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Et si l’on croyait encore au Père Noël ?
décembre 23, 2023Dis donc, Père Noël, et si tu nous apportais plein de jolis cadeaux à déposer au pied du sapin en cette fin d’année 2023 ? Mais, pas nécessairement, ces jouets venant des confins de l’Asie bourrés d’électronique, des bouquins dénués d’intérêt à mettre au pilon, des CD inaudibles à l’écoute, des vêtements que l’on se débarrassera à la première occasion sur un site Internet parce que trop moches ou pas à la bonne taille, et toutes ces choses totalement inutiles, ringardes, voire obsolètes avant même de les déballer que l’on n’oserait même pas offrir à son pire ennemi !
Non, Père Noël, ce que les Françaises et les Français désirent le plus au monde en cette belle fin d’année 2023, si particulière et chaotique, c’est du rêve ! De l’espérance à en revendre, du civisme et du respect à l’état brut ! Du tangible et pas de l’a peu près !
Période de trêve et d’espoir, la célébration de la Nativité et ce, quel que soient les religions, se veut aussi porteuse de fraternité, d’amour, de paix, d’amitié, de promesses. Celle de vivre en paix dans un monde qui se délite un peu plus chaque jour. Celle de connaître des jours meilleurs quand on est dans la peine, la souffrance psychique et morale, la maladie, le handicap.
Cette croyance en ce personnage imaginaire qui aura bercé toute notre petite enfance – du moins l’espère-t-on car le mythe est magnifique à bien des égards quand on l’examine de plus près ! – représente toujours une bulle d’oxygène pour ces parents qui gâtent leur jeune progéniture en leur offrant des cadeaux. Certains, utiles ; d’autres si futiles !
Et les adultes dans tout ça ?
Et si les adultes se prenaient à y croire, à nouveau ? Que pourrions-nous demander par lettre interposée et sans l’oblitération d’un timbre postal parmi nos souhaits ? Après avoir vécu une telle année 2023, la liste pourrait être très longue, pour combler nos désirs les plus fous et les plus sincères.
L’avancement de la retraite à…60 ans et non à 64 ans tel que cela nous a été imposé de la manière la plus brutale et sans notre consentement – il y a le mythe du Père Noël, assurément, mais en France, il y a aussi le mythe du référendum dont on ne voit jamais la trace ! - ; on y ajouterait parmi les paquets cadeaux la maîtrise de l’inflation et la hausse du pouvoir d’achat !
Merci, par ailleurs, aux valeureux spéculateurs de tout poil de s’enrichir de manière éhontée, abusive et immuable sur le dos de tous les pauvres couillons que nous sommes, nous autres les consommateurs lambda devant satisfaire nos besoins consuméristes ou ceux de notre progéniture !
Des « bons cadeaux » pour obtenir la paix
Sur le plan international, et avec le lot de gabegies planétaires que nous vivons en mode accéléré et que nous avalons telles des couleuvres depuis 2022, on pourrait voir le Père Noël apporter dans sa hotte des « bons cadeaux » donnant enfin droit à la paix et à la sérénité pour des pays et des peuples en déshérence qui en auraient bien besoin.
Bien sûr, le premier d’entre eux serait l’Ukraine qui ne connaîtra pas de trêve des confiseurs, même le jour de la Nativité sous les bombardements meurtriers et aveugles de l’envahisseur russe.
Une simple histoire de famille et de disputes entre Slaves, pourrait souffler Vladimir POUTINE pour qualifier un conflit qui plombe l’économie mondiale – mais pas trop la sienne malgré les sanctions économiques adressées en paquets de douze – et qui menace l’Europe et les pays de l’Est, même si vu de la France, en particulier, cela ne soit guère probable dans les faits. Curieux que nos concitoyens aient la mémoire aussi transparente et si courte quand il s’agit de se remémorer les affres de l’Histoire, période du début des années 1940…au hasard, l’année 1938 !
Le second territoire à y prétendre est évidemment la Palestine. Avec une bande de Gaza, aujourd’hui totalement dévastée et laminée par une puissance militaire, Tsahal, qui ne répond qu’aux principes de la loi du Talion, chère à l’Etat hébreu.
