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Du gospel interprété pour une bonne cause, quoi de plus naturel, en fait ! A la manœuvre et en l’église Saint-Eusèbe à Auxerre : le Lions Club Rives de l’Yonne. Au programme, deux formations s’inspirant des airs chantés à l’heure de la messe dans les églises, fleurant bon les odeurs de cuisine épicées de Harlem ou de Brooklyn à New York ! « Psalmody Quartet » et « Gospel for Ever » sont à applaudir à partir de 18 heures. Un régal pour les oreilles, un symbole pour le cœur !

 

AUXERRE: C’est Jacques GAUTHIER, actuel président du Lions Club Rives de l’Yonne qui en parle le mieux : « une soirée gospel au profit d’une œuvre sociale portée par le Lions Club, cela réchauffe le cœur ! ». La messe est dite ou presque. Non pas dans sa célébration latine, mais bel et bien en chansons, avec les airs traditionnels empruntés à la culture américaine, nés dans le Bronx, Harlem ou les quartiers bigarrés de la Grande Pomme !

Et comme un plaisir ne vient jamais seul, ce n’est pas une formation mais deux qui viendront chanter au profit du Centre Renoir qui propose des actions thérapeutiques de soutien aux malades d’Alzheimer ce samedi en début de soirée, en l’église auxerroise de Saint-Eusèbe, à partir de 18 heures.

Un centre créé en 2003 où un membre du club service international, Geneviève ROBERT, a grandement aidé à sa mise en place.

Ici, on évalue les troubles cognitifs, on dépiste les malades en neurologie dégénératives et surtout on les prend en charge grâce à une équipe pluridisciplinaire de soignants.

Les grands classiques du « negro spirituals » en live dans une église, à découvrir sans modération pour la modique somme de 15 euros, ce samedi !

 

Thierry BRET

 

 


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Préparez vos CV, lettres de motivation et autres prétentions ! Un mastodonte de l’industrie hexagonale, le groupe FRAMATOME, va procéder à une vaste campagne de recrutement les 05 et 06 avril, accueillant sur ses quatre sites de Bourgogne un « job dating » de grande envergure. Mille huit cents places sont à pourvoir à l’échelle nationale dont plus de cinq cents opportunités sur la seule Bourgogne. Des postes qui couvrent l’ensemble des métiers de l’industrie…

 

DIJON (Côte d’Or) : Pour celles et ceux d’entre vous qui sont en recherche d’un travail, cela peut être une excellente opportunité de candidater ! Afin d’accompagner la croissance de ses activités, l’entreprise accueillera des postulants sur ses sites de Chalon-sur-Saône, Saint-Marcel, Montbard et au Creusot les 05 et 06 avril prochains.

Des entretiens avec un binôme composé d’un manager et d’un recruteur attendent les candidats qui seront sélectionnés à y prendre part. La présélection s’effectuant avant le 22 mars par une transmission de CV sur un espace dédié, www.framatome.com

Durant ce rendez-vous, les candidats auront la faculté de découvrir les activités du groupe, dans les domaines de l’énergie, bas-carbone, de la santé et de l’espace. Explication de texte fournie par Audrey BOILLOT, responsable du recrutement.

« L’ambition de ce rendez-vous est de créer une étincelle, de donner envie de nous rejoindre pour contribuer à produire une énergie performante et bas-carbone… ».

Si 1 800 personnes sont recherchées par le groupe au niveau hexagonal en 2024, dans la région Bourgogne, et sur les quatre sites nommés, ce sont plus de 500 postes qui sont  pourvoir !   

 

 

Une palette éclectique de métiers dans l’industrie

 

Concrètement, sur le site de Saint-Marcel (Saône-et-Loire), les candidats pourront découvrir les offres liées aux métiers de production (usinage, soudage, chaudronnerie, contrôle non-destructif) et les métiers supports à la production (méthodes et dessin industriel).

