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« Echangeons nos cartes de visite et je vous dirais qui je suis » : l’AET se prête au jeu utile du speed business...
avril 11, 2018Le cadre pittoresque du Musée d’Eon accueillait, une fois n’est pas coutume, un événementiel à vocation strictement économique ce mardi 10 avril au soir à l’invitation de l’Association des Entrepreneurs du Tonnerrois. Tout auréolés de cet environnement suranné et authentique, plus d’une trentaine de chefs d’entreprise et membres de l’AET ont profité de leur venue en ces lieux chargés d’histoire, non pas pour s’imprégner des objets décoratifs et de l’atmosphère mais plutôt pour se faire connaître et mettre en exergue leurs capacités professionnelles en un laps de temps minimum à l’aide d’un speed business, savamment organisé par la grande « prêtresse » de ce type d’événementiels sur notre territoire, Christine JAN, cadre au sein de la Direction de l’Appui aux entreprises de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne…
TONNERRE : De magnifiques bûches offrant un feu de joie dans l’âtre de la cheminée. Une lumière diffuse et tamisée, conférant un voile de mystère et une profonde étrangeté autour des silhouettes des participants. Et çà et là, des tables rondes où s’installeront un peu timides de quatre à six personnes, prêtes à manifester de l’intérêt pour l’animation d’un soir. Celle que leur aura concoctée le président dynamique de l’AET, Eric MONNOYER, jamais en manque de créativité.
Le décor est posé et la séance de spiritisme en ces lieux chargés de bonnes vibrations peut alors débuter ! C’est là que la réalité dépasse la fiction et que les adorateurs de feu le prince des spirites Allan KARDEC, auteur du « Livre des Esprits », pouvaient revenir, une fois installés, à des considérations nettement moins ésotériques mais beaucoup plus terre à terre en attendant le top départ de ce que serait la séance de la soirée : le tour de table façon speed business.
Un délai imparti minimaliste pour assurer sa présentation…
Qui d’autre, hormis la « reine Christine », pas OKRENT, la journaliste, mais bien JAN, la consulaire, aurait pu avec une telle dextérité et une si grande maîtrise liée à la pratique de cet exercice où elle excelle depuis une décade, tenir en haleine la présente assistance, forte de trente-cinq personnes, parées à en découdre avec l’ennemi numéro un de ce jeu de rôle : le facteur temporel ? Personne, naturellement ! C’est pourquoi Eric MONNOYER avait décidé d’associer la conseillère auprès des entreprises de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne à ce rendez-vous attractif.
En guise de préambule, Christine JAN rappela les règles élémentaires de cet exercice minuté. Elle expliqua le poids stratégique de la fiche contact, remis dans les dossiers liminaires, et leur précieuse utilité.
« Cette fiche vous permettra de prendre des notes sur chaque participant rencontré à tour de rôle afin de mieux se souvenir de vos échanges. L’important est de bien identifier les personnes autour de la table, ainsi que les actions que vous vous engagez à prendre avec elles dès votre retour au bureau ou à d’autres occasions… ».
Une présentation succincte des aides à l’entreprise par la CCI
Un précieux pense-bête qui s’avèrera très vite indispensable devant la multiplicité des rotations imposées par la maîtresse de cérémonie du soir.
Se donner l’opportunité de se présenter répondait au plan philosophique à cette animation. La première du genre au sein de l’AET depuis sa naissance le 08 juillet 2015, et qui pourrait se réitérer de manière plus régulière au fur et à mesure des futures adhésions.
Avant que ne fut donné le coup d’envoi de cette session où certains piaffaient d’impatience de dévoiler toutes leurs avantages commerciaux et stratégiques de leurs outils de production, la représentante de la chambre consulaire fit un aperçu didactique de plusieurs structures inhérentes à la CCI au service des entrepreneurs. Notamment les méthodes d’amélioration de la performance (CCI MAP) ou encore les ateliers instaurés sur cette même thématique, proposés depuis Auxerre.
Quant à Pauline JANY, spécialiste maison de l’environnement, elle apporta des compléments d’information sur la gestion de l’eau et des déchets en entreprise, ou encore la sensibilisation individuelle à une approche responsable de l’énergie.
