditions politiques, administratives et économiques qui permettront l’établissement d’un foyer national juif et le développement d’institutions d’autogouvernement. On connaît la suite…

 

TRIBUNE: La résolution 181 votée par l’Assemblée générale de l’ONU, le 29 novembre 1947, prévoyait une séparation de la Palestine en trois parties : un état juif, un état arabe et une zone sous contrôle international qui inclut Jérusalem et sa proche banlieue. Cette résolution sera rejetée par la totalité des arabes de Palestine et des pays voisins. Sans attendre la mise en œuvre hypothétique du partage de la Palestine, prévue par les Britanniques pour le 01er octobre 1948, David BEN GOURION, alors futur premier ministre de l’Etat hébreu, déclare l’indépendance d’Israël au dernier jour du mandat britannique, le 14 mai 1948 à Tel-Aviv.

L’exode et les expulsions d’arabes palestiniens ont commencé avec les violences fin 1947. Elles s’intensifient avec l’entrée en guerre d’armées arabes (essentiellement égyptienne, jordanienne, syrienne, libanaise et irakienne) par le nord, l’est et le sud. Ces attaques sont repoussées et se soldent par la conquête par l’Etat hébreu d’un vaste territoire, bien plus étendu que celui proposé dans la partition de l’ONU. Pour les arabes palestiniens, c’est la « Naqba » (que l’on peut traduire par « la catastrophe », en français) qui scelle l’exil forcé de 600 000 à 800 000 d’entre eux.

 

Une guerre de six jours qui va rebattre les cartes au Moyen-Orient…

 

La guerre des Six Jours éclate le 05 juin 1967. Israël attaque l’Egypte en raison du blocus de ses navires en mer Rouge, considéré comme un « acte de guerre en violation du droit international ». Après un succès militaire rapide au Sinaï, Israël contre-attaque en Jordanie, puis en Cisjordanie et enfin en Syrie sur le plateau du Golan.

En six jours, Israël occupe toute la péninsule du Sinaï et rétablit la circulation de ses navires par le détroit de Tiran en mer Rouge, mais étend aussi son occupation sur la bande de Gaza, la Cisjordanie, le plateau du Golan et Jérusalem-Est. La guerre provoque un deuxième exode estimé par l’ONU à près de 500 000 Palestiniens. 1973 : la guerre du Kippour. Après des mois de tensions, essentiellement côté égyptien du fait de l’occupation israélienne du Sinaï, l’Egypte et la Syrie cherchent à envahir l’Etat hébreu par le sud et par le nord. L’Egypte reprend le canal de Suez mais ne s’approche pas de la frontière sud d’Israël.  Dans sa contre-offensive et avant le cessez-le-feu, Israël reprend une partie du canal et parvient à encercler une partie de l’armée égyptienne. Dans le Golan occupé par l’armée israélienne depuis 1967, les forces syriennes percent d’abord les défenses avant d’être refoulées ; la contre-attaque de Tsahal sur le territoire syrien s’arrête à 40 km de Damas.

 

 

Cette guerre facilitera le lancement de pourparlers de paix entre l’Egypte et Israël, sous l’égide du président américain Jimmy CARTER à Camp David (Maryland) : la paix est signée le 26 mars 1979. Le Sinaï est rendu aux Egyptiens en échange d’une reconnaissance mutuelle et de relations diplomatiques apaisées.

Une partie des accords conclus concernant le sort de Gaza et de la Cisjordanie reste lettre morte. Les accords de Camp David furent signés le 17 septembre 1978 par le président égyptien Anouar el-SADATE et le Premier ministre israélien Menahem BEGIN, sous la médiation du président des États-Unis, Jimmy CARTER.

 

 

Le cuisant échec des négociations de Camp David II

 

Le président américain Bill CLINTON, le Premier ministre israélien Ehud BARAK et le dirigeant palestinien Yasser ARAFAT se retrouveront ensuite à Camp David, en juillet 2000. Les négociations ont échoué. Yasser ARAFAT et tous les courants de l’Autorité considèrent cette rencontre non préparée, comme un piège tendu aux Palestiniens, voire un complot.

La première Intifada (mouvement d’opposition populaire contre l’armée israélienne) éclate le 09 décembre 1987 à Jabalia, camp de réfugiés palestiniens de la Bande de Gaza, avant de s’étendre à l’ensemble de la Cisjordanie. Cette période est marquée par des émeutes violentes de la jeunesse, avec des jets de pierres sur l’armée israélienne, mais aussi d’attentats contre la population israélienne.

