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Le préfet de l’Yonne a tranché : le fatidique couperet de la fermeture ne s’abattra pas sur le collège Bienvenu Martin…
mars 06, 2018Le long feuilleton à multiples épisodes devant conduire à la fermeture définitive de l’établissement scolaire auxerrois et à l’éparpillement de ses 400 élèves sous d’autres cieux pédagogiques trouve enfin un épilogue, contre toute attente, positif. Le verdict a été annoncé lors d’une conférence de presse tenue par le préfet de l’Yonne, Patrice LATRON, aux côtés d’Annie PARTOUCHE, inspectrice d’Académie. S’imprégnant de cet épineux dossier dès son arrivée, le représentant de l’Etat a pris soin de consulter l’ensemble des acteurs concernés avant de rendre sa décision irréversible. Mais, si le collège Bienvenu Martin ne fermera pas ses portes, il reste à transformer la double problématique du coût des travaux de réhabilitation et de la baisse des effectifs en future réussite. D’ores et déjà, plusieurs pistes ont été esquissées pour que ce collège, condamné il y a peu à une disparition inévitable, retrouve de sa superbe et toute sa légitimité en présentant une feuille de route pédagogique réellement attractive…
AUXERRE : Parents d’élèves et enseignants respirent désormais après la sage décision que vient de prononcer le préfet de l’Yonne, Patrice LATRON. La mort d’un établissement scolaire n’est en effet jamais un acte réjouissant à entériner pour un représentant de l’Etat qui exerce ses hautes responsabilités sur un territoire. Même si celui-ci, au demeurant, connaît une baisse très significative de ses effectifs scolaires, notamment dans sa partie méridionale. Des faits attestés de la manière la plus officielle qu’il soit par les statistiques détaillées de l’INSEE Bourgogne et du Conseil départemental.
Un vote légitime qui a amené à la fermeture de l’établissement
L’existence et le devenir du collège Bienvenu Martin passeront donc sous les fourches caudines de l’exécutif du Département de manière tout à fait appropriée courant 2017. Une logique implacable puisque l’organe institutionnel possède parmi ses lourdes charges la gestion des collèges en termes de nouvelle construction et d’entretien du bâti existant. Il s’avère très vite, après examen analytique du dossier que l’établissement scolaire auxerrois développe de sérieuses carences dans sa configuration thermique et développement durable. Et nécessite d’incompressibles et onéreux travaux d’isolation, de rénovation de façades extérieures et de toiture. Le devis faisant référence à ce chantier conséquent fait état de 5,2 millions d’euros. Le second axiome pouvant alors précipiter le collège vers un insondable abîme concerne sa sous-occupation en matière de scolarisation. L’établissement induit un coût par élève supérieur à la moyenne du département de l’Yonne, engendrant des charges très élevées.
Autant d’arguments compréhensibles qui conduisent à l’automne 2017 les élus du Conseil départemental à se prononcer à une large majorité en faveur de la fermeture définitive du site. Quelques abstentions et votes contraires à ce choix stratégique ne remettront pas en cause le caractère définitif du suffrage.
C’est ensuite que le préfet de l’Yonne intègre le jeu en constituant un groupe de travail, composé de représentants de l’Education nationale, du Département, et de la préfecture afin d’examiner les problématiques réelles, et dans leur globalité, du mode opératoire des collèges sur le territoire. La première rencontre eut lieu le 26 octobre. Une douzaine de ces rendez-vous constructifs s’en suivront. In fine, une synthèse sera finalisée et présentée le 02 mars aux représentants du Conseil départemental. Parallèlement, Patrice LATRON multipliera les contacts avec les partenaires politiques du territoire, abordant à maintes occasions les contours délicats de ce projet de fermeture auprès du secrétaire d’Etat Jean-Baptiste LEMOYNE à Paris, du député de la circonscription Guillaume LARRIVE, du président du Conseil départemental Patrick GENDRAUD et de l’édile d’Auxerre, le maire Guy FEREZ, président de la Communauté de l’Auxerrois. Et avec l'inspectrice d'Académie, Annie PARTOUCHE...
