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Cyril CHARETIE (FFB 89) : et si les institutionnels et élus de l’Yonne avaient de l’ambition pour la filière bâtiment ?
janvier 14, 2024Il a eu le privilège d’ouvrir le bal de la traditionnelle cérémonie des vœux, une séance couplée entre la CPME et la FFB 89, le nouveau président de la Fédération départementale du Bâtiment de l’Yonne, Cyril CHARETIE. Installé dans le fauteuil de responsable du syndicat des professionnels de ce secteur d’activité depuis son élection en octobre dernier, le patron du groupe Icaunaise des Travaux Publics a mis l’accent sur les perspectives et la préservation des entreprises et de ses emplois dans un contexte peu enclin à l’optimisme…
AUXERRE : C’était son premier grand oral, à l’occasion de la traditionnelle séance des vœux, une cérémonie que la FFB 89 se plaît désormais à coupler avec celle mettant en scène les dirigeants de la CPME, la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises de l’Yonne. Preuve s’il ne fallait le démontrer une fois de plus qu’entre les deux structures à fort potentiel d’attractivité sur notre territoire, le courant circule bien et pas de manière alternative !
Précédant d’une longueur à la tribune son homologue Baptiste CLERIN, président de la CPME 89 (voir à ce titre l’article qui lui sera consacré ultérieurement dans nos colonnes), Cyril CHARETIE, beaucoup moins connu médiatiquement que le second interlocuteur, prit soin de se munir de sa feuille de route physique, posée sur le pupitre de la scène de l’amphithéâtre refait à neuf de la Maison du Bâtiment, pour égrener les messages forts de son allocution.
Un exercice oratoire, certes, pas toujours évident à gérer devant une salle qui n’était pas, curieusement, au comble de sa fréquentation, mais que l’orateur eût tôt fait de captiver. Levant de temps à autre les yeux vers les premiers rangs des spectateurs où étaient assis son prédécesseur, Didier MICHEL, Christophe BONNEFOND, l’un des vice-présidents du Département et de l’Agglo de l’Auxerrois, le délégué général de la FFB 89 Christian DUCHET ou bon nombre de membres de la CPME, attentifs au discours.
Un pâle rayon de soleil dans une litanie de mauvaises nouvelles…
En guise de préambule, Cyril CHARETIE mit l’accent sur la dégradation économique inexorable de la profession, observée au fil de ces derniers mois. Le secteur du bâtiment est en profonde souffrance, fragilisée par une conjoncture qui est loin de lui être favorable. A l’instar de nombreux pans de l’économie hexagonale, par ailleurs. Une crise qui ne cesse de croître de manière silencieuse et sournoise au grand dam des responsables de la filière, malgré les alertes successives mais vaines lancées aux représentants du gouvernement
« J’en veux pour preuve la situation du logement neuf, explique le président de la FFB 89 un brin amer, la chute des mise en chantier s’élève à 20 % au terme de 2023. Quant aux demandes de permis de construire, elles s’effondrent de près de 30 % ! Au cours des neuf premiers mois de 2023, on ne compte que 287 000 logements commencés, rappelant le niveau proche des plus bas historiques enregistrés en 1992 et 1993… ».
Quant aux ventes, elles plongent de façon vertigineuse à moins de 39 %. La promotion immobilière n’est guère mieux lotie avec une chute de – 30 % pour l’ensemble et de – 40 % pour les ventes au détail.
Derrière cette litanie de mauvaises nouvelles à plomber le moral d’un clown, il y aura tout de même un léger rayon de soleil dans ce panorama tristounet, évoqué par Cyril CHARETIE : elle vient du segment de l’amélioration entretien, constatée au troisième trimestre 2023 avec un regain d’activité de 3 % en volume sur un an et à la rénovation énergétique qui se stabilise à 4 %. Rien à voir, en revanche, avec les doubles chiffres, précédemment évoqués qui traduisent la chute drastique des marchés ! Alors, au bout du compte, comment faire preuve d’optimisme à l’égard de ces chiffres et de cette situation qui semble irréversible ?