Enfin, l’interlocutrice de la CCI conclut sa prise de parole en évoquant l’opération « TPE gagnante à tous les coups », déclinée depuis peu par la chambre consulaire…
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« Mai 68 » s’invite au Club des Ecrivains de Bourgogne avec l’auteur Gérard de CORTANZE…
avril 09, 2018DIJON : Fin connaisseur de la période « soixante-huitarde » et des bouleversements sociétaux qui allaient impacter durablement la France par la suite, le romancier Gérard de CORTANZE sera le conférencier de ce mois d’avril lors de la prochaine rencontre concoctée par le Club des Ecrivains de Bourgogne, au Grand Hôtel de La Cloche dans la capitale des Ducs de Bourgogne. L'évènement aura lieu le mercredi 25 avril.
Près de cinquante ans après les fameux événements qui restent inscrits dans les mémoires de toute une génération, les animateurs de la structure associative littéraire et culturelle ont cru bon de proposer un clin d’œil judicieux à l’actualité de cette période, source de libéralisation des mœurs et de la pensée.
D’autant que l’écrivain français présentera précisément deux ouvrages à l’occasion de sa visite en territoire bourguignon dont le tout dernier opus, consacré à cette époque spécifique, le « Dictionnaire amoureux des Sixties », paru chez Plon.
Un autre de ses livres, « Laisse tomber les filles », publié chez Albin Michel, devrait permettre à notre confrère, le journaliste Bernard LECOMTE, de concevoir un exercice qu’il affectionne tout particulièrement : l’interview sans langue de bois de l’invité d’un soir.
Pour les inconditionnels de ces années glorieuses et pour en connaître davantage sur les œuvres de l’auteur, c’est un rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte à partir de 18h30 à Dijon…
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Programme régional de santé : le Département désavoue en totale harmonie les préconisations qualifiées d'« indigestes » de l’ARS…
avril 07, 2018A l’instar de deux autres départements de Bourgogne Franche-Comté dont la Côte d’Or sous l’impulsion de son président François SAUVADET qui se sont déjà exprimés, le Conseil départemental de l’Yonne a émis un avis défavorable sur le contenu du Programme régional de santé (PRS), applicable au cours de la période 2018/2022. Qualifié de « gifle méprisable », destinée aux élus, aux professionnels de santé mais aussi à la population en attente d’une véritable amélioration de la politique sanitaire, le copieux opuscule de 650 pages a été rejeté au terme d’une séance très consensuelle par des élus Icaunais, survoltés par tant d’insuffisances sociétales et solidaires. Le président Patrick GENDRAUD en appelle même l’Etat pour que soit engagé une réelle réflexion sur une orientation géographique de l’installation des médecins dans les zones en carence…
AUXERRE : « Soyons de petits Gaulois qui réagissons par la lutte contre les directives imposées par l’Etat » ! Un vent de fronde unanime a balayé l’hémicycle du Département ce vendredi 06 avril en matinée au moment où fut présenté le rapport du Programme régional de santé (PRS) sur lequel les élus devaient se prononcer. Les mots de conclusion du président Patrick GENDRAUD résonneront encore longtemps dans les mémoires des conseillers départementaux qui ont donc passé sous les fourches caudines ce document peu fédérateur, conçu par les services de l’Agence régionale de Santé (ARS).
Cette ultime session, placée juste avant les vacances de Pâques, aura permis d’aborder un thème crucial de la vie citoyenne de notre territoire : les récurrentes problématiques liées à la santé.
Encourager le transport sanitaire par hélicoptère alors que l’on réclame sa suppression…
Une fois l’énoncé du problème lu par le rapporteur de cet épineux dossier, Robert BIDEAU, le président GENDRAUD incitait aux échanges selon le protocole imparti avec ses collègues, faisant circuler la parole parmi l’assistance qui ne s’est pas privée de tancer les suggestions de ce texte « imbuvable ».
Le premier élu à émettre un avis, Robert BIDEAU, constata que « la raréfaction médicale était très peu évoquée dans ce rapport alors que la densité des médecins sur notre territoire est inférieure à la moyenne nationale. Rappelons, que l’Yonne est située largement en dessous de la moyenne nationale au niveau de la présence de spécialistes hormis quelques exceptions… ».
