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UE : le glyphosate résiste comme de la mauvaise herbe...
novembre 17, 2023Que les amoureux de Dame Nature se rassurent, on en reprend donc pour dix ans, seulement ! Cela aurait pu être pire, en effet, si aucune date butoir n’avait été précisée à l’issue de ce vote au résultat pour le moins curieux, en mode « bal des hypocrites » ! Croisons les doigts pour qu’il y ait désormais de réelles alternatives à l’utilisation de cet herbicide, très controversé dans le landerneau, y compris par les agriculteurs eux-mêmes qui en sont les premières victimes au niveau de leur santé. Un état de fait qui toutefois n’aura pas convaincu les états de l’Union européenne de s’en débarrasser une bonne fois pour toute, comme il était permis d’espérer !
Ainsi, la montagne européenne a donc une nouvelle fois accouché d’une souris. Toute minuscule et chétive soit elle, sans doute déjà en proie à l’empoisonnement qui lui sera fatal ! Entre une série de frappes massives sur la bande de Gaza et quelques missiles supplémentaires expédiés depuis la Russie de manière anodine aux alentours de Kiev, la décision de la Commission européenne est donc passée comme une lettre à La Poste au beau milieu de la semaine, quasiment inaperçue, et sans que cela provoque des cris d’orfraie des foules en délire, battant le pavé sous la pluie dans les rues de nos métropoles.
Pourtant, il y a réellement du souci à se faire. Déjà au niveau de l’environnement, ultra saturé de pesticides en tout genre, idéal pour notre santé et celle de nos amis, les animaux ! Quid d’ailleurs des végétaux qui ne cessent de crever et de dépérir à force de se rassasier de toutes ses molécules chimiques !
Déjà en 2018, l’Union européenne avait prolongé de dix ans…
Véritable serpent de mer de la sphère agricole depuis bientôt une décennie en Europe, le glyphosate est donc revenu par la petite porte dans l’actualité, ces jours-ci. A la manière discrète d’un chômeur, venu pointer à l’agence de Pôle Emploi locale, histoire de renouveler coûte que coûte le bail de ses indemnités, et disparaître de nouveau dans la nature. Car, c’est vrai : le glyphosate et ses effets tant décriés sur notre métabolisme ne font plus guère la une des médias. A tort, peut-être, car finalement les lobbyistes auront été les plus forts avec ce vote étonnant de l’Europe, survenu à Bruxelles – le paradis des lobbys puisque cinq mille personnes y promeuvent les intérêts de toutes les structures d’influence sur l’espace institutionnel – ce jeudi 16 novembre.
Il y a cinq ans, l’Union européenne avait déjà dû débattre sur la thématique suivante et ô combien kafkaïenne, « faut-il interdire ou non ce produit » sortant des usines du groupe MONSANTO depuis 1974 ?
En 2018, l’Europe avait déjà choisi la manière la plus « noble » pour tenter de résoudre le problème – c’est-à-dire les risques de cancers développés par l’utilisation intensive de cet herbicide foliaire systémique - : en bottant en touche le dossier en prorogeant de dix années supplémentaires son utilisation dans les campagnes du Vieux Continent. La nouvelle session, il y a quarante-huit heures chrono, sur le sujet ressemble à s’y méprendre à la version initiale de ce feuilleton aux multiples épisodes qui exaspère de plus en plus les écologistes – ils sont contre son usage - et les agriculteurs – ils sont pour car selon eux, aucune alternative n’existe à l’heure actuelle dans le catalogue pourtant très éclectique des industriels -.
Des études réalisées par des spécialistes aux contours contradictoires
Jean COCTEAU écrivait jadis que « la vie était un éternel retour ». Il n’avait pas tort. Comme le prouve cet exemple très actuel qui pollue le monde agricole depuis si longtemps. La décision de proroger de dix années de mieux l’emploi de ce produit potentiellement cancérogène selon certaines études, notamment celle de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), organisme institutionnel qui n’est tout de même pas né de la dernière pluie, a de quoi inquiéter dans les chaumières. Notamment, celles établies dans nos campagnes. Même si d’autres analyses, contradictoires celles-là, démontrent que l’herbicide si controversé n’altère en rien le métabolisme de l’homme ni des animaux.