S’ils se rendent à quelques kilomètres de là, à Chalon-sur-Saône, il sera question de se faire présenter les métiers de coordination technique / méthodes industrielles (mécanique, contrôle non destructif, soudage), les métiers de maintenance sur sites nucléaires (soudage, usinage, mécanique, contrôle commande, pilotage opérations) et de la planification industrielle (grands projets et ressources).

Du côté du Creusot, ce sont les métiers de l’ingénierie (mécanique) qui seront passés au crible. Quant au site de Montbard, cela n’a pas été précisé par le communiqué de presse.

Pour participer et être présélectionné, une inscription préalable avant le 22 mars est nécessaire. Pour découvrir les offres, vous inscrire et transmettre votre CV, rendez-vous ici ou dans l’espace Candidats/Rejoignez-nous du site www.framatome.com avec le mot-clé job dating.

 

Thierry BRET

 

 

 

 

 

 

 

 


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Cette année, la troisième qui permet de grossir les rangs de la sympathique association, le tablier offert à chaque nouvel impétrant est d’une belle couleur verte, pomme acidulée plutôt qu’olive ! Désormais, les férus des arts de la table et de la gastronomie de l’Yonne qui aiment valoriser dans toute leur splendeur les spécialités culinaires sont au nombre de quatre-vingts. On imagine aisément que la prochaine barre à franchir en 2025 sera de dépasser la centaine de membres.

 

JOIGNY: L’agréable odeur des gougères parfume la salle de réception. Celle du « Rive Gauche », l’un des emblématiques établissements gastronomiques de la ville d’accueil du nouveau rendez-vous, concocté par la dive structure, GOURMAND’YONNE. Celle qui réunit sous la même bannière, gourmets et épicuriens, sans omettre les amateurs de grands crus ! De quoi se mettre en appétit. D’autant que les croustilles d’escargots – un régal ! – diffusent déjà leurs douces fragrances

Oui, mais avant cela, il y a la partie officielle à vivre en direct ! Une cérémonie d’intronisation déclinable dans les règles de l’art oratoire, et servie aux petits oignons par un Gauthier PAJONA au top de sa forme olympique. Micro en main, il est insatiable en anecdotes et en commentaires humoristiques, notre chroniqueur de « L’Aile ou la Cuisse ». A croire que, comme le personnage rabelaisien d’Obélix, il est tombé tout petit dans la marmite de potion magique, celle dans laquelle on mitonne les meilleures recettes !

 

 

Un réseau qui n’engendre pas la mélancolie !

 

Voir évoluer le sieur Gauthier – il est le secrétaire de la belle initiative structurelle depuis ses origines – en parfait maître de cérémonie est proprement réjouissant. Non seulement, le volubile bonhomme connaît tous les futurs intronisés sur le bout de la langue, mais en outre, il donne ses appréciations sur tel ou tel produit, dégusté çà et là au fil de ses pérégrinations gourmandes, ou évoque quelques faits historiques propres à des maisons de belle renommée, parfois étoilées.

Bref, le public qui assiste en se délectant à ce minutieux travail de fourmi savamment restitué en prend plein les mirettes et se veut admiratif en riant de bon cœur. Le plus souvent.

 

 

GOURMAND’YONNE a pour vertu de ne pas engendrer la mélancolie. Ni pendant la cérémonie des intronisations – elle a gagné en rapidité et en efficience par rapport aux précédentes éditions – ni après, surtout. Les convives prennent le temps de se rencontrer, d’échanger leurs cartes de visite (le business n’est jamais très loin de ces réseaux), de se parler le verre de blanc à la main et la gougère dans l’autre. Quand ce n’est pas un succulent petit canapé, sorti des cuisines par les équipes affairées de Jérôme JOUBERT, à la fois président de l’entité et force d’accueil de la soirée dans son « Rive Gauche », à redécouvrir à satiété.

