Eprouver, valoriser et déployer les techniques et systèmes agricoles en vue de réduire l’usage des produits phytosanitaires intègrent les objectifs majeurs du dispositif « DEPHY », l’un des socles essentiels du plan ECOPHYTO en France. A la mi-juillet, une trentaine de viticulteurs de l’Yonne ont été conviés à découvrir les résultats de ces expérimentations réalisées sur plusieurs parcelles à Saint-Bris-le-Vineux et à Irancy. A l’instar d’autres portes ouvertes qui ont été accueillies dans une dizaine de localités de Bourgogne Franche-Comté…
SAINT BRIS LE VINEUX et IRANCY : Le « DEPHY Tour 2018 » des régions Grand Est et Bourgogne Franche-Comté faisait étape dans le département de l’Yonne à la mi-juillet aux domaines viticoles de Jean-François/Pierre-Louis BERSAN à Saint-Bris-le-Vineux et de Thierry RICHOUX, à Irancy.
Organisée en concertation avec les services de la Chambre départementale de l’agriculture, cette rencontre informative aura permis à une trentaine de vignerons de prendre date avec les nouvelles techniques facilitant la réduction des produits phytosanitaires dans le sol.
Au nombre de dix-sept en France, ces collectifs que sont les groupes « DEPHY » accueillent des dizaines de viticulteurs engagés à réduire l’emploi de ces produits phytopharmaceutiques dans leur système de production. Dans l’Yonne, l’une de ces structures regroupe onze professionnels de la vigne.
Créés en 2010, les groupes « DEPHY » testent et développent des méthodes alternatives spécifiques et économes en produits phytosanitaires. Lors de ces rencontres régionales qui reviennent à rythme biennal, les membres de ces collectifs témoignent, chiffres à l’appui, des bienfaits de cette amélioration de la qualité des sols. On y parle de la gestion de l’enherbement, de l’utilisation d’OAD (outils d’aide à la décision), des produits de bio contrôle, des engrais verts ou encore des stratégies à mettre en place sans CMR (cancérogène, mutagène et reprotoxique).
Des témoignages concrets parmi les parcelles…
Dispositif facilitant l’échange entre professionnels convaincus et ceux, plus sceptiques, ce concept a le mérite de préparer sérieusement l’avenir de la filière agricole dans son ensemble. D’ailleurs, les ingénieurs du réseau professionnel ne sont jamais très loin pour expliquer les avantages de ce processus d’évolution.
Présente le jour J, Lise-Marie LALES, ingénieur et conseillère en viticulture auprès de la Chambre départementale de l’Yonne, accompagnait le groupe en prodiguant moult conseils et renseignements.
Après les aspects théoriques qui furent spécifiés par les techniciens de la chambre consulaire, les onze viticulteurs agréés de ce réseau s’organisaient en mini-ateliers conférences pour aborder, démonstrations à l’appui, les thèmes du jour : les couverts végétaux, les engrais verts illustrés par une utilisation de semoir ou la faisabilité d’une stratégie agricole sans employer les fameux CMR.
L’après-midi fut consacrée à la visite de plateformes et à la présentation de leurs résultats sur le thème « Stratégie de protection phytosanitaire sans CMR, économes en intrants et d’alternatives au désherbage chimique ». Sous une chaleur accablante, au beau milieu du vignoble, les viticulteurs stoïques devant les effets de la canicule écoutèrent les commentaires de Thierry RICHOUX, du domaine éponyme, sur les expériences menées sur ses parcelles.
2017 fut une année extraordinaire en termes de visites et de ventes pour le domaine familial de Saint-Bris-le-Vineux. 6 430 visiteurs, épicuriens éclairés, touristes de passage mais aussi adeptes de bons vins, eurent le temps de profiter des caves voûtées moyenâgeuses de cette vénérable maison, aux origines séculaires, pour se familiariser avec les techniques de vinification et l’élevage en fûts de chênes pour le nectar de ces produits. En enregistrant au passage une hausse de 13 % l’année dernière, le domaine icaunais pourrait battre ce record à l’amorce d’une arrière-saison qui s’annonce quasi estivale…
SAINT BRIS LE VINEUX : Serait-ce encore les bénéfices de l’émission très prisée de Julie ANDRIEU, « Les carnets de Julie », consacrée au pays de l’Auxerrois qui porterait ses fruits auprès des visiteurs avides de curiosité ? Toujours est-il que la diffusion de cette suite de reportages avantageux sur la quiétude paradisiaque de l’Auxerrois à l’automne 2015 aura marqué les esprits.