On ne pourra jamais cautionner les actes terroristes et assassins des membres du Hamas – la couverture légitime et suppôt de l’Iran dans cette partie du Moyen-Orient en train de sombrer vers la désespérance et la guerre -, mais ces milliers d’enfants, de femmes et d’adultes palestiniens doivent-ils payer le prix fort de cette barbarie d’un autre âge qu’ils n’ont pas commis ?
Dans les deux cas, cher Père Noël, une simple question à ajouter en additif à notre lettre revendicatrice : jusqu’à quand le massacre ?
Conserver notre âme d’enfant : le « meilleur est pour demain »…
Bien sûr, d’autres régions brûlantes de la planète pourraient aussi bénéficier de la mansuétude et des largesses du fameux bonhomme rouge, faisant le tour du globe avec son traîneau et ses rennes. Ce ne sont pas les conflits qui manquent et qui risquent de se propager dès 2024 avec la crise de l’eau et le réchauffement climatique sur notre bonne vieille Terre ! Non ?
On dit toujours que « le meilleur est pour demain ». C’est peut-être cela, la vraie maxime de Noël, que nous devons tous conserver au fond de nous-même. Une phrase simple à se répéter mille fois, comme une litote qui a force de volonté finira bien par s’ancrer dans nos neurones fatigués et nos rivages où nous vivons au quotidien.
C’est peut-être cela la magie de Noël qui nous permet encore, nous autres les adultes, d’entretenir notre âme d’enfant. Joyeux Noël à toutes et à tous ! Happy Christmas, comme le chantait si bien en 1972, le regretté et pacifiste, John LENNON. Peut-être, certaines et certains parmi vous, ont encore envie de croire au Père Noël…
Thierry BRET
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Jean-Baptiste LEMOYNE porte le « Serment de Villeblevin » sur les fonts baptismaux : « une voix unie pour le lycée du nord de l’Yonne… »
décembre 23, 2023Est-ce qu’il s’applique à lui-même les préceptes de la méthode Coué, le sénateur de l’Yonne, Jean-Baptiste LEMOYNE ? S’il n’était pas prévu initialement sur la grille de départ de cette réunion d’information se rapportant à l’hypothétique projet de construction d’un lycée dans le nord du département, ses coreligionnaires, même d’un bord politique aux antipodes du sien, se montraient ravis de sa présence, devant un parterre d’élus locaux et de représentants de l’Education nationale. « L’union fait la force », « Ce sont des projets où il faut chasser en meute » : autant de petites phrases qui permirent tout de suite au parlementaire icaunais de justifier sa présence à VILLEBLEVIN.
VILLEBLEVIN : Pour autant, aux côtés du député RN Julien ODOUL, du premier vice-président du Conseil départemental Grégory DORTE et de la conseillère départementale Dominique SINEAU, le pensionnaire du Palais du Luxembourg tempéra sa bonne humeur initiale. « Il ne faut pas se voiler la face ! ». Car, ce projet de construction d’un nouveau lycée dans la partie septentrionale de notre territoire est loin, très loin, de sortir de terre. De l’avis même du dernier orateur à prendre la parole au cours de cette réunion publique, « on part de très loin ! ».
Au grand dam, du président de la Communauté de communes Yonne Nord, Thierry SPAHN, très perplexe, et un peu en retrait des autres interlocuteurs face à l’auditoire.
Constatant l’absence des représentants de la Région – l’institution possède pourtant parmi ses domaines d’appétence la gestion et le devenir des lycées -, Jean-Baptiste LEMOYNE rappela au passage que l’ancien ministre du Travail Eric WOERTH s’était vu confier cette année une mission sur la décentralisation par le président de la République, Emmanuel MACRON.
« C’est peut-être un moment fort qui mérite une rationalisation des dossiers, souligna Jean-Baptiste LEMOYNE, que des collèges et des lycées soient gérés par une même et seule collectivité, le département par exemple, ce n’est pas si absurde… ».
Une première piste livrée par l’élu icaunais qu’il serait judicieux de pousser un peu plus afin de faciliter l’avancement de ce projet qui se présente tel un véritable serpent de mer ou une arlésienne de plus pour les habitants de ce territoire, situé au-delà de Sens, près de la Seine-et-Marne.
