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Pour que chacun puisse vivre sous un toit dans la dignité : le fil d’Ariane de l’accord Crédit Agricole/Habitat et Humanisme
novembre 20, 2021Les valeurs humanistes ? Incontestablement, elles intègrent le socle d’intervention de l’établissement bancaire régional dans les différents domaines où celui-ci se positionne. Qu’il s’agisse de sa Fondation AGIR, de ses actions envers la jeune génération, de la pédagogie exercée auprès des adultes en matière de gestion de budget ou sur le registre du logement social. L’une de ses priorités, à vrai dire. Celle-ci va se renforcer avec le partenariat Habitat et Humanisme…
DIJON (Côte d’Or) : Poursuivre sur la lancée. C’est un peu le fil d’Ariane qui qualifie le mieux cette convention de partenariat, reconduite entre ces deux acteurs essentiels du logement social dans l’Hexagone : la structure associative « Habitat et Humanisme » et le Crédit agricole de Champagne-Bourgogne. Un fil d’Ariane ténu et solide. Un lien qui se convertit dans l’intérêt sociétal, qui n’est sans doute pas prêt de se rompre.
Alors, certes, il ne s’agit dans cette opération de jeux d’écriture officielle que du simple renouvellement de ce partenariat entre ces deux organismes. Mais quelles résultantes il en découle derrière !
35 ans au service des personnes en mal de logements décents…
Car, promouvoir le logement social et l’un de ces méritoires exécutants (Habitat et Humanisme, valeureuse association positionnée sur ce segment depuis 35 ans en France) répond à un besoin de grande nécessité pour bon nombre de nos concitoyens malmenés par l’existence.
Etre accueilli dans ce type de logement pour les personnes précaires, c’est se remettre le pied à l’étrier pour bénéficier d’un levier d’insertion sociale indéniable, vecteur d’opportunités économiques et d’emploi sur les territoires.
C’est sûr : lorsque les signataires de ce document se sont approchés de la table afin d’apposer leurs griffes au bas des pages stipulant le bien-fondé de cette convention, ils ont dû avoir cette pensée en tête. Tout ceci est fort utile pour aider les personnes en sérieuses difficultés.
Comment cela se traduit-il dans les faits ? Très simple, en vérité ! La « banque verte » s’engage aux côtés de l’association en favorisant le développement du parc immobilier de la foncière Habitat et Humanisme. Un organe dirigé par l’un de ses gérants, Philippe FORGUES. Faciliter l’accès au logement aux personnes en situation de précarité est le fondement de cette union sacrée entre les deux partenaires.
Une aide au logement salutaire pour un retour à l’insertion…
Un accord qui ne date pas d’hier entre ces deux structures. Noué autour d’une confiance réciproque.
« Les conditions spécifiques accordées pour l’assurance habitation des locataires de notre association, confie Lydie CREPET, responsable des ressources financières d’Habitat et Humanisme, illustrent l’engagement solidaire de la caisse régionale du Crédit Agricole, ce que nous nous réjouissons… ».
L’établissement bancaire contribue aussi au succès de ce partenariat régional via ses apports financiers aux projets immobiliers locaux.
Bref : il n’y a aucune raison pour que cela change dans les années à venir. De quoi motiver davantage les représentants d’Habitat et Humanisme. La structure dispose de plus de 9 500 logements répartis à travers l’Hexagone, ce qui lui permet de loger dans la dignité plus de 28 000 familles et de les accompagner de manière progressive vers l’insertion.
En savoir plus :
Les signataires de ce renouvellement de partenariat étaient Renaud CHAUMIER, directeur général adjoint de la Caisse régionale du Crédit Agricole Champagne-Bourgogne, Lydie CREPET, responsable du développement des ressources à Habitat et Humanisme, Jacques REUMAUX, Président d'Habitat et Humanisme Côte d'Or et Hubert JEAUGEY, Président d'Habitat et Humanisme Haute-Marne.
Thierry BRET
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Oser et rêver : deux impératifs à l’accent antinomique pour alimenter les débats des 20èmes Entretiens d’Auxerre
novembre 20, 2021Les « Entretiens d’Auxerre » organisés par le Cercle Condorcet local fêtent cette année leur vingtième anniversaire. Ils se sont ouverts ce vendredi. Une édition qui mise sur l’optimisme et l’avenir, avec pour thème « Osons rêver ». De quoi redonner un peu de couleurs à la grisaille automnale et ambitionner un avenir étoffé d’espoir…
AUXERRE : « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans » poétisait Rimbaud… Mais doit-on se refuser à rêver quand on a trois ans de plus ? Président du Cercle Condorcet d’Auxerre, Sylvain JOLITON a ouvert les débats ce vendredi matin et retracé quelques souvenirs engrangés au fil de ces deux décennies. A commencer par ce repas partagé avec l’Auxerrois Michel MORINAU et le sociologue Michel WIEVIORKA, où fut évoquée pour la première fois l’idée d’un colloque annuel réunissant des intellectuels de tous horizons autour de sujets de société ou philosophiques.
