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Les sénatoriales se feront sans lui : Mahfoud AOMAR n’était pas prêt à tout accepter pour briguer un poste…
septembre 23, 2020Les supputations allaient bon train dans le sérail politique depuis plusieurs semaines. On l’attendait comme un candidat potentiel aux sénatoriales. Mais, ultime coup de théâtre ! In fine, l’intéressé ne se présentera pas à la chambre haute du parlement. Le conseiller départemental de l’Yonne et président de l’AMF 89 (Association des maires) préfère se soustraire à cette échéance automnale. Un retrait volontaire dûment réfléchi pour mieux rebondir par la suite ?
INTERVIEW : Vous étiez pressenti pour jouer un rôle dans ces sénatoriales 2020, et finalement vous y avez renoncé. Quelles ont été vos réelles motivations pour ne pas y aller ?
D’un point de vue de la légitimité, j’ai fait des choses en faveur de notre territoire. J'ai été présent auprès des élus à chaque fois qu'ils avaient besoin de moi. Après, mon expérience de 2017 m’a montré que la légitimité, cela ne suffit pas. Puisque c'est une élection qui est bizarroïde. Les réseaux jouent un rôle important. C'est-à-dire que si quelqu'un vous aime bien, tout va bien ! Mais s’il y a quelqu'un qui ne vous aime pas et qui vous soutient, il part du principe, que rien que pour faire suer celui qui vous aime bien, il ne votera pas pour lui. Mais, ce n’est pas cela qui me gênait : j'avais de très bons échos. Très positifs…
Ensuite, est venu dans ma réflexion le fait que je venais d’être élu maire de Valravillon avec la confiance des habitants et celle du Conseil municipal. Je venais d'être porté à la présidence de la Communauté de communes de l’Aillantais en étant adoubé par mes pairs pour ce poste. Sur ce territoire, il y a tant de choses à faire. Une question m’a cependant tarabusté : est-ce que j'avais le droit de trahir cette confiance ?
Aviez-vous d’autres interrogations qui vous ont traversé l’esprit ?
Oui, une troisième question est venue dans mes pensées : est-ce qu'il faut se « prostituer » pour être élu à un poste de sénateur ? Quelque part, je réponds par l'affirmative ! Par conséquence, je ne veux pas m’engager dans une bataille en altérant mes convictions que je ne changerai jamais. Je ne joue pas dans la même catégorie que d’autres et je ne suis pas prêt à tout accepter. Je me suis dit : « tu vas être malheureux parce que tu vas rencontrer des gens qui vont te dire ceci, qui vont dire cela, mais c’est certain, ils ne te diront pas ce qu’ils pensent réellement ! ». Et moi, je ne veux pas être obligé de dire des choses que je ne pense pas pour obtenir les voix de telle ou telle personne. Je me refuse à cela.
Je ne vis pas la politique dans le mauvais sens du terme. Je pense que quand on est élu par nos concitoyens, on l’est par eux pour mieux les servir. Quand j’ai de grandes décisions à prendre, je pose la question à mon grand-père et à mon père par les forces de l’esprit. Parce que c’étaient des hommes simples et justes, des hommes durs mais profondément humains…Moi, je veux garder mon âme.
Certes, ce n’est pas une décision facile parce qu’on pourrait penser et prendre cela comme un manque d’ambition, voire une crainte. Alors que ce n'est pas du tout le cas. Dans ma vie, je me suis battu avec des victoires et des défaites. Celles-ci ne m'ont jamais arrêté et m’ont toujours permis de remonter la pente. Moi, ce qui me passionne en fait, c’est de m’investir pour mon territoire, au service des personnes qui y vivent et qui éprouvent le besoin de faire des choses.
Les élus devraient regarder d’un peu plus près comment se déroulent le quotidien de leurs administrés. Parce que si nous autres, avons des comportements pas toujours objectifs et sincères envers eux, on ne peut pas alors reprocher aux électeurs de ne pas venir voter parce qu'ils sont dégoûtés ! L’exemplarité n'est pas que dans les termes : elle doit l’être également dans les actions. Dans sa manière d’être et de se conduire, c'est assez dur comme propos, mais c'est une réalité.
Pour autant, ne pas participer à ces sénatoriales qui vous tendaient les bras ne remet pas en cause vos envies de servir. Quelles sont-elles ?
