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L’Aile ou la Cuisse : un « Garde Champêtre » gourmand où il fait bon s’arrêter pour les épicuriens

« Un ancien dépôt de messagerie de la SNCF transformé en restaurant : c’est le « Garde Champêtre » qui accueille les férus de cuisine traditionnelle, autour de succulentes recettes. Une étape culinaire que les épicuriens apprécient… ». « Un ancien dépôt de messagerie de la SNCF transformé en restaurant : c’est le « Garde Champêtre » qui accueille les férus de cuisine traditionnelle, autour de succulentes recettes. Une étape culinaire que les épicuriens apprécient… ». Crédit Photos : Gauthier PAJONA.

Avis à la population ! Il est bon parfois de sortir de nos frontières icaunaises, peu lointaines au demeurant (Cruzy-le-Chatel est toute  proche ainsi qu'Arthonnay où est implantée la formidable scierie Gabriel TAVOT, producteur de charbon de bois à l'ancienne) pour faire de belles découvertes. La route d'accès via la D 905, toujours baptisée route de Genève, est un modèle du genre. Elle se prolonge joliment ensuite via Germigny, Chaource et les Riceys dont le rosé à 22 euros la bouteille environ semble un brin « chérot » même s’il apporte de la fraîcheur en bouche !

 

GYE-SUR-SEINE (Aube) : Deux minutes d’arrêt ! Oui, mais ça...c'était il y a longtemps, le long de cette ligne ferroviaire désaffectée, entre Troyes et Dijon. La gare est devenue un salon de coiffure-visagiste, comme l'on dit de nos jours. Quant à l'ancien dépôt de messagerie, il a été transformé voici quelques années en un restaurant potager. Bienvenue au « Garde champêtre » !

Et merci encore au journal « Le Figaro » - rendons à César ! - d'avoir joliment dans ses colonnes en juin dernier, évoqué cette adresse atypique. Celle-ci est nichée dans un village de 500 habitants. Quand la proximité et la qualité se donnent rendez-vous !

 

 

Un endroit calme où un chien vous accueille…

 

L'endroit est fort  beau. Il est doté d'une belle âme, un brin ferroviaire (PN 4) qui plaira aux amateurs. Tout autour,  il y a un joli potager, constellé de tâches rougeâtres, ADN des tomates de pleine terre. A l'intérieur, en lieu et place du défunt SERNAM (les messageries de la SNCF), un vaste comptoir et la cuisine où cela s'active avec bonne humeur. En terrasse, l'accueil est assuré par une jolie chienne qui remue la queue, en vous voyant. Les abords sont paisibles : les enfants en profitent pour jouer.

Au déjeuner, un menu unique à 25 euros est proposé, indiquant un icaunais parmi leurs fournisseurs : le truculent Guillaume VERDIN, fermier producteur d'agneaux notamment, à Noyers-sur-Serein. On admire la très jolie carte des vins, souvent bio. Et je le confirme : le rosé des Riceys me semble tout de même d'un prix excessif !

 

 

 

La justesse de la cuisson et des assaisonnements…

 


Les assiettes servies sont plutôt agréables à l’œil. Le pain est fort bon et bien cuit. En entrée, les tomates rôties, les nectarines, le jaune d'œuf râpé sont délicieux. La tomate a un goût puissant de soleil dont s'est gorgée sa chair, et forme une alliance adaptée avec l'acidité de la nectarine. Quant à la soupe de courgettes, sa puissante verdeur n'a d'égale que son goût harmonieux. Le service pro est efficace.

En plat de résistance, les boulettes de cochon, moles, sont agrémentées d’une sauce relevée que l’on doit à la cuisine mexicaine. Servi avec des épinards, le tout est délicieux. Les assaisonnements sont précis et la cuisson de cette viande porcine au goût affirmé est parfaite.

 

 

 

Un établissement distingué par l’étoile verte « Michelin »…

 

 
Une « p'tite » assiette de fromages variés suit, avant de terminer par un dessert de saison, autour de l'odorante lavande, prunes et délicate verveine. Voilà un repas dégusté avec mon frère Eric et ma belle-soeur Pascale (dont je vous conseille le blog culinaire aux recettes familiales éprouvées : lesrecettesdepascale.fr ) qui sont conquis par le charme des lieux.

Un brin dévolu aux bobos urbains ! C'est indéniable mais pas que, faites-moi confiance !

Vingt-cinq euros pour ce menu de vraie cuisine, comparé aux sommes dépensées pour de médiocres pitances estivales, dans des lieux bondés et touristiques, ce n’est rien ! L'étoile verte « Michelin » distingue fort légitimement ce bel endroit pour lequel tout semble rouler à la mesure humaine des tortillards d'antan.

 

 

 

En savoir plus :

 

Les - : rien à signaler pour aujourd'hui !

Les + : le rapport qualité/prix est correct. Quant aux toilettes, elles sont impeccablement propres. 

Coup de cœur :

Vous aimez la cuisine ainsi que la lecture ? Alors ce roman est fait pour vous : « Chef » de Gautier BATTISTELLA (belle plume !) publié chez Grasset. C'est émouvant parfois, drôle aussi et fort bien documenté, mêlant le réel, le passé,  l'imaginaire. Cela se déguste comme un joli plat de saison !

 

 

Contact :

 

Le Garde Champêtre

50, rue des Riceys

10250 GYE-SUR-SEINE

Signalons des chambres à proximité.

Téléphone : 03.52.96.00.06.

Réservation sur legardechampetre.fr et réseaux divers.

 

Gauthier PAJONA