En septembre 2000, la visite controversée de l’ancien ministre israélien, hostile au processus de paix, Ariel SHARON à Jérusalem sur l’esplanade des Mosquées, déclenche des émeutes palestiniennes dans les territoires occupés. Cette seconde Intifada s’intensifie avec une vague d’attentats-suicides commis par le Hamas et le Jihad islamiste aux centres des villes israéliens. Un nouveau chapitre sanglant, s’ouvre alors…

Fin de la partie deux.

 

Paul GUILLON

 

 


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Pour leur premier rendez-vous de l’automne, les Conversations de l’Abbaye se sont placées sous le signe de l’immortalité. En accueillant l’académicien Marc LAMBRON. A la fois romancier, essayiste et critique littéraire, mais aussi membre du Conseil d’Etat. Il fut élu le 26 juin 2014 au fauteuil de François JACOB et a régalé le public d’anecdotes savoureuses sur la vénérable institution. 

 

AUXERRE : Avec une moyenne d’âge dépassant les 70 ans, la « Vieille Dame » du quai Conti est souvent brocardée, voire critiquée. Mais, que sait-on de ses règles, de ses conventions et de ses mœurs ? C’est pour répondre à ces interrogations que les Conversations de l’Abbaye avaient convié celui qui y siège depuis près de dix ans, élu à l’âge de 57 ans, presque un « gamin », à l’échelle de l’Académie française : « comme l’immortalité est brève, autant commencer tôt… ». Le ton de la soirée était donné ! Place à l’humour et à l’esprit, pour le plus grand plaisir du public présent.

« Je vais essayer de vous dresser un portrait ethnologique des mœurs de la tribu… » Et quelle tribu ! Vieille de près de quatre siècles, après sa fondation par le cardinal de Richelieu en 1635, plus de 800 académiciens y ont trouvé fauteuil au fil des siècles. Si à sa création le plus jeune élu avait 31 ans et le doyen 53 ans, c’est à l’âge canonique de 103 ans que s’éteignit en 2022 celui qui en était le doyen, René de OBALDIA : « on peut mesurer par là l’allongement de la durée de la vie ! ». Avec d’emblée cette précision sur le fait que sa devise « d’immortelle » se rattache, non à ses illustres représentants, mais bien à l’immortalité de la langue française. Comment devenir académicien et intégrer « cette opiniâtre tribu d’éphémères immortels » selon le mot de Daniel RONDEAU (huitième fauteuil !) ? En manifester avant tout le désir et être atteint de la « fièvre verte », « pouvant se contracter à différents âges et avec des formes plus ou moins aggravées… ».

 

Un florilège de bons mots pas tous académiques !

 

Avec des profils tributaires de l’esprit du temps, comme au sortir de la Grande guerre, où les militaires furent légion : « Lyautey, Joffre, Foch, Weygand, Pétain…, c’était devenue une caserne ! ». Avec le paradoxe que ce dernier, devenu chef d’Etat en 1940, en fut à la fois membre et protecteur, avant d’en être épuré à la Libération ! A noter que depuis la mort du maréchal JUIN en 1967, plus aucun militaire ne fut élu, « o tempora, o mores »…

Si la vacance d’un fauteuil donne lieu à un deuil d’un an, les candidats ont ensuite deux mois d’ici l’élection pour se faire connaître. S’en suit pour le prétendant, une lettre personnalisée adressée à chacun des académiciens, « il faut être déférant sans être obséquieux, trouver le ton juste, pas trop de cirage, mais un peu… ». Avant une visite à leur domicile. Se faire adouber n’est pas chose facile, quand on sait qu’Alfred de VIGNY ne fut élu qu’à sa sixième candidature, Victor HUGO à sa cinquième, LAMARTINE à sa quatrième… Emile ZOLA pour sa part, se présenta 24 fois sans jamais être élu, le caractère antidreyfusard des académiciens de l’époque contribuant sans doute pour beaucoup à ce camouflet. La prudence pour recruter de nouveaux immortels est justifiée, explique d’un sourire Marc LAMBRON : « l’Académie est l’un des EHPAD les plus prestigieux de France et l’on va y vieillir ensemble, autant choisir ses camarades de travail ! ». Ce qui parfois donne lieu à de bons mots, comme ceux attribués à Valéry GISCARD d’ESTAING à propos d’un candidat : « il est suffisant, mais est-il bien nécessaire ? ». Jamais avare d’une vacherie l’ancien « accordéoniste de l’Elysée » ! Le professeur Jean BERNARD pour sa part, avait l’habitude de dire, « à l’Académie, personne ne dit ce qu’il fait, personne ne fait ce qu’il dit… ». Quant à ce ponte de la pharmacie, élu dit-on, après avoir proposé de financer sur ses deniers la rénovation des dorures de la coupole, ses petits camarades lui trouvèrent bien vite un surnom en lien avec sa profession : le « comprimé » !