Elles sont assez simples. D’abord, au niveau de la commune : il s’agit de faire émerger l’ensemble des projets. Pour la communauté de communes, et du territoire de l’Aillantais, on a commencé à créer le pôle santé. Je voudrais qu’il soit complet avec un cabinet dentaire et j'y travaille. Sur le plan économique, je voudrais que des entreprises viennent s’installer. Je souhaite augmenter et valoriser la politique de la petite enfance. C'est quelque chose auquel je tiens énormément ainsi que mes conseillers communautaires. Au niveau des infrastructures, précisons que la construction du gymnase va démarrer. C'est un projet important et je voudrais le mener à son terme.
Mon rôle de conseiller départemental m’incite à vouloir une collaboration plus franche et prégnante entre Charny-Orée-de-Puisaye et Aillant. Chaque partie doit s’apporter mutuellement à l'autre en toute complémentarité. Quant à savoir si je serai candidat aux cantonales de mars, il est encore trop tôt pour avancer sur le sujet. J’ai cependant la certitude que je peux être utile à ce canton et au département de l’Yonne.
Reste l’AMF avec les élections du nouveau bureau en octobre…
J’y occupe la fonction de président. Il faut rappeler que c'est un poste complètement bénévole et que mon rôle est de gérer et animer une association. Il y a des gens qui confondent l'association des maires de l’Yonne avec un mandat politique ! Je présenterai une liste d’élus qui sera, je le sais déjà, féminisée avec des volontaires ayant envie d’œuvrer pour le bien de tous les élus de l’Yonne.
Que souhaitez-vous apporter au département de l’Yonne ?
Cela peut presque paraître un détail, mais c’est la vision que toutes les parties du département doivent travailler ensemble pour le bien de l’Yonne.
On a des perles rares sur notre territoire. Aujourd’hui, l'objectif est que toutes ces perles rares s’unissent pour pouvoir apporter une vraie identité à l’Yonne et la sortir de la méconnaissance de nos autres compatriotes d'une façon générale. Faire en sorte que l’on ne soit plus un département où l'on passe, mais un département où l'on a envie déjà de s’arrêter et ensuite d’avoir envie de rester.
Nous avons la chance de vivre à côté de la capitale de l’Hexagone. Or, si nous voulons attirer les Franciliens en quête de départ, il nous faut vraiment développer la présence du numérique avec l’arrivée de la fibre. Nous devons être conquérants dans nos projets et réalisations, que nous ayons des rêves qui doivent aller au-delà de ce qui existe aujourd’hui. Pour que cela aboutisse, il faut qu’il y ait une volonté des élus. Mais pas dans la seule gestion du quotidien, où on sera au final très vite dépassé.
En ce sens, le poids des communautés de communes qui possèdent les compétences économiques est indéniable. Il en existe quatorze aujourd’hui sur le territoire. Un lien important doit se créer entre ces structures et le Département. Ça me semble quelque chose d'indispensable, je prône cela depuis des années.
L’Yonne n’évoluera pas et ne bougera pas sans la force et l'adhésion des communautés de communes. Vous avez ici tout le sens politique que je veux développer à l’avenir…
En 2022, les électeurs seront appelés aux urnes pour élire leurs députés. Ces législatives occupent-elles déjà une place prépondérante de vos pensées ?
Je n’ai pas encore de réponse à l’heure actuelle. Seulement des bribes qui commencent à s’esquisser. J’aurai toutes les réponses à cette interrogation d'ici 2022 ou pas...
Propos recueillis par Maryline GANDON
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Le passage en force de la 5G inquiète les scientifiques : le modernisme à nos risques et périls sanitaires ?
septembre 22, 2020Récemment, Emmanuel MACRON affirmait que « la France prendrait le tournant de la 5G », en fustigeant les réfractaires à cette technologie. Celles et ceux qui préfèrent « le modèle Amish » et qui « souhaitent retourner à la lampe à huile » ! Les Amish vivent en communauté religieuse aux Etats-Unis, en étant hostiles à toute modernité. Or, 70 élus de gauche et des écologistes demandent un moratoire sur cette nouvelle technologie. Y aurait-il des risques à aborder le virage technologique de demain ?