Les effets positifs du programme « Ma Prim’Renov »…
C’est là que le président de la FFB 89 sort de son chapeau les avantages liés au fameux programme d’aides immobilières de l’Etat, « Ma Prim’Renov ».
« Une partie de la profession a vu ses attentes satisfaites avec cette prime, souligne Cyril CHARETIE, son enveloppe est passée de 2,4 milliards d’euros à 4 milliards d’euros. Grâce à ces aides, il aura été possible d’assurer la rénovation thermique de nos logements, tout en confortant leur accessibilité… ».
Mais, le président eut aussi une pensée pour les métiers dits oubliés de la corporation.
« Je pense notamment aux entreprises de gros œuvre, de charpente, de couverture, de terrassement, des entreprises de second œuvre (menuiserie, électricité, plaquiste, peintre, etc.), il eut été fondamental de ne pas négliger l’accession à la propriété pour tous, selon nos régions, nos revenus, nos situations et repenser ce fameux PTZ. Car, malgré les effets d’annonce du gouvernement se rapportant à la refonte de ces PTZ (Prêts à Taux Zéro) qui allaient selon lui satisfaire près de six millions de foyers supplémentaires, ils ne seraient guère plus de 15 000 foyers à en bénéficier à l’heure actuelle… ».
La douche froide, en quelque sorte, pour l’intervenant de la Fédération française du Bâtiment de l’Yonne !
Le « plein emploi » de Gabriel ATTAL à la sauce de FUNES ?
Pourtant, il y a encore quelques semaines, bon nombre de chefs d’entreprise du secteur se satisfaisaient de la bonne tenue des carnets de commandes et de la rentabilité observés sur l’année 2023. A l’unanimité, ces entrepreneurs reconnaissaient les difficultés à pouvoir recruter des salariés. Voire de pérenniser les emplois existants au sein des différentes structures. Pour d’autres, la tâche la plus ardue n’était pas de remplir les carnets de commandes mais de pouvoir les exécuter !
Puis, évoquant les informations nationales transmises par le président de la FFB Olivier SALLERON, Cyril CHARETIE se fit encore plus pessimiste quant au proche avenir, en particulier à échéance de 2024 et de 2025.
« La chute des appels d’offres auprès des collectivités ne va rien arranger, devait-il affirmer, le contexte actuel et la crise qui est devant nous risquent de rebattre sérieusement les cartes. Cela devrait générer de la casse avec la disparition de 150 000 emplois directs parmi nos entreprises, 300 000 emplois si l’on prend la totalité de nos filières et assimilées… ».
Un tacle verbal, adressé par procuration au nouveau chef du gouvernement, Gabriel ATTAL qui vise un objectif difficilement atteignable du « plein emploi » à horizon 2027 !
Une formule sémantique qui n’est pas sans rappeler celle prononcée à maintes occasions par un Louis de FUNES au sommet de sa forme et de ses pitreries, incarnant un chef d’entreprise industriel colérique et mâtiné d’un rôle d’élu municipal dans le film « La Zizanie « de Claude ZIDI, datant de 1978 : il ne cessait de répéter en boucle lors de sa campagne électorale face à son épouse, interprétée par l’excellente Annie GIRADOT, son credo préféré autour du « plein emploi, du plein emploi et du plein emploi » !
Visiblement, Cyril CHARETIE n’accorde guère de crédit aux gesticulations gouvernementales du moment – « il aurait fallu anticiper cette situation, bien avant ! » -, pointant de l’index l’inertie à la française et les lourdeurs éhontées de l’administration.
« J’en appelle à notre niveau local à nos pouvoirs publics icaunais, nos élus et nos décideurs : vous avez sur notre territoire un panel très large d’entreprises, de professionnels, de savoir-faire et de compétences. Ne les oubliez pas et avançons ensemble en construisant ensemble ! ».