Alors que le délai d’utilisation en Europe expirait en décembre prochain, à la grande satisfaction des écologistes et de nombreux professionnels pratiquant une agriculture raisonnée, l’annonce de la reconduction de ce produit pour une décennie fait tout de même l’effet d’une bombe dans le sérail. Tant chez les scientifiques qui ne comprennent pas le choix des états membres de l’Union, que des politiques eux-mêmes qui y perdent leur latin !
Du côté de l’EFSA, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, le contexte n’est pas « préoccupant » en cas d’utilisation du glyphosate. Seul « un risque élevé à long terme pour les mammifères » pourrait survenir en matière de toxicité. Sauf que de mémoire, l’humain intègre bien cette famille des mammifères, non ?!
Autre son de cloche, celui de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA). Pour elle, il n’existe pas assez de preuves suffisantes permettant de confirmer que le pesticide si décrié est de nature cancérogène. Sauf qu’à la lecture de leur rapport, il est fait mention de risques de lésions oculaires grave. Du côté de l’OMS, les avis sont plus catégoriques. Le glyphosate est classé comme « cancérogène probable ». Notamment, avec l’apparition de leucémies et de cancers du sang chez l’homme.
La position alambiquée de la France qui choisit le ni…ni
Reste le volet politique de ce choix si décoiffant ! Au terme de ce scrutin, observé par les spécialistes de la chose, il s’avère que sept pays dont l’Allemagne et l’Italie se sont in fine abstenus. La France a suivi cette mouvance.
Avançant ainsi à tâtons et avec extrême prudence, afin de ne pas froisser le monde agricole (des électeurs potentiels !) qui utilise le produit. Même si le ministre en charge de la Transition écologique, Christophe BECHU, aurait préféré, comme il devait le déclarer sur les ondes de France Inter, que « la position hexagonale prenne la forme d’un vote contre ».
Une abstention qui a pour équivalence un vote contre, drôle de raisonnement, tout de même ! N’aurait-il pas été plus judicieux de voter réellement en défaveur de ce prolongement de dix années supplémentaires et de le faire savoir haut et fort autour de soi.
En matière de symbole et de responsabilité, cela aurait eu le mérite d’être clair, au-delà de nos frontières ! Pas comme cette décision du ni pour, ni contre, préjudiciable à toute dynamique et affirmation de soi-même …
Thierry BRET
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La semaine 45 par monts et par mots… : du retard à l’allumage, mais où sont passées les grues cendrées ?!
novembre 17, 2023Etonnamment, nous sommes à la mi-novembre, période annonciatrice de l’hiver que chacun espère froid et enneigé pour la plus grande joie des enfants au moment de la Noël, et le ciel de l’Yonne mais aussi de France reste vierge de toute présence de ces gracieux volatiles, évoquant l’arrivée imminente de Monsieur Hiver. Force est de constater que cette année les grues cendrées ont du retard à l’allumage, côté migration, ce qui n’est pas un signe encourageant en référence aux mutations de la chose climatique. Pourvu que le ciel ne nous tombe pas sur la tête auraient dit les Gaulois, réfractaires ou pas !
