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AuxR_Parc : les perspectives d’emplois revues très sérieusement à la baisse…

« Le parc d’activités au nord d’Auxerre s’est invité dans les échanges de la séance de l’Agglo de l’Auxerrois ce jeudi 22 octobre. Lucide et réaliste, le président Crescent MARAULT se contenterait de la création à termes de cinq cents emplois avec l’accueil de nouvelles entreprises sur site. S’éloignant ainsi des ambitions initiales portées par son prédécesseur d’en accueillir au moins mille cinq cents… ». « Le parc d’activités au nord d’Auxerre s’est invité dans les échanges de la séance de l’Agglo de l’Auxerrois ce jeudi 22 octobre. Lucide et réaliste, le président Crescent MARAULT se contenterait de la création à termes de cinq cents emplois avec l’accueil de nouvelles entreprises sur site. S’éloignant ainsi des ambitions initiales portées par son prédécesseur d’en accueillir au moins mille cinq cents… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

Le parc d’activités du nord d’Auxerre suscite-t-il un quelconque intérêt de la part des investisseurs ? Beaucoup d’interrogations planent autour du concept : de prime abord, celles de la nouvelle gouvernance de la Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois. Loin d’accueillir la trentaine d’entreprises industrielles prévues et de porter les 1 500 emplois supplémentaires sur le bassin, l’extrême prudence semble être le mot d’ordre actuel vu le contexte économique…

AUXERRE: Où en est aujourd’hui le projet de développement du parc d’activités AuxR_Parc ? Si quatre implantations potentielles d’entreprises figuraient jusqu’alors dans les petits papiers de la Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois, la donne arithmétique semble avoir changé quelque peu au cours de ces dernières semaines.

Pourtant, trois sociétés s’étaient manifestées positivement en signant un accord de principe à leur installation sur le site de cinquante hectares dont YCARE et IBB Tech. La quatrième de ces structures a préféré renoncer à ce jour à cette venue, rendant désormais obsolète sa demande. Une disparition des écrans radar sans doute imputable aux effets pernicieux de la conjoncture actuelle qui pénalise fortement les velléités entrepreneuriales des dirigeants de société.

Mais, le constat est flagrant. Pas l’ombre d’une construction ni l’esquisse d’un bâtiment professionnel ne s’érige sur ce vaste espace aménagé de lampadaires, d’abris bus et d’asphalte situé entre Appoigny et la bretelle septentrionale de l’autoroute A 6.

De quoi susciter des interrogations sur la pertinence réelle de ce dossier dans le cénacle politique de l’Auxerrois. A commencer par l’un des porte-étendards de l’opposition, le premier secrétaire fédéral du Parti socialiste Mani CAMBEFORT qui a interpellé le président de l’Agglo Crescent MARAULT lors de la session communautaire ce jeudi 22 octobre.

 

Pas de PME/PMI originaires de l’Ile-de-France…

 

Une mise au point légitime pour mieux appréhender les tribulations de ce dossier au demeurant vertueux sur le papier qui selon son cahier des charges prévoyait l’installation d’une trentaine d’entreprises de la sphère industrielle et l’accueil à terme de 1 500 emplois. Des éléments favorables devant booster le bassin de l’Auxerrois !

Or, force est de constater que les 34 hectares de foncier proposés sur ce parc qui englobe trente-trois lots de 1 300 à 50 000 mètres carrés ne répondent pas en l’état à cet objectif ambitieux.

 

 

Les emprunts réalisés autour de ces travaux d’aménagement se sont avérés élevés. Sachant que le budget d’investissement pour initier ce parc représentait une enveloppe d’une vingtaine de millions d’euros à l’origine dont deux émanant de subventions de l’Etat, de la Région, et du Département. Une somme affectée à la réalisation d’études, de travaux, à l’archéologie (près d’une dizaine d’années de fouilles et recherches), et à la compensation de l’impact du projet sur l’environnement.

Si le concept avait pour vocation de séduire des PME/PMI franciliennes à la recherche d’un foncier et d’un immobilier attractifs (le prix du mètre carré s’établit à 45 euros), aucune de ces entités professionnelles originaires de l’Ile-de-France n’a pour l’heure daigner contractualiser avec les services de l’organisme communautaire son désir de délocaliser ses structures dans l’Yonne.   

 

 

La Bibliothèque nationale ? Un projet sous-dimensionné au plus offrant…

 

Le président de l’Agglo Crescent MARAULT l’a d’ailleurs précisé dans sa réponse à l’élu socialiste Mani CAMBEFORT : les quatre dossiers déjà étudiés émanaient de sociétés icaunaises ayant choisi un transfert de leurs activités d’une zone d’accueil à une autre. En outre, l’édile d’Auxerre de rajouter que l’impératif critère industriel n’était pas respecté au vu de la typologie desdites entreprises. Celles-ci étant davantage orientées vers la notion de services et de commercialisation…

Lors de cet échange nourri avec les leaders de l’opposition, l’inéluctable question sur la délocalisation de la Bibliothèque nationale de France au nord d’Auxerre surgit de la bouche de l’écologiste Denis ROYCOURT. Un dossier « sous-dimensionné » de l’avis de Crescent MARAULT pour qui les projections de postes (de 80 à 100 pas plus), si tant est que le projet soit retenu après les tours de table et les appels d’offres au plus offrant, ne permettraient pas de répondre au « cahier des charges initial de créer 1 500 emplois ! ».

Un commentaire en forme de boutade, certes, mais qui traduit la lucidité de l’édile d’Auxerre sur le devenir de ce projet.

« Nous serons déjà très satisfaits si nous parvenons à créer 500 emplois sur cette zone, lâcha avec réalisme le président de la Communauté, en arguant que la réalité économique actuelle avait totalement brassé les cartes.

D’autant que la concurrence est rude, voire impitoyable entre les villes de l’Hexagone qui tentent de récupérer la part de ce gâteau de l’attractivité territoriale. Qui se partage désormais à la portion congrue au vu du contexte conjoncturel.

Thierry BRET