Puis, prophétique, il ajoutera la formule suivante : « un territoire sans perspective et sans emploi se traduit par une fuite de nos professionnels. Je vous demande d’avoir de l’ambition pour eux… ».
Clair comme de l’eau de roche au niveau du message ! Question désormais, sera-t-il suffisamment entendu par la sphère institutionnelle et politique locale ?
Thierry BRET
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Le design haut de gamme de la cuisine accessible à tous les budgets : une recette mijotée à la griffe ECOCUISINE
janvier 10, 2024Il n’y a pas d’âge pour entreprendre. Ni réaliser le rêve de son existence. Encore moins de vouloir prendre sa destinée en main ! A 34 ans, Jimmy GONDET se lance un défi de taille. Mais, pas de quoi l’affoler, lui qui pratique le football depuis bientôt deux décennies. Tout juste, est-il lucide quant à la pérennité de son projet : « j’ai misé gros et je joue ma carrière sur cette entreprise ». Un show-room de belle facture, 300 mètres carrés idéalement situé en zone commerciale à Monéteau où il propose ameublement et agencement de l’habitat sous la marque « ECOCUISINE ». C’est tout frais : les portes se sont ouvertes pour la première fois ce mercredi…
MONETEAU: Le vrombissement d’une perceuse altère quelque peu la qualité de la discussion avec notre interlocuteur. Logique : deux ouvriers s’affairent prestement afin de terminer la pose d’un ensemble cuisine, situé près de la porte d’entrée. Certes, tout n’est pas encore installé dans la nouvelle enseigne qui a ouvert ses portes ce mercredi à 10 heures. Mais, cela ne saurait tarder.
D’autant que d’autres corners présentent, eux, une configuration bien différente de la cuisine modèle, avec ses tiroirs offrant le rangement de nombreuses victuailles, son plan travail prêt à l’emploi et de lumineux éclairages qui donnent cette impression d’être chez soi, juste avant de se mettre à table !
Un peu plus loin, le regard se pose sur une cuisine au décorum si british et cosy. On en sentirait presque les effluves d’un breakfast éclectique à la londonienne qui viendrait titiller les narines des plus gourmands.
Prolixe dans ses explications, Jimmy GONDET, hôte de cet endroit, nous propose le tour du propriétaire, histoire de se faire une idée du concept ! Disons, une vision plus approfondie de ce nouveau show-room, terminé après quatre mois de réhabilitation avec des artisans du cru – le bâtiment accueillait à l’origine un revendeur de piscines -, aujourd’hui entièrement consacré à l’ameublement de la cuisine et à l’agencement de la maison.
Un maillage de plus de 110 vitrines commerciales à l’échelle nationale…
Nom de baptême de la boutique, implantée en zone commerciale près de Cora : « ECOCUISINE ». Un patronyme sobre mais explicite qui allie à la fois la double notion sémantique d’écologie et d’économie. Pas si bête ! Une marque nouvelle ? Oui à l’échelle de l’Yonne mais pas au niveau de l’Hexagone puisque cette licence de marque, apparue dans l’Est de la France en 2005, compte à date plus de cent dix vitrines de la sorte réparties aux quatre coins de notre territoire de cocagne. Jusque-là, les aficionados de ce concept novateur – des cuisines innovantes à base d’un design haut de gamme proposées à des tarifs hyper concurrentiels – devaient se rendre à Troyes ou à Dijon pour y découvrir sa philosophie.
Désormais, c’est chose faite, l’Yonne dispose d’un magasin à l’estampille de cette enseigne fondée par la famille FRANCOIS.
Ici, un terme est à soustraire d’office du vocabulaire à utiliser dans les conversations : « low cost » ! Comme s’en explique Jimmy GONDET, gérant de la boutique, à la tête d’une petite équipe de trois collaborateurs (Charlène FLEURY, chargée de la communication et du marketing, Eva BENTO, commerciale et spécialiste de la gestion et Alban LECOQ, commercial), tous férus de la vente de cuisines et d’ameublement.