Lundi
« Si t’as été à Tahiti » connut à la fin des années 50 un grand succès sur les ondes. Interprété par une certaine Paola, ce « nanar » aux accents hawaïens énumérait les différentes façons de s’y rendre, que ce soit à pied, à « dada », en bateau, en moto ou à vélo : « J'ai pris mon vélo, j'ai dit va faire chaud, et je suis parti pour Tahiti… ». Un chef d’œuvre lyrique aux paroles dignes d’être oubliées ! Il n’empêche que la maire de Paris aurait peut-être dû s’en inspirer avant d’entreprendre un voyage de trois semaines en compagnie de cinq de ses collaborateurs dans le Pacifique. Une balade de plus de 31 000 km, au motif entre autres, de visiter le site de l’épreuve de surf des prochains JO qui, outre un bilan carbone catastrophique, a fait tousser nombre de ses détracteurs au vu d’un voyage officiel aux frais du contribuable parisien considéré par beaucoup comme très dispensable. Anne HIDALGO a néanmoins trouvé une alliée de choix inattendue face à la polémique en la personne de Valérie PECRESSE. Il est vrai que la présidente de la région Ile-de-France venait elle-même de rentrer d’un autre voyage officiel, au Japon. S’il est connu que les voyages forment la jeunesse, nul doute que certaines ont déniché l’élixir de jouvence !
Mardi
Encore beaucoup de monde sur la piste de danse au « Bal des tartuffes » ! Après la saillie verbale au micro de France Inter du chroniqueur Guillaume MEURICE, qualifiant le Premier ministre israélien de « nazi sans prépuce », une grande partie de la classe politique s’est dite révulsée par de tels propos, y percevant des relents d’antisémitisme avéré. Chacun a le droit de ne pas apprécier l’humoriste et considérer qu’il trempe sa plume dans l’outrance et la vulgarité, pour autant, méritait-il un tel lynchage médiatique ? Il est parfois des mots plus feutrés aux pires relents nauséabonds, comme en octobre 1980, lorsque le Premier ministre de l’époque, Raymond BARRE, en réponse à l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris qui fit 4 morts et 46 blessés, dénonça « un acte odieux qui voulait frapper les israélites se rendant à la synagogue et qui a frappé des Français innocents… ». Sans que cela ne soulève un vent d’indignation chez ses pairs politiques d’alors !
Mercredi
L’automne venu, on avait pris l’habitude de les voir survoler le département, devenu au fil des années un couloir de migration pour leur grand voyage dans le sud, le temps d’y passer l’hiver au chaud. Hormis un rapide passage en début de semaine de quelques aventureuses sans doute envoyées en reconnaissance, les grues cendrées n’ont pas encore fait leur apparition dans le ciel auxerrois. Erreur de timing ou retard lié au réchauffement climatique ? Et si un jour la réserve ornithologique de Bas-Rebourseaux, près de Saint-Florentin, devenait ville d’arrivée plutôt que ville étape… ?
Jeudi
Dans son dernier opus, le mensuel « Auxerrois Magazine » ne tarit pas d’éloges pour la nouvelle stratégie de collecte des déchets souhaitée par la majorité en place. On y parle « atouts, « économie », « transition écologique » et l’on se félicite de ces instants d’échange avec le maire-président, Crescent MARAULT, « des salles pleines, des débats engagés, de la convivialité… ». Pour qui a assisté à l’un de ces neuf « Rendez-vous avec Crescent », il est indéniable de reconnaître qu’ils ont « fait le plein », mais il eut été honnête de souligner que l’assistance était surtout composée d’habitants hostiles au projet ! Emile COUÉ aurait-il fait des émules de sa méthode dans les rangs de la majorité auxerroise ?
Vendredi
Apparu dans les années 50 aux Etats-Unis, le « black Friday » est arrivé en France avec Internet et rythme depuis une fièvre acheteuse qui se répand dans tout l’Hexagone aux alentours du quatrième vendredi de novembre, date symbolique de la fête américaine de Thanksgiving. Certaines enseignes décidant de jouer les prolongations en proposant leurs remises plusieurs jours avant la date officielle. Ce magasin de literie auxerrois semble pour sa part avoir étendu ce rendez-vous des bonnes affaires à tout le mois de novembre. Les soldes d’hiver débutent de bonne heure cette année !