 

 

Une affaire de famille chez les SAUNIER : après Claire, c’est au tour d’Eve !

 

Parrainée par Bernard VAUSSION – une star des fourneaux qui fut responsable des cuisines de la présidence de la République entre 2005 et 2013 -, la soirée permettait de suivre ce rituel millimétré au cordeau par Gauthier PAJONA et Jérôme JOUBERT qui accueillirent l’un après l’autre les nouveaux récipiendaires de la marque de fabrique, « GOURMAND’YONNE ».

A ce petit jeu-là, on aura reconnu parmi les intronisés de 2024, quelques patronymes connus et reconnus de la place, dont Axel DELANNOY, jeune chef émérite qui vient d’ouvrir le restaurant « L’Alpinette » à Auxerre d’inspiration savoyarde, Fred MARTIN, patron de la « Brasserie de la Gare » à Sens, Eric SALGUERO, le nouveau dirigeant de METRO 89 – il y aura une petite pensée émue à l’évocation de Philippe BULANT son prédécesseur parti du côté d’Albertville il y a un an -, Jean-Raphaël PERSANO (le chef du nouveau Bib gourmand sénonais, « Le Martin Bel Air » à Saint-Martin-du-Tertre) ou encore l’une des filles de l’inamovible Jean-Pierre SAUNIER, Eve, sachant que sa fille Claire figure déjà parmi l’effectif de la structure en qualité de membre fondatrice ! Une affaire de famille, donc !

Un grand millésime que cette cérémonie d’intronisation ! Dorénavant, l’association dépasse les quatre-vingts adhérents en l’espace de trois ans ! Qui peut en dire autant dans le landerneau ?

 

Thierry BRET

 

 

 


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Il n’est pas bon être une représentante de la gent féminine dans notre société dite civilisée et moderniste ! De quoi satisfaire tous les phallocrates et autres misogynes qui s’affirment ou qui s’ignorent !

Si la Journée internationale des Droits des Femmes, programmée depuis des lustres ce fameux 08 mars que l’on célèbre un peu partout sur la planète sauf dans les pays autocratiques et dictatoriaux – ils ne cessent d’ailleurs de gagner des parts de marché ces temps-ci preuve que les valeurs et les vertus de la bonne conscience ont le vent en poupe ! -, leur est consacrée en pointant de l’index les outrages physiques et mentaux qui leur sont réservées ; du côté des rémunérations au féminin, là, en revanche, c’est le grand désert au niveau des initiatives pertinentes et durables afin de solutionner enfin la problématique !  

Et ce ne sont pas les dernières statistiques livrées par l’INSEE – vous savez l’institution de référence de la recherche sociologique et économique qui place celles et ceux âgés de 45 ans dans la catégorie des seniors ! – qui vont les rassurer !

Qu’il neige, qu’il pleuve, qu’il vente ou que nous succombions tous à la canicule : le salaire des femmes demeure encore et toujours bien en deçà de celui des hommes !

Immuable constat d’échec social dans le temps !

C’est comme ça ! Presque métaphysique, en vérité ! La grande question qui taraude les esprits chafouins devant tant d’inégalités est de savoir…pourquoi ? 

Même quand elles sont davantage diplômées que leurs collègues masculins, les femmes restent bien en deçà des prétentions salariales dans les entreprises du public ou du privé ; mais il est vrai que l’on est plus à une injustice près dans notre société qui prône pourtant l’égalité, la liberté et la fraternité ! Y compris sur le fronton des édifices publics.

 

L’IVG dans la constitution, c’est bien ; l’égalité salariale, c’est mieux !

 

C’est très bien de sceller de manière officielle le droit à l’IVG dans la constitution hexagonale et de vouloir l’imposer à l’échelle européenne, mais il serait peut-être légitime pour la gouvernance de ce pays démocratique de pousser le bouchon du progressisme idéologique et social un peu plus en avant encore en inscrivant l’égalité des salaires à diplôme équivalent pour les femmes dans les entreprises !