« Le terme « éco » est employé pour traduire la parfaite alliance qui existe entre la notion écologique que l’enseigne est fière de mettre en avant et la notion d’économie qui permet de proposer des solutions d’aménagement à moindre coût pour les clients ».
Proposer des cuisines de qualité au juste prix…
Dans les faits, l’enseigne adopte une attitude plus responsable envers sa clientèle. S’intéressant à la fréquence et au panier moyen de ses courses alimentaires effectuées et au retour de la découverte client. Comme autrefois, semble-t-il.
« Notre credo est simple, ajoute Jimmy GONDET, nous souhaitons refaire des cuisines au juste prix, respectueux du budget initial des clients… ».
Des budgets qui peuvent osciller en moyenne entre 8 à 10 000 euros. Bref, de la cuisine et de l’ameublement accessibles à tous.
Pourvue d’une centrale d’achat, « ECOCUISINE » négocie ainsi ses commandes au meilleur prix auprès du principal fournisseur allemand, le groupe NOBILIA. Une structure industrielle qui sort près de 4 000 modèles de cuisine par jour de ses cinq unités de productions outre-Rhin. Précisions : l’industriel germanique va rentrer au capital du distributeur national, preuve de la confiance que le groupe accorde à son partenaire.
Quant au chiffre d’affaires prévisionnel espéré au terme de 2024, il s’élève à 1,1 million d’euros. Un sacré challenge pour Jimmy GONDET et son équipe, mais pas impossible à réaliser selon le patron de cette nouvelle structure qui veut se démarquer de la palette concurrentielle locale, opérant sur ce marché. D’ici six mois, il sera temps de tirer les premiers enseignements de cette nouvelle aventure et si possible d’accroître l’équipe avec une collaboratrice supplémentaire qui ferait aussi de gestionnaire de l’administratif.
Pour l’heure, l’équipe se réjouit de recevoir ses premiers visiteurs dans ce show-room aux allures modernistes, parfois original – il suffit d’admirer les tableaux des quatre singes aux allures rock’n’roll et humoristique pour s’en convaincre accrochés aux cimaises - et dans un univers recherché (c’est l’œuvre d’Eva et de Jimmy) et de préparer la phase inaugurale officielle de cette enseigne, prévue avec moult invités le jeudi 08 février prochain. Un esprit sain dans un corps sain : une maxime qui pourrait s’appliquer à la perfection à cette équipe…
Thierry BRET
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Mode : la styliste Louanne CHENET a tapé dans le « MEILLE » des férus de vêtements tendance et recyclés
janvier 09, 2024Le nom de sa société, elle le doit à sa grand-mère, Mireille. Du côté de sa maman. Une contraction réfléchie du mot qui lui a permis de créer « MEILLE ». Un prénom qu’elle porte aussi en seconde position après celui, nettement plus dans le vent, de Louanne. Très tendance dans sa version musicale, comme chacun le sait ! On ne peut d’ailleurs souhaiter que la même réussite à ce petit bout de fille souriante et dynamique, portant fièrement ses 26 printemps, qui s’est lancée en 2023 dans une folle aventure : le stylisme et la mode. En développant sa propre gamme de vêtements.
SAINT-GEORGES-SUR-BAULCHE : Elle a de la suite dans les idées, la demoiselle ! Et surtout, elle sait parfaitement où elle va. Et là où elle veut aller par rapport à l’avenir professionnel qui se présente à elle. Une « gamine » qui veut en découdre avec les codes traditionnels du monde du travail où la jeunesse n’aurait pas trop sa place pour entreprendre. Qu’on se le dise mais Louanne CHENET a bien les pieds sur terre. Même si elle s’aventure dans un univers, celui du stylisme et de la mode, parfois parsemé d’embûches, qui peut l’amener à vivre ses rêves ; tout éveillée !