Des arguments qui plaident en la faveur du maintien du collège…
Toutefois, et à l’avancée de cette quête justificative qui devait le conduire à prendre sa décision irrévocable, le préfet découvre au fil de ses entretiens que certains facteurs plaident en faveur du maintien de ce collège.
D’une part, depuis ces deux dernières années, le nombre d’élèves entrant en classes de sixième augmente. Ce qui porte à ce jour le chiffre d’inscrits à 406 enfants. D’autre part, l’établissement Bienvenu Martin est le seul à Auxerre à pouvoir bénéficier du statut de collège REP (réseau éducation prioritaire), structure essentielle à la politique de la ville et éligible dans le cadre des programmes de l’ANRU. Enfin, le collège Denfert Rochereau, implanté à cinq cents mètres de là, peut effectivement accueillir un surplus d’élèves mais cela aurait le désintérêt de créer une énorme structure que ne souhaitait pas à terme le représentant de l’Etat.
Au plan humain, le bilan s’avère positif sur l’état d’esprit qui règne à Bienvenu Martin. Le taux de rotation des enseignants, faible, démontre l’attachement de ces derniers à leur lieu de travail. Pour certains, ils sont présents depuis une décennie. Quant aux projets pédagogiques, ils se révèlent être nombreux et reconnus par le Rectorat sous la forme de partenariats culturels ou sportifs. Dernier point : le rapport privilégié mis en place avec les parents d’élèves par la direction de l’établissement. Il existe une relation étroite et ténue entre la communauté éducative et des parents qui se seront mobilisés à la sauvegarde de leur collège, pétitions et manifestations à l’appui.
« Fort de ces arguments, nous ne pouvions décemment disloquer une communauté éducative qui s’est engagée dans les valeurs républicaines et laïques, précisa Patrice LATRON, si le législateur a voulu laisser le champ de la décision au représentant de l’Etat, c’est pour éviter que les prises de décisions se fassent sur le volet politique ou budgétaire. La logique comptable ne peut pas être le principal vecteur de ce choix quand on évoque l’éducation de nos enfants. Une telle décision ne peut se réduire à quelques millions d’euros… ».
Soucieux de l’application harmonieuse d’une politique qui soit équitable aussi bien en zone rurale que pour les zones urbaines, le préfet devait ajouter : « je refuse d’opposer le rural et l’urbain : il ne doit pas y avoir de conflit entre les deux. Tout le monde doit être traité de la même manière car ces deux zones sont habitées par les mêmes citoyens… ».
Au-delà de ces considérations sociétales, Patrice LATRON désire que « la décision de maintenir l’ouverture du collège Bienvenu Martin soit actée de manière définitive et qu’elle ne soit remise en aucun cas en jeu par son futur successeur… ».
Et maintenant : quid de l’avenir du collège Bienvenu Martin…
Se pose désormais la sempiternelle question de l’avenir de cet établissement qui a été contesté. Muer les problématiques initiales en réussite pouvant faire converger davantage d’élèves de la région deviendrait la clé de voûte de cette équation à multiples inconnues.
Citant le cas spécifique du collège de MARCIAC (Gers), le préfet de l’Yonne a rappelé que ce lieu pédagogique ne comptabilisait plus que quatre-vingts élèves, avant sa probable fermeture. Mais, le principal, peu enclin à la démotivation, a su relever le défi en mobilisant toutes ses équipes autour d’un thème culturel et musical : le jazz. Grâce à l’enseignement de la musique, cet établissement recense désormais plus de deux cents élèves et a pu être à l’initiative du fameux festival populaire dans le monde entier !
