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Comment réduire une dette ? Enfin une explication claire !

« Sur le ton humoristique, mais ô combien réaliste, voilà l’exemple typique et tellement vrai de la résolution d’une dette qui peut se présenter dans le quotidien. A méditer… ». « Sur le ton humoristique, mais ô combien réaliste, voilà l’exemple typique et tellement vrai de la résolution d’une dette qui peut se présenter dans le quotidien. A méditer… ». Crédit photo : PIXABAY.

Imaginons un état lambda fortement endetté. Un état X lui accorde une aide de sauvetage de 100. Lambda rembourse tout de suite l’état A, pour la somme de 100. Ce même état devait 100 à l’état B. Il en profite pour rembourser un autre état qui apure un peu de sa dette auprès de la BCE. Ce qui permet à la Banque Centrale européenne d’accorder un prêt de 100 à l’état X !

TRIBUNE : Une journée maussade dans un petit bourg ensoleillé au fin fond de la Grèce. Il tombe une pluie battante et les rues sont désertes. Les temps sont durs. Le pays est très endetté : tout le monde vit à crédit.

Arrive un riche touriste français. Il arrête sa belle voiture devant le seul hôtel de la ville et il entre. Il pose un billet de 500 euros sur le comptoir et demande à voir les chambres disponibles afin d’en choisir une pour la nuit.

Pour 500 euros, le propriétaire de l'établissement lui donne toutes les clés et lui dit de choisir celle qui lui plaira. Dès que le touriste a disparu dans l'escalier, l'hôtelier prend le billet de 500 euros, file chez le boucher et règle la dette qu'il a envers celui-ci.

Le boucher se rend immédiatement chez l'éleveur de porcs à qui il doit 500 euros et rembourse sa dette. L'éleveur, à son tour, s'empresse de régler sa facture à la coopérative agricole où il se ravitaille en aliments pour le bétail.
Le directeur de la coopérative se précipite au pub régler son ardoise.
Le barman glisse le billet à la prostituée qui lui fournit ses services à crédit déjà depuis un moment. La fille, qui occupe à crédit les chambres de l'hôtel avec ses clients, court acquitter sa facture chez notre hôtelier qui pose le billet sur le comptoir, là où le touriste l'avait posé auparavant.

Le touriste français redescend l’escalier, annonce qu’il ne trouve pas les chambres à son goût, ramasse son billet de banque et s’en va ! Personne n’a rien produit ! Personne n’a rien gagné !

Mais plus personne n'est endetté ! Et le futur semble beaucoup plus prometteur ! C’est ainsi que fonctionnent les plans de sauvetage au profit des pays de l'Europe en difficulté ! Ce n'est pas la peine d'avoir fait de hautes études pour comprendre ce cycle de la circulation monétaire…

Jean-Paul ALLOU