TRIBUNE: Le 14 septembre, devant les entreprises du numérique, le président de la République a martelé que la France serait au rendez-vous de l’innovation : la 5G. L’argument se situe dans le désir d’indépendance technologique de la France.
Disons-le tout de suite, la 5G, pour le téléphone mobile des particuliers, sera d’un intérêt négligeable. Pourquoi ? Cette cinquième génération de la technologie « réseau mobile » est conçue pour répondre à la croissance exponentielle des données et à la connectivité de la société entrepreneuriale d’aujourd’hui. Soit un réseau mobile dix fois plus rapide que la 4G ! En ce qui concerne les applications, la 5G devra favoriser l’agriculture intelligente et tous les objets connectés : ordinateurs, tablettes, téléphones, automobiles, trains…
Des progrès spectaculaires sont attendus : gains de rapidité alors qu’un film en HD est téléchargé en 1h 40 mn, bientôt 20 minutes suffiront. Plus de réactivité : avec le temps de latence réduit à 1 milliseconde. Davantage de connexion : la 5G sera capable de supporter une multitude d’objets connectés simultanément. Plus écologique : la 5G permettra à terme de réduire 90 % de la consommation d’énergie, pour ses utilisations.
Selon les déclarations du locataire de l’Elysée, la mise en place de la 5G se fera progressivement : elle commencera dès la fin de septembre 2020.
De sérieux bémols sont à relever en matière d’indépendance…
La 5G, c’est d’abord poursuivre notre dépendance avec la Chine. La présence du géant chinois, HUAWEI, reste dans la continuité de la 4G pour les opérateurs français des réseaux mobiles. 50 % des équipements viennent de l’équipementier asiatique.
Les réseaux européens sont largement ouverts à HUAWEI. Vouloir se passer de la Chine est une ambition complexe et coûteuse. Dans ce domaine, les dominations américaines et chinoises ainsi que l’intensité de la concurrence européenne entre les opérateurs, ont largement contribué à la déconfiture d’Alcatel et Siemens dans le domaine de la téléphonie mobile !
Il n’existe pas de barrières étanches entre l’écosystème des opérateurs et celui des équipementiers. Les problèmes de sécurité concernant les informations en circulation sont clairement posés. La Chine est accusée de violation des systèmes d’information, voire même d’espionnage. Oui, il temps de rouvrir la bataille sur le « cloud ».
En outre, les problèmes de santé sont posés depuis l’apparition de la 3G et de la 4G. La prolifération d'antennes a provoqué une levée de boucliers de la part de nombreux scientifiques. Plus de deux cents médecins ont d'ailleurs demandé un moratoire sur la 5G. Risques élevés de cancers, dommages génétiques et désordres neurologiques sont notamment mis en avant par ces savants depuis très longtemps. Mais, il nous faut dénoncer la « fake news » qui attribue à la 5G la naissance du coronavirus !
En France, en janvier 2020, deux associations, Priartém et Agir pour l'Environnement, ont déposé un recours devant le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction de l'ordre administratif, pour demander la suspension du processus d'attribution des fréquences de ce réseau. Le coup d'envoi a été donné le 20 décembre 2019. Les deux associations reprochent au gouvernement de se lancer dans un « projet pharaonique », et ce « dans la plus grande précipitation », « sans en mesurer les conséquences ». Elles craignent des risques sanitaires mais aussi les retombées néfastes sur l'environnement et les libertés publiques. Le Conseil d'État a refusé d'accéder à leur demande mais se prononcera sur le fond plus tard. Une décision satisfaisante pour Priartém et Agir pour l'Environnement qui dénoncent « l'absence d'évaluation sanitaire et environnementale du déploiement de la 5G ». En effet, avant toute décision, mieux vaut attendre les conclusions des scientifiques.
Quid des effets des ondes millimétriques sur la santé…
On se souvient des mises en garde des scientifiques qui au moment de la création des lignes de chemin de fer déclaraient que « la fumée des locomotives allait intoxiquer les vaches dans les prés et que le cœur humain ne pourrait pas supporter des vitesses supérieures à 35 km/h ! ». Cependant, les savants ont des outils et des savoir-faire qui doivent permettre d’identifier les risques. « La 5G augmentera l'exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquence » ont prévenu les chercheurs. Ils évoquent notamment les ondes millimétriques. D'une portée assez courte, elles vont nécessiter le déploiement de davantage d'antennes relais.