A commencer par ceux des deux vignerons, Jean-François et Pierre-Louis BERSAN, dignes héritiers d’une longue dynastie familiale, à la tête du domaine de Saint-Bris depuis le XVème siècle. La date de1453 est même avancée lors des explications de texte fournies à la sémillante animatrice de France Télévision.
Propriétaires de près de 20 hectares de vignes dont 13 hectares de blancs, père et fils travaillent de concert pour assurer la pérennité de ce domaine qui reçoit des visiteurs du monde entier.
En 2017, le domaine BERSAN a accueilli plus de six mille personnes, touristes et passionnés de choses œnologiques au cours de cette année record. Pour être tout à fait précis, ils furent 6 430 hôtes de ces lieux à admirer le réseau labyrinthique de ces caves voutées extraordinaires dont les plus vieilles ont été bâties au XIème siècle ! Construites au cœur du village, elles représentent la typicité patrimoniale de ce domaine.
Des milliers de visiteurs en provenance de 44 pays !
Provenant de 44 nations distinctes, ces visiteurs amoureux de vieilles pierres mais également de la production vineuse locale avaient comme point de départ l’Allemagne, la Belgique, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, le Canada ou les Etats-Unis. Des pays qui apprécient et connaissent les vins finement travaillés par la famille BERSAN qui exporte 50 % de sa production annuelle vers ces destinations. Mais, il n’est pas rare de voir des promeneurs venant de contrées plus originales et lointaines s’arrêter en si bel endroit pour profiter de cet espace intemporel que sont les caves voutées du domaine : des Islandais ou des Jordaniens s’en souviennent encore.
Et les perspectives de fréquentation de cette année caniculaire sont tout aussi bonnes. De quoi égayer le cœur des deux hommes à la tête de cette structure entrepreneuriale qui emploie trois salariés à temps plein et deux tâcherons. Il est vrai que 2016 aura laissé un sérieux goût d’amertume au fonds du palais, à la suite d’une série de catastrophes naturelles (gel, grêle) ayant détruit la récolte. Le domaine devait perdre 97 % de ses potentialités d’exploitation au terme de cette année noire. Le flux de ces nombreux visiteurs représente une attractivité économique non négligeable pour le domaine de Saint-Bris : 30 % des ventes s’effectuent de manière directe en cave.
Engagé dans le programme « DEPHY », visant à l’amélioration des sols et à la protection de l’environnement en réduisant les produits phytosanitaire, le Domaine BERSAN souhaite orienter le travail de ses vignes vers le zéro herbicide. Convaincus par la pratique de la viticulture raisonnée, Jean-François et Pierre-Louis BERSAN ont rejoint l’un des dix-sept groupes opérationnels en Bourgogne. Ils savent que l’avenir de leur maison séculaire doit emprunter le sillon de cette modernité environnementale, tant au plan économique et rentabilité que respectabilité vis-à-vis de consommateurs soucieux du bien-vivre au fond de leur verre…
En 2018, 135 contrôles concernant la préservation de la ressource en eau potable sont prévus dans le département de l’Yonne. La commune de Cruzy-le-Châtel a bénéficié de cette mesure le 05 juillet dernier…
AUXERRE : L’objectif de cette journée était de permettre aux services d’appréhender pleinement sur le plan technique la complémentarité de leurs domaines d’intervention respectifs, afin que les captages les plus sensibles aux pollutions fassent l’objet d’un suivi et de contrôles adaptés au regard des enjeux qui les caractérisent.
L’opération s’est inscrite dans une démarche pédagogique. Les réglementations contrôlées étant le respect des dispositions relatives à l’utilisation et au stockage des produits phytosanitaires par les collectivités et par les exploitants agricoles.
Le respect des servitudes en périmètres de protection de captages et des mesures de protection des ouvrages d’exploitation d’eau potable au titre du code de la santé publique, ainsi que le respect des zones de non-traitement à proximité des points d’eau, intégraient le programme de ces vérifications.