Puis, il pointa de l’index l’une des préconisations contrastées de ce rapport : la garantie de proposer des soins d’urgence à moins de trente minutes tout secteur géographique confondu. Quid, alors, des projets de fermeture mettant en péril les unités sanitaires de Clamecy (Nièvre) et de Tonnerre ?
Le maire de MONETEAU ne se priva pas, avec un zeste d’humour, d’insister sur les aberrations surprenantes de ce dossier qui fait état de favoriser les transports héliportés en cas d’urgence, tout en souhaitant la suppression de ces derniers dans la réalité !
Christophe BONNEFOND ne pratiqua pas la langue de bois en affirmant tout de go que « ce Plan régional de santé, de 600 pages, ne contenait rien de tangible et cachait la vérité… ».
Puis, il reprit en visant la position ambigüe de l’Agence régionale de santé : « l’organisme se contente de constater les déficits médicaux des urgentistes et d’acter au final ce déficit… ».
S’insurgeant sur le fait qu’aucun élu du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) n’ait été consulté pour donner un avis, Christophe BONNEFOND rappela que l’Agence régionale de santé de Bourgogne Franche-Comté était la seule dans le pays à demander la régionalisation du 15 et par conséquent une scission avec le 18 quand bon nombre de départements, appuyés par la demande du président de la République et du ministre de l’Intérieur travaillent à des plateformes départementales 15/18, beaucoup plus efficaces. « Dans l’Yonne, ajouta le conseiller départemental, pour conserver le 15, nous avons proposé de créer une plateforme commune identique à celle d’Annecy sur le site de l’hôpital… ».
Le PRS : un document de 650 pages aux effets de rouleau compresseur…
Elu de l’opposition, le socialiste Nicolas SORET rejoignit les commentaires de ses prédécesseurs sans faire de fausses notes. « J’observe, expliqua ce dernier, que l’ARS n’est autre qu’une administration qui agit dans toute sa splendeur et avec laquelle on ne peut discuter posément de manière raisonnable. Pourtant, la vérité de ce projet se situe entre les lignes de cet indigeste document de 650 pages au détour d’une seule philosophie : la métropolisation… ».
Alors, une question se posa dans la bouche de l’orateur : comment l’Yonne peut-elle prétendre à une réelle attractivité économique sur son territoire si manifestement on ne peut pas se soigner !
« Ce passage en force de toutes les politiques publiques en territoire rural n’est plus acceptable : la France n’est donc plus en capacité d’assumer ses services publiques sur les zones rurales ? ».
Très en verve, l’élu du JOVINIEN déplaça la discussion sur le volet de la contestation générale et unanime rencontrée dans la région.
« L’Association des maires de France s’oppose à l’application de ce dossier insupportable ; quant à son rejet par l’ensemble des élus de Bourgogne Franche-Comté, il devient de plus en plus évident car tous ont à cœur de défendre l’intérêt sanitaire de cinq millions d’habitants qui disent non à cette impitoyable machine de l’Etat…. ».
Mais, prophétisa Nicolas SORET en guise de conclusion, « si, réellement, ce PRS était appliqué sans tenir compte des votes contestataires, cela soulèverait un vrai problème micro-démocratique… ». Puis, l’élu énuméra une longue liste de moyens à mettre en œuvre pour optimiser la politique sanitaire de notre territoire parmi lesquelles l’ouverture des consultations d’urgence à domicile avec les services dédiés, la mobilisation des hôpitaux de proximité, le renforcement de l’hospitalisation à domicile, la fin de situation ubuesque où des personnes souffrantes sortent de l’hôpital sans filet sécuritaire pour la suite…
« Enfin, renchérit Nicolas SORET, nous savons tous que l’Yonne peine à accueillir de nouveaux médecins. Je suggère que notre assemblée puisse remettre la question de la liberté d’installation des médecins sur l’ouvrage en émettant le vœu que cette liberté soit contrainte à l’observance d’une période probatoire (3 ou 5 ans) où le médecin comblerait les manques dans des zones appauvries de leur présence et sans risque pour eux de ne pas avoir de patientèle… ».