Parmi les effets néfastes de ces ondes millimétriques sur la santé : un risque de cancer, de stress cellulaire, d'augmentation des radicaux libres nocifs, de dommage génétique et du système reproducteur, de déficits d'apprentissage et de mémoire, de troubles neurologiques. La liste est longue mais pas vraiment rassurante. Pour justifier leurs craintes, les experts s'appuient sur une étude du National Toxicology Program américain, la plus vaste jamais effectuée sur le sujet. En France, aucune analyse sérieuse n’a été publiée et nous laisse dans un flou artistique inquiétant. L’Agence de Sécurité Sanitaire déclarait en janvier 2020 qu’il est impossible de statuer sur la dangerosité des ondes incriminées et que le rapport sera sans doute publié au cours du premier trimestre 2021 !
L’attribution des fréquences n’est pas encore établie. La stratégie des opérateurs n’est pas encore claire au-delà d’une volonté affichée. La réaction des consommateurs est inconnue et surtout, l’impact sur la santé publique n’est pas mesuré. Cerise sur la gâteau : l’Etat français a déjà intégré dans son budget, les recettes des attributions de fréquences. Dans ce contexte, « virologico- économico-financier-politico-stratégique », on n’ose pas imaginer les quelconques finalités négatives d’un rapport sanitaire. De toute façon la décision, au plus haut niveau de l’Etat, est prise ! Pour reprendre la citation du président, « ça coûtera ce que ça coûtera »….Mais cette fois-ci, attention, cela pourrait peut-être se comptabiliser en vies humaines…
Jean-Paul ALLOU
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Les Maisons des Francophonies s’offrent une fenêtre sur le monde : le RIMF, organe de partage et de valorisation…
septembre 22, 2020Le siège du nouvel outil à l’estampille de la vénérable institution se situe à Lyon. Logique : c’est de l’ancienne capitale des Gaules que rayonne le mouvement qui fédère une dizaine de structures. Dont celle de Bourgogne, accueillie à Auxerre. Grâce à ce réseau flambant neuf, l’association souhaite peser davantage à l’échelle du globe. Un atout majeur pour la mutualisation des connaissances, la solidarité et l’échange de bonnes pratiques entre francophiles…
AUXERRE: Le faire-part de naissance comporte une date qui fera office de référence lors des futurs anniversaires : le 15 septembre. L’histoire de ces relations qui unissent les peuples se souviendra longtemps que c’est ce jour-là qu’a été proclamé par voie d’un communiqué de presse le RIMF, un acronyme désignant le Réseau International des Maisons des Francophonies.
Au plan étymologique, c’est bien des « francophonies » dont on parle puisqu’elles sont plurielles, diversifiées et inclusives dans leurs régions respectives.
En cette période de reprise, une trentaine d’organisations se sont donc rassemblées pour porter sur les fonts baptismaux cette entité nouvelle. Celle-ci agira dans seize pays d’Afrique, d’Asie, d’Amériques et d’Europe.
Eloignées les unes des autres au plan géographique, toutes sont en revanche unies comme les cinq doigts de la main pour vivre la même ferveur dans la défense et la valorisation du français. Avec une immense force passionnelle...
La vocation de ce nouvel appareil favorisant les relations à l’international ne se bornera pas à ces seize premiers pays. Président de la Maison de la Francophonie de Lyon et co-président de ce nouveau réseau, le mentor de cette structure associative, Christian PHILIP, invite par ailleurs l’ensemble des francophones et francophiles de la planète à rejoindre dès que possible le réseau social porté par le RIMF. Au nom du pluralisme des idées et de l’enrichissement de la diversité.
Parmi les principales actions de cet auxiliaire à la promotion de la culture hexagonale, citons l’enseignement de la langue chère à Molière, mais aussi la reconnaissance des diverses francophonies existantes de par le monde. Rappelons que 85 pays (auxquels il serait judicieux d’ajouter des régions plus ciblées) se retrouvent dans les valeurs inculquées par la France.
Des actions étayeront ce dispositif. Elles mettront en exergue les valeurs de la francophonie dans leurs dimensions culturelles, académiques, économiques, patrimoniales, sociales et environnementales.