Samedi
Le casque Adrian fait partie de ces symboles de la Grande guerre, que l’on se transmet au fil des générations ou que l’on déniche encore sur les vide-greniers ou dans les brocantes. Celui-ci, exposé à l’Historial 14-18 de Péronne dans la Somme, porte encore les stigmates des balles qui en perforèrent la faible protection et firent sans doute passer de vie à trépas le poilu qui en était couvert. Était-il jeune ? Avait-il des enfants ? Avait-il peur… ? En ce 11 novembre, jour d’armistice mettant fin à la « boucherie », comment ne pas avoir une pensée émue pour lui et ses frères d’armes ? Près d’un soldat français sur cinq y a laissé sa peau et le décompte macabre fait par les historiens évoque le nombre de 1,4 million de tués.
Dimanche
En technique cinématographique, cela s’appelle un contre champ... Il n’y avait pas beaucoup de visiteurs ce dimanche matin à l’Institut du Monde Arabe, pour découvrir l’exposition « Ce que la Palestine apporte au monde ». Hommage culturel à un pays qui n’en est pas un et à un peuple trop souvent réduit au seul qualificatif de terroriste. Une étape indispensable pour aider à s’imprégner du conflit avant de se rendre l’après-midi même à la grande marche mémorielle pour dire non à l’antisémitisme.
Dominique BERNERD
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D’ores et déjà, la date est à biffer sur tous les agendas. Les aficionados de la chose golfique, des retrouvailles tout de blanc vêtu, de la convivialité et de la pratique relationnelle décontractée, tant au niveau de l’amitié qu’au niveau des affaires au plus près des greens, ne manqueront pas de faire de ce rendez-vous de plus en plus populaire – on en sera alors à la troisième année consécutive au printemps prochain – l’un des bouquets final de la saison. Sportive et business, il va de soi. Rendez-vous donc le 21 juin au Domaine de Roncemay !
AUXERRE : C’est confirmé depuis quelques jours par les organisateurs, le Trophée Prestige & Patrimoine rempilera au printemps prochain pour une troisième édition consécutive, après le succès observé lors de deux précédentes éditions sur le parcours champêtre de Roncemay. Porté par les sociétés auxerroises « J3G Patrimoine », « l’Atelier de l’Immo », « SP Consulting Informatique » et « Akor Immo », ce rendez-vous golfique de très belle envergure – il comprend notamment un challenge Pro-AM avec la fine fleur des compétiteurs tricolores réunis sur la journée -, mêlant astucieusement convivialité, show-room, dégustation et business, retrouvera donc une date parmi le calendrier de 2024, en la journée du 21 juin prochain. Le jour célébrant l’été et la fête de la musique, rien que cela ! Autant de thèmes qui devraient peut-être inspirer parmi les nouveautés le concepteur de ces retrouvailles si attendues, Gilles GENEST, que l’on aura vu au four et au moulin, durant la dernière manifestation.
Côté personnalité du monde économique, et sous l’égide de la CPME, en 2023, c’est le chef d’entreprise isérois, mais de renommée internationale et très médiatique, Pierre MARTINET (« le traiteur intraitable ! ») qui en fut le pygmalion au niveau du parrainage. Et de l’oralité !
Si cette année, vingt-deux professionnels de la petite balle blanche avaient répondu présent à Chassy, on en espère plus l’année prochaine grâce à cette animation qui fait honneur à l’Yonne en la plaçant sur un véritable piédestal, sportif, touristique et…entrepreneurial !
Thierry BRET
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La ministre Bérangère COUILLARD rencontre des acteurs de l’entrepreneuriat au féminin : il faut ouvrir les champs du possible
novembre 14, 2023C’est l’un des leitmotivs du jour, fréquemment rappelé lors de ces échanges constructifs. Peut-être à inscrire dans la feuille de route de la ministre déléguée en charge de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Bérangère COUILLARD, qui n’aura pas perdu une miette de ces discussions. Face à elle : des spécialistes de l’entrepreneuriat au féminin. Avec leur spécificité toute particulière se rapportant à l’employabilité dans le milieu rural…
CHABLIS : L’emploi et l’entrepreneuriat des femmes en milieu rural – la parfaite typicité du territoire de l’Yonne - constituaient l’ossature principale de la seconde partie du déplacement en terre icaunaise de la ministre déléguée en charge de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Bérangère COUILLARD. Accueillie par Marie-Josée VAILLANT, mairesse de Chablis, la représentante du gouvernement a pu goûter tout à loisir, non pas le subtil breuvage local dont la réputation n’est plus à faire au-delà des océans, mais les propos explicites de ses « invités », venus la rencontrer lors d’un échange informatif des plus courtois et républicain.