C’est la voix nouée par l’émotion qu’il a évoqué ce douloureux samedi 14 novembre 2015, au lendemain des attentats parisiens, lorsque sur scène comme dans la salle, chacun s’évertuait à tenter de mettre des mots sur ce qui venait de se passer : « quand le chagrin fracasse la pensée, il faut la reconstruire par la parole et échanger dans la confrontation des idées et dans la compréhension du monde… ».
Rappelant que l’idée première de ces entretiens annuels était bien de s’opposer inlassablement à toute forme d’obscurantisme, « que ce soit par la pensée, la culture, la réflexion, l’intelligence, l’émotion, la controverse, la vie tout simplement… ».
Quand tout est interdit, il est quand même possible de rêver…
Oser et rêver : deux verbes à l’apparence antinomique, dont se sont inspirés les élus présents sur scène pour l’ouverture officielle du colloque. A l’image de l’adjointe en charge de la culture à la Ville, Céline BÄHR, pour qui le thème des Entretiens 2021 laisse supposer « que le rêve ne va pas de soi, que l’on pourrait voir ses rêves amoindris ou confisqués. Peut-on vraiment avoir le loisir de rêver quand on mène une vie soumise à la nécessité, peut-on rêver de ce que l’on ne connaît pas ? ». Citant notamment dans son discours la chef étoilée Anne-Sophie PIC et son plaidoyer « pour conjuguer l’insouciance de celle qui rêve et la détermination de celle qui ose… ».
Même accent philosophique pour la conseillère régionale, Isabelle POIFOL-FERREIRA, qui s’interroge sur la liberté même de rêver : « oser, c’est se donner le droit de franchir une barrière, mais quelle barrière franchir alors que le rêve est sans doute la première des libertés ? Quand tout est interdit, quand tout semble impossible, il est quand même possible de rêver… ». Soulignant combien il pouvait être difficile aujourd’hui de revendiquer toute forme d’utopie sans être marginalisé et perçu comme « irréaliste et doux rêveur ».
Oser la politique, car ce n’est pas un gros mot…
« L’animal politique » qu’est Guillaume LARRIVÉ (dixit l’intéressé lui-même !), se revendique comme citoyen engagé dans la vie de la cité : « oser, nous appelle à ne pas se satisfaire du statu quo, à se résigner au désordre des hommes et des choses et ça me plaît ! Rêver, c’est s’abandonner dans ce continent très obscur de l’inconscient, alors que la cité est par définition le lieu du réel, de la réalité… ». La politique autorise-t-elle le rêve ? Oui, répond le député de l’Yonne, qui rêve « d’un débat public où le relativisme n’est pas dominant, où la dynamique de l’intelligence permet d’admirer, où l’on ne considère pas que tout se vaut et que rien ne vaut rien… ». Appelant à « oser l’Homme, oser la raison, la nuance, oser l’engagement. Rêvons bien sûr, mais dans la cité et faisons de la politique, ce n’est pas un gros mot… ».
Ponctuant les interventions avant le premier débat de la matinée, la présidente du Conseil scientifique des Entretiens d’Auxerre, Valentine ZUBER est pour sa part revenue sur le thème choisi à l’occasion de ce vingtième anniversaire, synonyme d’espoir et de désir d’avenir : « il y a bien sûr les dangers de l’utopie, de devenir mortifère, mais cela n’invalide pas complètement le rêve, qui est aussi le moteur faisant avancer, qui fait progresser, permet les découvertes et aussi une plus grande mobilisation des énergies sociales. Et c’est bien ce que nous recherchons ici à susciter, aux Entretiens… ».
Dominique BERNERD
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Les emplois du secteur automobile se défendent dans la rue à l’appel de Force Ouvrière, la CGT et la CFTC
novembre 19, 2021La population de la ville de Migennes, durement frappée par l’annonce surprise de la fermeture du site industriel de BENTELER qui condamne 400 emplois à terme est invitée à se mobiliser ce mardi 23 novembre à partir de 13h30. Objectif : protester en faveur de la préservation des emplois dans le secteur de l’automobile. Mais plus globalement dans toutes les autres filières industrielles…
MIGENNES: Compte tenu du degré émotionnel que soulève la prise de décision de suspendre toutes activités corporatistes sur le site de BENTELER AUTOMOTIVE, le nombre de participants répondant en faveur de cet appel à la mobilisation devrait être conséquent le 23 novembre aux alentours de 13h30.