« Aujourd’hui, poursuivit le préfet, les équipes de la Ville d’Auxerre se sont mises au diapason depuis plusieurs semaines afin de peaufiner en accointance avec les services de l’Education nationale sur un projet d’éducation artistique et culturel qui viendrait renforcer le rayonnement et l’attractivité de ce collège. Diverses pistes de réflexion s’étudient : l’ouverture d’un internat de l’excellence dans le cadre d’un partenariat avec une grande école, le développement de liens étroits avec un établissement de la même typologie à l’international, voire le tissage de liens avec un musée national reconnu… ».
Quant aux travaux qui restent néanmoins indispensables, l’Etat apportera son précieux concours, non pas en se substituant au Conseil départemental qui reste dans son domaine de compétences sur la réhabilitation du site, mais dans l’aide financière pouvant être apportée en faisant actionner quelques ficelles relationnelles intéressantes.
A titre d’exemple, Patrice LATRON expliquera la finalité du grand plan d’investissements 2018/2022 annoncé il y a peu par le gouvernement avec un volet sur la transition écologique. Soit une enveloppe salvatrice de 3 milliards d’euros au plan national pouvant être affectés à de tels travaux. Des éléments qui pourraient s’agréger au plan bâtiment durable que le Conseil départemental développe avec un axe d’ingénierie financière sous la tutelle de l’ADEME. Reste la troisième hypothèse où interviendrait l’ANRU avec le financement des travaux de rénovation du groupe scolaire sous couvert de lien de cohésion sociale avec le quartier. Ce qui supposerait de fait un appui de la Ville et de la Direction départementale des territoires. La municipalité d’Auxerre étant prête à collaborer.
Un groupe de travail piloté par la secrétaire générale de la préfecture et sous-préfète d’Auxerre Françoise FUGIER s’attèlera prochainement à examiner avec pertinence les pistes financières proposées en concertation avec les représentants du Conseil départemental, de la Ville et de l’Education nationale ; le projet éducatif à concevoir restera, quant à lui, l’apanage de la communauté éducative…
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Maison des Jumelages : de nouveaux paradigmes afin de muter vers des échanges internationaux dans l’air du temps…
mars 05, 2018Bras séculier de la Ville d’Auxerre dans son rôle d’ambassadeur vers l’étranger, la Maison des Jumelages, des Relations internationales et de la Francophonie modernise les principes vertueux de sa structure associative. L’accent est mis désormais sur l’essor de la communication numérique à travers une présence récurrente parmi les réseaux sociaux et le multimédia. Mais, la priorisation de grands axes stratégiques représente également une force dominante où sont mis en exergue la promotion linguistique de la langue de Molière, les initiatives économiques aux côtés de partenaires institutionnels et entrepreneuriaux et la programmation d’évènements culturels et sportifs à l’apanage de la jeunesse. Ces différentes missions exercées au nom de la Ville d’Auxerre puisent leurs valeurs dans les préceptes du service public et de l’intérêt général…
AUXERRE : Les archétypes des organes associatifs investis dans le développement des échanges internationaux, via le prisme des jumelages historiques de l’après-Guerre, vivent un bouleversement en profondeur. Sous le couvert des échanges courtois et conviviaux établis entre les peuples et leurs représentants territoriaux par villes interposées, se nouent dorénavant des relations pérennes mais bien différentes inscrites sur l’anticipation socio-économique ou la maîtrise de valeurs intrinsèques codifiées autour d’une langue, voire d’une civilisation.
Sur ces bases de réflexion tangibles, les tenants et aboutissants de l’assemblée générale de la Maison des Jumelages, des Relations internationales et de la Francophonie de l’Auxerrois ont démontré que les chantiers initiés par la composante décisionnaire de cette structure associative bénéficiaient dans l’absolu de ces velléités de développement tous azimuts. Afin de mieux répondre aux besoins de dimensions multiculturelles, humanistes et pacifistes qui définissent le socle primordial de ces relations distillées vers l’autre.
