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Le noir comme rappel de leur colère : les entrepreneurs excédés par les fermetures manifestent mercredi…

 « Leurs activités sont au point mort. Leurs chiffres d’affaires en chute libre. Bon nombre de professionnels dont les établissements sont aujourd’hui fermés dans le cadre des mesures de protection n’en peuvent plus et veulent le faire savoir. Ils descendront dans la rue à l’invitation de la CPME, l’UMIH et France Active ce mercredi à Auxerre… ». « Leurs activités sont au point mort. Leurs chiffres d’affaires en chute libre. Bon nombre de professionnels dont les établissements sont aujourd’hui fermés dans le cadre des mesures de protection n’en peuvent plus et veulent le faire savoir. Ils descendront dans la rue à l’invitation de la CPME, l’UMIH et France Active ce mercredi à Auxerre… ». Crédit Photos : Thierry BRET (Archives).

Ils en ont gros sur le cœur. Contraints d’avoir fermé leur outil de travail depuis des semaines, voire des mois pour certaines filières. Désormais, c’est le ras-le-bol généralisé. Ils ont décidé de réagir. Tout de noir vêtu pour marquer le deuil de leur projet professionnel perdu ? En manifestant ce mercredi 02 décembre à Auxerre. Devant la préfecture de l’Yonne. Tout un symbole du rejet des mesures d’aides et d’accompagnement jugées trop « insignifiantes »…

AUXERRE : Pas de déambulation à prévoir pour ce rassemblement contestataire du monde entrepreneurial. Simplement, il se déroulera en version statique. Face à l’hôtel de la préfecture, ce mercredi 02 décembre aux alentours de 15 heures.

A l’invitation de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises), de l’UMIH (Union des métiers de l’industrie hôtelière) et de France Active (fédération des salles de sport), les cheffes et chefs d’entreprises icaunais impactés par la fermeture administrative de leur outil de travail prendront part à cet évènement revendicatif qui en dit très long sur le moral des troupes.

Excédés, inquiets et désireux de se faire entendre d’une manière plus significative que par simple envoi d’un communiqué de presse, les acteurs de la sphère économique issus des TPE/PME ont la ferme intention de réagir. Et de le faire savoir avec davantage de visibilité et de force.

 

 

Deux établissements sur trois de l’hôtellerie/restauration condamnés à disparaître…

 

Alors que les fermetures imputables aux périodes de confinement voulues par le gouvernement s’amoncellent en cascade, les organisations professionnelles tirent la sonnette d’alarme auprès de leurs ouailles.

L’heure est grave pour une kyrielle d’établissements qui pourraient disparaître in fine du paysage économique. Cela concerne les cafés, bars, hôtels, restaurants, discothèques, bowlings, salles de sport, traiteurs…

Les syndicats patronaux dénoncent par ailleurs l’insuffisance des aides et accompagnements face à la crise sanitaire. « Nous ne sommes pas respectés, clament-ils en chœur. Les critères d’obtention de ces aides sont bien trop restrictifs ; les sommes allouées trop insignifiantes… ».

Dans le même temps, les loyers qui ne cessent de courir tuent à petit feu les professionnels contraints à l’inactivité : les charges fixes représentant un poids bien trop lourd à supporter.

Les trois organisations pointent aussi du doigt le manque de soutien des assureurs : « ils brillent vraiment par leur absence ! ».

L’heure est donc à la mobilisation. Une mobilisation qui se veut plus large et éclectique que jamais puisque les organisateurs de cette « colère noire » (chacun des manifestants devant être vêtu avec un habit de ce coloris mis en évidence) voudraient rassembler fournisseurs, salariés, et même clients.

C’est sûr : le drapeau noir flotte au-dessus de la marmite bouillonnante de la contestation entrepreneuriale ! Sera-ce suffisant pour se faire entendre ?

 

Thierry BRET