Si le matin de ce déplacement aura permis à la représentante de l’Etat d’aborder la lutte contre les violences conjugales, le tantôt lui permit de constater qu’en matière de disparités entre les deux sexes, notamment en termes de rémunérations, de qualifications, de formations, d’a priori discriminatoires et sexistes observés dans certaines filières corporatistes, il restait encore beaucoup de travail à accomplir dans l’Hexagone afin de faire bouger les lignes et surtout les mentalités.
Logique, en fait, que la dame s’y intéresse, puisque l’autre versant de sa mission ministérielle se rapporte à la lutte contre les discriminations. Et, comme chacun le sait, le monde du travail est loin d’être un modèle de vertu à ce sujet !
Le masculin en minorité durant les échanges !
Même si l’apport de l’écriture inclusive dans les offres d’emploi permet d’atténuer quelque peu les clivages entre féminité et masculinité, fera remarquer fort justement en guise de préambule la ministre qui par ailleurs à titre personnel n’est guère favorable à son utilisation dans la langue française.
Durant ce court exercice de prise de parole – une soixantaine de minutes, montre en main et vérifiée scrupuleusement par la maîtresse du temps, Juliette ROME, déléguée départementale aux droits des femmes et de l’égalité de l’Yonne -, plusieurs personnalités spécialistes de l’emploi sur notre territoire eurent l’opportunité de pouvoir exposer leur point de vue avec Bérangère COUILLARD.
Ainsi, interviendront tour à tour au fil des échanges Evelyne CHAPUIS que l’on ne présente plus : elle qui avec son époux, Didier, est à la tête de l’un des fleurons économiques de l’Yonne, FESTINS ; Isabelle JOAQUINA, directrice de RENOUER 89, structure associative spécialiste de l’insertion ; Emmanuèle BONNEAU, dirigeante de société évoluant dans le BTP et présidente du MEDEF 89 ou encore Claire DUCHET, responsable de l’antenne icaunaise de FETE (Femmes Egalité Emploi). La seule touche de parité en faveur de la gent masculine (tiens, tiens, cela change enfin pour une fois !) était apportée par Yves HUTIN, directeur départemental de Pôle Emploi qui eut à présenter, notes à l’appui, les stratégies territoriales mises en place par la structure.
Un panorama autour des discriminations…
Pour ouvrir le bal, la conseillère départementale Isabelle JOAQUINA proposa à l’assistance une immersion résumée en quelques minutes parmi les arcanes de RENOUER 89. Avec en toile de fond, les problématiques inhérentes à la reconversion des populations en délicatesse, bien malgré elles, avec l’emploi.
Assurant avec son appétence en communication qui est la sienne, Claire DUCHET fit une excellente promotion du prochain « Carrefour des Carrières au féminin », la traditionnelle manifestation annuelle, prévue dans le cadre de sa future édition, la vingt-septième, en janvier 2024, vraisemblablement à Appoigny. Un « Carrefour » qui a le mérite devait-elle rappeler, d’inciter le public féminin à s’intéresser davantage aux filières professionnelles dites masculines. Interpellée par le témoignage, Bérangère COUILLARD a pris des notes : et si elle revenait dans l’Yonne début 2024 afin d’inaugurer ces nouvelles retrouvailles du public avec l’entrepreneuriat au féminin ?
A la question ministérielle qui lui fut adressée, relative aux différentes discriminations subies par les femmes et observées par la responsable de FETE, Claire DUCHET répondit tout de go : la situation de famille, l’apparence physique, le handicap – un argument valable pour les deux sexes en règle générale -, les moqueries dans certaines corporations à l’instar de l’industrie, des transports ou du BTP.