Car là, véritablement le bât blesse vraiment et ça fait mal. Déjà qu’elles endurent le supplice de l’accouchement, si, si, même avec l’action bénéfique de la péridurale ou de l’acupuncture !

Blague à part. En France, les femmes qui exercent des activités professionnelles en entreprises ou dans la fonction publique gagnent 14,9 % de moins que les hommes à temps de travail égal.

 

 

Plus étonnant, cela se rapporte à toutes les catégories socio-professionnelles et secteurs d’activité. Chez les femmes qui occupent des fonctions d’encadrement le différentiel avec leurs homologues masculins s’élève à 17 %. Il ne sera que de 14 %, en revanche pour les catégories ouvrières et employées.

Particularisme régional : la Bourgogne Franche-Comté, notre région de cœur et de référence, est encore plus mauvaise élève côté différenciation entre les deux sexes. L’écart se situe  à 16 % entre les femmes et les hommes même quand ces dernières peuvent produire davantage de diplômes et de qualifications.

 

 

Une progression sociale des femmes plus difficiles…

 

Curieusement, l’INSEE révèle dans sa dernière publication statistique que le salaire net moyen des femmes au cours de l’année 2021 s’établissait à 1 992 euros par mois. Celui des hommes, se positionnant à 2 366 euros net moyen. Une vision régionale plutôt à la hausse dans son ensemble puisque applicable aux huit départements bourguignons franc-comtois. Mais, qui n’est pas du tout le reflet de l’Yonne ou de la Nièvre, dans la réalité où les rémunérations médianes des femmes, comme des hommes, se situent bien en deçà de ces données chiffrées.

Seule note optimiste dans ce sombre tableau sociologique peu favorable aux femmes : elles sont beaucoup plus nombreuses à posséder un diplôme de l’enseignement supérieur ! Ce qui ne se traduit pas véritablement pas dans les faits au niveau des salaires proposés ! Bref, cela ne sert à rien ou c’est tout comme !

Autre bizarrerie qui frise avec l’absurde : les femmes ne peuvent pas aussi bien progresser socialement que les hommes. Plusieurs facteurs à cela ! L’enfantement – mais à  ce que l’on sache des enfants, on les fait à deux ! -, les questions de mobilité géographique – la femme est le plus souvent soumise à la mobilité du mari et rarement l’inverse -, les choix arbitraires des employeurs qui a poste équivalent dans les hautes sphères décisionnelles préfèreront en règle générale confier le poste à responsabilités à un homme plutôt qu’à une femme. Question de principe, de machisme dans certains secteurs, de sacro-saints prétextes vieux comme Hérode, etc.

Dès l’école, les métiers sont dans l’esprit déjà attribués selon les genres. Alors que la féminisation des métiers dits masculins progresse depuis pas mal d’années. Ne serait-ce que la filière de la presse, ou mieux encore celles de la communication, du marketing et des ressources humaines, occupées en grande majorité aujourd’hui par des femmes qui en veulent et qui se battent pour obtenir gain de cause dans un univers toujours rétrograde. Une seule espérance, en réalité, vivement le retour des Amazones parmi nous pour modifier tout cela !

 

Thierry BRET

 


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Force est de reconnaître qu'il demeure peu de maisons culinaires historiques dans notre belle Bourgogne. Parfois, tel « L'Hôtel de Paris » à Sens, elles finissent tout simplement rasées. « Chez Camille » à Arnay-le-Duc (Côte d'Or) est de celles-ci. Elle traversa les époques, les crises, les guerres,  résista à l'exode des automobilistes vers la jeune autoroute A6 des années 1960. Accrochez vos ceintures qui n'existaient point à l'époque ! Marche arrière toute avec notre Peugeot 201, star naissante des années 30. Mais quelques années avant, ce fut le chemin de fer à vapeur qui nous amena ici, puisque la ligne de Beaune à Arnay-le-Duc fut ouverte à la fin du XIXe siècle.