Une idée pertinente à laquelle devait adhérer le président Patrick GENDRAUD.
Une hérésie par rapport aux attentes des patients et des professionnels
Quant à Valérie LEUGER-DORANGE, elle proposa de renforcer l’accès territorial aux soins et suggéra la ministre de la Santé dans l’Yonne.
Maurice PIANON partagea l’ensemble des constats de cette session, s’interrogeant ouvertement sur l’absence incompréhensible de ses deux collègues qui représentent la majorité gouvernementale (le secrétaire d’Etat Jean-Baptiste LEMOYNE et la députée Michelle CROUZET). « Avec ce dossier, nous abordons la survie de notre territoire, déclara-t-il, ce projet a été élaboré de manière technocratique, sans réelle vision et pertinence… ». Dont acte.
« On nous parle de développer les stages des étudiants de médecine à l’avenir, reprit-il, mais faudrait qu’il y ait suffisamment de maîtres de stage universitaires ! ».
Quant à Alexandre BOULCHIER, il rappela que « ces carences médicales observées de manière continuelle génèrent des troubles chez nos concitoyens, de l’inquiétude, de l’agressivité et le refus de se soigner. « Il est temps d’inventer de nouveaux métiers dans les hôpitaux mais cela n’est pas vu dans ce rapport. Ce programme est une hérésie et une marque de total mépris envers les professionnels de santé… ».
Ancien président et parlementaire à l’Assemblée nationale, André VILLIERS s’invita à son tour dans le débat. « J’ai déjà interpellé la ministre de la Santé sur la situation précaire de notre territoire, notamment sur le devenir des moyens héliportés, le maintien des services des urgences, la régulation. Quant à la présence ministérielle que nous avons dans l’Yonne, j’aimerai qu’elle serve enfin les intérêts de ce département... ».
Fustigeant le rôle des technocrates qui ont pris les rênes du pouvoir en France, André VILLIERS fit une transgression en évoquant la future réforme constitutionnelle par le biais de la loi organique qui consistera à diminuer de 30 % la présence des parlementaires dans l’hémicycle parisien.
« Il ne devrait y avoir que 415 députés à l’avenir mais avec les mêmes moyens budgétaires qu’auparavant, plaida-t-il, aujourd’hui, nous sommes déjà témoins de cette réalité en Lozère et dans la Creuse qui ne fonctionnent plus qu’avec un seul député sur le terrain. C’est la rupture garantie entre les électeurs et les mandants, avec toujours plus de technocratie ! ».
Un peu esseulé dans ses arguments, Pascal HENRIAT, s’opposa à toute idée de ségrégation entre les zones urbaines et rurales et à la prise de décision qui pourrait nuire au département. Toutefois, il vota à l’unisson de ses coreligionnaires.
Au terme de ces discussions nourries et après lecture du projet de délibération, le Conseil départemental rejeta sèchement le programme régional de santé, affichant sa volonté de défendre la santé et la médecine sur le territoire rural. Rejoignant ainsi la Communauté de l’Auxerrois et celle de l’Aillantais qui s’étaient prononcées quelques heures auparavant…
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Employabilité et croissance : la CCI de l’Yonne procède à un état des lieux pour les membres du club RH…
mars 23, 2018Les membres du club des Ressources humaines, animé par la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne, ont pu profiter de l’analyse conjoncturelle minutieuse de l’un des chargés des études économiques de la chambre consulaire lors d’un échange instructif. Cette présentation pertinente leur a permis de découvrir les ultimes statistiques et tendances se rapportant à l’évolution de l’emploi sur le territoire…Sous des auspices qui préfigurent au retour si attendu de l’optimisme…
AUXERRE : C’est une vérité digne des émules de La Palisse ! Mais, avec le retour d’une saine croissance, amorcée depuis plusieurs mois dans le paysage économique national, le nombre de postes à pourvoir au sein des entreprises tous secteurs confondus repart à la hausse. Engendrant déjà, a contrario, une réelle problématique qui affecte le travail quotidien des exégètes des ressources humaines : résoudre la très forte attente des chefs d’entreprise !