Les grands classiques des préjugés masculins, en vérité.
Puis, Bérangère COUILLARD mit les pieds dans le plat, en évoquant la disparité des rémunérations entre les deux sexes. « Nous avons conscience au gouvernement de ces écarts trop importants… ».
Faites visiter les entreprises par les plus jeunes !
Renchérissant, elle fit un focus sur la sempiternelle problématique de la garde d’enfant. Citant l’exemple des crèches, implantées au plus près des entreprises, voire en s’appuyant sur le service public de la petite enfance afin de résoudre ces difficultés récurrentes dans le monde du travail.
Toutefois, la discrimination contre les genres revint au cœur des discussions, suivies avec grand intérêt par la sénatrice Dominique VERIEN – on l’a sait très engagée sur bon nombre de ces sujets de société – et le préfet de l’Yonne, Pascal JAN.
« La mise en place d’un service public de « testing » dans les entreprises est envisageable, devait concéder la ministre, peu avare en explications, avec leurs corollaires en actions correctives à trois ans… ».
La priorité à la défense des droits individuels dans ces espaces collectifs que sont les entreprises ne pouvant être bafouée, visiblement.
Quant à Evelyne CHAPUIS, elle ne se fit pas prier pour mettre le doigt là où cela fait parfois très mal : « l’Education nationale doit s’ouvrir de plus en plus aux entreprises ! ». Du petit lait pour Pascal JAN qui avait tenu lui aussi ce genre de propos il y a quelques semaines face aux représentants du club consulaire, porté par la CCI, des « Entreprises qui s’engagent ». Un préfet qui parle en connaissance de cause, lui-même ancien recteur d’académie !
La dirigeante des FESTINS aborda son intervention en mettant l’accent sur la prime à l’emploi d’une femme. En posant tout simplement la question dans son préambule : combien cela coûte-t-il exactement ? Un dossier que l’entrepreneuse icaunaise connaît bien puisque son entreprise emploie 47 % de représentantes de la gent féminine. Elle poursuivit sur l’impérieuse nécessité d’un rapprochement entre l’Education nationale et le monde de l’entrepreneuriat.
« Faites visiter les entreprises, affirma-t-elle, emmenez les jeunes dans les champs du possible ! Faites venir des assistantes sociales au sein des structures professionnelles ! ».
Favoriser la mixité des métiers en milieu rural
Un son de cloche quasi similaire résonna avec les propos de la patronne du MEDEF 89, Emmanuèle BONNEAU. Elle qui rêvait, petite, de conduire un tracteur, se retrouve aujourd’hui à la tête d’une PME positionnée dans le BTP et à présider à la destinée du syndicat patronal sur sa zone de prédilection.
« J’apprécie ce genre d’initiative, souligne-t-elle, car la parole libère et permet d’avancer ! ».
Pourtant, Emmanuèle évoque l’image de la femme dans le secteur du bâtiment. Pourquoi obliger les entreprises à avoir des locaux spécifiques aux hommes, et ceux destinés aux femmes, s’interroge-t-elle, « n’est-ce pas contre-productif en termes de discriminations ? ». Sans compter le bilan carbone et le coût imputable à ce dédoublement de locaux !
Bérangère COUILLARD ne se dérobe pas dans sa réponse : « En France, on vit en « absurdistan » ! On est souvent dans un entre deux au niveau des décisions… ».
Voilà qui a le mérite d’être clair, sans la pratique de la langue de bois !
Il ne restait plus qu’au seul homme de cette table ronde informelle de s’exprimer, un Yves HUTIN qui brossa ensuite un portrait très concret des axes d’intervention de l’organisme qu’il représentait, à savoir Pôle Emploi 89. Il devait saluer la grande première nationale imputable récemment à ses services, soit le recrutement de la première femme conductrice de poids lourds avec une reconnaissance de travailleuse handicapée au profit d’une entreprise de l’Yonne !