Une première initiative ouverte à celles et ceux qui ont de l’imagination…
L’une d’entre elles se nomme « Ma Minute Francophone ». Elle prend la forme d’un concours ludique, ouvert aux francophones et francophiles du monde entier, sans distinction d’âge ni critère de nationalité.
L’objectif est de s’exprimer par le biais d’une très courte vidéo de 60 à 90 secondes sur sa vision personnelle de la francophonie.
Sa mise en œuvre a été confiée à la Maison des francophonies de Berlin et au Centre de la francophonie des Amériques, basé à Québec où agit avec pugnacité Michel ROBITAILLE, président du conseil d’administration de ladite institution et co-président du réseau RIMF.
Les participants peuvent adresser leur document en y adjoignant une chanson, un slam, une poésie, un sketch, une animation visuelle, un récit…Il suffit simplement de répondre à diverses questions se rapportant à la perception que l’on se fait de la francophonie aujourd’hui. Via un quizz : comment s’exprime votre amour pour la langue française ? Pourquoi avez-vous appris le français ? Quels avantages vous apporte le fait de parler et de comprendre le français ?
Le dépôt des vidéos se fera jusqu’au 31 octobre 2020 via un formulaire à compléter sur le site suivant : www.maminutefrancophone.fr
Le jury international sélectionnera les seize meilleures créations qui recevront chacune une bourse de 350 euros. La remise des prix, quant à elle, se déroulera en décembre…
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Citroën dévoile sa nouvelle citadine électrique aux artisans de l’Yonne : AMI pour la vie ?
septembre 20, 2020Parmi les nombreux véhicules exposés lors de la journée de sensibilisation à la mobilité électrique organisée par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat à Auxerre, l’étonnante AMI a réussi à focaliser les regards des entrepreneurs surpris par la ligne et les caractéristiques de ce nouveau modèle. Un concept qui offre l’opportunité à la marque aux chevrons de se distinguer sur un segment déjà très fourni…
AUXERRE : Forcément, s’il ne devait en rester qu’une à tirer les marrons du feu selon des indices propres à la curiosité, ce serait certainement celle-là ! La Journée de la Mobilité, concoctée par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat ce mercredi 16 septembre dans ses locaux auxerrois, aura permis au constructeur français Citroën de présenter l’une de ses dernières créations sur le volet de l’électrique : la fameuse AMI.
Un véhicule reconnaissable entre toutes grâce à ses lignes originales et novatrices qui n’aura eu de cesse d’intriguer les visiteurs de cette animation régionale, portée en simultanée dans d’autres départements que compte la Bourgogne Franche-Comté.
Présente sur le parking de la chambre consulaire, aux côtés d’autres nouveautés des marques hexagonales (Peugeot et Renault) et de la japonaise Toyota, la petite AMI a déjà tout d’une grande, au vu du tapage médiatique qu’elle suscite dans le landerneau de la presse spécialisée.
Quelques artisans avides de découverte se sont lancés dans l’aventure de l’appropriation technique en essayant ce véhicule électrique qui ne nécessite pas de permis de conduire et est accessible aux conducteurs âgés de 14 ans en France.
Dotée d’une autonomie de 70 kilomètres grâce à sa batterie lithium/ion de 5,5 kWh rechargeable en trois heures depuis une prise électrique classique, AMI est le moyen de locomotion idéal en zone urbaine. D’un chantier à l’autre pour les adhérents à la Chambre de Métiers, voire du bureau au domicile selon les usages ?
Citroën accueillait sur son stand les entrepreneurs désireux d’en savoir plus sur les modalités existantes autour de ce nouveau produit.
Ce concept insolite en appelle d’autres puisque l’enseigne nationale annonce déjà le lancement de son modèle E-C4, plus spacieux. Ce n’est qu’une histoire de patience, visiblement…
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L’autonomie pour éviter les risques de pénurie : la Région BFC dispose de sa propre ligne de production de masques chirurgicaux
septembre 19, 2020Savoir tirer les leçons de certaines déconvenues. Savoir, surtout anticiper les risques à venir si la crise sanitaire inhérente à la COVID-19 repartait de plus belle cet automne. La Région Bourgogne Franche-Comté a voulu sécuriser ses approvisionnements de masques chirurgicaux, tout en préservant son indépendance face à la fluctuation du marché. Comment ? En se dotant de sa propre ligne de production en accointance avec un industriel local, OMV System France…Novateur !