 

 

« Petites vacheries » entre camarades de promotion !

 

Une fois élu, reste à choisir son épée et son costume, codifié par une ordonnance de Napoléon. Si la règle est de le faire réaliser par les plus grands couturiers et les maisons les plus illustres, certains s’en échappent, « en allant effectuer un voyage en Inde pour se faire tailler un costume au bord du Gange… ». Il n’y a pas de petites économies ! Plusieurs types d’épées : personnelles parfois, comme celle du diplomate Paul MORAND ou du polytechnicien que fut VGE, mais aussi le fruit d’un travail d’orfèvre, comme l’épée en verre du Commandant Jacques-Yves COUSTEAU ou celle dessinée par Jean COCTEAU pour Joseph KESSEL. Sa remise au nouvel académicien un an avant sa réception sous la coupole, pouvant donner lieu à des discours savoureux non dénués de quelques perfidies, comme ces mots de Jean d’ORMESSON, remettant son épée à VGE : « je suis heureux que cette circonstance te donne l’occasion de t’élever jusqu’à moi ! ».

Une petite « vacherie » pouvant s’expliquer, raconte Marc LAMBRON, par le fait  « que les deux furent parfois en légère concurrence dans le passé avec certaines dames, ça peut laisser des traces ! ».

Quant au discours de réception, lui aussi peut donner lieu à de bons mots, comme cette métaphore poétique dont usa Jean COCTEAU,  pour dire l’honneur qui lui était fait, de prendre place désormais au sein d’une « Compagnie de quarante sirènes à queue verte » avec ce commentaire amusé d’un autre immortel, « il va être déçu » !

 

La femme et ses différentes définitions : en toute lucidité !

 

Parmi les missions dévolues à l’Académie pour la défense de la langue française figure en premier lieu l’élaboration d’un dictionnaire Si la première édition date de 1694, la dernière, neuvième du nom, s’est achevée il y a quelques semaines, avec pour ultime mot, « zzz »…

Les mauvaises langues pourront toujours s’amuser que les travaux de la noble assemblée se terminent par une onomatopée désignant le sommeil ! La définition d’un même mot pouvant prendre différentes formes au fil des siècles, à l’exemple de celui de « femme », décrit comme « femelle de l’homme » en 1694, « compagne de l’homme » en 1840, « l’un des deux sexes composant le genre humain », dans l’édition de 1908 : « je pense que dans la prochaine, nous aurons, « espèce supérieure que les hommes essaient d’égaler ». Mais ce n’est que pure spéculation ! ».

Preuve s’il en est, que les académiciens en plus d’avoir de l’esprit, savent aussi manier humour et…lucidité ! Il se murmure même qu’il en sera ainsi pour l’éternité…

 

Dominique BERNERD

 


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Purée, c’est à rien n’y comprendre ! Côté vandalisme, il y en a vraiment qui ne savent plus quoi inventer pour se faire remarquer ! Déjà que les radars fixes ont été peinturlurés de noir en début de semaine sur la nationale à la grande joie des as du volant, annihilant ainsi tout risque de contredanses, et voilà que la signalétique des entrées des deux communes traversées sur la route, menant au bureau ce matin, se retrouvent inversée !

C’est à peine croyable !

Ces dégradations seraient-elles l’œuvre de quelques sectes satanistes, qui agissent dès la nuit tombée dans nos campagnes ? De mauvais plaisantins en manque de sensations fortes et sans doute un peu trop grisés par quelques verres de chablis en sus, avalés à la hâte dès potron-minet ? Ou bien d’une bande de jeunes en totale déliquescence avec le civisme qui s’en prennent même aux objets symboles du Code de la Route !

Bref, heureusement que les automobiles sont équipées de GPS pour nous indiquer les lieux des patelins que l’on vient de parcourir, parce que là, vraiment, c’est le summum du risible, voire du ridicule !