C’est en tout cas ce qu’espèrent les syndicats organisateurs de cette manifestation qui partira du complexe industriel rue Raymond Poincaré. Et en premier FO, majoritaire au sein de l’entreprise automobile, qui est à l’initiative de ce rassemblement populaire comme devait le préciser Reynald MILLOT, son délégué général.
Précisons que l’usine de Migennes est bloquée depuis le jeudi 18 novembre à 13 heures. Plus aucun salarié n’assure la production. Les équipes ont décidé de se relayer jour et nuit afin d’exiger le maintien de tous les emplois.
Quatre cents personnes dont 120 couples sont menacées de perdre leur emploi de manière définitive et de tomber dans la précarité. Sans omettre par effet de ricochet malencontreux les emplois indirects impactés par cette fermeture inattendue.
Pour Reynald MILLOT, il est de la responsabilité des pouvoirs publics de tout mettre en œuvre, en concertation avec les représentants du personnel et leurs organisations syndicales, pour que l’ensemble des emplois soit préservé.
L’Union départementale des syndicats Force Ouvrière de l’Yonne en appelle à tous ses sympathisants et militants pour que la future opération de mardi soit significative de la représentation de leur colère…
Thierry BRET
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L’automobile en souffrance : le dumping social et l’Europe à bas coûts pointés du doigt par François BOUCHER
novembre 19, 2021Il veut comprendre, le maire de Migennes ! Connaître toutes les pièces du dossier pour tenter de démêler les fils ténus de cet imbroglio économico-industriel qui se joue depuis 48 heures dans sa ville. Le pire des scenarii au plan humain se concrétise avec à l’horizon ses funestes conséquences : la perte de 400 emplois. Impensable pour le président de la communauté de communes…
AUXERRE : Il est atterré François BOUCHER. Et c’est peu de chose de le dire à l’issue des informations qui ont fait l’effet d’une bombe dans le sérail institutionnel. Le projet de fermeture du site automobile BENTELER dans sa localité, Migennes, le laisse perplexe.
Une décision inique de la part de l’équipementier d’Outre-Rhin qui l’agace profondément. A l’instar de l’ensemble des élus de l’hémicycle départemental qui, en session plénière ce vendredi matin, sont partagés entre surprise, colère et indignation.
L’Yonne de la sous-traitance automobile paie un lourd tribut à la mondialisation et aux changements de paradigme de la transition énergétique qui se profilent.
« Nous rentrons vraiment dans une crise sectorielle très importante, lâche le conseiller départemental lors d’une prise de parole sur le sujet au beau milieu de la matinée, je vous le prédis : cette crise-là sera pire que celle observée en 2008… ».
Il y a quelques jours, c’était AUTOMOTIVE LIGHTNING à Saint-Julien-du-Sault. Aujourd’hui, c’est au tour de BENTELER à Migennes d’être confronté aux affres de la dure loi concurrentielle de l’économie. Une concurrence exacerbée par les prix de la main d’œuvre pratiqués par l’Espagne ou le Maroc. Ce que dénonce avec véhémence François BOUCHER.
« Le pire fléau à l’heure actuelle côté concurrence pour nos industries, c’est l’Espagne, souligne l’élu de Migennes, il faut que les constructeurs de la filière automobile fassent tout leur possible pour éviter que tout le monde ne parte s’installer là-bas ! ».
« On a le portable du directeur de MUTARES… »…
Un constat amer et difficile à admettre alors que l’Etat français ne cesse de parler de réindustrialisation à gogo. Seraient-ce déjà trop tard pour les filières traditionnelles ?
« On en a assez de cette Europe à bas coûts, clame le conseiller départemental furibond, beaucoup de députés et de parlementaires devraient faire remonter ces informations à Bruxelles ! ».
Et au passage d’exiger que les états membres de l’Union européenne réajustent le SMIC afin d’uniformiser les salaires. Oui, d’accord, mais quid de la pesanteur inconsciente des charges sociales qui briment les entreprises françaises au quotidien, les empêchant de recruter ?
« On essaie d’avoir un contact direct avec l’éventuel repreneur de ce site industriel, ajoute François BOUCHER, on possède le numéro de portable du directeur de MUTARES (une holding allemande qui acquiert des sociétés de taille moyenne éprouvant des difficultés financières) afin de découvrir toutes les pièces de ce dossier afin de mieux l’analyser et y faire face… ».