A 26 ans, la jeune femme est déjà à la tête de son entreprise, baptisée sobrement « MEILLE ». Un jeu de mot obtenu avec le prénom « Mireille ». Celui de sa grand-mère maternelle, qu’elle porte en seconde identification. Réalisant son chiffre d’affaires uniquement par l’intermédiaire du numérique et de sa référence sacralisée : Internet. Ses clientes, de tout horizon et de tout âge, vivent à Paris. Ou ailleurs, selon les cas. Paris où elle se rend très régulièrement pour y accroître son business lors d’opérations de vente éphémères au Carreau du Temple, dans le troisième arrondissement.
2024 pourrait correspondre à une extension de sa zone d’influence. Côté vente et distribution, il va de soi ! Car, elle le reconnaît bien volontiers ; pour l’heure la souriante Louanne n’est encore guère connue dans le landerneau originel. Pourtant, elle est une adepte des circuits courts et de la production locale. Déjà, les tissus avec lesquels elle réalise toute une garde-robe, y compris les accessoires, proviennent de matières « upcyclées ». Sa marque de fabrique, en quelque sorte, pour celle qui ne désire pas encombrer davantage la planète.
« Le must, pour moi, dit-elle, c’est de réaliser mes confections avec des produits made in France, tout en étant proche de Paris... ».
Concevoir librement ses « vêtements de la bonne humeur », comme elle se plaît à dire. Sa gamme chromatique n’engendre pas la mélancolie et se veut éclectique selon les tissus travaillés ; elle aime jouer avec les formes, les volumes, la longueur, les jeux de texture, les carreaux, les rayures, offrant ainsi une palette complète et insolite de ses propres visions géométriques.
Petite, elle aimait s’habiller toute seule, comme une grande. Sa passion créative la gagne alors qu’elle est encore lycéenne. S’arcboutant sur des pièces uniques dont elle seule se vêtirait. Des pièces issues de son imaginaire fécond et créatif. C’est d’ailleurs cette quête de l’unicité qui la pousse dans ses ultimes retranchements : créer sa propre marque de produits. Scolairement parlant, elle évolue dans le milieu du stylisme où elle fait ses gammes en emmagasinant techniques et savoirs, Le modélisme lui convient aussi. Grand bien lui fasse ! L’expérience s’accumule au détour des différents univers de la mode qu’elle côtoie dans la capitale. Elle s’essaie même dans l’image et le shooting. On connaît la suite et le résultat.
Le monde de l’enfant et de l’homme l’interpelle aussi. Pour laisser libre cours à son imaginaire débordant de réalisations à venir…
Thierry BRET
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L’Aile ou la Cuisse : le supplément d’âme du « Bon Georges », étape sympa dans le IXème à Paris
janvier 09, 2024Décor dans son jus et plats en sauce ! C'est l'équation gagnante de ces institutions bourgeoises ou populaires, mais toujours sincères : bienvenue au « Bon Georges », au cœur de la capitale hexagonale, dans le IXème arrondissement, surnommé le « quartier des assurances » ! Meilleurs vœux gourmands pour cette année nouvelle qui débute…
PARIS : Direction « Paname » ! C’est si facile d'accès en chemin de fer, comme il se disait antan ! Pas à dire, mais « Le Bon Georges » possède une vraie âme. Les tarifs, malgré une formule-déjeuner à 26 euros, sont plutôt parisiens. Mais, les produits servis sont d'une qualité extrême. Autour de nous, c'est le monde reconstitué en quelque sorte, avec des touristes venus du Brésil, des Etats-Unis ou encore de la plus proche Espagne ! Tous lorgnent sur les œufs mayo qui sont proposés à 9 euros à l'ardoise.
Quant à la carte des vins, elle est opulente et parfois inattendue. Comme avec ce Côte d'Auvergne de Boudes (un vin de Boudes, rien ne boude comme l'atteste le dicton local) qui constitue une agréable surprise en bouche. Mais, aussi un bon rapport qualité-prix.