Soudain, Juliette ROME, en excellente gardienne du temps minutieuse qu’elle était, se rappela au bon souvenir de tous les intervenants, en sifflant le terme définitif de ces échanges nourris et passionnants, permettant ainsi à la ministre de passage sur le territoire d’honorer le rendez-vous suivant, c’est-à-dire la visite du domaine viticole de Charlène et Laurent PINSON.
Consciente de la situation – les difficultés des femmes dans le monde entrepreneurial en ruralité (mais aussi en ville) -, Bérangère COUILLARD pouvait quitter la réunion avec bon nombre d’exemples concrets au fond de sa besace, de vrais outils favorisant la mixité des métiers entre les sexes.
Thierry BRET
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Regard d’expert : Serge GOULAIEFF cornaque la sélection tricolore des Worldskills 2024 catégorie maître d’hôtel
novembre 13, 2023On le croyait profiter pleinement de sa méritoire retraite, l’ami Serge. Ayant fait valoir ses droits depuis plusieurs semaines, après avoir quitté le lycée des métiers Vauban à Auxerre, une fois le devoir accompli. Celui d’avoir su former et forger des carrières professionnelles auprès d’une kyrielle d’élèves amoureux de cette filière de l’hôtellerie, bar et restauration. Que nenni ! Installé désormais en Isère, son retour dans l’Yonne s’est effectué il y a peu par le biais de la sélection nationale des Worldskills…
AUXERRE : A croire que la capitale de l’Yonne lui manquait déjà ! Serge GOULAIEFF est de retour ! Oh, pas pour très longtemps, dans la cité chère à Paul Bert. Mais, suffisamment pour nous expliquer sa nouvelle existence, en qualité de consultant expert en formation des métiers de l’hôtellerie et de la restauration, ce qui lui permet de vivre une seconde jeunesse dans la peau d’un sémillant entrepreneur.
A 60 ans, le voilà qui rempile. Depuis juin, l’ancien Meilleur ouvrier de France, catégorie maître d’hôtel et arts de la table, s’affiche comme expert international. Son job ? Préparer la sélection tricolore de la catégorie service et arts de la table aux futures échéances programmées à Lyon – c’est presque son berceau vu de Bourg d’Oisans où il réside dorénavant – dans le cadre des Worldskills. Rien que ça !
Sur sa carte de visite, copieusement garnie de références et d’une présence de plus de 34 ans au sein de l’Education nationale en qualité de professeur de restaurant et de bar, Serge possède à son actif l’organisation de la sélection France et de la finale mondiale du championnat planétaire des maîtres d’hôtel. Un évènementiel dont on se souvient puisqu’il fut accueilli en juin 2018 dans son jardin, le lycée des métiers Vauban, dirigé par Capucine VIGEL.
Durant ces quelques jours immersifs au CIFA d’Auxerre, l’esthète du service et des arts de la table a chaperonné les trois meilleurs candidats de la sélection tricolore qui disputeront en 2024/2025 l’épreuve reine, soit le rendez-vous mondial à Lyon, terreau de la gastronomie et d’un certain Paul BOCUSE, ou son corollaire européen accueilli en terre du Danemark. Le troisième candidat servant de remplaçant de dernière minute en cas de besoin.
Un rendez-vous auxerrois où Serge GOULAIEFF mettra dans la balance son indéniable savoir-faire pour que les trois candidats retenus à cette sélection nationale soient le plus confortable face à leurs juges, au moment de leur série d’épreuves. Dont une en anglais.
Le coach a un rôle prédominant tant sur l’apprentissage de la technique que sur la maîtrise du mental. « Les jeunes doivent gérer plein d’émotions, de doutes et d’interrogations face à la difficulté de ces concours hors norme : nous sommes comme une seconde « maman » pour eux, aux petits soins ! ».
Trois beaux exemples de motivation à la conquête de futures distinctions internationales en somme…biberonnés par le fruit de la passion, celle de Serge GOULAIEFF !
Thierry BRET
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