DIJON (Côte d’Or) : La situation ubuesque vécue au printemps dernier aura laissé des traces indélébiles dans les esprits. C’est indéniable ! Les commandes de masques qui filent sous le nez des élus à peine les produits débarqués sur le tarmac d’un aéroport pour cause de réquisition de l’Etat ont laissé le goût amer d’une pilule indigeste dans certains palais.
Or, le contexte sanitaire n’incite plus au superfétatoire. Bien au contraire, il s’agit avec cette nouvelle initiative de se doter des réserves nécessaires pour constituer des stocks stratégiques visant à équiper du mieux possible les professionnels de santé. Une responsabilité qu’a su assumer la présidente de l’exécutif, Marie-Guite DUFAY. Et de quelle manière !
Ne souhaitant plus revivre ce délicat contexte de pénurie, la Région a choisi un cap devant la satisfaire : celui de la maîtrise de ses moyens. En faisant l’acquisition d’une unité de production de masques chirurgicaux de type 2R.
Côté logistique, des locaux appartenant à la collectivité ont été proposés à la société partenaire de ce projet innovant, l’entreprise OMV System France. Moyennant un loyer qui est versé à la collectivité régionale chaque mois. Un processus financier qui permet de compenser le coût de cet investissement de l’ordre de 314 000 euros incombant à l’appareil institutionnel pour se doter de cet outil industriel.
Une production mensuelle de deux millions d’exemplaires…
Grâce à cette ligne de fabrication implantée à Dijon, la Région disposera d’une partie de la production. Une méthodologie astucieuse pour se constituer des stocks suffisants. Ils permettront après coup d’assurer la distribution gratuite de ces produits sanitaires aux professionnels de santé. Il reviendra au partenaire industriel, OMV System France, d’écouler le reliquat de ces masques en les commercialisant.
Côté tarifs, un accord-cadre a été conclu entre les deux instigateurs de ce projet qui offre l’opportunité à la Région de pouvoir acheter à prix coûtant entre 1 et 7 millions d’unités par an de ces précieux ustensiles en fonction d’un prix indexé sur celui de la matière première, soit une variation comprise entre 0,12 et 0,19 euros.
Dans l’absolu, la production a débuté le 15 septembre en facilitant la création de cinq emplois à terme. L’atelier offre une configuration industrielle sur un espace de trois cents mètres carrés. Son aménagement respecte le scrupuleux cahier des charges propre aux « salles blanche » selon la norme ISO 8. C’est-à-dire que la concentration maximale admissible de particules dans l’air est sous contrôle.
En parallèle, OMV System France a choisi de s’appuyer sur une nouvelle filiale, OMV Médical Care, spécialisée dans les équipements de protection individuelle et dispositifs médicaux. Cette décision favorise la maîtrise de toute la chaîne de fabrication en intégrant tant la production de matière première que le recyclage après usage.
Relocaliser la production près des besoins de la population…
Mais, ce schéma de l’autonomie sanitaire à tout crin déployé par la Bourgogne Franche-Comté ne s’arrête pas là. La Région a décidé de soutenir à hauteur d’1,1 million d’euros une entreprise basée à Montbéliard qui conçoit le meltblow. Soit la matière intissée essentielle à la filtration qui est présente dans les masques chirurgicaux.
Lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt initié par la Direction générale des Entreprises afin d’inciter plusieurs fabricants de matériaux filtrants pour masques de protection à s’installer en France, MELTBLO France va donc percevoir cette dotation importante.
La seconde étape de ce processus 100 % made in BFC est en phase de concrétisation avec un rapprochement partenarial entre les deux entités industrielles, OMV System France et MELTBLO France.
Autre sujet de discussion actuel : celui se rapportant au lieu d’implantation qui permettra d’accueillir les opérations de « Supply Chain » de matières premières et les développements nécessaires pour mettre en place le tri et le recyclage des équipements de protection individuelle (EPI) après utilisation.
L’AER (Agence Economique Régionale) a été conviée à prendre part à ces discussions pour remédier à ce besoin logistique. A ce jour, plusieurs sites sont en cours d’expertise te d’analyse afin de favoriser une éventuelle implantation sur le territoire d’ici 2021.
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