Afin d’assurer la préservation des ressources en eau et de lutter contre les pollutions ponctuelles et diffuses, les agents inspecteurs de l’environnement de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF), de l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB) et de l’Agence Régionale de Santé (ARS), coordonnés par la Direction Départementale des Territoires (DDT) de l’Yonne dans le cadre de la Mission Inter-Services de l’eau et de la Nature (MISEN), devaient procédés à une opération visant à renforcer la coordination des contrôles.
En juin 2015, le corps principal de ce bâtiment mêlant les innovations architecturales de la Renaissance et les particularités locales avait subi les affres d’un sinistre important, devant endommager le rez-de-chaussée, le premier étage et la façade. Aidée en partie par la Région Bourgogne Franche-Comté, la restauration de l’édifice se poursuivra avec quatre nouvelles tranches de travaux…
BESANCON (Doubs) : Les travaux de l’Hôtel de ville de la capitale franc-comtoise vont reprendre au sortir de la période estivale. Après une première tranche de travaux de rénovation en 2017, la municipalité a reçu l’accord de la région Bourgogne Franche-Comté pour les travaux de restauration de la charpente, de la couverture et de la façade principale du corps central de ce bâtiment patrimonial.
L’aide accordée par les élus régionaux et confirmée par la Commission permanente de l’organe institutionnel régional courant juillet s’élève à 160 200 euros. Le projet comprendra quatre nouvelles tranches de travaux pour un montant total estimé à trois millions d’euros.
L’édifice accueillera au rez-de-chaussée un centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (CIAP). Ce dernier offrira au public des outils de connaissance et des clefs de lecture sur l’environnement architectural, patrimonial et paysager de la ville, dans le cadre de la convention « Ville d'art et d’histoire ». Quant à l'office de tourisme, il occupera le même niveau à l’avenir.
Dépendant de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations, le Pôle vétérinaire, santé et protection animale de l’Yonne recense les propriétaires de cette espèce animale, l’une des plus prisées sur le marché mondial des animaux exotiques de compagnie. Vivant en Afrique, ce perroquet se raréfie à cause du braconnage. Sa protection a été renforcée en 2017. Conséquence : sa commercialisation est désormais interdite vers l’Europe. La détention de ce volatile est soumise à autorisation préfectorale...
AUXERRE : Victime de la destruction massive de son milieu naturel dans les pays d’Afrique équatoriale où il s’épanouit en liberté, le perroquet Gris du Gabon a rejoint la liste des animaux exotiques à préserver. Même si cette variété de volatile est très courue par les amateurs d’oiseaux de compagnie. D’où la hausse du braconnage.
Dans l’absolu, sa protection a ainsi été renforcée de manière drastique l’année dernière. Le commerce de cette espèce prélevée parmi son milieu naturel est strictement interdit. Ce qui oblige les possesseurs de ces animaux, qu’ils soient nés en captivité ou pas, de se rapprocher des services de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) pour en faire la déclaration.
Détenus sans l’autorisation officielle de la préfecture, ces oiseaux pourraient faire l’objet d’une saisie et d’un procès-verbal par la police de l’environnement. Les détenteurs de cette variété de perroquet doivent se déclarer en qualité « d’éleveur d’agrément », à l’aide d’un formulaire CERFA 12447. Ce document est à télécharger sur le site de la préfecture de l’Yonne, http://www.yonne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Protection-de-l-environnement/Faune-captive.
Renseigné, le formulaire doit ensuite être transmis à la DDCSPP, accompagné de tout justificatif permettant de prouver l’origine licite de l’animal dans le cas d’une régularisation. Par ailleurs, l’identification des perroquets Gris du Gabon est obligatoire par bague fermée ou à défaut, un transpondeur électronique, (bague ouverte interdite), attestée par une déclaration de marquage. Enfin, en cas de cession de l’animal et si toutes les démarches précédentes ont été réalisées, la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) pourra délivrer l’indispensable certificat intra-communautaire (CIC). En l'absence de ce certificat, la vente, la détention en vue de la vente, la publicité en vue de la vente, le transport en vue de la vente, la mise en vente, la vente et l'achat des perroquets Gris du Gabon sont interdits et ces infractions constituent des délits.