 

ARNAY-LE-DUC : Quelques années plus tard, un épicier ambitieux, prénommé Camille ouvrit en ses lieux une cave-épicerie, avec sa jolie épouse.  Tous deux ne songeaient sûrement pas que leurs photos respectives trôneraient dans le hall d'entrée de la maison quelques 125 années plus tard !

C'est au tout début des années 30, que l'on retrouve l'établissement dans la Bible de l'époque : le Michelin. « Chez Camille » s'est transformé en hôtel-restaurant. A la fin de la terrible grande guerre, naissent les années folles, et l'essor du tourisme automobile. Traversée par la RN6, Arnay-le-Duc compte  alors nombre d'établissements fermés désormais. Seuls demeurent les calicots : « Chez Henri », cuisine soignée,  chambre à 140 francs.
Michelin nous indique alors que « Chez Camille » est un établissement sans confort moderne, mais où l'on peut déjeuner ou dîner, et éventuellement coucher. Il y est indiqué treize chambres, et présence d'eau courante froide !



Déjà la course aux étoiles…



Après la Seconde Guerre mondiale, la vie reprend tant bien que mal en France. Le  Michelin reparaît sommairement en 1945 et distribue à nouveau ses étoiles convoitées, au fur et à mesure de l'amenuisement des restrictions. En 1951, le chef LAROMANIE est étoilé pour sa cuisine « Chez Camille ». L'on s'y régale alors de jambon à la crème,  de truite à la chambrette, et autres quiches morvandelles, le tout arrosé d'aligoté et de beaujolais. La maison, quant à elle, s'est un peu modernisée : chauffage central, garage payant, mais l'eau courante y est toujours désespérément froide. Son étoile culinaire accompagnera le chef durant une vingtaine d'années.  L'un de ses apprentis est un bon « p'tit gars », il s'appelle Armand POINSOT (retenez son nom !).
Au début des années 80, le jeune Armand et son épouse Monique rachetèrent l'établissement. Ils le modernisent quelque peu, avec l'apparition de salles de bains avec WC privés. Le Michelin mentionne un « bel aménagement intérieur ».

La maison poursuit sa marche en avant. En 1988, à l'instar de son maître d'apprentissage, le chef Armand est étoilé pour sa crème de grenouille aux perles du Japon, la fondue d'escargot aux choux de Bruxelles, ainsi que la fricassée de chapon fermier archiduc arrosés de Pinot et Montagny. Les souriantes serveuses y officient en robe ! La maison demeura étoilée quelques années durant et ce couple entreprenant se partagea entre Arnay-le-Duc et Suresnes où ils avaient une table réputée «  Les Jardins de Camille » avec une vue imprenable sur la capitale. L'année d'après, celle du bicentenaire de la Révolution,  leur fille Joy-Astrid naît.

 

 

 

De l’eau chaude qui s’écoule à profusion !

 

 

Nous voici en 2024. Quelques trente-cinq années plus tard, en train de béquiller nos motos, par un soir d'hiver, devant l'établissement. Ne faut-il pas en avoir un petit coup dans le bol pour faire de la moto en février ?! Je reconnais ne pas avoir,  en la matière,  de réponse précise !  L'étape nocturne est, en tous cas la bienvenue ! Sitôt entrés,  nous sommes comme saisis, par ces photos dans le hall d'entrée, de toutes ces personnes, parfois disparues, qui ont marqué l'histoire séculaire de cette maison. Bienvenue « Chez Camille » !

L'établissement est désormais dirigé par la cheffe Joy-Astrid et son mari, le chef Alexis, ancien restaurateur parisien et roi reconnu du pâté-croûte ! Les chambres y sont au goût du jour, et pur délice, l'eau chaude y coule à profusion ! Nous ne sommes plus sous la Troisième République en 1934 !
Le salon est accueillant pour l'apéritif, avant de s'attabler dans cette jolie salle surmontée d'une lumineuse verrière. Comme un marqueur de la maison, la version beaunoise du pâté-croûte accompagne notre verre.