Un besoin prépondérant de s’ouvrir vers les autres et sur le monde…
L’édile d’Auxerre, Guy FEREZ, présent à ce rendez-vous annuel, ne s’y est d’ailleurs point trompé en affirmant que la Maison des Jumelages se devait d’insuffler une stratégie novatrice en agrégeant des compétences et des savoir-faire en vue de progresser dans ses intentions. « Injecter du sang neuf parmi les membres d’une structure quelle quel soit, c’est se prémunir contre le risque que les comités de jumelage ne deviennent à terme de simples amicales, ce qui les éloigneraient de leur rôle initial préalablement défini… ».
Du petit lait à déguster avec saveur pour la présidente de la structure, Marité CATHERIN, qui n’a eu de cesse depuis la prise de ses fonctions d’avoir su susciter de réelles vocations parmi des acteurs improbables des milieux traditionnels des jumelages et qui aujourd’hui agissent en connaissance de cause au sein de l’organisme : des entrepreneurs, des consultants et développeurs économiques, des férus de communication digitalisée ou encore des spécialistes des environnements culturels et institutionnels…
Fort de cette armada qualitative et opérationnelle où se sont forgées d’étroites convergences d’idées avec les actifs de la JCE (Jeune Chambre Economique) locale, la présidente de la Maison des Jumelages peut aujourd’hui construire le scénario futuriste de ce que seront les échanges commis avec l’international européen ou d’autres continents par le biais de la francophonie à l’avenir. Un sentiment partagé par le maire d’Auxerre qui devait renchérir en ce sens dans ses commentaires explicatifs : « il n’y a plus de nos jours de relations avec l’extérieur sans la programmation de véritables projets peaufinés et réfléchis en amont qu’ils soient de nature culturelle, sportive et économique… ».
Une approbation en faveur d’un partenariat avec l’Espagne…
A ce propos, Guy FEREZ n’exclut pas d’entériner un jour un jumelage avec une ville ibérique. « Je n’y suis absolument pas hostile, devait-il concéder en répondant à une interrogation du public ; s’il y a un jour l’émergence d’un vrai projet avec l’éventualité de développer un partenariat sous la forme d’un jumelage qui correspond aux principes déontologiques de nos engagements : ce sera oui ! ».
A contrario, le président de la Communauté de l’Auxerrois devait aussi rappeler que « si certains jumelages n’avaient plus de raison d’être compte tenu des nouvelles orientations voulues par la structure associative ad hoc, il sera alors judicieux de les clore et de les remplacer… ».
Intrigué, voire inquiet, par l’absence manifeste de la pratique de la langue française sur des territoires pourtant proches de l’Hexagone (l’Italie où il séjournait récemment), Guy FEREZ conforta le rôle des anciens comités de jumelage (ayant troqué depuis une nouvelle appellation plus moderne) à jouer les missions de bons offices vers les villes unies à Auxerre pour assurer le développement de notre patrimoine linguistique.
Auxerre : capitale régionale de la francophonie…
Désireuse de créer un club d’entreprises qui fédérerait l’ensemble des structures professionnelles accordant un crédit moral et financier aux actions mises en place par la Maison des Jumelages, Marité CATHERIN énuméra la liste des nombreuses manifestations prévues pour 2018 au niveau de la francophonie, dont Auxerre est aujourd’hui la capitale régionale de Bourgogne Franche-Comté en matière de suivi promotionnel. Le déroulé de la « Caravane de la Francophonie » qui a pour objectif d’accueillir des écrivains et auteurs francophones s’élancera depuis Auxerre avant de prendre racine vers d’autres agglomérations importantes de notre contrée.
Auparavant, la cité de Marie Noël organisera la Fête de la Francophonie le 21 mars avec la présence de lycéens russes ainsi que des enfants des Comores qui profiteront de leur séjour dans l’Yonne pour rencontrer de petits Auxerrois. Quant à la dictée francophone, le thème de 2018 en sera libre après le brillant hommage rendu à Pierre Larousse la saison dernière.