Le pavé de foie de veau : le classique de la maison
L'apéritif est servi sans aucun accompagnement à grignoter. Ce qui au regard des tarifs pratiqués semble un geste aussi peu commercial que mesquin. Cela n'honore pas vraiment nos restaurateurs. L'assiette d'œuf poché arrive impeccablement chaude. Cette entrée est très généreusement servie, entre gros lardons et champignons, et l'on se régale en ce jour humide de fin d'automne. Le genre de plat qui revigore le convive, si besoin était.
En plat, l'un des classiques de la maison, c'est le pavé de foie de veau, agrémenté de sa purée, bien dressée dans de jolies assiettes, qui changent des trop sempiternelles assiettes blanchâtres. C’est un plat qui donne envie d'y planter généreusement sa fourchette. Ici les cuisiniers proposent aussi du gibier en saison (ça aussi, cela se raréfie, dommage car c'est plutôt bon, si l'on est amateur !).
Vive les légumes de saison comme les choux de Bruxelles
Dans cette maison où l'on mijote, rissole et rôtit, le pavé de biche n'échappe pas à la règle. Il est servi avec une sauce onctueuse, un rien acide (cela facilite la digestion) et accompagné de légumes de saison, dont châtaignes et verdoyants choux de Bruxelles (délicieux légume de saison, un brin laissé pour compte désormais...).
On aimerait en saison, goûter dans cette bonne table, le lièvre à la royale, sûrement LE mets le plus abouti de la Gastronomie française. Ce sera pour l'automne prochain.
En dessert, le marron a droit de cité. Il est à côté du plus classique moelleux au chocolat, qui ici, cohabite avec le dessert emblématique et reconnu de la maison : la mousse au chocolat.
La prune de Souillac (alcool fin et délicat) accompagne ici le café, comme un réconfort ultime, d'avant la pluie extérieure ! Finalement, « Le Bon Georges », c'est un « p'tit » coin de la France gourmande, ni plus, ni moins...
En savoir plus
Les - : c'est un peu mesquin de ne rien offrir avec l'apéritif ! Une rondelle de saucisson, une gougère, que sais-je encore ? Et surtout, que l'on ne nous évoque pas un surcoût engendré...
Les + : la savoureuse cuisine est emmenée par un service aimable et professionnel. Bravo pour la maîtrise de l'anglais : nos touristes étrangers apprécient.
Contact :
Le Bon Georges
45, rue Saint-Georges
75009 PARIS
Ouverture 7/7, terrasse aux beaux jours
Tel : 01.48.78.40.30.
La formule-déjeuner est proposée à 26 euros.
Métro : station Saint-Georges (ligne 12).
Gauthier PAJONA
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Jean-Pierre RICHARD satisfait de l’exercice 2023 : la CAPEB 89 s’en sort très bien au bout du compte…
janvier 08, 2024Question à se poser en préambule de cet entretien : est-il heureux le président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de l’Yonne ? En tout cas, il le semble, affichant un large sourire au moment d’immortaliser cette rencontre sur le smartphone, faisant office d’appareil photographique ! Lui qui cumule plusieurs mandats à responsabilités, entre la chambre consulaire et la CAPEB, la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment. Entretien à bâtons rompus…
AUGY : Tuant le temps comme il le peut, installé à l’une des tables de l’Auberge locale (d’agréable facture au niveau de l’assiette), en attendant que l’autre convive – votre serviteur – n’arrive sur le lieu de ce rendez-vous déjeuner, il vapote tranquille, Monsieur le président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de l’Yonne.
C’est donc là, le premier scoop de cet entretien médiatique : Jean-Pierre RICHARD a finalement troqué sa sempiternelle cigarette pour ce nouvel auxiliaire mécanique, envoyant de la fumée dans l’air qui lui permet de se détendre sans trop regarder sa montre !
