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Le repas républicain lui reste sur l’estomac : Nicolas SORET ne digère pas le geste d’impolitesse à son égard

« Voilà un déjeuner républicain que n’est pas prêt d’oublier le vice-président de la Région Bourgogne Franche-Comté Nicolas SORET ! Ecarté à la dernière minute de ces agapes présidées par le Premier ministre, le maire de Joigny n’aurait officiellement pas fait part de sa réservation. Chose que le cabinet de la Région avait pourtant confirmée au nom de Marie-Guite DUFAY dont il assurait la représentation… ». « Voilà un déjeuner républicain que n’est pas prêt d’oublier le vice-président de la Région Bourgogne Franche-Comté Nicolas SORET ! Ecarté à la dernière minute de ces agapes présidées par le Premier ministre, le maire de Joigny n’aurait officiellement pas fait part de sa réservation. Chose que le cabinet de la Région avait pourtant confirmée au nom de Marie-Guite DUFAY dont il assurait la représentation… ». Crédit Photo : Thierry BRET et D.R.

Il n’est pas content le numéro trois de la Région Bourgogne Franche-Comté ! Et il le fait largement savoir sur les réseaux sociaux et dans les médias ! Ecarté du repas républicain organisé lors de la visite du Premier ministre dans l’Yonne, un usage de la bienséance politique pourtant ô combien respecté d’ordinaire, l’élu de Joigny ne décolère pas après ce geste discourtois à son endroit. Désormais, c’est sûr : on ne l’y reprendra plus à l’avenir !

 

AUXERRE: La logique des choses n’aura donc pas été respectée. Pourtant, dieu sait qu’en matière de visite de chef d’Etat ou de déplacement d’un membre du gouvernement en province, le sacro-saint protocole à appliquer au cordeau avec le doigt sur la couture du pantalon est on ne peut plus employer avec rectitude !

L’usage que tous les élus des différentes collectivités accueillent aux côtés des parlementaires le ou les personnages, prétextes de la visite, se pratique sans l’once d’un problème, en temps normal.

De même, les agapes conviviales qui peuvent en découler après les séances de travail s’inscrivent dans une veine similaire. Une tradition qui est respectée à la lettre surtout quand le Premier ministre effectue un déplacement. Ce qui n’est pas chose courante dans le département de l’Yonne.

Peu importe alors les obédiences politiques et les querelles intestines que chacun peut avoir sur sa vision de tel ou tel dossier à appréhender en séance plénière : l’essentiel dans ces moments privilégiés est de participer comme l’aurait si bien dit Pierre de Coubertin et de profiter de ces instants pour échanger ses points de vue de manière constructive en les confrontant parfois. Ainsi est faite la démocratie. Celle que beaucoup nous envient. Voire nous combattent.

Or, l’épisode vécu par le maire-président du JOVINIEN Nicolas SORET est très regrettable. Navrant, même à plus d’un titre au plan de l’éthique. Quel que soit notre appartenance politique.

 

 

Circulez, il n’y a rien à voir Monsieur le conseiller régional !

  

Présent dès potron-minet au sein du cortège des nombreuses personnalités ayant suivi le périple matinal du premier des ministres, Nicolas SORET ne se doutait pas chemin faisant qu’il serait évincé sans crier gare du déjeuner républicain organisé juste après la sortie du CIR, le Comité interministériel aux Ruralités.   

Représentant pourtant la présidente de l’exécutif régional Marie-Guite DUFAY (au préalable prévue à ce déjeuner mais excusée entre-temps puisque retenue en séance à Dijon), le président de la Communauté de communes du JOVINIEN devait assister conformément à sa réservation à ce déjeuner.  

Or, l’intéressé s’est retrouvé gros jean comme devant, ne pouvant pénétrer dans le salon faisant office de lieu de réception : aucune place n’était réservée à son nom.

Il a d’ailleurs été répondu un peu plus tard au cabinet de la présidence de l’organe régional en quête d’explications crédibles que « Nicolas SORET était bel et bien inscrit sur les différents déplacements matinaux du Premier ministre mais pas prévu au déjeuner… ». A croire que l’élu de l’Yonne est à la diète et au régime sec ! Dont acte !

Surpris par cette éviction manquant carrément de courtoisie républicaine (il aurait suffi simplement de lui ajouter des couverts et un siège en plus des mets à déguster du jour concoctés par un traiteur local), Nicolas SORET quittera séance tenante l’assistance. Certainement, dans une colère noire !

Il devra se contenter d’un frugal repas (un sandwich avalé à son bureau sur le pouce !) avant de retourner au charbon dès l’ouverture du Congrès national des maires ruraux de France, accueilli à Villevallier.

 

 

Une mise à l’écart imputable à une bavure ou totalement volontaire ?

 

Choqués par la manière dont les choses se sont déroulées, le président du Conseil départemental de l’Yonne Patrick GENDRAUD et le député de la première circonscription Guillaume LARRIVE, tous deux LR, ont fait savoir à l’élu socialiste de Joigny  qu’ils ne cautionnaient nullement le principe de cette mise à l’écart.

D’autant que beaucoup de choses se sont dites lors de ce déjeuner plus que de courtoisie.

A commencer par le financement de la rocade de contournement sud d’Auxerre. Opération budgétaire conséquente, on s’en doute, où la Région est appelée à soutenir de ses deniers à hauteur de 30 %.

D’où la réaction de Nicolas SORET un peu plus tard sur les réseaux sociaux : « L’Etat semble avoir manifestement un budget sans limite depuis quelques mois, capable de trouver, avant la présidentielle, des millions et des millions et des millions d’euros. A la différence de l’Etat, la Région, elle, comme toutes les collectivités, se doit de voter un budget en équilibre. L’exercice est donc beaucoup plus compliqué. Si l’Etat imagine pouvoir se passer de la Région pour boucler le financement du contournement sud d’Auxerre, dont acte. Le vice-président aux finances que je suis à plein d’idées pour réaffecter ces millions d’euros sur d’autres projets… ».

L’histoire n’est pas sans rappeler ce que vécurent les journalistes de la presse régionale lors de la visite du ministre en charge du Commerce extérieur et de l’attractivité Frank RIESTER à Chablis fin juillet.

Non seulement, la quasi-totalité d’entre eux ne furent pas conviés à la conférence de presse permettant de recueillir les déclarations ministérielles à propos de ce déplacement si important pour le monde viticole.

Mais en outre, il leur fut interdit de réaliser des prises de vues dans les vignes ; les clichés photographiques étant réservés à un seul et unique magazine de la presse people nationale ! Du jamais vu dans le monde médiatique !

 

Thierry BRET