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Phileas FIQUEMONT : « Seule l’expérience peut nous ouvrir de nouvelles voies intérieures… » (2/3)

« Retrouver le contact avec la Terre, la nature et l’environnement aura été la quintessence de cette aventure originale vécue par le chef d’entreprise de l’Yonne. Se parler à voix haute, écouter son corps, s’extraire des contraintes alimentaires habituelles…autant de petits plaisirs qui peuvent changer le mental et l’esprit d’un homme en quête de lui-même… ». « Retrouver le contact avec la Terre, la nature et l’environnement aura été la quintessence de cette aventure originale vécue par le chef d’entreprise de l’Yonne. Se parler à voix haute, écouter son corps, s’extraire des contraintes alimentaires habituelles…autant de petits plaisirs qui peuvent changer le mental et l’esprit d’un homme en quête de lui-même… ». Crédit Photos : Phileas FIQUEMONT.

Coach auprès des structures professionnelles et des particuliers, Phileas FIQUEMONT a entrepris au cours de la période estivale un cheminement initiatique et insolite sur lui-même en pratiquant le jeûne et en flânant à son rythme sur l’un des tronçons méconnus du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, de Paris à la Colline éternelle de Vézelay. Second volet de cette interview en trilogie pour mieux appréhender et découvrir cette quête intime vers son « Graal » intérieur…

AUXERRE : Saint-Jacques de Compostelle prend ses origines (fort lointaines) dans la connaissance de soi avant de découvrir les autres. Comment vous êtes-vous rencontré au long du chemin ?

Dans l’effort et sur la durée, je me suis découvert des nouvelles formes de ténacité. J’ai recontacté cette force qui me porte à affronter une côte ou une ligne droite interminable avec détermination. Je me souviens lorsque j’étais enfant et qu’en montagne il nous fallait gravir cette montagne immense qui se dressait devant nous. Je soutenais mon pas sans faillir jusqu’au sommet. Je mesurais mon rythme, plutôt lent, pour être sûr de ne pas flancher, alors que je dépassais un à un les autres marcheurs qui étaient partis d’un pas rapide. « Qui veut voyager loin ménage sa monture ».

La quête spirituelle a-t-elle nourri votre parcours ? Tutoie-t-on les arcanes de la félicité quand on erre seul au détour d’une route ou d’un chemin ?

Marcher seul plusieurs jours d’affilés provoque immanquablement une rencontre avec son soi intime. Un état méditatif s’installe dès lors que l’on évolue au rythme du pas dans un environnement inconnu. Il m’est arrivé plusieurs fois de louper le marquage à la croisée de chemins parce que j’étais absorbé dans mon autre dimension. Les kilomètres supplémentaires paraissent alors s’allonger pour bien marquer leur rôle providentiel. Je parle ici de ma courte pratique et je suis tout à fait conscient que mes découvertes iront croissantes à mesure que j’allongerai mes périodes de marche. En effet, s’extirper plusieurs mois de notre zone de confort, s’éloigner de ceux qu’on aime nous propulse vers un espace-temps impossible à imaginer. Seule l’expérience peut nous ouvrir des nouvelles voies.

« Il n’est pas nécessaire de croire en Dieu… »

Faut-il croire en Dieu et placer son existence dans ses mains pour accomplir une telle expérience ?

Il n’est pas nécessaire de croire en Dieu pour entreprendre un chemin, quel qu’il soit.

Il faut croire en soi, ne pas avoir de certitudes, être flexible afin d’accueillir ce qui se présente comme étant « ce qui doit être ». Et comme l’écrit Paulo COELHO dans « L'Alchimiste » : « Quand tu veux quelque chose, tout l'Univers conspire à te permettre de réaliser ton désir... ».

Ce qui a caractérisé votre initiative, Phileas, c’est la pratique du jeûne. Pourquoi se priver de nourriture alors que votre enveloppe corporelle se recharge précisément en absorbant de la nourriture terrestre ?

Lorsque l’on est adepte du jeûne, comme je le suis, on acquiert petit à petit une autre vision de cette nourriture terrestre en question. De nos jours et sous nos latitudes, on mange le plus souvent parce qu’ « il est l’heure » ou que l’on a envie de manger. Très rarement, on se met à table en répondant à une réellement faim. La pratique du jeûne en général permet de prendre du recul par rapport à tout cela et de faire le tri dans nos pratiques et habitudes alimentaires.

Personnellement, je m’offre deux fois une semaine de jeûne par an minimum depuis 2012 pour mon plus grand bonheur. Puisque je suis un jeûneur expérimenté, je savais bien que j’avais en moi suffisamment de réserves pour m’auto-alimenter pendant plusieurs semaines.

Ce que je ne savais pas, c’était comment mon corps allait se comporter en combinant la marche et le jeûne.

J’avais très envie de l’étudier justement pour pouvoir a posteriori partager mon expérience. Pour répondre précisément au pourquoi, je dirais que je désirais sortir complètement des sentiers battus et entrer en terra « incognita ». La marche seul sur plusieurs jours, l’horloge biologique déconnectée des fonctions digestives et d’évacuation des déchets (puisqu’il n’y en a plus), le chemin inconnu chaque jour, l’incertitude sur toute la ligne. J’avais la confiance mais pas de certitudes.

« Il faut privilégier la nourriture de l’esprit pour profiter de l’existence… »

D’ailleurs, entre nourriture terrestre et celle de l’esprit, laquelle préférez-vous ?

La nourriture qui passe par la bouche n’apporte que plaisirs éphémères. Après, elle demande beaucoup d’énergie pour être transformée et au final, évacuée. Au pire, elle cause des désagréments lors de la digestion avec son lot d’effets secondaires.

Avec la nourriture de l’esprit, il n’y a aucune limite. Tout est possible par la pensée et l’imagination. Les perspectives qu’elle ouvre nourrissent pour aujourd’hui et pour demain. Le plaisir qu’elle apporte peut être illimité s’il s’incrémente de jour en jour.

Comment tenir physiquement sur une telle distance, par des nuits fraîches et des chaleurs qui peuvent parfois être caniculaires ?

Il s’avère que j’ai rencontré les mêmes difficultés que tout marcheur concernant le poids du sac, les ampoules aux pieds, la recherche d’eau fraîche. Je ne me suis posé aucune question sur le plan de mes dépenses énergétiques et mon organisme a su, d’instinct, puiser dans mes réserves pour soutenir l’effort.

Ce contact avec la Terre, la nature, l’environnement est-il suffisamment fort pour surmonter les difficultés du corps ?

Puisque je n’ai pas eu à « surmonter les difficultés du corps », je ne vais considérer que les premiers mots de la question. Le contact avec la Terre, la nature, l’environnement est fantastique parce que lorsque l’on va au rythme de la marche on a le temps de papoter avec les fleurs et les insectes, les escargots, le vent et les arbres. Fondamentalement, je recommande à tout le monde l’instauration de rendez-vous avec soi-même pour aller marcher au moins une heure par jour dans la nature. Vous m’en direz des nouvelles. Et je voudrais ajouter un ingrédient essentiel à la pratique. C’est le fait de parler, se parler à voix haute et intelligible par soi-même. Je m’explique : lorsqu’on marche en silence, notre esprit vagabonde et a un certain mal à se fixer sur une idée, un sujet. La pensée file et se dilapide.

Lorsque l’on entend notre propre voix, on se parle et on s’écoute. On peut dérouler une idée jusqu’à son terme. C’est très puissant pour la créativité et la résolution de problèmes.

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