La poignée de main est ferme, le regard est malicieux. L’entrepreneur icaunais sait accueillir ses invités en leur proposant l’apéritif d’usage ! Histoire de réchauffer un brin l’atmosphère ?
Celle-ci est bonne, par ailleurs. Le patron de la CAPEB 89 attaque bille en tête ses sujets de prédilection, avec le dynamisme qui lui est coutumier : « la « bataille » de la représentativité est satisfaisante, avec plus de 600 adhérents au terme de cette année 2023 ! ».
A la question qui lui est posée ensuite (« mais comment expliquer un tel résultat ? »), l’interlocuteur de répondre tout de go : « nous maintenons nos effectifs cette année encore parce que nous savons fidéliser nos adhérents… ». Via les services rendus par l’organisme, doit-il ajouter.
Un excellent cru que cette année 2023 pour la CAPEB 89
En fait de progression, il s’agit plutôt d’un maintien du nombre des adhésions. La barre des six cents signataires a été effacée cette année encore, ce qui n’est pas si mal vu du contexte économique actuel.
A l’analyse de ces renouvellements, Jean-Pierre RICHARD se dit très surpris des adhésions des jeunes entrepreneurs de la filière du bâtiment. Un état de fait qu’il qualifie de très positif. Peut-être pour en obtenir davantage, la CAPEB de l’Yonne devrait-elle instaurer un système de parrainage à la France Loisirs ? « Avec la cafetière offerte en prime !, plaisante-t-il facétieux.
Lorsqu’il s’agit de commenter le bilan de l’année écoulée, le président de la confédération artisanale dit que « la CAPEB 89 s’en sort très bien au bout du compte ».
L’organisme propose des formations à ses membres (exemple : dans le domaine du travail sur échafaudage), intéressant ainsi les entrepreneurs qui ne connaissent pas toujours les subtilités administratives et techniques qui régissent l’emploi de ces matériels.
« Vis-à-vis de la formation, notre credo est simple, se plaît à dire Jean-Pierre RICHARD, le plus de formations, c’est le plus de compétences, de concurrence, mais aussi de liberté pour nos adhérents… ».
Quant à la filière, elle ne se comporte pas trop mal pour l’interviewé. « Dans l’Yonne, le secteur du bâtiment se situe plutôt bien. C’est encourageant…. ».
Surtout que le gouvernement n’attaque pas les petits artisans…
Une source de motivation supplémentaire pour l’homme à responsabilité. A contrario, JPR se veut très critique sur les intentions du gouvernement qui travaille à la réforme de la rénovation énergétique. Un avertissement sans frais si l’exécutif venait à toucher au « petit » artisanat. « Si la gouvernance souhaite que l’on ne vote pas pour elle, il vaudrait mieux qu’elle s’abstienne de viser les petits artisans avec cette réforme, lâche-t-il, le sourire en moins.
Reste un autre item qui fait toujours figure d’écharde douloureuse dans le pied pour les professionnels de ce secteur : les autoentrepreneurs. « Il faut les convaincre de changer de statuts juridiques au bout de dix-huit à vingt-quatre mois pour se transformer en EURL, SASU ou SARL, souligne-t-il, sinon, gare à la retraite pour celles et ceux qui persistent en ce sens… ».
Perfectionniste dans l’âme, Jean-Pierre RICHARD n’en oubliera pas de signaler le futur rendez-vous de l’assemblée générale 2024 (une date qui n’a pas encore été fixée sur le mois de juin) où les adhérents auront la faculté de poser toutes leurs questions à différentes personnalités politiques, invitées à les rencontrer. L’an passé, la sénatrice Dominique VERIEN, la conseillère départementale Sonia PATOURET et le président de l’Association des Maires de France 89, Mahfoud AOMAR s’étaient rompus à l’exercice en y consacrant du temps, sans l’avoir regretté. A qui le tour cette année ?
Thierry BRET
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