« Small is beautiful » : le rejet du « plus c’est gros, mieux c’est » !
Nonobstant, et cela a été précisé à la direction de l’Académie par sa présidente, la Région Bourgogne Franche-Comté refuse catégoriquement d’étudier en profondeur la question de ce nouvel établissement à construire un jour. Un « niet » catégorique dans la plus pure des traditions des refus, selon l’ancien ministre de la Francophonie.
Puis, combatif, à l’identique de Julien ODOUL et de Grégory DORTE (article à paraître sur le sujet), le sénateur de l’Yonne estime qu’il ne faut pas baisser les bras dans ce dossier qui n’en est qu’à l’état embryonnaire.
« En termes de méthodologie, il faut être béton ! Il faut être solide au niveau des arguments à présenter auprès des instances concernées dont ceux qui se rapportent à la démographie. Il faut aussi regarder ce qui se fait à l’extérieur dans d’autres territoires. Mais, il ne faut surtout pas céder aux sirènes habituelles du regroupement, c’est-à-dire plus c’est gros, mieux c’est ! ».
Un argument qui ne fait pas recette dans la bouche de Jean-Baptiste LEMOYNE qui n’hésite pas à le balayer du revers de la main : « Plus c’est gros et mieux c’est, on a déjà payé pour voir dans l’Yonne ! On est un peu épargné avec les intercommunalités XXL dans le nord du territoire en ayant conservé des institutions encore à taille humaine mais que dire du Tonnerrois ou des régions XXL comme la Bourgogne Franche-Comté dont les frontières s’étendent de l’Ile-de-France à la Suisse ! ».
Puis, usant d’une expression angliciste pour résumer sa pensée – un comble, plaisantera-t-il lui-même pour un ancien ministre de la Francophonie ! -, le sénateur de rajouter la formule suivante : « small is beautiful » ! (Ce qui est petit est beau !).
Chacun se souviendra que le pensionnaire du Palais du Luxembourg avait refusé quand il siégeait alors dans l’hémicycle départemental de valider le projet de fermeture du collège auxerrois Bienvenu-Martin.
« Cela m’a valu quelques inimitiés à l’époque, devait souligner l’orateur, je considérais que même si les effectifs de ces établissements enregistraient une baisse, même si les bâtiments étaient anciens et méritaient une rénovation, pour autant, la place de l’éducation devait rester dans ces endroits équipés d’un établissement scolaire… ».
Parler d’une seule et même voix malgré les différends politiques
Favorable à l’adoption de dispositifs expérimentaux qui existeraient déjà pour plaider la cause de la nouvelle infrastructure éducative, l’ex-ministre évoqua le rôle des internats d’excellence, projet qui avait été lancé il y a quelques années en Côte d’Or, précisément. Des internats qui étaient placés sous la tutelle de l’Etat.
« Ne pourrait-on pas créer une amorce en utilisant ce concept de l’internat d’excellence afin de bâtir ensuite le lycée, suggéra Jean-Baptiste LEMOYNE, faisant part à haute voix de ses propres réflexions.
Autant de pistes jetées au tout venant dans la corbeille publique de cette réunion d’information inédite, même si, comme devait le rappeler le parlementaire de l’Yonne, les réponses pour résoudre l’équation ne seront pas connues ce soir. Néanmoins, tous les éléments favorables à la construction et à la pertinence de ce dossier auront été les bienvenus, à l’instar de ceux avancés par Dominique SINEAU, Grégory DORTE ou Julien ODOUL.
Ce rendez-vous aura traduit en tout cas la volonté ferme et multipartite au niveau politique de se serrer les coudes afin de faire bouger le dossier.
« En qualité de sénateur, je serai là pour aider, martela Jean-Baptiste LEMOYNE, les initiatives portées par notre territoire. Mais, il faudra aussi contre argumenter face à la collectivité régionale qui gère les lycées. Nous porterons la voix unie d’un territoire, avec au bout du compte de cette rencontre la mise en avant du serment de Villeblevin ! Et que ce serment se traduise dans cinq ans, sept ans, dix ans avec la concrétisation de ce beau projet… ».