Par le terme « on », le président de la CC du Migennois fait allusion à son homologue du Jovinien, Nicolas SORET, vice-président de la Région en charge de l’économie et de l’emploi. A la manœuvre depuis vingt-quatre heures sur cet épineux dossier.
Curieux marchandage autour du site de Migennes…
Il se dit même dans les alcôves que BENTELER qui ne veut plus de représentation physique dans l’Hexagone donnerait de l’argent à l’éventuel repreneur qui rachèterait la boutique ! Sachant que de 15 à 20 millions d’euros sont nécessaires pour moderniser les lignes de production du site icaunais. Un drôle de marchandage.
« Avec Nicolas SORET, conclut François BOUCHER, on étudie la possibilité de lever des fonds dans le cadre des aides économiques inhérentes aux différents plans de relance. Nous sommes en train de regarder cela attentivement, au millimètre près… ».
Lundi 22 novembre, le préfet de l’Yonne réunira en début d’après-midi tous les acteurs pouvant influer sur l’évolution de ce dossier où 400 emplois sont sur la sellette. Dont ceux de 120 foyers !
Attentif à la situation, le président du Conseil départemental Patrick GENDRAUD a confirmé en fin de séance que les élus icaunais rédigeront une motion afin de montrer leur total soutien avec les salariés et leur rejet de cette fermeture, un texte qui sera voté lors de la séance publique du 10 décembre.
Thierry BRET
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BENTELER veut fermer le site de Migennes : inacceptable pour la Région qui en appelle à l’intervention de l’Etat
novembre 18, 2021C’est une catastrophe inéluctable pour l’emploi et l’attractivité de l’Yonne. Avec quatre cents postes à la clé qui pourraient être menacés si rien n’est fait pour sortir de ce guêpier qui frappe de plein fouet l’une des références industrielles de l’automobile. Un coup de massue que la présidente de la Région Marie-Guite DUFAY a dû mal à encaisser. Et pour cause : l’équipementier allemand n’avait pas prévu de fermer le site…
MIGENNES : A l’annonce de la fermeture de l’usine BENTELER, intervenue ce jeudi matin à l’issue d’un comité social et économique extraordinaire, le sang de Marie-Guite DUFAY n’a fait qu’un tour.
Demandant au vice-président en charge de l’économie et de l’emploi Nicolas SORET de prendre attache dès que possible avec l’équipe de direction et les salariés, la présidente de l’exécutif régional a décidé de réagir le plus vite possible face à une situation qu’elle a qualifié d’inacceptable.
L’enjeu est de taille. Ce sont quatre cents emplois qui sont ainsi dans la balance. Celle des pertes et profits. Alors que l’équipementier allemand avait confirmé mordicus à l’élue régionale ne pas vouloir fermer le site de Migennes ! En outre, aucun plan de sauvegarde de l’emploi n’avait été envisagé.
D’où l’étonnement de la présidente régionale à la découverte de cette information matinale. Elle qui évoque sa relation avec la direction du site il y a de cela quelques jours encore pour finaliser une possible offre de reprise.
« La Région s’était engagée à accompagner, aux côtés de l’Etat, tout repreneur afin de garantir la pérennité du site et des emplois, ajoute-t-elle.
Que l’Etat déclenche le dispositif « Choc industriel »…
A ce titre, Marie-Guite DUFAY s’est rapprochée de l’Agence Economique Régionale (AER) afin qu’elle puisse redoubler d’efforts dans la recherche d’un possible repreneur d’ici l’ouverture du PSE, le Plan de sauvegarde de l’emploi.
« J’ai interpellé la ministre déléguée chargée de l’industrie, précise la présidente, en la sollicitant pour qu’elle déclenche immédiatement le dispositif « Choc industriel »… ».
Un processus propre au programme « Territoire d’industrie » qui offre la possibilité de bénéficier d’un accompagnement renforcé de la part de l’Etat afin d’aider prioritairement tout projet de développement économique sur le territoire. Pour l’heure, on ne connaît pas encore la réponse d’Agnès PANNIER-RUNACHER.
Toujours est-il que la présidente apporte son soutien aux salariés et demeure à la disposition des organisations syndicales et des élus locaux. Exigeant de l’Etat à l’heure où celui-ci clame haut et fort le principe de relocalisation industrielle, de reconquête et de souveraineté économique qu’il agisse en connaissance de cause au plus vite. « C’est le moment de prouver qu’après les discours il y a des actes ! ».
Thierry BRET
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