Côté voyages, outre le projet d’un séjour de plusieurs semaines en Pologne à l’automne, avec un agréable circuit reliant Varsovie à Cracovie en passant par une visite de courtoisie et d’amitié consacrée à la jumelle d’Auxerre, Plöck, la Hongrie (juillet 2018) et le Bénin (janvier 2019) constitueraient des destinations pour le moins insolites et riches au plan culturel en perspective.
Rappelons, enfin, pour mémoire, que la capitale de l’Yonne entretient des liens d’extrêmes amitiés avec les villes de REDDITCH (Angleterre), GREVE IN CHIANTI (Italie), PLOCK (Pologne) et WORMS (Allemagne) pour le volet européen ; Roscoff et Saint-Amarin pour le développement des relations nationales.
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Le SDIS 89 brise les stéréotypes en invitant la gent féminine à rejoindre les rangs des pompiers volontaires…
mars 03, 2018En amont de la Journée internationale de la Femme, prévue ce jeudi 08 mars, la direction du Service départemental d’incendie et de secours de l’Yonne a convié une vingtaine de représentantes du sexe féminin à venir découvrir au Centre de formation de l’Yonne les subtilités techniques et physiques du plan d’actions volontariat 2020. Un dispositif visant à sensibiliser les personnes faisant montre de citoyenneté qui a été dévoilé officiellement lors de la première soirée conçue aux côtés des partenaires du monde de l’entreprise ce mardi 28 février à Chablis…
AUXERRE : L’organisation de la future Journée mondiale de la femme a taraudé les esprits des…sapeurs-pompiers de l’Yonne bien avant l’heure, visiblement. Véritable plébiscite en faveur des droits et de la défense de la liberté féminine à travers le globe, le prochain évènement du 08 mars aura été une excellente source d’inspiration pour le colonel Jérôme COSTE, directeur départemental du SDIS 89 et le capitaine Christophe DI GIROLAMO, en charge de la mission de développement du volontariat, lors d’une séance de sensibilisation intéressante où furent conviées une vingtaine de personnes ce vendredi 02 mars au Centre de formation à Auxerre aux alentours de midi.
Des exercices à vocation pédagogique faisant valeur de tests…
Ce n’est pas le sympathique buffet convivial, proposé à l’issue de cette session initiatique qui fut le vecteur démonstratif de ce rassemblement. Mais bel et bien, la palette de petits ateliers qui devait attendre les courageuses apprenties sapeurs qui, vêtues de leur combinaison, bravaient les difficultés imposées lors des exercices pour tester leurs aptitudes physiques et peut-être psychologiques pour certaines d’entre elles, devant affronter le vertige à l’occasion d’une balade sécurisée sur une grande échelle !
Munies de l’attirail complet du parfait pompier volontaire, les jeunes femmes, issues des milieux politiques, économiques, institutionnels, associatifs et sportifs de l’Yonne (Claire DUCHET, directrice de FETE-Femmes Egalité Emploi, Anne JERUSALEM, présidente de l’Agence de développement du Tourisme de l’Yonne, Cécile THIEBAUT LOISON, dirigeante de la société CONFIEZ NOUS, Christine LABOUE, de la Chambre de Commerce et d’Industrie, Isabelle JOAQUINA, Conseillère départementale et directrice de Renouer 89 …) se prêtaient avec beaucoup d’envie à ce petit « jeu » à vocation didactique et réfléchie.
Cette phase de tests ne constituait en fait que la portion congrue des véritables essais nécessaires à la validation de l’engagement en qualité de SPV, les fameux sapeurs-pompiers volontaires. Une catégorie de personnes très courtisée à l’heure actuelle par la direction du Service départemental d’incendie et de secours de l’Yonne qui recherche à accroître ses effectifs via le recrutement de 230 postulants. Ou postulantes, on l’aura bien compris avec le message clair et précis adressé par les fonctionnaires territoriaux aux jeunes filles et jeunes femmes empreintes de vélocité pour promouvoir cet acte citoyen autour d’elles. Cette série d’exercices fut suivie avec grand intérêt par Julia CAPEL-DUNN, directrice de cabinet de la préfecture de l’Yonne.