Cet état de fait impromptu pourrait très vite devenir le vilain caillou placé de manière sournoise au fond de la chaussure des recruteurs. Si l’on s’en réfère aux chiffres fournis par l’Association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH), la charge de travail de cette caste corporatiste indissociable à la stratégie opérationnelle de l’outil entrepreneurial pourrait s’alourdir de 77 % dès 2019 compte tenu des immenses besoins des entrepreneurs.
Bref, les cellules RH des entreprises ne devraient pas connaître les instants parfois laborieux de l’oisiveté au cours de ces prochains mois. Y compris en 2019 où d’autres risques, tout aussi importants à maîtriser au sein de l’outil professionnel, devraient refaire surface avec ce retournement positif vers une embellie tant espérée. Il s’agit pour l’un d’entre eux de la revalorisation salariale. Au sein des grands groupes, on estime que le taux d’effort sur la valorisation des salaires pourrait s’élever à 3 % ! Autant dire que, d’âpres négociations pourraient s’engager à court terme entre collaborateurs et dirigeants de société…
Des indicateurs nationaux orientés vers l’optimisme
Il est vrai que les points conjoncturels successifs établis par les observateurs de la vie économique depuis quelques temps confirment le bien-fondé de cette reprise. Et, de facto, son corollaire légitime sur l’emploi. Responsable d’études économiques au sein de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne, Julien SISSOKO, n’a fait que conforter ces informations lors de son exposé, étayé par power point.
Depuis deux trimestres, la croissance s’est installée de manière progressive en France. Tutoyant presque les 2 % en matière d’augmentation avec un regain de bons de commande qui se traduit vers le secteur industriel. Côté emploi, plus de 100 000 créations de poste sont attendues. Localement, si la courbe des investissements présente une figure géométrique acceptable et si l’export suscite de nouvelles opportunités, en revanche, la balance commerciale de l’Yonne demeure dans le rouge, conservant une position négative.
Grâce au secteur intérimaire, l’emploi enregistre une croissance soutenue sur notre département à hauteur de 20 % (4 600 postes) tandis que le taux de chômage repasse la barre fatidique de 10 %. Ce dernier se stabilise depuis quelques semaines à 9 % même si au global, 26 500 demandeurs d’emplois demeurent en quête du précieux accessit leur permettant une insertion dans la vie sociale.
Parmi les données offrant une réelle vision de l’état actuel des choses sur le territoire, celles concernant la création de nouvelles entreprises (+ 2 %) ou encore le taux de pérennité à trois dans les activités de commerce (+ 60 %). Même le traditionnel bémol qui persistait toujours au niveau de la viabilité des entreprises (leur défaillance) infléchit la tendance avec – 17 % !
Des centaines d’emplois vont se créer dans l’industrie
Quant aux prévisions d’embauche, elles sont ténues dans certaines filières à l’instar de l’industrie qui envisagerait de recruter de nombreuses personnes. D’ailleurs, le seul secteur de l’aéronautique pourrait dépasser la centaine de nouveaux collaborateurs cette année ! Du jamais vu, dans l’Yonne !
In fine, ce sont 20 % des entreprises départementales qui espèrent augmenter leur effectif en 2018. Justifiant les + 2,5 % de taux de croissance en emplois salariés vécus à l’heure actuelle sur le Sénonais, ce qui situe cette zone géographique dans la même dynamique que le Doubs !
La typologie des filières porteuses de ces emplois, quant à elle, ne réserve guère de surprise : ce sont en effet l’intérim et l’industrie qui se taillent la part du lion. Inversement, le domaine de la construction et du commerce piétine et enregistre des soldes négatifs.
Quant aux contrastes territoriaux, ils révèlent que l’Auxerrois (+ 1,9 %) et le Sénonais (+ 1,4 %) se positionnent fort logiquement comme les zones les plus attractives à contrario d’Avallon (étale) et Joigny (- 1,2 %).
Si le commerce de détail se maintient, il n’en est rien, en revanche, au niveau du commerce de gros qui a chuté au niveau de l’emploi. Citons, aussi, parmi les filières où les postes sont les plus recherchés : le transport et l’entreposage, le conseil, le juridique, l’administratif et l’hôtellerie. Du côté des métiers, le magasinage, les relations commerciales, l’assistance adulte, l’assemblage, le tri, le conditionnement, le transport de longue distance et le personnel de cuisine figurent parmi les plus en vue.