On imagine aisément ce que serait, si le projet d’édification de ce nouveau lycée du nord de l’Yonne voyait le jour à terme, l’émotion de celles et ceux qui auront participé à cette première réunion d’information ce jeudi 22 décembre - elle a été qualifiée « d’historique » par Julien ODOUL – à l’initiative de ce fameux serment ! Des élus de tout bord travaillant ensemble pour une cause servant l’intérêt général : non, ce n’est pas un mythe de Noël !
Thierry BRET
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La semaine 50 par monts et par mots : Auxerre, ville d’histoire par excellence ? Les souvenirs de l’Empire s’y multiplient…
décembre 22, 2023Des grognards arpentant les rues, des chevaux conduisant les généraux, des reconstitutions réalisées avec le décorum et les costumes…Auxerre a depuis un moment un faible pour l’histoire de France et le fait savoir à grand renfort de manifestations hautes en couleur et en ferveur qui passionnent les badauds. De quoi revendiquer le statut si prisé de « Ville impériale » qui permettrait d’optimiser une indéniable représentativité patrimoniale. Source de nouvelles recettes en matière économique et touristique ?
Lundi
Exposition estivale sur le maréchal DAVOUT, journées festives en août dernier autour de la comtesse Mathilde de COURTENAY et de l’affranchissement d’Auxerre il y a 800 ans, journée de célébration pour le 158ème anniversaire de la mort du capitaine COIGNET… Crescent MARAULT semble apprécier le passé. De quoi donner du grain à moudre à de possibles concurrents à sa succession dans trois ans à la mairie d’Auxerre, tout prompts à voir en lui un « homme du passif »… Une petite phrase qui avait pas mal réussi à un candidat à la présidentielle en 1981, un certain François MITTERRAND, face à son adversaire d’alors !
Mardi
Dans l’ombre du procès de Monique OLIVIER à Nanterre, celui de l’assassin d’Angélique CLERE, qui vient de s’achever à la Cour d’Assise de l’Yonne n’a sans doute pas eu l’écho médiatique qu’il méritait. Hormis la presse locale, la foule n’était pas au rendez-vous le soir du verdict, avec pour seule audience deux familles détruites… D’un côté celle de la victime, naufragée dans sa douleur et de l’autre, les parents de celui qui, condamné à 27 ans d’emprisonnement, dont 18 ans de sureté, ne le reverront sans doute jamais en dehors des murs de sa prison. Autant de vies brisées pour qui le mot « peine » n’aura pas forcément la même signification. Ce procès qui a duré trois jours, a souvent été émaillé de moments d’émotion. Pour ma part, je conserverai l’image du père d’Angélique qui à l’heure où « parole est donnée à l’accusé » avant que le tribunal ne se retire pour délibérer, se bouchât les oreilles et baissât la tête pour ne pas entendre ni regarder celui qui, en pleurs, tentât de trouver les mots pour s’excuser. Mais que pesaient-ils face au souvenir de celle qui, un après-midi de juin 2021, prit perpétuité, sans autre forme de procès… ?
Mercredi
Pour un peu, on se serait crus à l’époque révolue de « l’Ecole des fans », qui fit les heures de gloire d’Antenne 2 dans les années 70, sous l’égide du regretté Jacques MARTIN : « tout le monde il a gagné » ! Gauche, droite et extrême droite se sont félicités de concert sur le camouflet infligé au ministre de l’Intérieur mais aussi par procuration, à son « patron président », Emmanuel MACRON, face au rejet du projet de loi sur l’immigration porté par la majorité parlementaire. Que subsistera-t-il de ce mariage entre la carpe et le lapin ? Nul doute que le Rassemblement National a quelque réponse à apporter à la question…
Jeudi
Si l’on en croit Sénèque, « seul l'arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c'est dans cette lutte que ses racines, mises à l'épreuve, se fortifient. » Un adage de bon augure pour le chêne installé dans la cour intérieure de la mairie d’Auxerre à en juger par la polémique née du coût de sa plantation. C’est peu de dire que les 70 000 euros annoncés ont fait grincer les dents, que ce soit dans les rangs de l’opposition municipale ou chez nombre de foyers auxerrois. Si cet arbre originaire d’Amérique a pour particularité de voir son feuillage se parer de couleurs rouges à l’automne, la colère qu’il a suscitée chez certains est de la même carnation. L’on connaissait déjà sur les étals des maraîchers la « feuille de chêne rouge », il faudra désormais faire avec celles du chêne écarlate. Quelle salade !