La féminisation ne représente que 17 % chez les sapeurs-pompiers…
Depuis la rentrée 2017, le corps des sapeurs-pompiers de l’Yonne s’est enrichi de 71 nouveaux volontaires. Ils ont été répartis dans l’un des 36 centres de sécurité départemental et des 85 corps communaux. Trop peu pour combler les carences actuelles en matière d’effectif.
Au-delà des images d’Epinal et des stéréotypes habituels qui perdurent dans les esprits de chacun (pour être soldat du feu, il faut être jeune, sportif et hyper actif), la direction départementale du SDIS 89 a voulu grâce à cette action casser les poncifs traditionnels. Afin de démontrer aux jeunes femmes qu’elles pouvaient elles aussi prétendre jouer un rôle parmi cette structure.
« D’autant, explique le capitaine Christophe DI GIROLAMO, que bon nombre de femmes quadragénaires sont de plus en plus disponibles par rapport à leur mode de vie et représentent des cibles de recrutement idéales… ».
La part de la féminisation représente seulement 17 % chez les sapeurs-pompiers volontaires en France ; autant dire que les potentialités de recruter parmi ce vivier sont très importantes. Il suffit de faire montre d’altruisme, de citoyenneté et d’un peu de conviction pour embrasser la mission. Si digne et si belle au service d’autrui…
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Le préfet de l’Yonne Patrice LATRON s’immerge dans les arcanes de la filière bois aux Pépinières NAUDET
mars 03, 2018Pépiniéristes affiliés à la Fédération nationale du Bois, les établissements NAUDET ont profité de la visite très constructive du représentant de l’Etat sur l’un de leurs sites de production à CHEU près de Saint-Florentin pour évoquer les problématiques actuelles de la filière et les perspectives de leur société. Effets imputables aux changements climatiques, renforcement des besoins de plantation et présence accrue de la structure professionnelle auprès des acteurs clés qui assurent la gestion du patrimoine forestier en France, à l’instar de l’Office national des Forêts et de la Caisse des Dépôts, auront constitué les trames essentielles de ces conversations nourries entre le monde de l’entrepreneuriat et la représentation étatique…
CHEU : Parce que la filière bois et ses axes dérivés représentent un atout majeur du développement économique sur le territoire de Bourgogne Franche-Comté, la visite du préfet de l’Yonne, Patrice LATRON, consacrée à l’une des structures professionnelles intervenant à l’étroite périphérie de ce segment d’activité revêtait du plus grand intérêt il y a quelques jours.
Les Etablissements NAUDET, représentés par deux de ses dirigeants, Vincent et Pierre NAUDET, n’avaient pas été choisis par hasard par le service économique de la préfecture, organisateur de cette immersion ouverte à la presse.
L’entreprise familiale possède une aura spécifique dans sa filière qui en fait l’une des pièces maîtresses en France dans de très nombreux domaines : le reboisement à travers la plantation de jeunes arbres, la sylviculture avec une forte appétence dédiée aux arbres de Noël, le pôle horticole ouvert aux collectivités mais aussi aux particuliers ou encore le développement de la partie truffière, de moins en moins en marge au niveau du chiffre d’affaires.
Des échanges nourris autour des problèmes climatiques…
Comme il devait le faire dès son arrivée dans le département avec la filière viticole, Patrice LATRON, accompagné du directeur départemental des territoires Didier ROUSSEL, a pris soin de découvrir attentivement les multiples facettes de cette société protéiforme mais aussi d’entendre les doléances énoncées par Vincent NAUDET à propos des perspectives conjoncturelles liées au devenir de la filière.