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Philippe FREMEAUX (Alternatives économiques) : « La gauche doit reconquérir les classes populaires sans les trahir… »
mars 22, 2018Impulser une nouvelle vigueur au traditionnel clivage entre la droite et la gauche n’a rien d’utopique pour l’éditorialiste qui a eu l’opportunité d’expliquer sa vision de la politique lors d’une conférence déclinée par le Cercle Condorcet à Auxerre. Rappelant que le véritable socle de l’adhésion au projet d’Emmanuel MACRON ne dépassait pas les 18 %, le journaliste d’Alternatives économiques affirme que les forces de gauche peuvent encore jouer un rôle primordial dans le pays à condition de repartir à la reconquête de son électorat naturel, y compris celui des classes moyennes, et en laissant au vestiaire, cette fois-ci, le volet de la trahison idéologique…
AUXERRE : « Il faut casser définitivement la dynamique inégalitaire qui sévit dans ce pays depuis si longtemps ! ». Débateur hors pair, fin exégète de la vie politique et économique depuis plusieurs décades, Philippe FREMEAUX, figure emblématique de l’intelligentsia de la presse nationale, a fait étape dans l’Yonne il y a peu, à l’occasion de la publication de son dernier ouvrage. Un opus sobrement intitulé : « Après Macron », paru en début d’année aux éditions du Petit Matin.
Abordant tour à tour la laïcité et les communautarismes qui clivent notre société, évoquant le poids de la transition écologique qui ne peut se comparer à un quelconque supplément d’âme destiné aux bobos dans le vent, Philippe FREMEAUX s’est présenté au public icaunais en fervent défenseur de la cause environnementale, base indispensable à l’amélioration de la qualité de vie des classes populaires.
2022 déjà dans le viseur pour anticiper l’après MACRON…
Fustigeant le Front national et ses 35 % d’électeurs, puisés pour une large part parmi cette frange de la population oubliée par les socialistes depuis François MITTERRAND, l’orateur a concentré l’essentiel de ses propos sur la reconstruction de la gauche, après l’ère Emmanuel MACRON.
« Emmanuel MACRON, c’est François HOLLANDE qui sait enfin prendre des décisions moins l’ISF !, plaisante notre confrère en déroulant ses explications analytiques sur le comportement stratégique du chef de l’Etat, l’homme s’est lancé beaucoup de défis. Si ceux-ci ne sont pas relevés, l’enjeu est de reconstruire la gauche pour assurer l’alternance lors des prochaines échéances électorales présidentielles… ».
Chacun fourbit déjà ses armes pour 2022, date butoir si loin et si proche à la fois.
« La crainte serait de subir une alternance liée à une droite radicalisée, poursuit l’homme de lettres, on ne peut bâtir réellement un après MACRON que si certaines conditions sont enfin réunies pour la gauche. Il faut surtout les faire partager à un maximum d’acteurs… Quand MACRON fait l’éloge du premier de cordée, la gauche doit dire qu’elle incarne une égalité véritable des possibles via le logement, la santé et la défense des retraites, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui… ».
Une gauche incapable de mettre en place un programme socio-démocrate
Constatant avec amertume que la gauche n’a pas su aborder le nécessaire virage inspiré par les idéaux socio-démocratiques, Philippe FREMEAUX a le sentiment que 1983 fut une année charnière quand François MITTERAND a trahi les siens.
« La gauche a été incapable de porter cette vision nécessaire du progrès, en essayant d’éradiquer réellement le chômage de masse. L’accompagnement économique n’a pas suivi tandis que la construction européenne a été instrumentalisée. De là, est apparue la puissante progression du Front national… ».
Seule la période de gouvernance incarnée par Lionel JOSPIN trouve grâce aux yeux du conférencier. « C’est l’un des rares à avoir fait ce qu’il avait annoncé ! Son discours séduisait les classes moyennes et populaires avec du réalisme macro-économique, mis en œuvre autour d’une réforme audacieuse qui se traduisait par l’adoption des 35 heures… ».