Vendredi
Ne rien dire, ne rien voir, ne rien entendre… Le « secret du bonheur » selon la tradition chinoise. Complicité coupable en l’occurrence, dans le monde du cinéma français et des médias, depuis longtemps informés des viols, agressions sexuelles et autre propos déplacés attribués à Gérard DEPARDIEU, sans que ne s’écroule l’aura du plus « bankable » d’entre eux. Tant mieux si le reportage de « Complément d’enquête » contribue à déboulonner la statue de notre « Gégé » national et pourtant, comme on l’aimait, costumé en Pantagruel avec son esprit rabelaisien, mais aussi le charme et la grâce d’un Gérard PHILIPPE… Rideau et clap de fin !
Samedi
Rue des Rosiers à Paris, quartier historique de la communauté juive, les affiches rappelant le sort des otages israéliens kidnappés par le Hamas fleurissent les murs… Sur l’une d’elles, quelques mots appelant à un cessez le feu à Gaza, rayés d’un trait rageur, témoignage anonyme de la haine séparant aujourd’hui un peu plus deux peuples à jamais irréconciliables depuis les horreurs commises le 07 octobre en Israël et de l’autre côté de la frontière, ce massacre de civils sans précédents, qui se perpétue aujourd’hui encore sur cette bande de terre surpeuplée en mal de survie. Deux peuples, deux destins, deux tragédies…
Dimanche
Il était une voix de velours dans un corps de catcheur, à la fois conteur, journaliste, producteur et animateur. Passionné de voyages, il contribua pendant plus de 40 ans aux belles heures de « France Inter », son port d’attache, nous embarquant avec lui à bord d’émissions qui avaient nom « Pas de panique », « Marche ou rêve », « Je vous écris du plus lointain de mes rêves » ou encore, le célébrissime « Tribunal des flagrants délires »… Claude VILLERS s’en est allé ce dimanche et nous restons sur le quai, continuant à marcher, mais à côté de nos rêves désormais, en des pays où nous n’irons plus…
Dominique BERNERD
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Sa « Dream Team » lui fait ses adieux : l’altruiste docteur Saïd BROUCHE en retraite du Centre d’Examens de Santé
décembre 22, 2023Le sentiment du devoir accompli. D’avoir réalisé les choses en son âme et conscience, dans l’intérêt et au service de tous. En particulier, cette population éloignée des soins, ces personnes précaires qui ne peuvent même plus se permettre de consulter le moindre généraliste, faute d’argent. Incontournable figure praticienne du CES (le fameux Centre d’Examens de Santé de l’Yonne, structure gérée par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie), le docteur Saïd BROUCHE tire sa révérence. Un au-revoir mais pas un adieu à la générosité, l’altruisme, la prévention…et les projets.
AUXERRE : Etonnamment, le responsable du Centre d’Examens de Santé de l’Yonne n’a pas revêtu sa fidèle blouse blanche, en ce vendredi matin, premier jour de l’hiver. Pourtant, fidèle au poste, il a bien débuté sa énième journée de travail en recevant dans son grand bureau, une patiente. Perfectionniste et humain jusqu’au bout des ongles, Saïd BROUCHE reste avant toute chose un médecin attentionné. Lui qui jadis a obtenu ses diplômes médicaux dans des disciplines thérapeutiques qui se complètent comme la gériatrie et la pneumologie, il demeure égal à lui-même. Un homme simple, accessible, agréable et rassurant, qui aime être utile à son prochain, respectueux du serment d’Hippocrate qu’il a prêté en 1978 en qualité de jeune médecin. Son credo : mieux vaut prévenir que guérir ! Son leitmotiv : faire le bien autour de lui en accueillant parmi ses services les défavorisés de la vie, les oubliés de l’existence, les paumés du quotidien…Même si l’ensemble de la patientèle compte énormément pour lui.