Immanquablement, le fruit des discussions à bâton rompu entre le représentant de l’Etat et le chef d’entreprise évoquait les réelles problématiques observées autour des effets pernicieux des changements climatiques. Et le lot d’inquiétudes allant de pair.
Pour l’entrepreneur, le doute n’est plus permis : les évolutions se constatent dans les faits avec une certaine récurrence selon les épisodes météorologiques et leurs inévitables impacts sur la végétation. Qu’elle soit naturelle ou maîtrisée.
« Nous devons replanter dès à présent les espèces végétales qui seront en phase avec les températures et les conditions météo observées dans une période de cinquante à cent années, lança prophétique Vincent NAUDET. Sinon, toute la filière bois pâtira de ce manque d’anticipation si rien n’est pris en compte aujourd’hui… ».
Ne pas tenir compte de cette évolution conduirait les professionnels de la filière bois à revoir leurs copies au moment opportun. Il est vrai que le territoire de l’Yonne est représenté par 320 établissements qui emploient plus de 1 800 collaborateurs, soit 1,8 % de l’emploi salarié départemental. Ce qui est loin d’être négligeable dans les faits. Même si un peu plus de la moitié de ces structures n’embauche pas d’ouvriers en grande majorité dans la filière sylvicole.
Une découverte approfondie du site de production de Chéu…
Prenant conscience de l’adaptabilité obligatoire de la filière par rapport à ces problématiques, le préfet de l’Yonne s’intéressa ensuite au regain de plantation arboricole de l’Office national des Forêts (ONF) sur notre secteur géographique. Un regain de plantation qui se convertit avec la présence maximale de résineux plutôt que de feuillus.
« L’ONF est l’un de nos clients majeurs, confirma Vincent NAUDET, lors de ses explications, au même titre que la cité forestière que gère la Caisse des Dépôts. Nos établissements leur proposent des services et des produits permettant de répondre à leurs attentes… ».
La visite des ateliers de la structure entrepreneuriale constitua la seconde partie de cette immersion au cœur de cette filière. Le préfet put apprécier à loisir la dextérité professionnelle des équipes intervenant à l’atelier sur le tri des plants, se faire expliquer les modes de conditionnement des produits dans un autre espace du site et entrevoir quelques-unes des serres où sont élevés et entreposés des quantités importantes de végétaux.
Au moment de quitter les dirigeants des Pépinières NAUDET, Patrice LATRON se vit remettre un jeune plant de chêne truffier traduisant la double volonté exercée par l’entreprise de l’Yonne dans sa stratégie de reboisement et la promotion de la truffe de Bourgogne, un tubercule qui, une fois planté dans les jardins de la préfecture, pourrait produire au même titre que la vigne déjà présente une nouvelle richesse gastronomique à déguster…
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Les enfants de Seignelay et d’Héry resteront scolarisés au collège Albert Camus à Auxerre
mars 02, 2018Les 137 élèves originaires des deux communes en périphérie de la capitale de l’Yonne ne subiront pas les effets de la sectorisation imputable au redécoupage de la carte scolaire telle qu’elle avait été entérinée en 2017 à l’issue d’un scrutin proposé au Conseil départemental de l’Yonne. A l’écoute des desiderata des parents d’élèves mais aussi de la préoccupation de ses élus, Patrick GENDRAUD, président de l’organe institutionnel, en a décidé autrement, faisant montre de consensus et de pragmatisme dans la résolution de cette épine dans le pied pour bon nombre de familles. Accompagné de Jean MARCHAND, président de la Cinquième commission, de Marie-Laure CAPITAIN et de Gérard ANDRE, conseillers départementaux de Saint-Florentin, le patron de l’exécutif Icaunais s’en est expliqué devant les médias lors d’une conférence de presse. Les parents peuvent donc dormir tranquilles : aucune décision arbitraire ne viendra dorénavant affectée leur quotidien qui aurait pu être chamboulé si leur progéniture s’était rendu dans un collège à Saint-Florentin…
AUXERRE : C’est une excellente nouvelle pour les adolescents originaires des communes d’Héry et de Seignelay déjà scolarisés au collège Albert Camus à Auxerre. C’est aussi le souffle de l’inquiétude et de l’incompréhension qui s’étiole définitivement pour leurs parents, peu enthousiastes à l’idée initiale d’inscrire leurs enfants au collège de Saint-Florentin à la prochaine rentrée.