Sévère sur la politique appliquée par François HOLLANDE (« il a tenté de reproduire MITTERRAND en moins bien »), le journaliste reste catégorique dans son jugement : « Il a dit qu’il avait réussi au terme de son quinquennat : en vérité, ce fut un bide, avec cette politique de falot… François HOLLANDE est resté prisonnier de son logiciel qu’il a appris durant ses études ! ».
Critiquant l’ancien pensionnaire de l’Elysée pour son manque de discernement sur le devenir de l’Europe, l’orateur s’interroge sur l’absence d’un nouveau programme orienté vers l’emploi des jeunes qui n’a jamais vu le jour.
Quant à Benoît HAMON, malheureux candidat à la dernière présidentielle avec ses 6 % de suffrages, « il possédait une vision trop pessimiste de la société pour convaincre les classes populaires ». Même si le revenu universel et les vraies attentes sociales (santé, retraite, éducation…) que ce dernier avait mis en exergue durant sa campagne auraient pu séduire l’opinion.
La République en marche, parti peu structuré mais très hégémonique
Quant au président actuel, il a bénéficié du terreau nécessaire favorisant son accession au pouvoir suprême. La volonté du « dégagisme » parmi la classe politique, la convergence affirmée de cesser les querelles de comptoir entre la gauche et la droite, sont autant d’arguments ayant parachevé le succès du jeune prodige de 39 ans au palais de l’Elysée. Toutefois, dubitatif, Philippe FREMEAUX questionne l’assistance sur les alternatives possibles à l’instant « t ».
« C’est clair, précise-t-il goguenard, on ne sait pas où vont les socialistes : si rénovation il y a, c’est hors les murs ! Quant aux écologistes, ils ont totalement disparu du paysage de l’Assemblée nationale : il plane une incertitude sur leur positionnement. A droite, la physionomie n’est guère enviable : divisée, laminée, elle se cherche un leader charismatique mais ne le trouve pas. Le Front national traverse une crise identitaire importante avec la perte de crédibilité de sa dirigeante qui aura manqué totalement son rendez-vous avec les Français au soir d’un certain débat télévisé. Quant à la France insoumise, certes, le mouvement dispose d’un leader au charisme évident mais il s’est isolé en cultivant son rôle de premier opposant en permanence. Tout cela profite à Emmanuel MACRON qui a choisi d’occuper une position centriste avec LREM, jeune mouvement qui est peu structuré mais très hégémonique… ».
Alors, cette victoire de mai 2017 est-elle réellement un concours de circonstance ? « Oui, affirme Philippe FREMEAUX, objectivement, le futur président de la République a été pris au dépourvu car il ne s’y attendait pas. Ce n’est ni un orateur ni une personne empruntée d’une réelle aura. Mais, il a su incarner au bon moment la promesse d’un changement radical populaire qui ne voulait pas de l’extrême droite ni de Benoît Hamon ni de la France insoumise et encore moins des Républicains… Bref : c’est un ralliement avec des composantes de la droite modérée et une gauche réaliste qui ont conduit le jeune candidat à la tête de l’Etat… ».
Captant une belle prise de guerre dans le camp des écologistes (Nicolas HULOT), caressant dans le bon sens du poil les partisans de la suppression de l’ISF, séduisant le patronat avec une réelle volonté d’accélérer enfin les processus de la relance économique, éradiquant du paysage, en partie, la taxe d’habitation en saupoudrant de justice sociale et en balayant les conservatismes, Emmanuel MACRON a su redonner de l’espoir à la nation toute entière au lendemain de son élection. Sachant que celles et ceux qui lui ont accordé sa voix ne souhaitent pas son échec, au risque de conforter au pouvoir la droite radicalisée ou les extrêmes.
Louables intentions, mais pour combien de temps ?
Certains corporatismes comme les cheminots et les syndicats d’ouvriers, mais aussi les professionnels de santé ou des milieux agricoles, pourraient très vite perturber la ligne actuelle de la politique gouvernementale. Eu égard à l’actualité sociale.
« Tous ceux qui espéraient davantage de libération démocratique de la part du macronisme sont déçus !, assène Philippe FREMEAUX.
Le chemin conduisant à la réélection de l’actuel président sera soit parsemé d’embûches soit à vivre comme un véritable parcours du combattant…
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