Calme, posé, détendu, silhouette de gentleman-farmer avec son pull à col roulé sombre, le docteur Saïd BROUCHE irradie la pièce où il m’accueille d’une légèreté intellectuelle très subtile. C’est un rendez-vous express, prit sur le pouce, et qu’il m’accorde malgré la journée symbolique qui se présente à lui ce vendredi 22 décembre : son départ à la retraite. On ose à peine y croire !
41 années dans la filière médicale : de l’expérience à revendre !
Lui qui incarne de par sa présence, son style de management paternaliste avec ses équipes – près de vingt-cinq personnes essentiellement féminines -, son sens relationnel aiguisé avec la patientèle qui défile par petites grappes dans les locaux avant d’entreprendre le fameux parcours de soins prévu sur une matinée, le Centre d’Examens.
41 années d’exercice dans la filière médicale, ça parle ! Dont une présence connue et reconnue au sein de ce centre d’examens, si particulier, un outil très précieux à l’estampille de la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) où tous les assurés sociaux ont droit de visite et de découverte. Responsable de cet endroit, le docteur auxerrois a pu mettre en place bien des aventures structurées et autant de projets judicieux durant toutes ces années. De l’accompagnement de l’informatisation de ce lieu aux différentes conventions paraphées avec une cinquantaine de structures départementales partenaires, rien ne sera laissé au hasard, dans le fruit de cette stratégie.
L’une de ses plus belles réussites – il le révèle lors de la discussion – l’existence des unités mobiles facilitant la prévention et l’orientation vers les solutions thérapeutiques à distance : Avallon, Sens, Tonnerre, trois villes qui en bénéficient.
L’un de ses gros challenges qu’il aura eu à aborder : l’adaptabilité du CES à assurer la gestion de la crise sanitaire imputable à la COVID et aux différentes vagues successives de la pandémie. Une réactivité qui s’appliquera sur le terrain via les campagnes de vaccination, de dépistage, de traçabilité…
Mais, ayant ce sens de la perfection aigüe, Saïd BROUCHE reconnaît aussi avoir eu à subir des revers durant sa carrière, lui procurant des regrets.
« Nous n’avons jamais pu développer l’unité mobile du CES sur le secteur de la Puisaye-Forterre, concède-t-il, le regard un peu plus sombre. A l’instar de la mise en place d’un centre de vaccination dans la Nièvre… ».
Un binôme 100 % féminin pour commencer 2024
A contrario, le visage de notre interlocuteur s’épanouit à l’évocation des innombrables campagnes de sensibilisation, mises en place par le Centre d’Examens de Santé, en direction des populations désireuses d’en connaître davantage et de se prémunir contre les risques des cancers, en particulier celui du sein et du colon, par le biais des dépistages. Des campagnes qui concernent aussi les maladies cardio-vasculaires et le diabète.
« Je suis fier de tout ce que nous avons entrepris, souligne-t-il avec humilité, et je n’oublie pas d’y associer l’ensemble de l’équipe... ».
Une équipe qui habillée pour certaines personnes avec des parures de Noël accueillait les premiers patients se rendant sur place, vendredi matin.
Membre créateur de l’association TABAGIR aux côtés d’une autre figure de la profession médicale icaunaise (le docteur Serge TCHERAKIAN), Saïd BROUCHE n’a pas encore réfléchi à la suite, souhaitant profiter pleinement de son nouveau statut de retraité, valable au 31 décembre.
Toutefois, le médecin qui veut être utile à la société possède plusieurs pistes de réflexion ; elles sont même multiples d’après lui !
« Toujours est-il, affirme-t-il, je resterai en lien avec des projets autour des personnes âgées et des personnes en précarité… ».