Ne pas remettre en cause le fonctionnement actuel
Après s’en être entretenu avec le préfet de l’Yonne, Patrice LATRON, et l’inspectrice d’Académie, le président du pouvoir exécutif du département Patrick GENDRAUD a pris la sage décision de ne pas modifier le mode opératoire actuel de ces jeunes collégiens, et de les maintenir parmi les effectifs du collège auxerrois.
Pourtant, lors du vote des élus quelques mois auparavant, personne dans l’antichambre du Conseil départemental ne voyait vraiment d’inconvénients à ce que les jeunes scolaires de ces deux communes soient affectés au collège de Saint-Florentin. Pas même Gérard ANDRE, l’un des votants, qui réside à Héry.
« Nous devions être cohérents dans nos choix, devait confier ce dernier lors de la rencontre avec les journalistes, même si nous avions pris la décision de voter la nouvelle sectorisation de la carte scolaire départementale. Dans le cas spécifique de ces deux localités, plusieurs éléments ont fait l’objet d’analyses affinées en considérant le fonctionnement de ce bassin de vie, la relation établie entre les parents d’élèves et le monde du travail (principalement à Auxerre) ou encore la contrainte pour ces jeunes enfants de subir un transport beaucoup plus long pour se rendre au quotidien vers Saint-Florentin. En outre, d’autres voyants se sont mis au vert : la capacité d’accueil des enfants déjà scolarisés au collège Albert Camus n’était pas remise en cause. Le système existant fonctionnant très bien… ».
Et Marie-Laure CAPITAIN d’ajouter : « compte tenu de cet ensemble de paramètres, cela ne nous paraissait guère vraisemblable d’envoyer les élèves vers le collège du Florentinois… ».
Du bon sens sans avoir subi de pressions…
Les élus en réfèrent ensuite à leur président. Faisant ressortir dans leurs commentaires des arguments approfondis qui ne pouvaient in fine qu’accréditer le maintien de la scolarisation à Auxerre.
Pesant le pour et le contre, prenant le temps d’être à l’écoute de ses administrés et de ses confrères du Conseil départemental, Patrick GENDRAUD n’hésite pas : il procède alors à un revirement important, adopté dans la concertation générale y compris avec le soutien consensuel de l’opposition.
« Tous les élus de l’hémicycle ont acté en ce sens, précise le président du Département, montrant également que nous étions à l’écoute des parents d’élèves qui s’étaient mobilisés contre ce projet, pétitions parfois virulentes à l’appui. Ce maintien de deux communes dans le schéma auxerrois est avant tout une question de bon sens et de pure logique. En conséquence, il n’y aura aucun changement dans le mode opératoire actuel, ni pour les élèves ni pour leurs familles… ».
Il reste à l’assemblée départementale de délibérer sur les modifications apportées à ce texte officiel et de les valider lors d’une future session. Vraisemblablement, en juin.
Cette décision qui n’était finalement pas définitive dans le choix de l’établissement d’accueil ne se fera pas au détriment de l’impact économique et de la qualité de vie proposée par ces deux communes. Celles-ci ont déjà enregistré un nombre croissant de fermetures de commerces et d’artisans.
Conciliant, Patrick GENDRAUD devait conclure la conférence de presse en rappelant que le « rôle d’un élu de proximité est d’être en parfaite harmonie et à l’écoute avec le terrain ; ce qui induit que toute décision prise doit être empreinte de bon sens… ».
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