En salle, le service est supervisé par M. PINO, jeune pro souriant et un rien caustique. L'œil à tout, il est à son affaire, lorsque l'on ouvre la carte des vins, qui contient, de petites pépites à prix raisonnables ! Les tables sont nappées,  et l'élégance cuivrée accompagne notre repas. Le premier menu servi à 38 euros est un modèle du genre. Il existe aussi une formule-déjeuner proposée à 25 euros de mémoire. En entrée,  je choisis la morue de Miguel (prénom d'un apprenti de la maison aux origines lusitaniennes). Ce marbré est aussi surprenant que délicieux, relevé par ce condiment gambas, citron, gingembre. Rien ne domine et tout y est équilibré. C'est fort bon.

 

 

Un dessert inspiré par le maître ESCOFFIER !

 

Ensuite, c'est un plat terre/mer qui nous attend : pigeon rôti et laqué, son voile et ses Saint-Jacques, jus rôti au romarin et whisky flambé. Le volatile est de belle provenance, celle de Patrick SANCHEZ, ancien cuisinier réputé des « Terrasses de Corton », sises à Ladoix-Serrigny, proche de Beaune (un Bib gourmand à l'époque). Reconversion réussie pour ce chef ! Le plat est délicieux, même si, pareil mets pourrait se suffire à lui  tout seul, du fait de l'excellence de sa chair. Les sauces excellentes sont servies avec des cassolettes en cuivre : la classe.

Quant au pain, il est à l'unisson de ce délicieux repas, servi avec attention et gentillesse. Et pour terminer, c'est la fameuse crêpe Suzette, flambée au Grand-Marnier (à table et non en cuisine : c'est beaucoup plus joli !), beurre Suzette aux agrumes et son sorbet : un pur délice, injustement disparu de nombre de tables, et que l'on applaudit des deux mains !

Un dessert créé par le grand chef Auguste ESCOFFIER à la fin du XIXe siècle,  excusez du peu !

 

 

 

Une maison toujours boudée, à tort, par le Michelin…

 

 

La cheffe Joy arrive alors, histoire de tailler une petite bavette. Du dynamisme à revendre, elle nous explique avec drôlerie, avoir transformé deux à trois jours durant, leur établissement en routier improvisé,  durant le blocage agricole de février dernier ! Cette championne  2022 des œufs en meurette les propose à sa table chaque jeudi : qu'on se le dise !

Elle non plus n'arrive pas à comprendre pourquoi leur maison n'est plus référencée au Michelin. C'est aussi injuste qu'incompréhensible. Antan, le Michelin était légitimement fier de mentionner « ses » maisons de longue date. Il semble que cela ne soit plus le cas. Notre incompréhension va grandissante face à de tels changements de valeurs, de celui qui fut très longtemps, la Bible de la cuisine française,  enviée et respectée.

Après une nuit très bonne, rien de tel qu'un bon petit déjeuner. C'est le cas ici. Il est 9h15, nos selles sont un brin humides, alors retrouvons vite  « notre » RN6. Merci « Camille », c'est promis,  nous reviendrons ! 

 

 

 

En savoir plus

 

Les - : c'est joli l'éclairage de la table avec des bougies, mais c'est une autre paire de manches pour lire pleinement la carte des vins ! Heureusement que M. PINO est là !

Les + : la gentillesse et l’élégance des lieux.

 

Contact :

 

« Chez Camille »

1, Place Edouard Herriot

21230 ARNAY-LE-DUC

Tel : 03.80.90.01.86.

Fermé dimanche soir et lundi. Stationnement devant l'établissement. 

Gauthier PAJONA

 


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