Et si, glissera l’une de ses collaboratrices, prénommée Mélanie, un peu émue par ce départ, le docteur Saïd BROUCHE nous revenait de temps à autre au CES pour y apporter sa bonne humeur ? Une chose s’avère évidente : c’est bel et bien le docteur Estelle HINCELIN qui prendra le gouvernail de ce vaisseau amiral de la CPAM pour naviguer sur les mers de la prévention, du dépistage, de l’orientation et du suivi des soins en 2024. La nouvelle « capitaine » sera soutenue dans cette aventure par la directrice adjointe de la CPAM, Christelle ROUTIER. Un joli binôme, 100 % féminin, pour augurer des belles perspectives 2024…
Thierry BRET
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120 partenaires du RCA réunis pour des agapes festives : des retrouvailles vécues comme une affaire de famille…
décembre 21, 2023Pas si simple de se faire entendre de cent vingt personnes, adeptes de la convivialité. Impatientes de se sustenter après un interminable apéritif, pris à l’extérieur de l’enceinte chauffée du stade, qui les accueillera pour y déguster le repas de fin d’année ! On se retrouve, on y discute, on plaisante, on se fait la bise, on en profite pour échanger quelques cartes de visite tout en s’intéressant comme il se doit à la future journée de championnat de Fédérale 2. Président du RCA, David PARIZOT a fait de ces retrouvailles partenariales annuelles un moment de liesse, tout en délivrant quelques messages forts sur le rôle des soutiens financiers…
AUXERRE : Le brouhaha de l’assistance persiste un long moment avant que le président du Rugby Club Auxerrois ne puisse ouvrir la bouche et prononcer les quelques mots de bienvenue usuels. Il y a foule dans l’immense pièce faisant office de salle de réception. Celle qui domine le stade où la vue sur le terrain et les panneaux des partenaires est saisissante. Les partenaires ? Justement, ces retrouvailles chaleureuses autour de ces grandes tablées à l’ambiance si animée sont synonymes de leur présence. Un rituel quasi immuable depuis que les dirigeants du club évoluant en Fédérale 2 ont démultiplié leurs tissus relationnels liens avec les réseaux des entrepreneurs locaux.
D’ailleurs, David PARIZOT, président de la structure et lui-même dirigeant d’entreprise, la société OXO 89, est formel à cette interrogation inopinée : « sans les partenaires, privés ou publics, le club ne survivrait pas ! ».
Des paroles emplies de bon sens, en vérité. Chacun le sait bien, au-delà du sportif, de l’administratif, de la logistique, un club quel que soit la discipline sportive doit pouvoir se reposer sur des soutiens financiers fiables. Ceux des sponsors, des mécènes,… des vrais partenaires en bout de course.
Monter en Fédérale 2 est une chose, y rester en est une autre !
D’autant que le RCA a évolué au niveau de son parcours compétitif cette année, en gravissant un échelon supplémentaire ; d’où l’impérieuse nécessité de gagner de nouveaux partenaires à ajouter à son escarcelle. Une vie financière scrutée en permanence par les autorités supérieures du rugby, puisque la FFR surveille à raison de deux à trois contrôles annuels l’état de santé des clubs qui évoluent en Fédérale 2, au même titre que ceux fréquentant l’élite.
L’accession en Fédérale 2 aura été très positive pour le RCA. Tant au niveau sportif avec l’apport de nouvelles recrues expérimentées qu’au niveau des partenaires, beaucoup plus nombreux cette saison.
« Nous avons la chance de proposer une vision stratégique à nos partenaires, souligne David PARIZOT, ils ont envie de soutenir un club qui joue la gagne et qui avance… ».
Depuis 2019, date de son arrivée à la présidence du club auxerrois, David PARIZOT n’a pas changé d’un iota son discours : « j’ai toujours dit que l’objectif de la Fédérale 2 n’est pas un objectif clairement écrit ; par contre, le vrai objectif était de réunir et de cocher toutes les cases dans l’environnement du fonctionnement du club pour augmenter les chances de l’accession en Fédérale 2. Y monter est une chose, y rester en est une autre ! Maintenant, l’objectif avoué, c’est le maintien. On est dans une deuxième étape en préparant le club à long terme dans ce maintien. Concrètement, la partie financière doit être solide, sur trois à cinq ans, il nous faut un fil conducteur qui soit différent de la monter et de la structuration du club… ».
Cette fête de fin d’année était attendue par ces cent vingt personnes, membres du Club 15. Une structure bien assise aujourd’hui qui se retrouve de deux à trois fois dans la saison afin de prendre le temps de faire connaissance entre partenaires, ce que ne permettent pas des rendez-vous sportifs vécus avec émotion au bord du terrain.
Un Club 15 qui offre un supplément d’âme généreux sous la forme de cohésion et de camaraderie. A l’instar d’une véritable équipe. Bref, c’est le prolongement naturel de la grande famille du RCA !
Thierry BRET
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