 

 

Des agriculteurs cloués au pilori des normes administratives…

 

Oui, mais voilà, chères conductrice, chers conducteurs ayant emprunté ce matin les axes de circulation de l’Yonne, de la Nièvre, de l’Aube, de la Côte d’Or, mais aussi de la France toute entière puisque l’opération était de portée nationale, ces renversements de panneaux, sans dessus/dessous, étaient tout, sauf une blague, digne d’un potache écervelé et acnéique !    

Nom de baptême de cette opération nocturne, façon « commando » bien organisée une fois que le pli était pris pour retourner la situation – ou du moins le panneau de ferraille, façon de parler ! – et de le refixer convenablement sur sa potence : « On marche sur la tête ! ».

Une subtile allusion, en effet, aux calligraphies se trouvant ainsi renversées et ne permettant pas de lire de manière correcte le nom des communes. Celles qui avaient été choisies pour cible.

 

 

A la manœuvre de cette démonstration de force efficiente, bon enfant et finalement plutôt amusante, voire un brin ironique, le monde agricole. Pas n’importe lequel, les représentants de la FDSEA (Fédération départementale des Syndicats d’Exploitations Agricoles) et les JA, littéralement, Jeunes Agriculteurs.

Remontés comme des coucous suisses sur le terrain mais pour la bonne cause. La leur, qui consiste à améliorer coûte que coûte leur quotidien et vivre sainement du fruit de leur labeur, ce qui est loin d’être le cas pour la grande majorité d’entre eux.

Mais, aussi, la nôtre. Pour bien nous faire comprendre qu’il vaut mieux privilégier la qualité et la proximité que la quantité, le savoir-faire à la française que d’ingurgiter dans notre assiette alimentaire des «tas de cochonneries », issues de la supra-production internationale que l’Union européenne et l’Etat hexagonal autorisent à plein régime à l’importation alors que des règles normatives drastiques empêchent nos agriculteurs du terroir de vivre de leur outil de travail, cloués au pilori de la multiplication des normes administratives et de la multitude d’interdictions.

 

 

Dénoncer les politiques actuelles incohérentes qui empilent les contraintes…

 

« On marche sur la tête ». Quel beau slogan tellement significatif ! Les protestataires d’un soir auraient pu opter également pour l’autre formule tout aussi probante, « c’est le monde à l’envers ».

Et il y a de quoi lorsque lesdits professionnels nous présentent leur cahier de doléances, long comme un jour de pluie sans fin. Avec, évidemment, un goût de fiel et d’amertume tenace, dans la bouche tant ils ont mal dans leur âme. Et dans leur existence.

Alors, oui, ce ras-le-bol généralisé s’est voulu champêtre et rural à la fois. Très visuel, aussi, aux bords de nos routes, juste pour attirer les regards d’automobilistes surpris sans doute de ne pas voir leurs panneaux de signalétique habituels être dans le bon sens ! Juste pour que les uns et les autres de ces consommateurs comprennent l’âpreté de la situation économique pour ces femmes et ces hommes, ces anciens et cette jeunesse qui ne savent plus où donner de la tête ni à quels saints se vouer pour se sortir ENFIN de ce piège technocratique immonde qui coûte chaque année des exploitations, des emplois mais aussi, et cela est nettement plus tragique, des vies dans ce monde si hermétique de l’agriculture.

Car, ici, comme le chantait si bien le grand Jacques (Brel pour les incultes !), « chez ces gens-là », on est des taiseux que l’on ne voit pas trop d’ordinaire dans les cortèges de la revendication ou dans la rue à tout bout de chant. Chacun chez soi, dans sa ferme, et les cochons seront bien mieux gardés.

Conclusion : pour un coup d’éclat, l’opération « panneaux tête en bas » aura été un coup de génie, dont les origines nous viennent du Tarn. Tout le monde a vu, y compris les élus et les politiques – peut-être pas les technocrates qui travaillent dans les ministères et qui ne sortent jamais de la capitale ! – les effets de cette campagne de sensibilisation à la solde de la souveraineté alimentaire, de la compétitivité de l’agriculture tricolore, à la pérennité des exploitations, et à l’incitation de la jeunesse à s’installer en reprenant les 50 % d’exploitations à saisir dans les années proches.

Finalement, digne d’un bêtisier de Noël – mais là avec des arguments beaucoup plus sérieux et pertinents au niveau des explications -, le monde agricole nous aura tous fait tomber dans le panneau avec une telle action.

La preuve ? C’est que tout le monde en aura parlé ce jour, un véritable sans-faute en termes de communication !

 

Thierry BRET

 

 


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